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Les enquêtes de l'inspecteur Dan Galinno - Tome 1: Féminicides 2.0
Les enquêtes de l'inspecteur Dan Galinno - Tome 1: Féminicides 2.0
Les enquêtes de l'inspecteur Dan Galinno - Tome 1: Féminicides 2.0
Livre électronique212 pages2 heures

Les enquêtes de l'inspecteur Dan Galinno - Tome 1: Féminicides 2.0

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À propos de ce livre électronique

La femme d’un riche homme d’affaires belge est massacrée à son domicile. L’inspecteur Dan Galinno est chargé de l’enquête et ses soupçons par rapport au mari deviennent vite prégnants, d’autant plus que la première épouse de ce dernier était déjà morte dans des conditions suspectes. Est-il vraiment coupable ? L’enquête s’annonce plus complexe que prévu. Une journaliste engagée écrit un article virulent sur le sujet Féminicides 2.0 avec pour but de mettre en corrélation le nombre de féminicides et le nombre d’inculpations. Cet article provoque une manifestation exigeant la recherche de la vérité sans faux-fuyants. Elle vient en aide aux policiers, au péril de sa vie, et devient l’ennemie à abattre d’un groupe de masculinistes.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Après une carrière de professeur de mathématiques dans le secondaire en Belgique, Daniel Stoclet rencontre une journaliste et auteure qui fait basculer le confort de son univers en lui donnant l’envie d’écrire. Il décide alors de partager ses émotions au travers d’une écriture romancée. Féminicides 2.0 est son premier roman policier.
LangueFrançais
Date de sortie8 févr. 2021
ISBN9791037718501
Les enquêtes de l'inspecteur Dan Galinno - Tome 1: Féminicides 2.0

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    Aperçu du livre

    Les enquêtes de l'inspecteur Dan Galinno - Tome 1 - Daniel Stoclet

    Avertissement

    Ce texte est une pure fiction. J’ai rencontré les acteurs, de manière fortuite, dans mon imaginaire. Toute ressemblance avec des personnages réels est une pure coïncidence, à l’exception du chat Garfield. J’espère qu’il ne m’en voudra pas d’être ainsi exposé.

    Découverte macabre

    La mobilité reflète une des préoccupations majeures de notre siècle. L’homme doit avoir la capacité de se déplacer rapidement, confortablement. La circulation des marchandises se révèle un élément essentiel dans la conquête des marchés. En 1994, lorsque les stratèges industriels et commerciaux se sont penchés sur une carte routière de la Belgique, ils ne se sont pas laissé abuser, qu’ils viennent d’Anvers via Bruxelles, d’Allemagne via Liège et Namur et du nord de la France en passant par Mons, ils aboutissent systématiquement au même point, un nœud autoroutier stratégique : Gosselies, dans l’agglomération de Charleroi. Cette analyse a orienté leur décision d’y implanter une zone d’activité économique au développement extraordinaire, autour d’un aéroport en pleine expansion. Pour une question de marketing, ils ont décidé de baptiser Bruxelles-Sud ce haut lieu de la navigation aérienne, au grand désarroi des touristes qui y débarquent et doivent encore parcourir une soixantaine de kilomètres avant de découvrir la capitale de l’Europe. Cette position géographique a favorisé le développement fulgurant de la zone et de son pouvoir d’attraction de l’innovation technologique, soutenu intensivement par la Région wallonne et apportant sans conteste de la valeur ajoutée à son environnement. La création du Biopark, pôle d’excellence en biotechnologies, représente un atout économique supplémentaire majeur de la région aéroportuaire.

    Tout ce petit monde bénéficiait d’une visibilité optimale, engendrait une croissance constante, rayonnait, attirait de plus en plus de convoitises, jusqu’au coup d’arrêt brutal survenu en 2016, à la suite d’une onde sismique dont la magnitude économique allait faire exploser l’échelle de Richter. Le constructeur d’engins de chantier américain, Caterpillar, avait décidé de procéder à la fermeture de son unique usine de Belgique. Une firme allemande procède actuellement à son démantèlement.

