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Mystère Edimbourg et Docteur Stevenson - Tome B: Les enquêtes de l'inspecteur Sweeney - Tome 14
Mystère Edimbourg et Docteur Stevenson - Tome B: Les enquêtes de l'inspecteur Sweeney - Tome 14
Mystère Edimbourg et Docteur Stevenson - Tome B: Les enquêtes de l'inspecteur Sweeney - Tome 14
Livre électronique176 pages2 heures

Mystère Edimbourg et Docteur Stevenson - Tome B: Les enquêtes de l'inspecteur Sweeney - Tome 14

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À propos de ce livre électronique

Dans les pas du Docteur Stevenson...

Le meurtre commis à Edimbourg n'a toujours pas été résolu. Après le phare solitaire de Bell Rock, planté en pleine mer du Nord, et maintenant… la France !, l'enquête d'Archibald Sweeney commence à prendre les allures d'une aventure digne de "L'île au trésor" de Stevenson.
À moins... À moins qu'il ne s'agisse d'une tout autre œuvre du célèbre romancier, beaucoup plus redoutable celle-là : "Dr Jekyll et Mr Hyde" !

Découvrez la suite de l'enquête d'Archibald Sweeney, qui vous fera voyager d'Écosse jusqu'en France !

EXTRAIT

Le policier écossais et son homologue samoan suivaient un homme en civil à travers les couloirs d’un bâtiment sombre et froid. Aucune ouverture, les murs paraissent moisis, comme chargés d’humidité, tandis que le sol est couvert de céramiques jaunes crasseuses. Brrr… frissonna Sweeney. Les locaux de la PJ de Versailles sont encore plus lugubres que ceux d’Édimbourg !
Parvenu au premier étage, leur guide s’effaça, tout en désignant une porte blanche sur laquelle figurait l’écriteau « M. Gomez ».

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Enquête mouvementée, presque un road moavie sur les traces d'un insaisissable suspect et d'un non moins insaisissable manuscrit qui révélerait le secret de la création de l'un des deux plus célèbres romans de Robert-Louis Stevenson. - Sharon, Babelio

À PROPOS DE L'AUTEUR

John-Erich Nielsen est né le 21 juin 1966 en France. Professeur d'allemand dans un premier temps, il devient ensuite officier (capitaine) pendant douze ans, dans des unités de combat et de renseignement. Conseiller Principal d'Education de 2001 à 2012, il est désormais éditeur et auteur à Carnac, en Bretagne.
Les enquêtes de l'inspecteur Archibald Sweeney - jeune Ecossais dégingandé muni d'un club de golf improbable, mal rasé, pas toujours très motivé, mais ô combien attachant - s'inscrivent dans la tradition du polar britannique : sont privilégiés la qualité de l'intrigue, le rythme, l'humour et le suspense.
A la recherche du coupable, le lecteur évoluera dans les plus beaux paysages d'Ecosse (Highlands, île de Skye, Edimbourg, îles Hébrides) mais aussi, parfois, dans des cadres plus "exotiques" (Australie, Canaries, Nouvelle-Zélande, Irlande).
LangueFrançais
Date de sortie26 sept. 2017
ISBN9791090915725
Mystère Edimbourg et Docteur Stevenson - Tome B: Les enquêtes de l'inspecteur Sweeney - Tome 14

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    Aperçu du livre

    Mystère Edimbourg et Docteur Stevenson - Tome B - John-Erich Nielsen

    Police judiciaire

    Vendredi 13 octobre, dix heures

    La voiture des policiers filait sur une autoroute de l’ouest parisien. Depuis le lever du jour, une brume tenace s’accrochait de part et d’autre du goudron, masquant le paysage alentour. Désorienté par cette absence de repère, ainsi que par cette ambiance figée, Sweeney sentait une étrange fatigue peser sur lui, comme un décalage horaire inattendu.

    – Alors, vous êtes content ? l’interpella soudain Henry. Nous arrivons bientôt.

    – Comment ? Content de quoi ? s’étonna son chauffeur. Avant de riposter :

    – Non, pas vraiment. Hier soir, l’attente à Folkestone, coincé dans cette désespérante queue de véhicules, m’a paru interminable. En attendant l’embarquement, je n’ai pas réussi à dormir. Et pas beaucoup plus dans le wagon ! se plaignit l’inspecteur. Ce fichu Shuttle, cela fait un boucan du diable. Et puis pendant près d’une heure, il n’y a rien à voir.

