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Mort au grand largue: Les enquêtes de l'inspecteur Sweeney - Tome 6
Mort au grand largue: Les enquêtes de l'inspecteur Sweeney - Tome 6
Mort au grand largue: Les enquêtes de l'inspecteur Sweeney - Tome 6
Livre électronique183 pages2 heures

Mort au grand largue: Les enquêtes de l'inspecteur Sweeney - Tome 6

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À propos de ce livre électronique

Partagez les émotions des compétiteurs de l'America's Cup !

Un coup de feu ! L'océan Pacifique se fige dans le port d'Auckland...
Qui en voulait à Martha McClane ?
A la barre du Spirits of Scotland, la jeune navigatrice était sur le point de remporter la prestigieuse Coupe de l'America. Et de battre à domicile l'équipage du Néo-Zélandais Tom Read.
Une fois de plus, les vents changeants de la baie d'Hauraki se montrent imprévisibles...
Jalousie sportive, enjeu financier, ou déception amoureuse ?
Dépêché sur la "Terre du Long Nuage Blanc", l'inspecteur Sweeney n'aura que deux jours pour démasquer l'assassin.
Mission difficile car, aux antipodes, même la vérité semble marcher sur la tête...

Fraîcheur du Pacifique, vents violents, coups de barre, et coups de sang : les ingrédients d'un suspense riche en émotions ! Découvrez vite le 6e tome des Enquêtes de l'inspecteur Sweeney !

EXTRAIT

Ce matin-là, le coup de feu avait claqué dans l’air habituellement si léger de Viaduct Harbour. L’inconnu, encagoulé, avait surgi de la terrasse d’un café du port. En un éclair, il avait sorti l’arme de sous son manteau, visé la jeune femme, et tiré. Mais au tout dernier moment, Martha avait vu la balle qui lui était destinée se ficher par miracle dans l’épaule d’un jeune homme qui, par hasard, passait devant elle en rollers. Décontenancé par son échec, l’assassin avait pris la fuite et réussi à disparaître.
Immédiatement, l’annonce de cet attentat avait suscité un émoi planétaire. À quelques heures à peine de l’ultime régate de la Coupe de l’America, un meurtrier avait tenté de ravir à Martha McClane sa victoire, en même temps que sa vie. Et quelques heures plus tard, à des milliers de kilomètres de là, tout avait également basculé pour l’inspecteur Sweeney.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Ce roman s'inscrit dans la bonne tradition de la comédie policière, nous invitant à la fois à sourire et à nous interroger sur les faits criminels. C'est agréablement distrayant, très plaisant à lire, donc le but est atteint. - Claude Le Nocher, Rayon Polar

À PROPOS DE L'AUTEUR

John-Erich Nielsen est né le 21 juin 1966 en France. Professeur d'allemand dans un premier temps, il devient ensuite officier (capitaine) pendant douze ans, dans des unités de combat et de renseignement. Conseiller Principal d'Education de 2001 à 2012, il est désormais éditeur et auteur à Carnac, en Bretagne.
Les enquêtes de l'inspecteur Archibald Sweeney - jeune Ecossais dégingandé muni d'un club de golf improbable, mal rasé, pas toujours très motivé, mais ô combien attachant - s'inscrivent dans la tradition du polar britannique : sont privilégiés la qualité de l'intrigue, le rythme, l'humour et le suspense.
A la recherche du coupable, le lecteur évoluera dans les plus beaux paysages d'Ecosse (Highlands, île de Skye, Edimbourg, îles Hébrides) mais aussi, parfois, dans des cadres plus "exotiques" (Australie, Canaries, Nouvelle-Zélande, Irlande).
LangueFrançais
Date de sortie18 mai 2017
ISBN9791090915640
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    Aperçu du livre

    Mort au grand largue - John-Erich Nielsen

    Marée montante…

    – Est-ce que vous avez le pied marin ?

    Sweeney sursauta.

    – Je… Je m’étais assoupi, bredouilla l’inspecteur. Sûrement le décalage horaire – je ne suis arrivé que ce matin – et puis le poulet au curry… se justifia-t-il encore.

    – Je vous demandais, lui répéta en souriant Martha McClane : est-ce que vous avez le pied marin ?

    Omettant de lui répondre, Sweeney continua de contempler la jeune femme.