    Albert Ferrer, considéré par beaucoup comme un visionnaire, est venu installer son entreprise A.F.Consulting dans le zoning, avec pour objectif de redonner vie à ce vaste ensemble et de servir de point d’ancrage pour une société chinoise qui ambitionne d’y produire des voitures électriques, à un prix concurrentiel, par rapport aux modèles existants à ce jour. Ce chef d’entreprise est un grand bosseur, ce 11 décembre 2019, sa journée a été particulièrement chargée. La matinée a été animée avec une rencontre des délégués de l’investisseur chinois, un dîner avec un client de son autre société A.F.InfoNet, spécialisée en informatique, et en fin d’après-midi, une nouvelle réunion avec le service marketing dans l’entreprise asiatique.

    Il quitte son bureau présidentiel vers vingt heures, non sans avoir salué au passage deux cadres qui terminaient un rapport sur les alternatives possibles aux batteries lithium-ion. En empruntant l’autoroute A15, il arrive à l’entrée de Fleurus, une petite dizaine de minutes plus tard. Il s’arrête à la station de carburant, à l’entrée de la ville, afin de faire le plein de son véhicule. Il entre dans la boutique de la station-service pour acheter une bouteille de whisky et demande un emballage cadeau, sollicitation que le gestionnaire ne peut satisfaire.

    La conversation, entre les deux hommes et un troisième client qui vient d’entrer, dévie rapidement sur le match du soir qui va bientôt débuter, un grand soir pour tous les amateurs de foot belge. Après avoir obtenu un magnifique résultat inespéré sous la forme d’un partage en Espagne, l’équipe de la Venise du Nord reçoit le prestigieux Real de Madrid. Un match à ne rater sous aucun prétexte !

    Celui qui vient de se découvrir une âme de supporter quitte les lieux, afin de ne pas rater le coup d’envoi de la partie. Il gare son véhicule devant l’immeuble où réside son ami de longue date, Bruno Lesplingart, ancien joueur professionnel dans les années nonante. L’équipe belge résiste pendant une heure avant de s’incliner sur le score d’un but à trois. Le Real, deuxième derrière le Paris Saint-Germain, continue l’aventure en ligue des champions, tandis que le Club brugeois se consolera un échelon en dessous.

    La troisième mi-temps est bien arrosée, whisky et bières pour prolonger les festivités télévisuellement sportives, une bonne soirée entre potes. Ils finissent par s’assoupir pendant quelques heures dans le salon.

    Il est cinq heures, Charleroi s’éveille, retrouve ses fêtards, mais Jacques Dutronc ne le chantera pas… Nos deux protagonistes s’extirpent progressivement des brumes matinales. L’homme d’affaires a la tête lourde, au moment où il veut se lever, un flash violent, effrayant explose ses neurones : un pantin désarticulé dégringole un escalier majestueux, son corps est bringuebalé de gauche à droite, percuté sur toute la surface avec fracas. La fébrilité l’envahit, il se laisse tomber en arrière dans le divan et ferme les yeux. La vision inquiétante surmontée, il rejoint son ami dans la cuisine, engloutit un sandwich, ingurgite deux cafés et prend congé de son partenaire de guindaille.

    Dans le hall de l’immeuble, il salue amicalement une voisine bien matinale qui sort son chien, un bichon maltais particulièrement élégant, vif et éveillé. La dame apprécie les compliments adressés à son animal de compagnie.

    Il s’installe dans sa voiture stationnée devant l’immeuble. Au moment de mettre le contact, un nouveau flash vient le foudroyer : une femme, une autre, massacrée par une main inconnue, endure une agonie effroyable, le sang gicle de partout. Une voiture passe à vive allure, ses phares l’éblouissent et le ramènent dans la réalité. Il démarre…

    Il contourne l’agglomération de Charleroi via le ring et se dirige vers le sud de la ville où se trouve son lieu de résidence.

    Le portail s’ouvre sous la pression de la télécommande, la voiture pénètre dans la propriété, un deuxième clic provoque l’ouverture de la porte sectionnelle gauche du garage. Le deuxième véhicule du couple se trouve déjà à l’intérieur, à ce moment, tout lui paraît habituel.

    Sachant que sa femme ne se lève jamais très tôt, le mari se rend d’abord dans son bureau pour consulter quelques dossiers. Environ deux heures plus tard, il commence à s’inquiéter de ne rien entendre et se décide à prendre des nouvelles de sa chère et tendre.

    Il ouvre la porte de la chambre…

    Le temps est suspendu ! La vision de l’horreur ! Du sang partout, une véritable boucherie ! Le traumatisme l’agresse brutalement ! Il est submergé, tout se met à tourner, tourner de plus en plus vite, le sang n’afflue plus en quantité suffisante dans son cerveau, il perd brutalement conscience, s’effondre, se cogne la tête au moment de la chute, reste étendu à terre, immobile quelques instants.

