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Les conduites agressives à l'école: Comprendre pour mieux intervenir
Les conduites agressives à l'école: Comprendre pour mieux intervenir
Les conduites agressives à l'école: Comprendre pour mieux intervenir
Livre électronique582 pages5 heures

Les conduites agressives à l'école: Comprendre pour mieux intervenir

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À propos de ce livre électronique

Les conduites agressives des élèves suscitent plusieurs questionnements et font l’objet de préoccupations chez les membres du personnel éducatif des écoles. Face à la nature et à l’intensité de leurs manifestations, les intervenants scolaires se retrouvent souvent pris au dépourvu et en quête de solutions pour mettre en œuvre des stratégies d’intervention adaptées aux besoins des jeunes. Cet ouvrage collectif a été conçu pour soutenir la formation initiale et continue du personnel scolaire travaillant dans les domaines de l’enseignement, de l’éducation spécialisée, de la psychoéducation, de la psychologie et du service social. Constitué de deux parties, il aborde différentes théories explicatives du développement des conduites agressives pour ensuite suggérer une variété de pistes d’interventions adaptées au milieu scolaire.

Ce faisant, ce livre, mettant à contribution l’expertise de 29 experts, souhaite permettre aux lecteurs de mieux comprendre comment se développent les conduites agressives et de s’approprier certaines approches et principes associés à une intervention réussie. De plus, chaque chapitre se termine avec des exercices ayant pour objectifs d’approfondir la compréhension, de soutenir la réflexion ou de favoriser le transfert des connaissances vers la pratique.

Nancy Gaudreau, Ph. D., est professeure titulaire au département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval. Elle s’intéresse aux pratiques éducatives envers les élèves présentant des difficultés comportementales ainsi qu’au développement professionnel continu et au sentiment d’efficacité personnelle du personnel scolaire en matière de gestion de classe et de prévention des problèmes de comportement à l’école.
LangueFrançais
Date de sortie18 nov. 2020
ISBN9782760554092
Les conduites agressives à l'école: Comprendre pour mieux intervenir
Auteur

Nancy Gaudreau

Nancy Gaudreau est professeure titulaire au Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval. Elle s’intéresse aux pratiques éducatives envers les élèves présentant des difficultés comportementales ainsi qu’au développement professionnel continu et au sentiment d’efficacité personnelle du personnel scolaire.

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    Les conduites agressives à l'école - Nancy Gaudreau

    agressives.

    Le développement des conduites agressives*

    * Un corrigé des exercices du livre est offert aux enseignants qui souhaitent l’obtenir. La demande doit être faite à l’adresse suivante : sac@puq.ca.

    L’agressivité : définitions et manifestations

    Nancy Gaudreau et Vincent Bernier

    CIBLES DE LECTURE

    Définir le concept d’agressivité.

    Décrire les différentes formes et manifestations de l’agressivité.

    Explorer les principales typologies utilisées dans le domaine.

    Comprendre les liens entre les formes d’expression de l’agressivité et le développement socioémotionnel des individus.

    QUESTIONS CLÉS

    Qu’est-ce que l’agressivité ?

    Quelle est la différence entre l’agressivité et la violence ?

    Comment l’agressivité se manifeste-t-elle ?

    Comment catégoriser les différentes formes d’agressivité ?

    Quels sont les liens entre le développement socioémotionnel et les types d’agressions ?

    Ce premier chapitre aborde d’abord les concepts d’agression et de violence. Un survol des principales définitions utilisées sera présenté, suivi d’une description des manifestations, formes et fonctions associées qui permettent de les différencier. Par la suite, le concept d’agressivité sera traité de manière à favoriser la compréhension de son fonctionnement selon une perspective développementale.

    1. L’agression

    L’étude de l’agressivité a mené plusieurs chercheurs à se pencher sur une définition du concept d’agression pour ensuite proposer différents modèles permettant de catégoriser les formes qu’elle peut prendre. Cette section présente une synthèse des définitions associées à ce concept pour ensuite exposer les formes et types d’agression recensés dans la littérature.