    Vêtue d’un pantalon de ciré bleu marine et d’un tee-shirt floqué aux couleurs de son bateau le Spirits of Scotland, la navigatrice hypnotisait l’inspecteur. Le regard du jeune homme ne parvenait pas à se détacher du visage de Martha. Sa longue chevelure auburn et ses adorables frisures encadraient une paire de petits yeux bruns, vifs et mutins, qui paraissaient s’amuser du trouble qu’ils suscitaient. Puis un nez malicieusement pointu, posé là comme les deux points d’une ponctuation, vous préparait à la véritable splendeur de ce visage : son sourire. Car le sourire de Martha McClane était… lumineux. Il vous irradiait de bonheur, happait votre conscience, et anéantissait toute autre volonté que celle de l’admirer.

    Je n’avais jamais ressenti ça, pensa Sweeney. Cette jeune femme rayonne de l’intérieur. Il y a chez elle comme une présence. C’est ça, se convainquit l’inspecteur. Sa personne dégage comme… un supplément d’âme ! parvint-il à identifier la cause de son émoi.

    Sweeney finit même par songer : Pas étonnant qu’elle ait échappé à son assassin…

    – Alors ? répéta Martha, tandis qu’elle quittait sa chaise. Vous ne m’avez toujours pas répondu. Est-ce que vous embarquez avec nous ?

    – Bien sûr ! le devança John McCallum, et il tapa sur la cuisse du policier. Votre ange gardien ne vous quitterait pour rien au monde. Pas vrai, inspecteur ?

    Sweeney se retourna vers son voisin de gauche. Spontanément, l’Écossais se dit que John McCallum avait tout l’air d’un honnête homme. Sexagénaire, le visage rond et l’œil rieur, sa bouche paraissait avoir une tendance naturelle à sourire. Et comme son crâne dégarni, ainsi que ses joues couperosées, avaient cruellement souffert des brûlures du soleil des antipodes, on ne pouvait s’empêcher de vouloir plaindre ce pauvre, et si sympathique « monsieur Pickwick ».

    Même si sous ses airs débonnaires… se surprit à penser Sweeney.

    Car, avant tout, John McCallum était un puissant capitaine d’industrie. À la tête de l’une des plus célèbres distilleries de whisky d’Écosse, il avait décidé, avec douze de ses confrères tous aussi férus de voile que lui, de lancer un défi aux tenants de la Coupe de l’America, les Néo-Zélandais d’Aotearoa(1).

    Les treize brasseurs avaient réuni des sommes colossales, créé spécialement le Scottish Yacht Squadron – dont John McCallum était aussitôt devenu le président –, fait construire dans le plus grand secret un navire ultramoderne, puis recruté seize équipiers, tous de nationalité écossaise. Une fois le bateau terminé, l’équipage était parti s’entraîner en Australie, dans des conditions proches de celles qu’il allait devoir affronter à Auckland, site retenu par les Néo-Zélandais pour héberger les régates de la future Coupe de l’America et tenter d’y défendre leur bien. Enfin, après trois ans d’efforts acharnés, de sacrifices, et d’une préparation millimétrée, le défi insensé du tycoon(2) écossais était sur le point de… réussir !

    En effet, à la barre du Spirits of Scotland, Martha McClane avait écœuré la concurrence. Lors de la Rodex Cup, le tournoi préliminaire réservé aux challengers, la jeune skipper n’avait pas concédé la moindre manche. Régate après régate, l’Écossaise était parvenue à distancer Américains, Japonais, Australiens, Français ou Italiens, sans jamais connaître la défaite. La jeune navigatrice semblait se jouer des vents changeants de la baie d’Hauraki. Au point que ses adversaires, vexés mais beaux joueurs, avaient tous fini par la surnommer la Déesse Éole.

    Qualifiée pour disputer la finale contre les tenants d’Aotearoa, et leur redoutable skipper Tom Read, le scénario des courses précédentes s’était aussitôt répété. En dépit d’une résistance acharnée – Read s’était incliné pour moins de deux secondes lors de la troisième régate –, Martha et son Spirits of Scotland avaient déjà remporté les quatre premières manches de la finale. Une dernière victoire, la cinquième, et la jeune navigatrice entrerait dans l’histoire à deux titres : Tout d’abord, elle allait ramener pour la première fois en Écosse, sur les pontons du Scottish Yacht Squadron d’Édimbourg, la prestigieuse Coupe de l’America. Et pour la première fois aussi, Martha était sur le point d’inscrire le nom d’une femme au palmarès du plus ancien trophée sportif au monde, créé en… 1851 !