    Il arrive péniblement à se relever, s’approche, saisit sa femme dans ses bras. Elle ne respire plus, une odeur de viande froide se dégage déjà de son corps, ses doigts sont crispés et recroquevillés, ses articulations se rigidifient. Il n’y a plus rien à faire, toute activité cérébrale a disparu, les muscles ont perdu leur élasticité. Il n’arrive pas à croire ce qu’il voit, il croit être victime d’émotions intenses le plongeant dans un véritable cauchemar, il se met à hurler à plusieurs reprises. Il se ressaisit et revient dans la réalité, rien n’a changé autour de lui, elle ne bouge toujours pas. En se relevant, il constate que ses vêtements sont recouverts de sang et remarque aussi qu’un châssis de la chambre a été forcé.

    Il ne peut plus rien pour la dépouille et se rend dans son bureau, il s’empare fébrilement du téléphone, ne se souvient plus du numéro d’appel en cas d’accident, de blessé grave ou de mort. Il cherche dans son agenda la page spécifiée « Urgences » et découvre le précieux sésame, numéro magique donnant accès à une boîte vocale proposant un menu. Le terme urgence perd tout son sens, l’appelant doit maîtriser ses émotions et utiliser avec dextérité les touches du clavier avant d’être confronté à une nouvelle liste, avec un nouveau choix qui devrait enfin lui permettre d’entrer en contact avec son interlocuteur. Il explique en détail l’horreur découverte et localise le lieu de manière précise. Il ne lui reste plus qu’à attendre !

    Il se rend dans la deuxième chambre, la bleue, prend une douche rafraichissante, efficace dans la remise en place de ses idées subitement embrouillées. Il souhaiterait prolonger sans fin la médication, la lucidité refait progressivement surface et lui intime l’ordre d’émerger.

    Il revient dans la chambre maudite, rien n’y a changé, tout est figé. Il se choisit d’autres vêtements, sans avoir le temps ni l’envie de rechercher un début d’assortiment et dépose les précédents dans la manne à linge, posée à côté de la commode, recouverte d’éclaboussures rouge vif. Il rapplique dans le salon jouxtant le bureau, avale un calmant et attend l’arrivée des secours, recroquevillé sur lui-même. Le temps semble infini, les aiguilles ne tournent plus…

    Le passé resurgit, il revoit sa femme, le jour de leur mariage, elle avait choisi une robe de mariée rouge, couleur de la passion, symbole de bonheur au sein du couple et de longévité dans de nombreux pays d’Asie. Une manière de transgresser les conventions familiales, conservatrices, adeptes sans réserve de la robe de mariée blanche immaculée. Choquer faisait partie de ses gènes, le choix s’est porté sur de très hauts talons et une robe asymétrique, fendue sur le côté, dénudant entièrement une épaule et dévoilant à chaque pas la longueur et l’élégance de ses jambes ainsi exposées dans le but de faire tourner les têtes, d’attirer les regards, d’attiser les jalousies, les convoitises.

    Que subsiste-t-il de ce tableau mirifique ?

    Oh, désespoir ! Un vide abyssal s’est glissé sous ses pieds, il se demande comment survivre à pareil séisme. Il se remémore l’apparition de cette superbe femme qu’il a tant aimée dans sa vie.

    Rencontre dans un hôtel bruxellois

    La veille, en fin d’après-midi, Constanza Gonzalvès Torres a reçu un mail de son agence touristique lui donnant comme mission de prendre en charge, le lendemain à dix heures, deux couples de touristes sud-américains. Elle devait les guider, en espagnol et pendant toute la journée, à la découverte de la capitale de l’Europe. Elle est contrainte d’annuler le rendez-vous avec son amie Fang-Yin Wang, signifiant « Tapis d’herbe parfumé », rencontrée lors de son séjour en Chine et qui vient de trouver un emploi à Bruxelles. Elles avaient programmé des moments de détente, dans un spa sélect de la ville, à l’occasion de ces retrouvailles.

    Constanza apprécie tous les plaisirs de la vie, le luxe, la détente absolue, le sexe sans aucun autre a priori que la beauté du partenaire, quel que soit son genre. Elle apprécie tant la virilité masculine que la douceur et la sensualité féminine. Elle est dépitée, car la journée prévue s’annonçait sous les meilleurs auspices. Dommage, en espérant que ce ne soit que partie remise.