    1.1. Une définition du concept d’agression

    Bien que le mot « agression » soit à la fois reconnu et compris dans l’usage courant, il est utilisé de manière si générale qu’il devient pratiquement impossible de formuler une définition unique et complète qui tienne compte de tous ses aspects (Ramirez et Andreu, 2003). De fait, malgré la littérature foisonnante sur le sujet, il n’y a toujours pas de consensus sur une définition de ce concept (Jhangiani et Tarry, 2014). Cela s’explique sans doute par le fait que le terme agression se réfère à plusieurs phénomènes d’apparence semblable qui peuvent se manifester de façons diverses, avoir des fonctions et des antécédents différents et être motivés par une variété de circonstances externes. Par ailleurs, le manque de communication entre les différentes disciplines qui étudient l’agression (p. ex. la sociologie, l’éducation, la psychologie, la criminologie, etc.) peut aussi expliquer le défi que représente l’obtention d’une définition globale de ce concept (Dodge, Coie et Lynam, 2006).

    Les comportements agressifs représentent un ensemble plus large dans lequel s’inscrivent les comportements violents.

    Autant dans le langage courant que dans les écrits scientifiques, le mot agression est souvent confondu avec des termes comme violence, colère, hostilité que plusieurs définitions entremêlent (Parrott et Giancola, 2007). Pour Fromm (1973), l’agression et la violence sont deux concepts biologiques opposés. L’agression serait fondée sur un principe biologique d’adaptation observé dans le règne animal (protection du territoire, de la progéniture, etc.), tandis que la violence en constituerait une forme « maligne », utilisée à des fins destructives qui est spécifique aux humains. Pour Paquette, Bigras et Crepaldi (2010), l’agression se distingue plutôt de la violence par le fait qu’elle se réfère à un comportement observable défini opérationnellement en termes de fréquence, durée, constance et intensité, qui s’avère orienté vers une autre personne et qui peut porter atteinte à son intégrité physique ou psychologique. Les comportements d’agression peuvent ainsi représenter un danger physique pour la personne et pour son entourage. Bien entendu, l’agression peut aussi prendre la forme d’un comportement hostile lié à des sentiments de détresse et de frustration pouvant mener à des actes de violence. Les comportements agressifs représentent donc un ensemble plus large dans lequel s’inscrivent les comportements violents. Ainsi, tous les actes violents sont, par défaut, des actes agressifs (Jhangiani et Tarry, 2014), comme il en sera question dans la prochaine section.

    1.2. Les formes d’agression

    Les formes et les types d’agression retenus par les chercheurs sont assez variables d’une étude à l’autre. En fait, il semble exister une grande diversité de façons de les regrouper ou de les catégoriser. Loin d’être exhaustive, la liste qui suit présente les quatre principales formes d’agression recensées dans la littérature : 1) l’agression physique (p. ex. attaquer, se bagarrer, donner des coups, mordre, bousculer, frapper, tirer) ; 2) l’agression verbale (p. ex. crier, sacrer, traiter de noms, menacer) ; 3) l’agression relationnelle (p. ex. nuire au bien-être, briser une relation amicale, parler contre/dans le dos) ; et 4) l’agression sociale (p. ex. exclure quelqu’un du groupe, ignorer intentionnellement, intimider, commérer/potiner, répandre des rumeurs) (inspiré de Dereli, 2019 ; Girard et al., 2019 ; Jhangiani et al.,2014 ; Little, Jones, Henrich et Hawley, 2003 ; Ojanen et Kiefer, 2013 ; Ostrov et Crick, 2007 ; Perry et Ostrov, 2018 ; Sijtsema et al., 2010). À ces quatre formes, il conviendrait désormais d’en ajouter une cinquième portant sur les agressions électroniques ou cyberagressions, qui comprend toute forme d’agression effectuée par l’entremise des technologies (principalement via l’Internet et les réseaux sociaux) et d’appareils électroniques (p. ex. l’ordinateur, le cellulaire, la tablette) (Hinduja et Patchin, 2015 ; Pyzalski, 2012).

