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Violés, abusés, traumatisés: Roman
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Violés, abusés, traumatisés: Roman
Livre électronique219 pages2 heures

Violés, abusés, traumatisés: Roman

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À propos de ce livre électronique

L’inspecteur Dan Galinno se lance dans une nouvelle enquête après la disparition d’un religieux qui vient d’être acquitté lors d’un procès retentissant dont le verdict a frustré les nombreuses victimes et le président de l’association « V.A.T. : Violés, Abusés, Traumatisés ». 
Aucun cadavre, juste des suppositions et une vidéo… particulière.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Après sa rencontre avec une journaliste et auteure qui fait basculer le confort de son univers en lui donnant l’envie d’écrire, Daniel Stoclet décide alors de partager ses émotions au travers d’une écriture romancée. Par ailleurs, il compte à son actif plusieurs ouvrages dont Féminicides 2.0 et Plongée en enfer de Charleroi à Marseille.
LangueFrançais
Date de sortie15 déc. 2021
ISBN9791037741974
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    Aperçu du livre

    Violés, abusés, traumatisés - Daniel Stoclet

    Avertissement

    Ce texte est une pure fiction.

    J’ai rencontré les acteurs, de manière fortuite, dans mon imaginaire.

    Toute ressemblance avec des personnages réels serait une pure coïncidence, à l’exception du chat Garfield.

    J’espère qu’il ne m’en voudra pas d’être ainsi exposé.

    Du même auteur

    Les enquêtes de l’inspecteur Dan Galinno, parues au Lys Bleu Éditions :

    Féminicides 2.0 ;

    Plongée en enfer de Charleroi à Marseille.

    Un phénomène inaudible, inacceptable, trop fréquemment occulté par la honte, l’amnésie ou la volonté d’oublier.

    Il faut vaincre la difficulté qui réside à oser mettre des mots sur le vécu.

    Victime, suspect ou coupable ?

    Galinno randonnées

    L’inspecteur de police principal, Dan Galinno, a pris quelques rides, mais a adopté et accentué volontairement un physique de crooner, à la silhouette athlétique, qui plaît en général aux femmes. Le crâne rasé et la barbe naissante soulignent sa virilité dans son sens le plus abrupt, son apparence sauvage renforce son aspect conquérant, sûr de lui. Il a une fâcheuse tendance à oublier les règles de base, à les contourner, en n’hésitant pas à sortir des clous et en revendiquant une aversion certaine face à l’autorité, considérée comme négative, polluante et contreproductive dans le cadre d’une enquête judiciaire. Il se montre récalcitrant à toute forme de reproche, de censure et éprouve une volonté profondément ancrée d’autonomie. Il est difficilement contrôlable, mais obtient des résultats étonnants dans ses enquêtes grâce à son sens aiguisé de la débrouillardise et de la persévérance. Ses supérieurs sont contraints, parfois avec regrets, de fermer les yeux sur son côté baroudeur. Il donne parfois l’impression de prendre du plaisir en partant au combat et se laisse guider par son instinct, là où le vent le mène, sans avoir de comptes à rendre.

    Sa voix s’est progressivement bonifiée, elle a gagné en profondeur et en souplesse, tout en conservant une raucité caractéristique qui renforce son charme naturel. Cette altération ancrée provient d’un surmenage de ses cordes vocales jamais épargnées.

    Il forme un binôme de choc avec sa collègue Mélanie Duponchelle, une jolie rousse, aux cheveux courts, sans retouche, naturelle, à l’allure élancée et sportive, s’exprimant sans filtre. Elle contribue efficacement, en toute discrétion, à le ramener dans la réalité chaque fois qu’il a tendance à s’emballer dangereusement, à prendre des décisions trop impulsives. Chaque nouvelle enquête renforce leur unité et leur efficacité, ils se comprennent au quart de tour.

    Dan reste cool au volant de son bolide de service, une Škoda Octavia RS banalisée qui a pris la direction de la centrale de la police judiciaire fédérale à Marcinelle sur des routes étroites, sinueuses et encombrées.

    Il s’inquiète pour son fils, avec qui il venait de partager quelques moments d’intense complicité après une longue absence. Il aime beaucoup son côté aventurier, le fait qu’il profite un maximum de la vie et avait espéré le voir se poser un moment à son retour d’un trek en Australie à la découverte des sentiers de randonnées de l’Overland Track. Il avait fantasmé quand, après un repas convivial, Mélanie, émerveillée, avait invité le séducteur en herbe à loger chez elle. Il s’était fait tout un cinéma, imaginant sa coéquipière devenir sa belle-fille. Il ne s’était pas limité dans ses élucubrations débridées en imaginant une série de petits mouflets, suivant à distance les deux policiers en pleine action.

