Noël à la plage

Par Tori L Wilson

Aria passe ses journées à vivre dans un petit appartement d'une chambre sur Jekyll Island avec son adorable chat, Salem. Chaque jour, elle vit son rêve en créant de nouveaux tableaux qu'elle vend aux clients en ligne. Malgré tout cela, cependant, elle garde le sentiment qu'il lui manque quelque chose. Par une fraîche matinée de décembre, elle rencontre par hasard un homme sur la plage. Erik, un beau Coréen, visite l'île pour Noël.

Leur amour s'épanouira-t-il en dépit du temps glacial ou la tragédie emportera-t-elle le cœur d'Erik dans ses griffes de glace ?

• Langue: Français
• Éditeur: Books To Go Now
• Date de sortie: 19 sept. 2019
• ISBN: 9781071510773

Aperçu du livre

Noël à la plage

de Tori Lane

Chapitre Un

Par une fraîche matinée de décembre sur Jekyll Island, en Géorgie, le vent froid hivernal fouette sauvagement ma longue chevelure blonde. Je continue à marcher sur la plage, cherchant l’inspiration. Je serre mon fin pullover blanc plus près de mon corps, regrettant de ne pas porter quelque chose de plus chaud. Bizarrement, je vis sur l’île depuis maintenant deux ans et je reste accrochée à l’illusion que le temps devrait être chaud et ensoleillé toute l’année.

Je reste immobile pendant un moment, fixant au loin l’océan paisible. Je suis passionnée par Jekyll Island et par la peinture depuis que je suis petite et je vis enfin mon rêve en conciliant les deux. J’ai quitté mes amis et ma famille qui vivent à plusieurs heures, tout ce que je connaissais et aimais, pour un petit appartement d’une chambre sur cette belle île silencieuse. Par quelque miracle, je me réveille tous les jours et je fais ce que j’aime, mais je ne peux pas m’empêcher de sentir qu’il manque quelque chose.

Je me tourne vers là où je suis arrivée, en espérant rentrer chez moi avant la pluie, quand je vois quelqu’un au loin ramasser des coquillages. C’est un homme grand, mince, d’origine asiatique, à la chevelure épaisse et foncée. Tandis que je m’approche, je remarque son petit nez et ses lèvres charnues. Il a des yeux chaleureux couleur chocolat dans lesquels je pourrais me perdre. Il porte un pull-over gris anthracite, un pantalon noir et des chaussures de ville noires – un peu trop bien habillé pour marcher sur la plage.

« Bonjour », dis-je à voix basse, essayant d’être polie. Je suis naturellement quelqu’un de timide, mais il est d’usage sur l’île de saluer toutes les personnes que l’on croise.

« Oh, bonjour », répond-il, me souriant de ses dents d’un blanc brillant. « Je ramasse juste quelques coquillages avant l’arrivée de la pluie », dit-il faisant un geste en direction du seau de coquillages derrière lui.

« Oh, c’est bien », dis-je. Je n’ai jamais su engager une conversation avec des étrangers.

« Oui...J’aimerais pouvoir en faire des décorations de Noël et en vendre quelques-unes avant la fin de la saison. » Il semble plein d’espoir.

« Oh, c’est une excellente idée. Je suis sûre qu’elles se vendront rapidement ici. »

« Bien, je vais m’assurer de vous en garder une alors. »

« Merci. Bon, je ferais mieux de rentrer chez moi avant qu’il pleuve. »

« Oh, d’accord. J’espère vous revoir plus tard alors », dit-il, faisant maladroitement au revoir de la main tandis que je m’éloignais à la hâte.

Je franchis la porte d’entrée, évitant de justesse l’averse. Hmm, je n’avais pas vu cet homme sur l’île avant aujourd’hui ; peut-être qu’il séjourne juste à l’hôtel pour quelques jours ou qu’il loue l’une des nombreuses maisons ici. J’imagine mal qu’il reste au camping au beau milieu du mois de décembre, mais je suppose que c’est une autre possibilité. Je vais dans la cuisine pour me faire un petit-déjeuner composé de porridge et de thé vert, saluée par mon chat noir, Salem, qui était pelotonné sur son lit rouge et blanc dans un coin de la cuisine.

Je remplis son bol de lait, verse un peu de nouvelle pâtée pour chats dans la gamelle et m’asseoit à ma toute petite table à manger. Tandis que je prends mon petit-déjeuner, je me rends compte que je n’ai même pas saisi le nom de l’homme. Cela fait tellement longtemps que je n’ai pas rencontré quelqu’un de nouveau que j’ai été un peu prise au dépourvu, ne sachant que dire. Avec un peu de chance, je reverrai mon bel étranger sur l’île. Avec un peu de chance, il ne juge pas les gens sur leurs premières impressions embarrassantes...

Une fois mon petit-déjeuner terminé, je sors une toile de taille moyenne de