Mon cœur à son passé renonce
14 RÉSUMÉ : Renaud de Monfort a réussi à convaincre la Société royale d’archéologie de laisser son équipe fouiller le site de Deir el-Médineh, sur la rive ouest du Nil. Le comte est persuadé que cet endroit recèle des trésors insoupçonnés. Accompagné de son fils Pierre et de sa nièce Agnès, il navigue à bord du Louqsor, en direction de l’Égypte. Sur le bateau, Pierre fait la connaissance de Félicité, avec laquelle il partage la belle énergie de cette jeunesse insouciante et privilégiée. (Voir Veillées nos 3448 et suivants.)
Deux heures plus tard, éreintés d’avoir parcouru les coursives d’un bout à l’autre du navire, monté et descendu les escaliers, de la salle des machines au pont supérieur, les jeunes gens s’affalaient dans les transats de toile disposés à la proue afin de jouir de la plus belle vue.
– Ouf ! je n’en peux plus ! s’exclama en riant Félicité.
– Moi non plus, avoua Pierre.
Il avait fermé les yeux et laissait le soleil inonder son visage.
La jeune fille frissonna. Était-ce l’air du large ? Elle se leva avec précaution et s’esquiva sans avoir fait le moindre bruit. Lorsque Pierre rouvrit les yeux de longues minutes plus tard, il était seul, face à la mer.
Le quartier du commandant Nicolas Ledoux, situé à l’aplomb de la dunette, se composait d’une salle des cartes, d’un petit bureau attenant à sa cabine et d’une salle à manger aux proportions modestes, mais fort élégamment décorée.
C’est là que se retrouvèrent, pour leur premier soir en mer, quelques passagers triés sur
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