    Mais voilà, l’aventurier n’a pas encore comblé tous ses désirs. L’appel des sirènes étrangères reflète un mouvement irrésistible, après un intermède sédentaire de courte durée. Un nouveau projet voit le jour, au grand dam de Mélanie, une aspiration, contre laquelle il n’arrive pas à lutter et qui l’entraîne vers un départ insolite, un défi supplémentaire à relever, des aventures lointaines. Elle avait naïvement cru déceler une lueur d’espoir, le crépuscule d’une période commune heureuse. Elle refuse de patienter et de se cantonner dans une posture d’attente, la vie décidera.

    Le voyageur a décidé de partir à la rencontre des nomades maures et de vivre une expérience unique dans les grands espaces désertiques. Il veut maîtriser le silence, le vide, le dépassement de soi pour atteindre une totale plénitude dans un environnement féerique, mais menaçant à l’occasion de se révéler hostile. Un voyage basé sur la diversité et la rencontre dans le Sud algérien, au gré du vent et du sable, sans préjuger des limites temporelles de sa résistance à la souffrance physique qu’il devra affronter et surmonter.

    Lors de son dernier trip, il avait décidé de créer un blog de voyages sur internet : « Galinno Randonnées » pour venir en aide à tous ceux qui souhaitent voyager. Vu le succès, il s’est fixé comme objectif de poursuivre et d’intensifier son action en espérant la rentabiliser, en donnant des perspectives de voyages hors des sentiers battus. Il veut centrer sa vie autour des découvertes originales, ce qui pour le moment ne laisse aucune place pour une vie de couple et encore moins une vie de famille.

    Clé USB inquiétante

    Dan arrive à son point de chute et gare son véhicule sans la moindre délicatesse, une façon de s’annoncer avec fracas. La discrétion n’ayant jamais figuré dans la liste de ses us et coutumes. Il entre au pas de charge et est accueilli par les deux pipelettes de service, qui l’abordent sur un ton légèrement ironique :

    « Bonjour ! Grand maître Galinno, vous semblez en forme ce matin. Toujours prêt à martyriser votre voiture ? »

    Il répond distraitement, avant de s’efforcer de montrer de l’empathie en s’adressant à la plus grande :

    « Et vous, comment vous portez-vous ? Comment évolue la rougeole de votre garçon ? La température est-elle enfin tombée ? »

    Son interlocutrice est éberluée de cette attention inhabituelle de l’inspecteur :

    « Il se porte bien, je vous remercie. Il retourne à l’école, dans deux jours, fin de l’oisiveté, son père ne supporte plus cette garde forcée ! Max souhaite vous voir rapidement, il possède une information hyper importante à vous communiquer. »

    Sa collègue ponctue :

    « Agréable journée, inspecteur ! Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à nous le demander.

    — Vous prenez des risques, chère madame ! Chaque jour annonce un chemin nouveau… Bonne journée à vous deux. »

    Max Defourny a une allure banale, mince et relativement petit, il s’intègre discrètement dans la masse et témoigne de sobriété aussi bien dans ses propos que dans ses tenues vestimentaires. Il excelle dans son domaine et est bien davantage qu’un collègue. Dan le connaît depuis de nombreuses années, ils ont assisté ensemble à plusieurs compétitions sportives. Ils s’apprécient, ils se sont liés d’amitié et une grande complicité les unit. Max est le passionné d’informatique de l’établissement, boulimique de travail, jamais satisfait, toujours à la recherche du Graal, la perfection. Il jongle efficacement avec les mégabytes et son apport atteint l’indispensable dans les enquêtes délicates, dans l’art de découvrir des éléments insoupçonnables. Il se montre imbattable, un véritable génie.

    Interdiction formelle de faire languir l’informaticien, ses nouvelles s’avèrent toujours utiles, de première main. Dan sent son taux d’adrénaline monter en flèche, il gravit quatre à quatre les escaliers pour aboutir au bureau situé au fond du couloir à gauche, au deuxième étage. Après s’être annoncé, il entre dans le temple où règnent en maître les écrans, les ordinateurs et les imprimantes. Le visage du maître des lieux s’éclaircit :

    « Salut, comment va l’artiste ?