    Depuis des semaines, l’engouement du public ne cessait de croître. L’opinion et les médias écossais s’enthousiasmaient pour le parcours miraculeux de la jeune barreuse. Martha était devenue leur pasionaria. Elle incarnait la dignité retrouvée du sentiment national écossais. Encore une régate, la dernière, et le destin de Martha allait s’accomplir. Une main divine semblait la guider. Dorénavant, plus rien ne pouvait s’opposer à son succès.

    Jusqu’à ce jeudi 28 janvier…

    Ce matin-là, le coup de feu avait claqué dans l’air habituellement si léger de Viaduct Harbour. L’inconnu, encagoulé, avait surgi de la terrasse d’un café du port. En un éclair, il avait sorti l’arme de sous son manteau, visé la jeune femme, et tiré. Mais au tout dernier moment, Martha avait vu la balle qui lui était destinée se ficher par miracle dans l’épaule d’un jeune homme qui, par hasard, passait devant elle en rollers. Décontenancé par son échec, l’assassin avait pris la fuite et réussi à disparaître.

    Immédiatement, l’annonce de cet attentat avait suscité un émoi planétaire. À quelques heures à peine de l’ultime régate de la Coupe de l’America, un meurtrier avait tenté de ravir à Martha McClane sa victoire, en même temps que sa vie. Et quelques heures plus tard, à des milliers de kilomètres de là, tout avait également basculé pour l’inspecteur Sweeney.

    Convoqué d’urgence dans le bureau de son supérieur le commissaire Wilkinson, le jeune policier avait reçu pour mission, en accord avec le gouvernement néo-zélandais, de partir veiller sur la sécurité de sa compatriote. Balancé dans le premier avion en partance pour Auckland, l’inspecteur avait atterri le matin même à l’International Airport, moins de quarante-huit heures après le drame. Après un bref entretien avec un représentant du ministère de l’Intérieur, Sweeney avait aussitôt été conduit au port. Accueilli par John McCallum au club house du défi écossais, sur les pontons de Viaduct Harbour, il y avait rapidement fait la connaissance de sa célèbre protégée. Et de son sourire magnétique. Après déjeuner, l’inspecteur avait escorté Martha jusqu’au briefing de l’équipage. Avant de finalement s’assoupir, et d’être réveillé par le sourire désarmant de la jeune barreuse…

    *

    John McCallum reprit soudain :

    – Martha, puisque l’inspecteur vous accompagne, est-ce que vous m’autorisez tout de même à prendre ma petite place habituelle lors des sorties d’entraînement ?

    – À une seule condition John, lui sourit la jeune femme.

    – Ah ? Et laquelle ? s’inquiéta le tycoon.

    – Que vous vous dispensiez de me donner le moindre conseil. Ou bien je n’hésiterai pas à vous faire jeter par-dessus bord ! se moqua la navigatrice.

    Amusé, Sweeney s’éveilla et réagit enfin :

    – Pour ma part, je vous assure que je serai muet, plaisanta le policier.

    – Ça vaut mieux pour vous ! lui renvoya la jeune femme, facétieuse. Contentez-vous de garder un œil sur moi, et j’envisagerai alors peut-être de vous ramener à bon port.

    – Ça marche ! conclut l’inspecteur.

    John McCallum en profita pour observer le policier écossais.

    Difficile de se faire une opinion, abdiqua rapidement le tycoon.