    D’autres auteurs préfèrent toutefois diviser les agressions selon la manière dont elles s’expriment ou selon certaines caractéristiques, telles que : 1) directe (en présence de la victime) ou indirecte (en l’absence de la victime) ; 2) active (en posant un geste) ou passive (en ignorant, négligeant ou faisant fi d’autrui) ; 3) visible (qui laisse des traces visibles) ou invisible (qui ne se voit pas) ; et 4) ouverte (devant témoins) ou couverte (à l’insu des autres) (Card et al., 2008 ; Frey, Newman et Onyewuenyi, 2014 ; Parrott et Giancola, 2007). Par ailleurs, il existe des différences selon le genre quant aux formes d’agression, même si les filles comme les garçons en utilisent une grande variété. De fait, certaines recherches indiquent que les filles ont tendance à recourir davantage à l’agression relationnelle et indirecte, alors que les garçons recourent plus souvent à l’agression physique et directe (Card et al., 2008 ; Frey et al., 2014 ; Herrman et Silverstein, 2012 ; Lussier, Corrado et Tzoumakis, 2012).

    2. La violence

    Puisque le concept de violence est apparenté à celui d’agression, il est fréquent que les personnes utilisent le terme violence pour décrire une agression, et vice-versa. Afin de bien les distinguer, cette section présente une définition du concept de violence, pour ensuite préciser ses formes et ses manifestations.

    2.1. Une définition du concept de violence

    Bien que les concepts d’agression et de violence soient étroitement liés, Hamby (2017) suggère quatre critères permettant de les distinguer. La violence se décrit par des comportements : 1) intentionnels ; 2) indésirables ; 3) non essentiels (gratuits) ; et 4) nuisibles. Selon ces critères, les comportements violents ne sont jamais essentiels, alors que les comportements agressifs peuvent l’être dans certains contextes (Hamby, 2017). Par exemple, selon l’auteur, l’autodéfense (légitime défense) ou la défense (protection) d’un enfant peuvent représenter des formes d’agression légitimes et essentielles jugées non violentes. Comme mentionné précédemment, les comportements violents ne représentent qu’un sous-groupe des comportements agressifs, ce qui implique que certains actes d’agression ne soient pas des actes violents (Jhangiani et Tarry, 2014). Par ailleurs, Paquette et al. (2010) précise que la violence se réfère à un jugement de valeur que l’on porte sur l’agression. Ainsi, un comportement agressif sera jugé violent en présence d’un abus de pouvoir considéré comme étant inacceptable. Inévitablement, ce jugement de valeur risque de varier selon les observateurs, les cultures et les époques. De fait, comme la violence est présente lorsqu’une personne exerce un contrôle ou recherche du pouvoir sur une autre personne, elle prend forme essentiellement dans un rapport à autrui (Prud’homme, 2004).

    Bien qu’il existe plusieurs centaines de définitions de la violence (Parrott et Giancola, 2007), la plus simple se réfère à un comportement ayant pour but de causer ou d’occasionner des blessures physiques ou physiologiques (Farrington, 2018). Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (2020), la violence se rapporte à l’« utilisation intentionnelle de la force physique, de menaces à l’encontre des autres ou de soi-même, contre un groupe ou une communauté, qui entraîne ou risque fortement d’entraîner un traumatisme, des dommages psychologiques, des problèmes de développement ou un décès » (non paginé). Au Québec, la Loi sur l’instruction publique la définit comme

    toute manifestation de force, de forme verbale, écrite, physique, psychologique ou sexuelle, exercée intentionnellement contre une personne, ayant pour effet d’engendrer des sentiments de détresse, de la léser, de la blesser ou de l’opprimer en s’attaquant à son intégrité ou à son bien-être psychologique ou physique, à ses droits ou à ses biens (Gouvernement du Québec, 2019, non paginé).

    Certains chercheurs la définissent aussi comme « tout type de comportement non désiré, perçu comme étant hostile et nuisible, portant atteinte à l’intégrité physique ou psychique d’une personne, à ses droits ou à sa dignité » (Bowen, et al., 2018, p. 200). Au-delà des nombreuses définitions de la violence, la littérature dans le domaine propose une catégorisation de ses formes et fonctions. Les prochaines sections aborderont donc ces deux volets de manière plus détaillée.

