Le Barman

Par Elaina J. Davidson

Harry mène une existence solitaire. Il travaille comme barman, ce qui lui permet d’interagir avec les gens sans s’investir. Sa vie n’est pas normale, après tout.

Quand une femme parfaitement habillée et maquillée s’installe dans un coin sombre au comptoir et commande du vin, quelque chose en elle attire Harry. Il répond à cet appel et tout change, car ils ont quelque chose d’extraordinaire en commun.

Leurs rêves ne seront plus jamais les mêmes.

• Langue: Français
• Éditeur: Elaina J. Davidson
• Date de sortie: 30 sept. 2020
• ISBN: 9781071567647

Aperçu du livre

Chapitre 1

Mardi soir

DONNANT AU VERRE un dernier coup de chiffon, Harry observa la brune assise vers le bout du comptoir, un peu masquée par la pénombre.

Il souleva le verre à la recherche de traces. Les buveurs de bière n’étaient pas dérangés par les empreintes de doigts sur leurs verres épais, mais les amateurs de vin étaient plus difficiles. Et, vu l’apparence de la femme, tirée à quatre épingles, elle serait assurément offusquée si son verre à pied n’était pas impeccable.

La bouteille de blanc dans une main et le verre entouré du chiffon dans l’autre, Harry se dirigea d’un pas tranquille vers le coin incurvé de son domaine. Elle voulait voir la bouteille avant d’accepter le vin, alors il avait pris le plus haut de gamme, au lieu de la piquette bon marché habituellement proposée.

Elle lui accorda à peine un regard lorsqu’il lui présenta la bouteille ouverte (heureusement, celle-ci possédait un bouchon, et elle pouvait le voir au goulot de la bouteille), mais elle étudia le verre à pied quelques instants avant de hocher la tête.

Il versa la dose-test obligatoire au fond du verre, mais elle fit un geste de la main, une main manucurée ; il remplit donc son verre immaculé. Techniquement, c’était un verre à vin rouge, mais elle avait demandé un grand verre de blanc en insistant sur le mot « grand ». Cela ne dérangerait pas son patron, mais le fait est que si elle ne terminait pas la bouteille, le reste serait jeté. Enfin, pas vraiment, parce que lui, Harry, ramènerait la bouteille chez lui à la fin de son service ; mais le vin ne serait pas vendu. Peu de gens commandaient du vin dans cet établissement, et les rares à le faire choisissaient le premier prix.

Son devoir accompli, Harry s’éloigna. Il regarda par-dessus son épaule en partant et remarqua que la femme fixait le liquide doré.

Oh-oh. Une potentielle alcoolique sur le point de faire une rechute ? Dans son cas, c’était plutôt trébucher d’un carrosse, mais le résultat serait le même.

Il se retourna et posa la bouteille ouverte sur le comptoir. Sa sœur avait