Dans cette banlieue parisienne où prospère le trafic de drogue, les combats font rage
Le Raid s’est joint aux CRS pour tenter de maîtriser les rebelles
Au bout de deux jours, l’État dégaine des armes de choc. Avec des unités d’élite de la police et de la gendarmerie, dont les sigles évoquent la prise d’otage ou l’attaque terroriste : Raid, GIGN, BRI… Sans compter le déploiement de blindés pour venir à bout des barricades. Les réseaux sociaux s’alarment de la présence parmi les émeutiers de divers fusils, dont des kalachnikovs. Une circulaire est adressée aux procureurs demandant la fermeté. Plus de 3 000 gardes à vue sont prononcées en trois jours. Elles concernent 1 000 mineurs, alors que revient la question de l’abaissement de l’âge de la majorité pénale de 18 à 16 ans. Les premières condamnations tombent.
Il brandit son mortier d’artifice comme une épée. Et menace les policiers qui lui font face mais, malhabile, manque de se blesser… avant d’être stoppé net, touché à l’abdomen par un tir de LBD. Le mortier d’artifice, ou chandelle romaine, fait partie des incontournables des spectacles pyrotechniques. Un simple tube contenant de la poudre qui se révèle une arme redoutable, bon marché et facile à obtenir sur Internet malgré la réglementation. Ces feux d’artifice sèment le chaos, entravent la progression des forces de l’ordre et provoquent de graves blessures. À Nanterre, les