    – Évidemment, dans un tunnel sous la mer… ironisa son confrère.

    – Depuis que nous sommes arrivés à Calais, enchaîna Sweeney, je n’en finis plus de stresser : la conduite à droite, quelle plaie ! Great Scott, j’ai l’impression de ne plus avoir de réflexes… Sans compter toutes ces pancartes auxquelles je ne comprends rien, leurs couleurs bizarres, et même les distances en kilomètres, se désola-t-il encore. Bref, je me sens crevé, et pour être honnête, un peu perdu.

    Son voisin samoan le dévisagea de ses grands yeux blancs, un sourire au coin des lèvres. Puis ce dernier lui lança sur un ton moqueur :

    – Pour ce qui est d’être perdu, ce matin, c’est vrai, je me suis demandé où vous alliez : lorsque vous avez pris par erreur cette sortie pour Amiens, et que nous nous sommes retrouvés devant l’église de ce tout petit village, je vous avoue que j’ai eu envie de prendre le volant !

    – Moquez-vous ! protesta l’Écossais. Je suis certain que vous n’auriez pas fait mieux. Tous ces panneaux bleus, verts ou blancs, je n’y comprends rien !

    Henry continua de plaisanter :

    – Reconnaissez que vous avez été soulagé lorsque j’ai enfin réussi à faire fonctionner le GPS. Vous auriez dû me laisser essayer dès le départ. Ça nous aurait évité cette incursion au cœur de la « France sauvage » !

    Sweeney répliqua :

    – Notre détour nous aura au moins servi à comprendre comment programmer le GPS de Ian.

    – Est-ce que vous ne m’aviez pas dit que votre ami McTirney devait vous expliquer son mode de fonctionnement avant de partir ?

    – C’est vrai, admit l’inspecteur. Mais moi, vous savez, j’ai toujours un peu de mal avec ces appareils embarqués. C’est dans ces cas-là que je me rends compte que je ne fais déjà plus partie de la jeune génération, sourit-il… Toutefois, j’étais très flatté lorsque Ian m’a proposé d’emprunter sa Lexus.

    – C’est sûr, c’était plus prudent que de partir avec votre vieille Escort. Avec elle, nous ne serions jamais arrivés jusqu’à Londres ! rigola Henry.

    Plutôt que de lui renvoyer la balle, le jeune policier se contenta d’observer le profil de moaï de l’inspecteur-chef Mata’afa. Je crois qu’Henry m’aide vraiment à progresser dans cette enquête, estima-t-il. Grâce à lui, j’ai le sentiment que nous sommes dorénavant sur la bonne voie. Même ici, sur cette autoroute où les Parisiens roulent comme des fous !... C’est vrai, poursuivit-il, l’autorisation de nous rendre en France est arrivée très rapidement ; les papiers officiels ont tous été signés dans la journée. Enfin, les demandes de géolocalisation du portable de Bowles, pourtant sur un territoire étranger, ont tout de suite été acceptées. Sincèrement, je ne pensais pas que cela serait possible dans un laps de temps aussi court. Henry nous a porté chance… En outre, si j’avais été seul, je pense que jamais je n’aurais osé faire une proposition aussi déraisonnable à mon supérieur. Mon collègue polynésien me transmet un peu de son « mana »¹, comme il a essayé de me l’expliquer hier. Lui ne semble jamais fatigué, c’est étonnant. Il parvient toujours à me remonter le moral par ses boutades ou par ses taquineries. Nous formons un bon duo, jugea-t-il encore. Avant de plaisanter : Henry fait même un excellent copilote ! C’est lui qui me signale si je peux doubler ou non. Avec le volant à droite, je ne vois rien ! Puis il songea : Décidément, je crois que je me suis pris d’affection pour mon colosse des îles. Lorsqu’il partira, probablement dans huit jours, je sais qu’il me manquera… Par ailleurs, je me suis également pris d’affection pour son combat : retrouver l’assassin de son frère – peut-être s’agit-il de ce Clyde Bowles –, je crois que ça en vaut vraiment la peine.

