Un Casanova en hiver

Par Anna Castelli

Venise. Après avoir s’être vu refuser un contrat dans un théâtre, Jacopo tombe sur un drôle de personnage qui lui propose un travail dont le moins qu’on puisse dire est qu’il est original. Leur collaboration va donner des résultats inattendus.

• Langue: Français
• Éditeur: BadPress
• Date de sortie: 7 avr. 2018
• ISBN: 9781547522385

Aperçu du livre

Anna Castelli

UN CASANOVA EN HIVER

Editing: Annamaria Lucchese, alias Babette Brown http://babettebrown.it/

Traduction : Claire Vovelle  http://independent.academia.edu/ClaireVovelle

Couverture et photographies ©Morgana Photography

https://www.instagram.com/_chiaramorgana_/

Editing couverture ©Steam Butterfly https://www.facebook.com/steambutterfly

Modeling: Eugenio Belgrado

https://www.facebook.com/GdG-Gentilezze-da-gentiluomi-912897352126762/

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ANNA CASTELLI est l’esprit qui a inspiré ce livre.

Suivez ses pensées

sur http://www.annacastelli.com

TABLE DES MATIERES

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❖  ATTO I

❖  ATTO II

❖  ATTO III

❖  ATTO IV

❖  ATTO V

REMERCIEMENTS

A T T O I

Le 6 février 2016

«De toute façon je sais que toi t’aimes les mecs...»

«Fous-moi la paix, s’il te plait...»

Jacopo continua à se maquiller en jetant un regard discret sur le cul ferme de la fille qui se retourna en lui tirant la langue pour ensuite disparaître.

Il posa son pinceau et se leva en mettant de l’ordre dans sa chevelure des deux mains. Il était pensif. Le miroir lui renvoya le reflet d’un pirate qui le fit sourire: il était parfait pour entrer en scène.

Il fit un geste brusque, en se dirigeant vers la scène.

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Tout avait commencé trois mois plus tôt Corte San Gallo...

Ce soir-là Jacopo était sorti du théâtre d’un pas rageur. Il ne s’était arrêté qu’au Campo Santa Maria Formosa; là il avait rallenti, remontant le col de sa veste et passant ses doigts dans sa barbe impécablement soignée: l’épais brouillard l’avait humidifiée. Ce qu’en vénitien on appelle le caìgo fisso avait plongé la ville dans une brume laiteuse, émoussant ses contours, transformant cette ville d’eau et de pierre en un lieu feutré, inquiétant; seuls les pâles lampadaires interrompaient cette fixité surréelle.

Il arrangea ses boucles brunes qui avaient été elles aussi malmenées par l’humidité, s’en voulant d’ avoir oublié son Borsalino au théâtre. Il reprit rapidement son chemin, poussant un profond soupir, repensant à sa dernière déception: le contrat avec le San Gallo avait foiré; le responsable lui avait préféré un type méprisant habillé comme Stromboli dans les livres qu’il lisait quand il était enfant. Pour tout vous dire, il avait eu l’impression que l’intérêt du directeur allait au delà des capacités d’acteur de son rival... Il haussa les épaules et mit ses mains dans ses poches: en fait, ça ne le regardait pas ce que ces deux-là faisaient dans leur loge. Il tourna la clef du petit appartement de la Ruga Giuffa et se rendit immédiatement compte qu’Arianna était partie, et cette fois pour de bon: le petit salon,