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À bras le cœur: Témoignage
À bras le cœur: Témoignage
À bras le cœur: Témoignage
Livre électronique63 pages51 minutes

À bras le cœur: Témoignage

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À propos de ce livre électronique

Un jeune garçon d'humeur passive et victime de violences est exclu de son collège.

Max est un garçon vivant avec sa mère et sa sœur dans un quartier difficile de Compiègne. Au collège où règne une certaine ambiance de violence scolaire, le jeune souvent victime de certains de ses camarades se révèle peu à peu lorsque sa passivité le conduit à l’exclusion de son collège. Dès lors, il va ouvrir les yeux sur la misère et la souffrance qui l’entourent et avec l’aide de Madame Martin, une bonne samaritaine, il va panser tant bien que mal les plaies béantes d’un univers social aux fractures multiples.

Suivez, grâce à ce témoignage, le parcours de Max, de sa prise de conscience de l'univers social souffrant qui l'entoure à ses actions pour pallier ces difficultés.

EXTRAIT

Max vit sa mère sous un autre jour, elle n’était pas seulement la mère fouettarde qui aboyait constamment derrière lui, mais la maman attentionnée. Max souriait cet après-midi-là lorsqu’il qu’il descendit nonchalamment l’escalier de l’immeuble chez lui. Désormais, il allait prendre de bonnes résolutions ; Safi sa sœur était restée bouche bée, lorsqu’en plus de mots adorables, genre « petite sœur », il lui proposa un chèque pour des produits cosmétiques dans une boutique de marque.
— Elle est où l’arnaque dit-elle avec une mine qui en disait long sur sa méfiance vis-à-vis de son frère ?
— Il n’y a aucune petite sœur, j’ai changé c’est tout.
Le jeune homme en plus de prendre le temps de discuter avec Michel, le voilà qui disait gaiement bonjour à Mme Martin, et celle-ci faillit tomber à la renverse quand le gamin naguère insolent lui proposa de prendre ses courses et de l’accompagner jusqu’à son appart au troisième étage.
C’est alors que Max eut la surprise de sa vie lorsqu’ayant accepté d’entrer chez Mme Martin qui insista pour lui offrir du café en guise de remerciements. Car au fur et à mesure que celle-ci parlait il découvrit que dans cet immeuble comme ailleurs, de très lourds secrets étaient gardés.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Né au Sénégal, Amadou Barr a fait des études de Sociologie à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Il vit présentement au Canada après quelques années passées en France. Il travaille dans le milieu communautaire notamment à Heberjeune de Parc-Extension où la relation d’aide est primordiale.
LangueFrançais
Date de sortie22 juil. 2019
ISBN9782851137012
À bras le cœur: Témoignage

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    Aperçu du livre

    À bras le cœur - Amadou Barr

    SYNOPSIS

    Max, enfant d’un quartier défavorisé semble voué à l’échec comme nombre de ses camarades vivant dans conditions similaires de cette France oubliée où des barrières sociales se sont érigées au fil de l’immigration. Heureusement pour le garçon, l’éducation passionnée d’une mère célibataire va constituer une sève nourricière qui réveillera en lui un cœur dont des vies misérables du quartier avaient besoin.

    Ce récit est la rencontre entre un garçon voué à l’échec et sa vocation : donner de soi sans compter à des voisins que l’ignorance ambiante, bien plus que leurs conditions réelles, avait réduit au désespoir.

    1

    Dans un appartement familial situé au quatrième étage de l’immeuble Verlaine, le soleil avait pénétré dans une chambre et éclairait de ses rayons encore fébriles le visage d’un jeune homme qui dormait paisiblement sur un lit individuel. La chambre était un grand foutoir.

    Ses habits portés la veille, un jeans, un blouson gris et un léger manteau de cuir marron étaient posés sur un vieux canapé en cuir en face du lit.

    Un jet de pierre sur la façade de l’immeuble fit sursauter le jeune garçon.

    Max regarda son réveil qui indiquait 8 h 30. Il grommela des injures et se jeta hors du lit. Il regarda à travers la fenêtre mais ne vit pas la personne qui l’avait réveillé.

    Il longea le couloir de l’appart à quatre pièces qu’il partageait avec sa mère et ses deux sœurs.

    Au salon, il jeta un regard sur la pendule accrochée au-dessus des photos de son défunt père, il ne s’était pas trompé.

    — Que fais-tu en caleçon à cette heure-ci ? Lança sa mère avec des invectives pour montrer son aversion pour l’impudeur de son fils.

    — Weuch personne ne m’a réveillé, chargea Max

    — Tu as dormi à quelle heure, lança sa mère furieuse ? Tu n’es plus un enfant, quand tu as école apprend à te coucher tôt au lieu de traîner comme un vaurien.

    Max marmonna des mots inaudibles, accompagnés d’un geste en l’air pour mettre fin aux litanies habituelles de sa mère sur ses sorties nocturnes.

    Sa mère l’invectiva à nouveau suite à ce geste de défiance. Elle était entrain de trier les habits assise sur une petite table en face d’une grosse armoire qui occupait la moitié de son salon. Les deux battants étaient ouverts. Elle n’était pas encore habillée, un pagne noué juste au-dessus de ses seins lui servait de vêtement. Sur la tête, une écharpe tenait ses cheveux légèrement envahis de cheveux blancs et en désordre.

    Max s’habilla rapidement. Un coup de brosse rapide dans la salle de bains, un jet d’eau sur le visage. Il s’essuya avec une serviette qui pendait sur la porte de la salle de bain.

    Suite à un mouvement brusque pour ranger sa brosse à dents, il fit tomber la petite armoire jadis conçue comme une pharmacie et qui était mal accrochée au mur.

    Il grommela encore des injures.

     Tu me répares tout ça avant de sortir hein ! Fo que t’arrêtes de me casser mes affaires ! j’en ai marre de ce vaurien, lance sa mère du salon dont la porte faisait face à celle de la salle de bain, juste à l’entrée de l’appartement.

     Je suis pressé, je m’en occuperai tout à l’heure maman.

    Max s’était fait plus petit, car sa mère avait bondi devant la salle de bain avec sa silhouette athlétique.

    Je suis très en retard maman, je te promets que je vais tout remettre en place après l’école.

    Le jeune homme s’effaça, sous le regard furieux de sa mère qui lui pointait une main prête à l’agripper.

    La porte de l’appart claqua derrière lui quelques secondes plus tard.

    Dehors en bas de l’immeuble Michel le gardien était entrain de discuter avec la femme de ménage.

    — Hep jeune homme lança-t-il

    Max ne répondit pas, pressé, il bifurqua par la pelouse au lieu de la contourner par la chaussée.

    — Je te parle, Mr Sarr. Je sais que c’est toi et tes copains qui avez tagué la façade de l’immeuble.

    « Vas te faire foutre », répliqua Max à mi-voix

    — Je vous demande pardon, lança le gardien qui avait cru entendre des injures.

    C’était un homme trapu, chauve d’une cinquantaine d’années, environ. Il arborait la tenue de l’Office de l’habitat.

    — Ces gamins, je ne te dis pas… compatit la femme de ménage, une brune au

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