    – Eh bien ? le fit sursauter son voisin. Est-ce que vous dormez au volant ?... Vous ne m’avez toujours pas répondu : est-ce que vous savez comment trouver ce commissaire français avec qui nous avons rendez-vous ?

    – Oui et non. J’ai l’adresse du bâtiment de leur police judiciaire, mais je ne sais pas si son bureau sera facile à dénicher. Il faudrait nous renseigner en arrivant.

    – Parce que vous parlez français, vous ? douta le Samoan.

    – Au moins aussi bien que vous ! riposta Sweeney, amusé. Plus sérieusement, enchaîna-t-il, Sales m’a donné le numéro de portable de notre contact. Je l’appellerai en cas de besoin. On m’a dit qu’il parlait anglais.

    – Il faut l’espérer… continua de sourire Henry. Quel est son nom déjà ? Vous l’avez mentionné avant notre départ, mais j’avoue que je ne m’en souviens plus. Ces noms européens… insinua l’inspecteur-chef tout en faisant la moue.

    – Oui je sais, beaucoup plus compliqués que les vôtres en Polynésie ! le railla l’inspecteur. Avant de préciser :

    – Il s’appelle Marc Gomez. Je l’avais mémorisé en lisant le dossier qui m’a été remis.

    – Marc Gomez… répéta Henry Mata’afa.

    Soudain, Sweeney désigna une pancarte sur la droite, puis l’écran du GPS :

    – Vous avez vu ? Versailles… Satory, mille mètres, ça ne doit pas faire beaucoup… Oui, c’est là ! se réjouit-il. Nous n’allons plus tarder à arriver.

    – Si vous ne vous trompez pas de sortie une fois encore ! le taquina son passager.

    – Non. Je crois que nous sommes sur la bonne voie… murmura l’Écossais, songeur.

    Manifestement épuisé par la traversée nocturne de la Manche, Sweeney repositionna ses deux mains sur les côtés du volant. Puis, d’un coup, il relâcha un bâillement digne d’un rugissement de Nessie²…

    *

    Le même jour, dix heures trente

    Le policier écossais et son homologue samoan suivaient un homme en civil à travers les couloirs d’un bâtiment sombre et froid. Aucune ouverture, les murs paraissent moisis, comme chargés d’humidité, tandis que le sol est couvert de céramiques jaunes crasseuses. Brrr… frissonna Sweeney. Les locaux de la PJ de Versailles sont encore plus lugubres que ceux d’Édimbourg !

    Parvenu au premier étage, leur guide s’effaça, tout en désignant une porte blanche sur laquelle figurait l’écriteau « M. Gomez ».

    – C’est ici, dit l’homme qui, sans plus de formalités, reprit aussitôt la direction du rez-de-chaussée.

    – Merci, lui lança l’inspecteur-chef Mata’afa, pendant que son jeune collègue frappait déjà contre le battant.

    Quelques instants plus tard, des bruits de pas se firent entendre, puis l’occupant du bureau ouvrit énergiquement.

    – Ah, bonjour messieurs ! salua-t-il ses visiteurs, avant de poursuivre en anglais :

    – Est-ce que vous avez fait bon voyage ? Je vous attendais un peu plus tard… Marc Gomez, se présenta-t-il, et il leur serra la main.

    – Inspecteur Archibald Sweeney. Police criminelle, répondit le barbu au club de golf.

    – Henry Mata’afa. Inspecteur-chef aux Samoa, indiqua le géant polynésien.

    – Entrez, je vous en prie, les invita le Français.

    L’Écossais observa rapidement que l’espace de travail d’un policier d’outre-Manche était au moins aussi désordonné que celui d’un Britannique. Je ne sais pas si Henry pourrait se faire la même réflexion que moi, songea-t-il, car il y a probablement quelque chose d’« européen » dans ce goût généralisé pour le capharnaüm. Un problème culturel d’organisation de la pensée ? s’amusa-t-il à envisager.

    Pendant ce temps, Marc Gomez les avait précédés. Lorsqu’il se laissa tomber sur son fauteuil, il répéta :

    – Asseyez-vous, je vous en prie.