    — Bien ! Et toi, mon pote ?

    — Je m’adapte… Ce matin, un quidam a déposé une clé USB à la réception et s’est éclipsé rapidement, sans abandonner le moindre indice qui permettrait de le reconnaître. Assieds-toi ! Tu vas découvrir le contenu époustouflant, sidérant de la clé, un spectacle horrible et inattendu. Encore une fois, la réalité dépasse la fiction, et adopte une imagination démoniaque, dépourvue du moindre sentiment.

    — Tu m’inquiètes ! »

    Max possède beaucoup de qualités, mais aussi un défaut majeur : il se montre top bordélique et tarde à retrouver le sésame. Pendant qu’il cafouille en cherchant le précieux support de stockage amovible, il fournit quelques indications :

    « L’acteur vedette de la vidéo est un religieux, le frère Léonard qui vient d’être acquitté dans un procès retentissant. Son colocataire a signalé sa disparition il y a trois jours. Étant donné que nous avons affaire à un adulte, nous n’avons pas jugé utile de lancer un avis de recherche, bien que cette absence puisse être considérée comme inquiétante, vu les circonstances. »

    Sur l’entrefaite, le sésame a refait surface sous une pile de feuilles de brouillon. Max introduit la clé dans le port USB de son ordinateur, il pianote avec dextérité sur les quelques touches prévues pour démarrer une séance de projection d’un genre inédit.

    La vidéo d’une qualité médiocre est lancée, avec une scène et un décor sobres et minimalistes. Une cave de petites dimensions, pavée au sol de dalles carrées de garage. Les murs sont en blocs de béton, proprement rejointoyés et recouverts d’une peinture blanche récente. Une porte métallique, gris anthracite, très basse permet l’accès à la pièce. Un projecteur LED, ultra mince, diffuse une lumière blanche froide et intense. La cible, un homme de taille moyenne entièrement nu, avec les mains menottées et accrochées à un anneau fixé dans les hourdis du plafond. Bien loin de l’archétype du mâle musclé, il se dévoile faible et chétif, donnant l’impression de sortir d’un camp de concentration.

    Un autre personnage, son bourreau, lui fait face, il accumule les précautions en vue de conserver l’anonymat, en ne laissant rien paraître qui serait susceptible d’aboutir à une identification. Les mauvais traitements composent le programme des festivités, le tortionnaire commence par infliger à sa victime plusieurs rafales de coups concentrés sur ses parties génitales, au moyen d’une règle. Ce n’est rien par rapport à ce qui l’attend.

    Le bourreau a conçu une arme terrifiante en vue d’infliger une punition qui se veut plus efficace et dissuasive qu’une sanction de la justice humaine, pâle, timorée et injuste à ses yeux. Il a soudé deux conducteurs d’un câble électrique souple à des pinces en métal à usage domestique, ressemblant aux mâchoires d’un crocodile, du même type que celles utilisées pour procéder au démarrage d’une voiture en panne de batterie. Les autres extrémités ont été raccordées à une fiche électrique mâle, munie d’un interrupteur, branchée sur une prise. L’alternance du commutateur va lui permettre d’envoyer de courtes séquences de courant à la destination sélectionnée, en commençant par électrocuter les doigts et les orteils du pauvre souffre-douleur. Il ne va pas s’arrêter en si bon chemin, il fixe ensuite les deux pinces sur les parties intimes de sa proie, et envoie une première décharge brève et efficace. Le courant provoque une contraction soutenue. Une douleur fulgurante explose dans le cerveau du récipiendaire, pris de convulsions, ressentant un déchirement intense qui irradie le dos et le ventre. Tout son corps se tend et se tord. Il se crispe et pousse un hurlement de douleur. Il est très affaibli et en proie à d’insupportables souffrances qui provoquent des nausées et des vomissements, accompagnés d’un gonflement des organes génitaux.

    L’exécuteur prend la parole d’une voix déformée pour éviter toute reconnaissance possible :

    « Tu ne pourras plus te servir de ton petit matériel ! »

    Il marque un temps d’arrêt avant de poursuivre :

    « Je vais l’asperger d’eau salée pour améliorer la conductivité.

    — Je vous en supplie, arrêtez, j’ai compris le message.

