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Criminels: Assises des Côtes-du-Nord
Criminels: Assises des Côtes-du-Nord
Criminels: Assises des Côtes-du-Nord
Livre électronique189 pages2 heures

Criminels: Assises des Côtes-du-Nord

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À propos de ce livre électronique

L'homme est un criminel qui s'ignore.

Ici, deux sortes d’individus se côtoient : Le criminel et sa victime.
Mais lequel est le plus coupable ?
La frontière entre le bon et le mauvais n’est pas toujours là où l’on pense, certaines des histoires racontées ici vont vous le prouver.
Qui est le plus condamnable : la femme excédée qui découpe son mari en morceaux, ou l’époux alcoolique qui la frappe quotidiennement ?
Et ce jeune homme éperdument amoureux de la victime, désigné coupable par la clameur publique alors qu’aucune preuve tangible n’est rapportée... n’est-il pas aussi une victime ?
Etc., etc...
AFFAIRES CRIMINELLES , ce sont 31 histoires vraies ayant défrayé la chronique, tirées des archives de la Cour d’assises qui vous sont racontées dans le détail.

L’auteur du crime passionnel, de l’assassinat effectué de sang-froid, ou encore de l’infanticide, tous ces criminels ont répondu de leurs actes devant la Cour d’assises des Côtes-du-Nord, passant successivement du statut de présumé innocent à celui d’accusé et enfin de coupable.
Ce livre raconte leur histoire.

Découvrez les histoires vraies de 31 criminels passées devant la Cour d’assises des Côtes-du-Nord.

EXTRAIT

Vers treize heures ce jeudi 23 janvier, alerte comme un cabri et fraîche comme la rosée, la jolie Marie-Reine vient remplacer Anne-Marie, sa sœur, occupée à garder les vaches dans les Muletiaux, un champ de genêts situé auprès de Corseul.
Marie-Reine est loin de se douter qu’elle va y rencontrer son tragique destin.
Restée seule avec ses animaux, Marie-Reine, comme toutes les pâtouses, a apporté son ouvrage.
Tout en poussant l’aiguille, elle pense sûrement à son voisin Marie-Ange, cet entreprenant garçon de vingt-sept ans aux yeux bleus, qui voudrait tant l’épouser. Mais elle ne l’aime pas, et presque tous les jours, depuis dix mois, elle doit supporter les intimidations et les demandes pressantes et tenaces du jeune homme très amoureux.
– Tu sais ce que tu m’as promis Marie-Reine, si tu ne tiens pas ta parole, nous verrons. Il faut que nous nous fiancions au plus vite… dit-il souvent en faisant vibrer sa petite moustache blonde. Si un autre se marie avec toi, je te ferai ton affaire ! Tu ne mourras que de ma main ! l’aurait-il même menacée un jour

À PROPOS DE L'AUTEURE

Après avoir publié Les Mystères d’Erquy (roman), Elodie Deltier s’est penchée sur l’histoire criminelle de la Bretagne et publie ici son premier volume consacré aux Assises des Côtes-du-Nord.
Elodie Deltier est titulaire d’une licence en Droit (Université Rennes 1)
LangueFrançais
Date de sortie8 mai 2020
ISBN9782374690612
Criminels: Assises des Côtes-du-Nord

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    Aperçu du livre

    Criminels - Elodie Deltier

    D.

    Quatorze coups de couteau

    Corseul

    Vers treize heures ce jeudi 23 janvier, alerte comme un cabri et fraîche comme la rosée, la jolie Marie-Reine vient remplacer Anne-Marie, sa sœur, occupée à garder les vaches dans les Muletiaux, un champ de genêts situé auprès de Corseul.

    Marie-Reine est loin de se douter qu’elle va y rencontrer son tragique destin.

    Restée seule avec ses animaux, Marie-Reine, comme toutes les pâtouses, a apporté son ouvrage.

    Tout en poussant l’aiguille, elle pense sûrement à son voisin Marie-Ange, cet entreprenant garçon de vingt-sept ans aux yeux bleus, qui voudrait tant l’épouser. Mais elle ne l’aime pas, et presque tous les jours, depuis dix mois, elle doit supporter les intimidations et les demandes pressantes et tenaces du jeune homme très amoureux.

    – Tu sais ce que tu m’as promis Marie-Reine, si tu ne tiens pas ta parole, nous verrons. Il faut que nous nous fiancions au plus vite… dit-il souvent en faisant vibrer sa petite moustache blonde. Si un autre se marie avec toi, je te ferai ton affaire ! Tu ne mourras que de ma main ! l’aurait-il même menacée un jour.

    Mais Marie-Reine aussi est têtue, et elle a déjà repoussé ses avances passionnées plusieurs fois.

