Son combat : lutter contre les structures de l’État qui considèrent que le peuple est une gêne
De notre envoyée spéciale à Pau Émilie Lanez
François Bayrou sait tout, sur tout, toujours. Mairie de Pau, fin de matinée ; palanquée d’ingénieurs autour d’un carré de tables, « slides » en quatre couleurs sur les écrans. Ça parle calcaires du dano-paléocène, aquifères profonds. Lui, 71 ans, guilleret comme un gardon s’ébrouant dans le gave, coupe ces messieurs pour préciser le nombre de kilowattheures produits par la géothermie (7 pour chauffer, 10 pour refroidir), puis déplore qu’en Alsace – les pauvres ! – la géothermie c’est compliqué, trop de sel, et, professoral, poursuit pendant une heure et demie à propos des forages en doublet et des méfaits de la fracturation hydraulique. D’autres questions ? Dans quelques instants, devant une dizaine de journalistes locaux, il vantera avec la même docte faconde le concours complet d’équitation – fin novembre, saut d’obstacles, marathon et cross, les meilleurs cavaliers de la planète, sept rendez-vous