    Car le problème avec Sweeney, c’est que l’on ne pouvait rien en dire. À cause de sa… À cause de cette… Parce qu’en fait, Sweeney n’était qu’une barbe. Une barbe rousse, courte, mal peignée, mal taillée, mal fichue vraiment !, qui éclipsait tout le restant de son apparence. McCallum avait beau chercher… Non, à part cet insupportable collier de barbe rousse… De taille moyenne, Sweeney ne se distinguait par aucun signe particulier. À l’exception d’une ridicule canne de golf que le jeune homme trimbalait sans cesse sur son épaule, au prétexte qu’elle lui avait un jour porté chance.(3)

    Sweeney ne portait pas de lunettes. Les traits de son visage étaient définitivement anéantis par cette détestable auréole pileuse qui lui enflammait joues et menton. Ses yeux noirs et minuscules y apparaissaient comme immobiles, inexpressifs, tout juste ouverts-un-point-c’est-tout. Quant à ses vêtements… Bah ! Un pull vert à col roulé, aux manches élimées. Un pantalon de toile grise, qui n’avait jamais croisé la route d’un fer à repasser. Enfin, des chaussures brunes et tristes, pareilles à celles d’un pasteur anglican : un véritable désastre ! La silhouette de Sweeney semblait n’avoir pour seule finalité que de lui servir à déplacer son agaçante barbe rousse d’un point à un autre.

    Étonnant pour un jeune homme d’à peine vingt-six ans, se dit encore McCallum. Une vraie dégaine d’étudiant attardé ! Mais bon, se persuada finalement le tycoon, si Scotland Yard nous envoie ce blanc-bec, c’est certainement qu’il est encore l’un de leurs meilleurs enquêteurs…

    – À propos, enchaîna Martha, il faut que j’aille préparer le départ. Est-ce que vous me laissez sortir ?

    – Non ! sursauta Sweeney. Pas si vous êtes seule. Je dois…

    – Seule ? sourit à nouveau la jeune femme, et elle désigna du menton la quinzaine de robustes gaillards, tous affublés du même polo qu’elle, qui s’apprêtaient à quitter la salle du briefing.

    – Vous avez bien dit que j’embarquais avec vous ? insista le jeune inspecteur.

    – Seulement si vous êtes correctement équipé ! continua de s’amuser Martha. John, vous l’accompagnez au vestiaire ?

    – On devrait pouvoir trouver une tenue à votre taille, acquiesça le tycoon.

    – Et un gilet de sauvetage, insista la navigatrice.

    – Un gilet ? s’inquiéta Sweeney.

    – Un gilet ! lui confirma McCallum. Vous comprendrez vite, tout à l’heure, en pleine mer.

    – Ah ? continua de douter le policier.

    – Bon j’y vais, les quitta Martha. À tout de suite.

    – Vous restez à proximité de l’équipage ! lui recommanda encore l’inspecteur.

    – Oui oui, feignit-elle d’ignorer son conseil, et la jeune femme tourna les talons.

    En la regardant s’éloigner, John McCallum dit à Sweeney :

    – Ne vous inquiétez pas, tout ira bien. Sa bonne étoile veille sur elle.

    – Je ne suis pas sûr que cette bonne étoile ait suffi pour placer un passant sur la trajectoire de la balle qui lui était destinée, rétorqua le policier. Et encore moins qu’en cas de besoin, cette bonne étoile puisse rééditer pareil exploit.

    – Vous craignez une nouvelle tentative ? pâlit McCallum.

    – Pas vous ? riposta Sweeney, agressif. Avant de s’excuser :

    – Pardon, je suis fatigué. J’arrive à peine…

    – Je comprends, lui pardonna le sexagénaire.

    – Et ceux-là ? ajouta soudain le policier. Où vont-ils ?

    – Eux ? C’est notre équipe météo, devina le tycoon. Ils sont cinq, ils vont nous suivre en zodiac jusque dans la baie d’Hauraki. Leurs renseignements sont capitaux, surtout sur ce plan d’eau. À Auckland, un simple changement de vent peut décider du sort d’une régate.

    – Vraiment ? l’interrogea Sweeney.

    – Vous verrez bien tout à l’heure, conclut McCallum.

    – Et le dernier, là, qui sort les mains dans les poches : c’est aussi un gars de la météo ? voulut savoir l’inspecteur.

    – Non, c’est Noisette, le détrompa le tycoon.

    – Noisette ? sourit Sweeney. C’est quoi ça, Noisette ?

    – Le surnom de Stuart Dickinson, répondit le sexagénaire. Il est Australien, c’est le remplaçant de Martha.

    – Un remplaçant et un Australien ? s’étonna l’inspecteur.

    – Oui, confirma McCallum. Le règlement le permet. Comme en Écosse nous ne disposions pas d’un autre skipper du niveau de Martha, nous

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