    — Trop facile ! Tu vas déguster, en baver, regretter tes actes, supplier tes victimes de te pardonner. »

    Le manège recommence, la gravité du choc augmente et provoque un spasme violent. La victime finit par perdre connaissance et doit être réanimée à coups de seaux d’eau froide.

    Nouvelle intervention de l’homme caché :

    « Reconnais tes actes de pourri, de vicelard !

    — Oui ! Je reconnais que le tribunal s’est trompé et j’avoue avoir violenté Martin, Marcel, Daniel, Jean, Édouard, Christian. Je regrette mes actes et je ne comprends pas comment j’ai pu commettre des choses aussi odieuses. La présence de jeunes garçons me monte à la tête, modifie ma personnalité et me fait perdre les pédales ! Je ne comprends pas les raisons de cet impact sur mon subconscient, cela nécessite des soins en conséquence.

    — Tu agis comme un animal ! En plus des enfants que tu viens de citer, combien d’autres enfants as-tu violés ?

    — Plusieurs, je ne sais plus, j’ai oublié !

    — Combien ? Dix ? Vingt ? Davantage ? Réponds-moi, salopard !

    — Plus de vingt, je suis vraiment désolé ! »

    Le terme utilisé augmente la colère de l’exécuteur des hautes œuvres qui hurle de rage :

    « Désolé ! Fastoche ! »

    Pour prolonger les sévices, l’homme accroche un poids de vingt kilogrammes aux bijoux de famille de l’abominable torturé.

    Les titres « Nul n’échappe à la justice ! » et « Vengeance divine ! » apparaissent en grand sur l’écran.

    ***

    Cette vidéo pourrait figurer dans le top hard des séries sados pornographiques. Les deux spectateurs n’en sortent pas indemnes et vont devoir investiguer sans se laisser polluer par l’émotionnel.

    L’autre fichier se trouve dans le même répertoire, autant en terminer immédiatement en visionnant cette deuxième vidéo. Le titre évocateur « Emmuré vivant » fait craindre le pire. Le supplicié apparaît considérablement affaibli, il s’exprime avec difficultés :

    « Je vous en supplie, accordez-moi une chance ! Pardon ! »

    Il répète inlassablement la même phrase. Pendant ce temps, l’homme en noir a dépendu la porte d’accès à la cave, et a commencé à maçonner des blocs de béton afin de combler la baie. Il fignole le travail en effectuant un rejointoyage de propreté. La séquence se termine en extériorisant un slogan vengeur :

    « FIN – Mort aux lâches qui s’attaquent aux enfants ! »

    Les deux enquêteurs ont pris conscience que s’ils ne découvrent pas la cache dans un délai rapproché, ils ne retrouveront qu’un cadavre. Une mort atroce, quels que soient ses actes, une personne ne mérite pas un tel traitement. En déposant la clé, le bourreau lance un défi aux policiers, dans le but de prouver l’incompétence, à ses yeux, à la fois de la police et la justice. Le sablier est retourné, l’affrontement contre la montre est lancé.

    Combien de temps le prisonnier peut-il survivre dans ces conditions ? Max a cherché à en savoir plus sur internet et il a découvert la règle de trois. Cela n’a rien à voir avec la technique de calcul élémentaire permettant de résoudre des problèmes de proportions à l’école. Souvenir lointain ! Le domaine est différent, il s’agit de survie !

    Il est possible de survivre trente jours sans manger, trois jours sans boire et trois minutes sans respirer. En pratique, beaucoup d’éléments font varier ces chiffres. Dans ces conditions, il doit déjà être mort !

    Une maigre consolation, en apnée statique, en position allongée, sans bouger dans une piscine, les spécialistes arrivent à rester plus de dix minutes sous l’eau. Ils sont super entraînés et surveillés en permanence. Aucun rapport avec le supplicié !

    Dan est abattu ! Max effectue un zoom arrière sur la vidéo, il reste une lueur d’espoir. En observant attentivement le plafond, les deux inspecteurs découvrent un filet d’eau qui ruisselle très faiblement et quelques gouttes d’eau perlent en plusieurs endroits de cette rigole inversée. Un véritable miracle, la victime pourrait happer au passage quelques gouttes d’eau et éviter ainsi une déshydratation complète immédiate. Il reste un espoir !

    Max poursuit son analyse de la situation. Pendant les trois premiers jours, l’organisme épuise ses réserves de glucose, d’eau et de sel, ce qui entraîne une perte de poids

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