    2.2. Les formes de violence

    L’OMS divise la violence en trois grandes catégories : la violence auto-infligée (p. ex. la mutilation), la violence interpersonnelle (p. ex. familiale ou communautaire) et la violence collective (p. ex. sociale, politique ou économique) (Krug et al., 2002). Elle distingue également les actes violents en fonction de leur nature, qui peuvent prendre l’une ou l’autre des formes suivantes : 1) physiques ; 2) sexuels ; 3) psychologiques ; et 4) privations et négligences. Selon Beaumont, Leclerc et Frenette (2014), les actes de violence peuvent aussi se catégoriser selon le fait qu’ils soient directs, comme par des insultes et des coups portés à autrui, ou encore indirects, par la propagande de rumeurs, le vol ou la transmission de messages humiliants par les outils technologiques. La figure 1.1 apporte certaines précisions sur cette catégorisation des actes de violence.

    FIGURE 1.1.

    Formes et manifestations de la violence

    Source : Adapté de Beaumont et al., 2014.

    3. L’agressivité

    Maintenant que diverses définitions des concepts d’agression et de violence ont été précisées, il convient de se pencher sur celui de l’agressivité. Cette section propose une définition de l’agressivité pour ensuite aborder ses fonctions et son développement.

    3.1. Une définition de l’agressivité

    L’agressivité représente un mode d’expression, une pulsion qui n’implique pas nécessairement la participation d’une autre personne (Arseneau et al., 2005). Pour Prud’homme (2004), il s’agit d’une énergie constructive lorsqu’elle conduit à l’affirmation de soi ou qu’elle favorise le développement, mais elle sera destructive lorsqu’elle conduit à une prise de pouvoir sur autrui. Ainsi, l’agressivité peut représenter une réaction de protection et de défense contre la violence subie (Arseneau et al., 2005).

    3.2. Les formes et les fonctions de l’agressivité

    Afin de mieux comprendre les raisons et les motivations qui expliquent la présence de conduites agressives, il convient de s’attarder aux formes et aux fonctions de l’agressivité (Little et al., 2003). Il semble exister un certain consensus dans la littérature scientifique sur deux principales formes d’agressivité qui ont fait l’objet de nombreuses études au cours des dernières décennies : 1) l’agressivité réactive ; et 2) l’agressivité proactive (voir entre autres Ang et al., 2018 ; Dereli, 2019 ; Dyches et Mayeux, 2012 ; Frey et al., 2014 ; Girard et al., 2019 ; Lui, Barry et Schoessler, 2017 ; Marsee, Lau et Lapré, 2014 ; Ojanen et Kiefer, 2013 ; Otte et al., 2019 ; Raine et al., 2006 ; Rieffe et al., 2016 ; Sijtsema et al., 2010 ; Tucker et al., 2015 ; Vitaro, Brendgen et Barker, 2006).

    L’agressivité réactive, aussi appelée défensive, est une réponse à un événement aversif ou provocateur lié à une réponse émotionnelle ou affective plus impulsive, moins contrôlée (Pahlavan, 2006), tandis que l’agressivité proactive, aussi appelée offensive ou cognitive, est une action instrumentale préméditée, sans provocation et calculée, visant à atteindre un objectif particulier (Pahlavan, 2006). L’agressivité réactive et l’agressivité proactive sont issues de cadres théoriques différents ; la première se caractérise par sa nature impulsive et émotionnelle, tandis que la seconde s’avère davantage intentionnelle et de nature instrumentale (Ang et al., 2018). De plus, ces deux fonctions sont souvent croisées avec les formes d’agression présentées précédemment pour donner quatre sous-types d’agressivité : 1) réactive physique-verbale ; 2) réactive relationnelle-sociale ; 3) proactive physique-verbale ; et 4) proactive relationnelle-sociale (voir entre autres Ojanen et Kiefer, 2013 ; Perry et Ostrov, 2018). Les deux prochaines sections mettent en évidence les différences entre ces deux principales fonctions de l’agressivité.