    Il y a quelques jours, Marie-Ange a menacé de se suicider ou de quitter Saint-Maudez si elle persistait dans son refus.

    Elle a peur Marie-Reine.

    Elle se confie à tout le monde, sa mère, ses amies, sa sœur et même aux autres garçons du village.

    – Je ne lui ai rien promis, c’est un menteur ; je ne l’aime pas. Je l’ai plutôt en horreur qu’en amitié ! Ses yeux me font peur ! confie-t-elle à qui veut bien l’entendre.

    Elle n’a que vingt-cinq ans Marie-Reine, et bien qu’elle soit forte, elle est belle, et les jolis garçons ne manquent pas. Pourquoi se marierait-elle avec ce jaloux violent ?

    Un soir d’août, alors que Marie-Ange revenait avec Marie-Reine des courses de Dinan, le garçon entra un moment à la maison pour lui conter fleurette. Dans la soirée, Pierre, un autre prétendant dont Marie-Ange serait jaloux, vint avec un camarade troubler la discussion entre les deux jeunes.

    – Est-ce que ton bon ami s’en va déjà ? demanda Pierre.

    Fâché et humilié par la façon dont Marie-Reine recevait ce concurrent, et voyant qu’il était de trop, Marie-Ange quitta la maison. En sortant de chez Marie-Reine, peu avant minuit, Pierre et son camarade aperçurent Marie-Ange caché dans un champ de blé, qui épiait leur sortie.

    – Viens à moi, je le tiens ! cria l’ami de Pierre.

    Marie-Ange qui était couché à plat ventre, essaya de se cacher la figure avec son chapeau. Pressé de questions par les deux autres, il resta muet.

    Une femme Robert confirmera plus tard la jalousie de Marie-Ange. C’est elle qui écrit les lettres de la jeune fille, car Marie-Reine ne sait pas bien écrire. Elle affirmera plus tard que Marie-Ange était venu un jour lui demander si elle envoyait des lettres à Pierre, alors au service militaire.

    Mais revenons à ce triste et lugubre après-midi de janvier, où Marie-Reine a rendez-vous avec son destin.

    Alors qu’elle garde ses vaches, perdue dans ses pensées de jeune fille libre de cœur, Marie-Reine reçoit une visite. Une drôle de visite.

    Avait-elle rendez-vous avec quelqu’un ? Etait-ce un fol inconnu caché, tel une bête fauve à l’affût d’une proie ? Marie-Reine le connaissait-elle bien ?

    Nul ne le saura jamais.

    Seules des suppositions et la rumeur publique accuseront un homme qui n’était peut-être pas là ce jour-là. Quoi qu’il en soit, la pauvre Marie-Reine verra dans ce monstre la dernière personne vivante de sa vie.

    Quelqu’un est là, dans le champ de genêts. Quelqu’un qui lui veut du mal. Quelqu’un qui ne va reculer devant aucune horreur. Un assassin qui, son horrible instinct assouvi et après avoir caché sa proie comme un rapace, partira se terrer comme une bête sauvage rassasiée de sang.

    Que se passa-t-il ce 23 janvier dans le champ des Muletiaux, entre les genêts et les ajoncs ? Quel est ce monstre à visage humain qui a assouvi ses pulsions sauvages, avec les vaches pour seuls témoins ? Marie-Reine est-elle victime d’un vagabond ? Refuse-t-elle de succomber aux dernières instances de son prétendant ? Repousse-t-elle les propositions malsaines d’un autre garçon ?

    Nul ne le sait, mais la colère implacable de la foule va désigner un coupable qui n’avouera jamais être l’auteur de ce carnage.

    Vers cinq heures du soir, les voisins viennent prévenir la mère de Marie-Reine que ses vaches errent, sans gardienne, dans les champs des environs.

    La famille, connaissant bien les menaces qui pèsent sur leur fille, pense immédiatement au pire.

    Un malheur est arrivé.

    Rapidement, tout le village est mobilisé et on part à la recherche de la jeune fille. On parcourt les champs, on appelle, on siffle, on crie.

    Rien, on ne trouve rien et la nuit tombe vite en janvier. Une pluie froide poussée par le vent commence même à dégringoler. D’ailleurs, toute la journée a été pluvieuse et battue par le vent.

    On repart au village chercher de quoi s’éclairer puis, à l’aide de torches, les recherches continuent. Chaque fossé, chaque anfractuosité, chaque cachette possible est sondée. Devant le silence de Marie-Reine, les suppositions les plus horribles commencent à germer dans des esprits surchauffés.

    Terrorisée, Marie-Reine est peut-être terrée dans un coin, espèrent certains paysans traversés par la pluie glacée. Elle s’est peut-être cassé quelque chose ?… Elle attend du secours ?… Ou bien elle est peut-être… ?

