La vie des Pen Duick
un Groisillon de 22 ans, Tim, un Port-Louisien de 25 ans et Morgan, un Havrais de 18 ans, je partage depuis six mois ma vie à bord de . Nous sommes les quatre « services civiques » enrôlés sur le voilier mythique d’Eric Tabarly. De ces horizons et parcours différents, un équipage est né. Aux premiers pas sur le pont, on se trouve un peu bêtes avec tous ces bouts uniformément blancs et ces points de tournage inconnus. Aucun winch à l’horizon, seulement des palans. « Va falloir envoyer! », lance Tim en souriant. Seule fille au sein de cet équipage, au moins, je me ferai les bras. Je m’appelle Mona et j’ai 24 ans. Les services civiques, c’est Mathieu, notre capitaine, qui les recrute tous les ans. Pour compléter la tribu il y a et Nino sur le . Aux six petits jeunes s’ajoutent les « moins jeunes »… les trentenaires diplômés: un second et quatre skippers. Mi-avril viennent les premières navigations. Les manoeuvres s’exécutent tout en douceur, l’équipage se fait la main et découvre les trois voiles d’avant – trinquette bômée, foc, clin-foc –, le système de leviers pour les bastaques, et les jeux d’équilibriste sur le bout-dehors pour affaler le clin-foc ou installer l’amure de spi. « Attention, vague! Tu lâches ce que tu es en train de faire et tu te tiens! », me crie Mathieu. Et bam, ça se lève, ça enfourne, et en pauvre clown perché sur les moustaches du bout-dehors, je me fais tremper jusqu’aux hanches. C’est ainsi que je fis les premiers pas à mon poste de n°1.
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