    3.2.1. L’agressivité réactive

    L’agressivité réactive découle habituellement d’une réponse non planifiée, impulsive ou colérique à une frustration, un comportement provocateur ou une situation perçue comme étant menaçante (Dodge, Coie et Lynam, 2006). Par exemple, elle peut survenir lorsqu’un jeune se fait retirer quelque chose, qu’il est contredit, qu’il est taquiné ou encore blessé (Girard et al., 2019). Pour Borum et Verhaagen (2006), ce type d’agressivité s’observe lorsqu’un jeune vit des émotions fortes qui s’avèrent trop difficiles à gérer. Elle résulte donc d’une difficulté d’adaptation sur le plan de l’autorégulation socioémotionnelle et comportementale (Bowen, Levasseur et Desbiens, 2014). La colère intense combinée à un déficit sur le plan émotionnel précipite l’adoption des conduites agressives réactives chez la personne (Orobio de Castro, Merk et Koops, 2005). Par exemple, elle s’observe dans une situation où une personne réagit avec agressivité et de façon impulsive à la suite d’un geste déplacé d’une autre personne, sans tenter de se calmer par rapport à cet incident. Les élèves qui présentent des conduites agressives réactives sont d’ailleurs plus à risque d’attribuer des intentions hostiles aux gestes ambigus dirigés vers eux, sans prendre le temps de chercher à comprendre ce qui a pu réellement se passer, sans envisager la possibilité qu’il s’agisse d’un geste accidentel (Vitaro, Brendgen et Tremblay, 2002).

    L’agressivité réactive découle habituellement d’une réponse non planifiée, impulsive ou colérique à une frustration, un comportement provocateur ou une situation perçue comme étant menaçante.

    3.2.2. L’agressivité proactive

    L’agressivité proactive se caractérise par des comportements planifiés, proactifs, coercitifs et délibérés utilisés afin d’atteindre un objectif dans un contexte social (Normand et Schneider, 2009). Bowen et al. (2018) définissent l’agressivité proactive comme étant « le résultat d’une stratégie visant à contrôler, à dominer ou à s’accaparer » (p. 202). L’intimidation et le harcèlement en sont de bons exemples puisqu’ils se réfèrent à des comportements, des paroles, des actes ou des gestes délibérés ou non, à caractère répétitif, exprimés directement ou indirectement, y compris dans le cyberespace, dans un contexte caractérisé par l’inégalité des rapports de force entre les personnes concernées, ayant pour effet d’engendrer des sentiments de détresse et de léser, de blesser, d’opprimer ou d’ostraciser (Gouvernement du Québec, 2019, article 13).

    L’agressivité proactive se caractérise par des comportements planifiés, proactifs, coercitifs et délibérés utilisés afin d’atteindre un objectif dans un contexte social.

    Les recherches dans le domaine suggèrent que l’agressivité proactive se développe par apprentissage social, c’est-à-dire par imitation des conduites agressives observées chez des modèles sociaux dans l’entourage de l’individu (Normand et Schneider, 2009).

    Les personnes qui expriment ce type d’agressivité estiment généralement que l’agression est un moyen nécessaire, légitime et efficace pour satisfaire leurs besoins (Borum et Verhaagen, 2006). Ces personnes disposent d’un registre de conduites agressives au sein duquel elles sélectionnent le comportement à adopter pour atteindre leur but dans une situation donnée (Nas, Orobio De Castro et Koops, 2005). Plusieurs de leurs cognitions sont ainsi associées à l’usage justifié de ce type d’agressivité, ce qui explique pourquoi les jeunes qui manifestent des conduites agressives proactives sont portés à fournir des explications qui cautionnent leur façon d’agir (Barriga et Landau, 2000 ; Nas et al., 2005). Par ailleurs, selon Bowenet ses collaborateurs (2014), l’agression proactive constitue aussi un moyen d’obtenir certains avantages sociaux ou d’améliorer son statut au sein d’un groupe de pairs.