    Non, ce n’est pas possible, on refuse de croire au pire, pas elle. On appelle encore, on crie :

    – Marie-Reine, où es-tu ? Réponds !

    Mais toujours rien. Personne, ne répond aux espoirs angoissés qui partent de tous les côtés.

    Maintenant, le doute du départ où l’on espérait retrouver Marie-Reine vivante, laisse la place à la certitude qu’un horrible drame s’est déroulé ici.

    Un malheur est arrivé. C’est sûr.

    Marie-Reine doit être morte !

    Un frisson d’horreur parcourt l’échine de ces braves paysans transis. Armés de bâtons et de torches, ils n’osent proférer un mot sur ce qu’ils croient être l’horrible vérité.

    On se ressaisit. On espère tout de même encore un peu. Ce n’est pas possible. Elle ne peut pas être morte, pas elle. Elle est sûrement là. Elle est là quelque part, cachée :

    – Marie-Reine ! Marie-Reine ! Réponds ! Où es-tu ?

    Mais les appels se perdent dans les ténèbres.

    Le lourd silence de cette longue nuit glaciale d’hiver est angoissant. La peur de la vérité pince plus les cœurs que cette incessante pluie gelée qui ne traverse que les vêtements.

    Sillon par sillon on cherche encore. On espère toujours.

    Tout à coup, vers huit heures trente, un chien se met à aboyer lugubrement, le chien de Marie-Reine dit-on. Aussitôt, Adolphe, son frère, se met à courir vers l’endroit où est arrêté l’animal. On ne sait jamais.

    A bout de souffle, ce qu’il voit, il s’y attendait.

    C’est une vision d’horreur.

    Etrangement caché par des ajoncs qui arrivent à hauteur d’homme, un corps est allongé sur le dos. C’est Marie-Reine qui gît là, à côté de son fouet. Son mouchoir, taché de rouge, cache sa figure. Ses vêtements sont encore en ordre, seule sa résille est tombée. Elle a toujours son petit dé à coudre au doigt, ses ciseaux et son couteau dans la poche de son tablier maculé de sang.

    Prévenus par les cris, les autres arrivent rapidement devant l’insoutenable. L’émotion étreint les cœurs. Nul ne profère un mot. On enlève le mouchoir.

    Un monstre est passé par là.

    Effondrée, la pauvre maman de Marie-Reine découvre toute l’horreur de ce qui s’est passé entre sa fille chérie et son machiavélique visiteur.

    A la vue de la macabre découverte, la rage commence à gagner des esprits surexcités par cette course folle au cadavre. Jusque-là ils espéraient, mais maintenant le doute n’existe plus. Elle est là. Elle est morte. Cette cruelle vision est réelle.

    – C’est Marie-Ange ! crie la vengeance populaire le poing levé vers le ciel.

    – Oui, ce ne peut-être que lui ! reprennent les autres en cœur.

    Dans toute son horreur cette scène semble irréelle. Ces hommes rudes et ces femmes en pleurs, debout, entourent en silence le pauvre cadavre encore fumant de Marie-Reine. Ils tiennent dans leurs mains un fanal allumé sous cette pluie arrogante, et respectent le déchirement de la famille frappée par la main cruelle de la folie.

    Etrange et lugubre ce triste spectacle dure de longues heures, toute la nuit pour certains, qui décident de rester veiller le corps de Marie-Reine jusqu’à l’arrivée des autorités. Toute cette nuit-là, des feux et des lanternes suspendues en haut de triques, font danser des ombres tristes dans le silence hivernal de la campagne.

    Mais, autour de cette insolite réunion champêtre, l’ambiance est à la vengeance. Une terrible rumeur, lourde de conséquences pour un jeune homme peut-être innocent, gagne les esprits, jusqu’à ne plus faire de doute. Qui un bâton, qui une fourche, chacun attend, chacun espère. Si à ce moment-là Marie-Ange paraissait, Dieu seul sait ce qui pourrait lui arriver…

    La rage et la colère les font lutter contre le sommeil.

    Frappée de quatorze coups de couteaux portés avec une violence démoniaque, la pauvre figure de Marie-Reine n’est plus qu’une plaie informe. Ce si joli visage qui plaisait tant aux garçons est horriblement déchiqueté, ce n’est plus qu’un affreux amas de chairs.

    Elle devait être debout lorsqu’elle a reçu les premiers coups. Son meurtrier devait lui tenir la tête par les tresses, car tous les coups ont été portés obliquement.

    Dans sa rage, le monstre, non satisfait d’avoir égorgé sa victime, lui a presque sorti les yeux des orbites, coupé la lèvre, brisé une dent et traversé la langue. L’acharnement déployé pour défigurer sa victime signe une œuvre démoniaque.