    Alors que le duo prenait possession de chaises au design épuré, annonciatrices d’un confort spartiate, Sweeney jaugea rapidement son hôte : Petit, brun, moustachu, les yeux vifs dans un visage rond, pas de costume, ce « Gomez » possède une probable ascendance méditerranéenne. Ensuite, en le voyant se déplacer de façon aussi saccadée et mécanique, on peut craindre que la profondeur de sa pensée soit aussi courte que la taille de ses membres. Un énergique, pas un intellectuel ! exagéra l’insolent barbu. En outre, son geste rageur pour repousser un dossier qui le gênait sur sa table, témoigne d’un certain agacement. Je ne suis pas sûr que « monsieur Gomez » soit vraiment ravi de devoir s’occuper de deux collègues anglophones, sourit le jeune policier, alors qu’il déposait son sand wedge à ses pieds.

    – Port d’arme prohibé ! plaisanta le Français en lorgnant vers le curieux objet. Est-ce que vous prendrez un café ? demanda-t-il encore.

    – Oui volontiers, répondit Henry.

    – Plutôt un thé pour moi, indiqua Sweeney.

    – Évidemment, lui renvoya l’officier, un sourire entendu au coin des lèvres.

    L’homme de la PJ décrocha son téléphone, donna quelques consignes en français, puis il enchaîna d’une voix rapide :

    – Bien messieurs, heureux de vous recevoir et de vous aider. Désolé pour mon anglais, tint à s’excuser le moustachu. Je pratique rarement la langue de Shakespeare. J’ai pourtant fait un stage à Londres, mais c’était il y a longtemps déjà. Les langues, c’est comme le sport : dès qu’on ne s’entraîne plus… insinua-t-il.

    – Non non, pas de souci, le rassura Sweeney. Votre anglais est même bien meilleur que celui de la plupart de mes compatriotes ! plaisanta l’Écossais en roulant exagérément les R.

    – Je vois ! Merci, lui dit Gomez. Avant de reprendre :

    – Bienvenue dans les locaux de la police judiciaire. J’espère que vos bureaux sont moins miteux que les nôtres ! ironisa le Français, et il jeta un regard désabusé sur les murs décrépits qui l’entouraient.

    – À peine, le réconforta le jeune barbu.

    – Chez moi, aux Samoa, intervint Henry, c’est surtout le soleil et la mer qui font la différence, et ce dernier détourna ses grands yeux mélancoliques vers une fenêtre blanche de brume.

    – Sinon, vous travaillez à Édimbourg, c’est bien ça ? s’assura Gomez.

    – Exactement, tout au nord de la Grande-Bretagne… Nous sommes partis tôt hier matin, le renseigna Sweeney. Puis l’inspecteur décida d’entrer dans le vif du sujet :

    – Alors commissaire, est-ce que vous avez…

    – Non, pas « commissaire », le coupa le Français. On dit « commandant », mais vous pouvez aussi m’appeler Marc, lui sourit-il.

    – Pardon, s’excusa l’enquêteur.

    – Il n’y a pas de mal, répliqua son homologue… Bon, poursuivit-il, pour répondre à la question que vous alliez probablement me poser : oui, nous avons déjà des résultats, annonça-t-il, l’œil gourmand. Nos gars ont travaillé jusqu’au milieu de la nuit. Je les ai appelés pour les féliciter.

    – Oui, d’accord. Merci… Alors, de quels résultats s’agit-il ? s’impatienta Sweeney.

    – Dès hier, enchaîna Gomez, nous avons obtenu deux géolocalisations plutôt intéressantes du portable de votre type.

    – Ah ? Et où est-ce que… voulut demander Henry.

    Mais ce dernier fut à son tour interrompu par le Français, qui lui précisa :

    – Quand je dis « intéressantes », c’est parce que sur le trajet retracé par les opérateurs, depuis l’arrivée du suspect sur notre territoire, deux points coïncident avec… deux agressions !

    Les visiteurs se dévisagèrent, surpris.

    – Quoi ? finit par lâcher Sweeney. Qu’est-ce que vous voulez dire ?

    – Je vous explique… sourit malicieusement Gomez, soucieux de ménager ses effets. Les infos sont remontées assez vite. Alors tout d’abord, avant-hier, le premier cas s’est produit à Grez-sur-Loing.

    – Comment ? Je n’ai pas compris, le sollicita

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