    Malgré leur corrélation modérée à élevée (Dodge et Coie, 1987 ; Raine et al., 2006), l’agressivité réactive et l’agressivité proactive sous-tendent différentes motivations et fonctions du comportement agressif. L’agressivité réactive est plus fortement liée à des caractéristiques comportementales intériorisées comme la dépression et l’anxiété, tandis que l’agressivité proactive est plus fortement liée à des caractéristiques comportementales extériorisées telles que le combat et la violence (Perry et Ostrov, 2018 ; Pulkkinen, 2018). De fait, bien que ces deux types d’agressivité soient associés à la délinquance, il s’avère que l’agressivité proactive en constitue un prédicteur plus puissant (Ang et al., 2018). Par ailleurs, certaines différences semblent également associées au genre ; les filles auraient tendance à manifester davantage de conduites agressives réactives, par exemple en réponse à des échanges verbaux, pour se défendre et pour préserver leur estime, alors que les garçons semblent adopter davantage des conduites agressives proactives leur permettant de gagner du pouvoir, de l’influence ou de l’argent (Finigan-Carr et al., 2016 ; Herrman et Silverstein, 2012).

    L’identification des fonctions de l’agressivité s’avère également très utile pour orienter les choix d’approches d’intervention, puisque les facteurs (antécédents et conséquences) qui contribuent à l’émergence de l’agression réactive ou proactive peuvent différer (Lui, Barry et Schoessler, 2017). Par exemple, les programmes d’intervention visant le développement des capacités d’autorégulation émotionnelle se révéleront plus efficaces auprès des jeunes qui présentent des conduites agressives réactives (Little et al., 2003). En contrepartie, les jeunes qui présentent des conduites agressives proactives sont plus à risque de présenter divers troubles de comportement et d’adaptation sociale, de commettre des actes délinquants, de fréquenter les gangs de rue et de consommer des substances (Vitaro, Gendreau, Tremblay et Oligny, 1998). Les chapitres de la deuxième section de cet ouvrage présentent d’ailleurs plusieurs avenues d’intervention à privilégier afin de répondre aux besoins de jeunes présentant des conduites agressives réactives et proactives.

    4. L’agressivité et le développement socioémotionnel

    Afin de mieux comprendre les facteurs sous-jacents à la manifestation de conduites agressives, Pulkkinen (2018) a développé un « modèle de développement du comportement socioémotionnel » à partir de 50 années de recherches. Présenté à l’aide de la figure 1.2., ce modèle comprend deux composantes : la régulation comportementale, qui se réfère à la capacité à contrôler ses actions (axe vertical), et la régulation émotionnelle, qui s’exprime par la capacité à gérer positivement ses émotions (axe horizontal). D’une part, une faible régulation comportementale s’observe par l’ignorance des normes sociales (style de vie sous-contrôlé), alors qu’une forte régulation du comportement se traduit par un plein contrôle comportemental (style de vie surcontrôlé). D’autre part, face à une situation difficile, la personne qui a développé une bonne régulation émotionnelle sera en mesure d’anticiper les événements et d’adopter un comportement résilient (style de vie résilient). À l’inverse, celle qui possède une faible régulation émotionnelle manifestera des réactions émotives non contrôlées (style de vie fragile).

    FIGURE 1.2.

    Différents types d’agression d’un point de vue émotionnel

    Source : Adapté de Pulkkinen, 2018, p. 46.

    À partir de ce cadre d’analyse bidimensionnel, Pulkkinen (2018) situe différents types d’agression d’après le style de vie des individus. Selon ce modèle, l’agression réactive directe est davantage associée à un comportement impulsif et sous-contrôlé. Une agression réactive peut s’exécuter de manière contrôlée lorsqu’elle est associée à une régulation émotionnelle élevée dans un contexte où un comportement plus constructif ne serait pas efficace ou dans un cadre de légitime défense. Une agression réactive peut également être associée à une faible régulation émotionnelle chez des personnes fragiles, qui sont à la fois émotives et inhibées sur le plan comportemental. C’est alors que l’expression des émotions négatives peut se faire de manière indirecte, en endommageant les biens d’une autre personne, par exemple. L’agression proactive implique, d’une part, une faible régulation comportementale observée chez une personne peu sensibilisée aux normes sociales et, d’autre part, une faible régulation émotionnelle associée à une faible compréhension de la souffrance d’autrui tout en visant ses propres objectifs, par exemple par l’intimidation ou le harcèlement. Une faible régulation comportementale combinée à une faible régulation émotionnelle augmente également le risque d’exprimer une forte agressivité réactive se traduisant par des émotions négatives comme la colère. Enfin, le modèle proposé par Pulkkinen (2018) témoigne de la complexité des liens entre les formes d’expression de l’agressivité et les caractéristiques personnelles des individus. Pour les intervenants scolaires, il constitue un outil de référence intéressant pour la planification d’une intervention éducative basée sur une analyse écosystémique de la situation d’un élève.