    Il lui a tout pris : sa vie et son honneur.

    L’auteur de ce carnage, une fois son horrible forfait accompli aura traîné le corps dans les ajoncs afin de le dissimuler aux regards.

    Au cours de la nuit, quand Lepelletier le brigadier de gendarmerie de Plancoët arrive, la mère de Marie-Reine affirme qu’elle ne soupçonne personne d’autre que le prétendant de sa fille.

    Les gendarmes se rendent alors chez Marie-Ange pour l’interroger. Malheureusement, il est absent. Sa mère explique alors que son fils est allé chercher du tabac et qu’il n’est pas rentré.

    – Marie-Ange est entré chez moi vers 19 heures et a demandé quatre sous de tabac à crédit. On l’a servi. Il avait l’air tout défait ; il n’avait pas la parole aussi ferme que d’habitude et il sortit dès qu’il fut servi. J’ignorais à ce moment le crime, dira, plus tard Pierre Lefort, tailleur d’habits à Vildé.

    C’est Emilie sa fille de quatorze ans, qui donna à crédit les vingt centimes de tabac à Marie-Ange.

    Attendues par plus de deux cents personnes indignées et furieuses, les autorités arrivent sur les lieux du crime l’après-midi du vendredi, près de vingt heures après la découverte du corps.

    Alleaume, substitut du procureur, Aulanier, juge d’instruction, Rabasté et Ollivier, les deux docteurs qui feront l’autopsie, ont été avertis par les gendarmes de Plancoët.

    Le nom de Marie-Ange est sur toutes les lèvres. C’est lui, c’est sûr.

    Pourquoi chercher ailleurs ?

    Il est important de préciser que, d’après la déposition d’Adolphe, frère de Marie-Reine, la belle-sœur de Marie-Ange est présente à la découverte du corps de la malheureuse. La pauvre fille, assistant aux menaces proférées contre son beau-frère, est peut-être allée le prévenir du danger qu’il encourait ? C’est peut-être pourquoi il est introuvable ?

    Toute cette journée, les gendarmes recherchent Marie-Ange. Où se cache-t-il ? Cette absence incompréhensible donne raison aux rumeurs. Le loup se terre !

    Dans la soirée, alors que son signalement est communiqué à toutes les gendarmeries des environs, une information de Renault, maire de Vildé, permet aux gendarmes de Plélan-le-Petit d’appréhender Marie-Ange chez Pierre son beau-frère. Il était en train de travailler pour lui dans un champ.

    Vérité d’un innocent, ou bien stratégie d’un coupable ?

    – Au nom de la loi nous vous arrêtons ! lance le gendarme.

    – Malheureux, qu’as-tu fait, malheureux ? implore sa sœur.

    Marie-Ange reste muet.

    – Il sait ce qui s’est passé hier après-midi ! dit le brigadier.

    Sans résistance et sans demander pourquoi on l’arrête, Marie-Ange suit docilement les forces de l’ordre. Comme un individu s’attendant parfaitement à être arrêté, dira plus tard le Président du Tribunal. En chemin les gendarmes lui expliquent les raisons de son arrestation :

    – Ah ! c’est pour ça que vous m’arrêtez ! ce n’est pas moi qui l’ai tuée. Je ne lui ai pas fait de mal… Je l’aimais trop pour l’assassiner ! affirme-t-il.

    Plus tard, quand le juge lui demandera quels sentiments il éprouvait pour Marie-Reine, il répondra :

    – Je n’en éprouvais aucun, je n’avais aucune intention sur elle.

    En chemin, les gendarmes remarquent diverses égratignures sur ses mains et une ecchymose au coude. Petites blessures qu’il expliquera plus tard par des écorchures occasionnées en émondant du bois. Il fera d’ailleurs judicieusement remarquer que beaucoup de paysans, travaillant manuellement, ont des plaies comme celles-là. Mais la rumeur publique, de plus en plus certaine de ses affirmations, conclut vite que ce sont là des traces de lutte avec Marie-Reine. L’instruction montrera que l’explication donnée par Marie-Ange est probablement vraie.

    Le samedi 25 janvier, les menottes aux mains et les vêtements couverts de boue, Marie-Ange arrive à pied à Dinan, entouré de deux gendarmes.

    Il y subira sans broncher les insultes d’une foule convaincue de sa culpabilité.

    Cette même foule a trouvé dans ce drame, en plus d’un grand sujet de conversation, un excellent but de promenade dominicale. Les curieux se déplacent en grand nombre dans le champ où a été découvert le cadavre. Lugubre pèlerinage.

    Au soir de ce triste dimanche de janvier, les badauds rentrent chez eux, laissant les lieux du crime dans un état ressemblant plus à un champ de foire qu’à

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