Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Martin: Dernier berger à Castelner
Martin: Dernier berger à Castelner
Martin: Dernier berger à Castelner
Livre électronique80 pages59 minutes

Martin: Dernier berger à Castelner

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

À l'heure de l'industrialisation, le héros de l'histoire, Martin, vous parlera de simplicité et d'authenticité !

La perception des animaux est différente d'une personne à l'autre. Martin est né avec une passion pour eux. Entouré d'une famille aimante, il a fallu un accident dans l'enfance pour faire émerger un chemin de vie tourné vers la nature sous toutes ses formes. À une heure où l'industrialisation est la règle, Martin cultive l'art de la simplicité et de l'authentique.

Ce livre est le récit de ma vie, reprenant le plus fidèlement possible les événements qui m'ont marqué. J'ai pris la liberté d'utiliser des prénoms d'emprunt afin de donner plus de légèreté au texte. - Michel Gachie

Un récit autobiographique saisissant proposant au lecteur un retour à la nature !
LangueFrançais
ÉditeurPublishroom
Date de sortie25 nov. 2020
ISBN9782490533480
Martin: Dernier berger à Castelner

Auteurs associés

Lié à Martin

Livres électroniques liés

Biographies et mémoires pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Martin

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Martin - Michel Gachie

    L’accident

    Martin est né en 1950 dans une famille landaise de paysans pauvres, par une froide journée d’hiver. Le village où il vit encore, Castelner, qui signifie « château noir », est le village habité le plus haut des Landes, avec deux cent trois mètres d’altitude, niché sur des coteaux à la limite des Pyrénées-Atlantiques, entre Béarn et Chalosse.

    L’arrivée de ce petit garçon tant désiré combla de bonheur Valentin et Justine, ses parents, d’autant qu’il avait l’air robuste et vigoureux. Il faut dire qu’à cette époque-là, les garçons étaient les bienvenus, car ils étaient garants de la pérennité des fermes, qui manquaient de main d’œuvre pour les travaux des champs.

    C’était après la Deuxième Guerre mondiale et les gens qui avaient souffert de la famine durant plusieurs années comptaient sur les produits de la terre pour apaiser leur faim. Tout reposait sur cette terre nourricière tant malmenée aujourd’hui. Cela, le petit Martin semblait déjà l’avoir compris même s’il mit beaucoup de temps à en prendre la mesure.

    Entouré de sa famille, bienveillante à l’égard de ses deux enfants Martin et Marius, le petit Martin eut une entrée dans l’enfance, heureuse jusqu’à l’âge de quatre ans. Vivaient sous le même toit, son père Valentin, sa mère Justine, son frère Marius, son grand-père Léon et son arrière-grand-mère. Tout ce petit monde se partageait la vieille maison, sans eau courante ni autres commodités devenues indispensables aujourd’hui. La cohabitation se passait bien malgré le manque de confort. Ils vivaient heureux ensemble, du moins autant qu’il s’en souvienne.

    Durant sa quatrième année, il se passa une chose qui allait marquer le reste de l’existence de Martin. Un jour en effet, jouant autour de l’âtre, il chuta dans le chaudron d’eau bouillante accroché à la crémaillère de la cheminée. Ce fut un drame pour ses parents plus que pour lui, qui ne se rendit pas compte de la gravité et des implications de l’accident.

    Hospitalisé plusieurs semaines, car brûlé au troisième degré, il dut subir plusieurs greffes de peau. Son « pronostic vital était engagé », apprendra-t-il plus tard. À l’époque, les médecins n’avaient pas les mêmes moyens qu’aujourd’hui pour soigner les brûlures, ni les mêmes antalgiques pour soulager les douleurs intenses de ce type d’affection.

    Comme il était robuste et sans doute têtu, il survécut à cet épisode tragique.

    Seulement, à la suite de cet accident et sans qu’il en eut conscience durant sa jeunesse, Martin vit sa vie bouleversée.

    Lui qui n’était jamais sorti de son cocon familial fut un peu effrayé par la clinique et par toutes ces personnes souvent inconnues, qui venaient les réconforter, ses parents et lui. Même le personnel soignant était attentif à ce mignon petit garçon qui avait survécu à ses brûlures et il recevait des cadeaux de toutes parts.

    Cependant, Martin n’appréciait guère cette agitation autour de lui bien qu’elle fût bienveillante. Il ne demandait qu’une chose : qu’on le laissât tranquille pour qu’il retrouve enfin la « maison de chez nous » comme il l’appelait. Tout cela changea profondément son caractère et sa façon de se comporter dans ses rapports aux hommes et plus tard, à l’humanité tout entière.

    Il lui semble que c’est à partir de cet évènement que Martin se découvrit une passion pour les animaux, passion qu’il ne cessa de cultiver par la suite. Quand il revint dans la maison familiale, il n’était plus le même. Son corps meurtri le faisait encore beaucoup souffrir, mais il ne se plaignait pas, tant il était heureux de retrouver son frère, son arrière-grand-mère, son grand-père Léon qu’il aimait tant. Sans oublier les deux chiens qui faisaient partie intégrante de la famille. Cet accident lui avait fait perdre insouciance et naïveté et mit fin à son enfance jusqu’alors très heureuse. Une sorte de gravité s’installait petit à petit en lui et c’est avec un calme plus mature qu’il appréhendait les jours. Une petite question revenait sans cesse à son esprit : « pourquoi moi ? ».

    Après son retour de la clinique, le petit Martin qui venait de subir une épreuve physique et morale pénible en paya le prix : désormais il avait une peur panique de l’obscurité. Donc, pour le tranquilliser, on décida qu’il dormirait avec son grand-père Léon. Rien n’empêcha pourtant les cauchemars et son sommeil restait perturbé. Dans ces moments d’insomnie, dans le noir absolu, il écoutait le silence et finissait invariablement par entendre des bruits qui le terrorisaient.

    En quelques semaines, Martin s’était transformé en adulte presque accompli. Son monde si beau, si heureux d’avant, s’était enfui. Il était passé d’un état insouciant de pur bonheur enfantin à la prise de conscience de la réalité quotidienne de la vie des hommes.

    Sans doute que sans cet épisode de sa vie, Martin se fut comporté différemment, car une chose était en train de s’insinuer sournoisement en lui : le sentiment d’injustice.

    Il en devint rebelle.

    L’école communale

    À cinq ans il commença sa scolarité à l’école communale, qui accueillait une quinzaine d’élèves répartis en cinq classes de cours - du cours préparatoire à la fin d’études soit quatorze ans à l’époque.

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1