    Ce premier chapitre avait pour principal objectif de définir et de décrire l’agressivité et les principaux concepts qui y sont apparentés. L’agression, l’agressivité et la violence comptent parmi ces concepts dont l’usage s’entremêle, rendant leur définition et leur compréhension difficiles. L’étude de leurs formes et de leurs fonctions permet toutefois de mieux les distinguer et, surtout, de mettre en évidence l’importance de bien analyser les situations où des gestes d’agression sont commis de manière à comprendre les processus qui expliquent leur apparition et leur maintien. Les prochains chapitres permettront d’en apprendre davantage sur les facteurs qui influencent le développement des conduites agressives chez les jeunes selon différentes perspectives explicatives.

    QUOI RETENIR

    > La nomenclature utilisée dans la littérature scientifique et professionnelle pour définir et décrire les conduites agressives est très variée et n’a pas encore fait l’objet d’un consensus chez les experts dans ce domaine.

    > Les actes de violence sont des actes d’agression. L’inverse n’est pas toujours vrai.

    > Les conduites agressives peuvent se manifester de multiples façons et elles remplissent différentes fonctions.

    > Lorsqu’un jeune présente des conduites agressives, il est important de tenter de comprendre son fonctionnement et de soutenir son développement sur le plan socioémotionnel, notamment sur celui de l’autorégulation émotionnelle et comportementale.

    EXERCICE

    Pour chacune des situations suivantes, répondez aux questions présentées dans la deuxième section de cet encadré.

    Situations

    Au cours d’un combat, un lutteur empoigne son adversaire et lui casse le bras.

    Un vendeur appelle à plusieurs reprises une cliente pour essayer de la convaincre d’acheter un produit, même si celle-ci lui répète qu’elle n’est pas intéressée.

    Mathieu lit sur les réseaux sociaux que son ancienne petite amie est amoureuse d’un nouveau garçon. Découragé, il lance son ordinateur portable par terre, ce qui le brise.

    Martine trouve son petit ami en train d’embrasser une autre fille. Elle se met à le frapper avec son sac à main.

    En quête d’un statut social plus élevé, Sandrine répand de fausses rumeurs au sujet d’une autre élève de l’école.

    Questions

    a) Est-ce que cette situation est un exemple d’agressivité réactive ou proactive ?

    b) S’agit-il d’une situation de violence ? Si oui, de quel type de violence est-il question ? (voir la typologie de Beaumont et al., 2014, présentée dans la figure 1.1.)

    c) En vous basant sur le modèle de Pulkinnen (2018) présenté dans la figure 1.2., diriez-vous que cette situation illustre une régulation émotionnelle basse ou élevée ?

    POUR EN SAVOIR PLUS

    BIBLIOGRAPHIE

    ANG, R.P., V.S. HUAN, X. LI ET W.T. CHAN (2018). « Functions of Aggression and Delinquency : The Moderating Role of Parent Criminality and Friends’ Gang Membership », Journal of Interpersonal Violence, 33(22), p. 3531-3550, doi : 10.1177/0886260516636066.

    ARSENEAU, L., C. LAMPRON, R. LEVAQUE ET F. PARADIS (2005). La violence conjugale, activité de sensibilisation dans le cadre du projet « Les enfants (0-12 ans) exposés à la violence conjugale : projet d’intervention concertée et intersectorielle dans la région de Québec », Québec, <http://www.santecom.qc.ca/Bibliothequevirtuelle/santecom/35567000069960.pdf>, consulté le 19 août 2020.

    BARRIGA, A.Q. ET J.R. LANDAU (2000). « Cognitive Distortion and Problem Behaviors in Adolescents », Criminal Justice & Behavior, 27(1), p. 36, doi : 10.1177/0093854800027001003.

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