    « Business is business. »

    À l’heure convenue, elle se présente à la réception de l’hôtel le Métropole, établissement cinq étoiles, véritable institution de prestige Art déco, situé à la place de Brouckère, à proximité de la Grand-Place en plein centre historique. Elle porte un tailleur bleu marine classique avec un chemisier blanc, une jupe inévitablement très courte. La hauteur des talons demeure raisonnable, sans exubérance pour ne pas nuire à la progression prévue durant toute la journée. Elle présente le badge de sa société au réceptionniste. Il la dirige vers un salon où elle fait la connaissance de ses clients, originaires de San José, la capitale de la République du Costa Rica. Les deux hommes, d’origine espagnole, particulièrement empathiques et festifs, curieux de découvrir la richesse culturelle de la capitale de l’Europe, sont cadres dans une entreprise qui investit massivement dans le domaine de l’électronique.

    En route pour la grande découverte de la cité, il faudra une dizaine de minutes, via la place de la Bourse, pour rejoindre la Grand-Place. Les deux couples de Sud-Américains sont époustouflés par la beauté, la majesté de l’endroit, un ensemble architectural classé par l’UNESCO, un ensemble harmonieux de bâtiments du XVIIe siècle, dont l’hôtel de ville gothique, seul vestige médiéval du lieu, avec un balcon donnant sur la place, en face de la maison du Roi. Cette dernière accueille aux grandes occasions les sportifs belges de renom, pour recevoir des congratulations homériques des supporters en délire : Eddy Merckx, les Diables Rouges, les Red Lions. La flèche de la tour, purement ornementale, qui n’a jamais rempli le rôle de beffroi, est surmontée de la statue de Saint-Michel, saint patron de la ville, à plus de nonante mètres de hauteur. Les espaces prestigieux de l’intérieur du bâtiment défilent : la salle du conseil communal, la salle des mariages, la salle gothique, l’escalier d’honneur, l’antichambre du cabinet du Bourgmestre. À la sortie, la question inévitable fuse :

    « Où se cache Manneken-Pis ?

    — Nous y allons de ce pas, à côté de la Maison du Cygne, nous passons sous la Maison de l’Étoile. Vous pouvez caresser la copie du monument à Éverard t’Serclaes, de la tête aux pieds, et faire un vœu. L’original a été sculpté par l’artiste flamand Julien Dillens en 1902, afin d’illustrer la libération de la ville du Comte de Flandre par le seigneur Éverard t’Serclaes en 1356. »

    Les quatre visiteurs s’appliquent à frotter le bras, le genou du gisant avant de formuler un vœu qu’ils garderont bien précieusement secret. Deux minutes plus tard, à l’intersection de la rue de l’Étuve et de la rue du Chêne, apparaît le symbole de la ville de Bruxelles dans le monde entier, connu aussi sous le nom de Petit Julien. Une fontaine sous la forme d’une statue en bronze représentant un garçonnet nu, en train d’uriner. L’enthousiasme des visiteurs fait place à une déception à peine voilée !

    « C’est ça le célèbre Manneken-Pis dont on parle dans le monde entier ! »

    La guide est déçue de la réaction, mais pas étonnée, elle doit bien admettre que le bout d’homme n’en impose pas. Elle précise toutefois :

    « Sa taille n’impressionne peut-être pas, mais sachez qu’il change régulièrement de vêtements, il appartient au patrimoine culturel de la capitale européenne. Sa garde-robe comprend aujourd’hui plus de mille tenues. »

    Le groupe revient vers la Grand-Place, avant de prendre la direction de l’Ilot Sacré. Il parcourt les méandres des rues étroites avoisinantes, exclusivement piétonnes, particulièrement animées tout au long de l’année. Toutes les constructions modernes sont prohibées dans ce quartier, toutes les façades existantes doivent être conservées et les matériaux d’origine doivent être respectés. On y découvre le Théâtre de Marionnettes de Toone dans l’impasse Schuddeveld et Jeanneke-Pis, la sœur du Manneken-Pis, dans l’impasse de la Fidélité. La rue des Bouchers est, comme à l’habitude, encombrée et les sollicitations des restaurateurs qui la jalonnent sont nombreuses et

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