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Traité de l’Art Militaire: De Re Militari
Traité de l’Art Militaire: De Re Militari
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Livre électronique224 pages2 heures

Traité de l’Art Militaire: De Re Militari

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À propos de ce livre électronique

♦ Cet ebook bénéficie d’une mise en page esthétique optimisée pour la lecture numérique. ♦ ÉDITION COMPLÈTE ET ANNOTÉE - PRÉFACE DU TRADUCTEUR
De re miltari est un texte ancien attribué à Végèce, un écrivain romain, qui traite de l’art militaire ou plus précisément de la tactique militaire aux temps des romains. Il a connu un vif succès et continue de susciter l’interêt des stratèges du monde entier tant son propos est clair et passionnant.
Conçu comme un manuel pratique, cet ouvrage compte 5 livres dédiés à divers thèmes : les armes, les corps de l’armée, la guerre terrestre, les batailles et les fortifications,  la guerre maritime. Ces grands thèmes dépassent l’art de la guerre en abordant aussi des notions philosophiques et politiques. Le livre III nous dresse une liste de maximes militaires qui s’appliquent encore de nos jours : « Il n'y a point de meilleurs projets que ceux dont on dérobe la connaissance à l'ennemi jusqu'au moment de l'exécution. »
EXTRAIT : « À la guerre, ce qui détermine ordinairement la victoire, c'est moins la quantité d'hommes et la bravoure dénuée d'expérience que l'art développé par l'application. Les moyens qui assurèrent au peuple romain la soumission de l'univers ne sont autres évidemment que la pratique des armes, la science des campements, l'habitude de la guerre. Sans cela, en effet, comment le petit nombre des Romains aurait-il pu tenir contre la multitude des Gaulois ? Comment la petitesse de leur taille aurait-elle défié les formes gigantesques du Germain ? Les Espagnols nous étaient certainement supérieurs et en nombre et en force physique ; nous avons toujours été au-dessous des Africains sous le rapport de la ruse et des richesses ; les Grecs nous ont surpassés en sagesse et en talents ; ceci n'a jamais fait l'ombre d'un doute. Mais devant tous ces obstacles, il a suffi de faire un choix éclairé des recrues ; de leur enseigner, pour ainsi dire, la jurisprudence des armes ; de les fortifier par des exercices quotidiens ; de les initier, sur le terrain de manœuvre à toutes les éventualités présumables des combats et des batailles ; d'infliger à la paresse de sévères châtiments. Car le savoir militaire alimente l'audace du soldat ; nul n'appréhende d'exécuter ce qu'il est sûr de connaître à fond. Dans les hasards de la guerre, une poignée d'hommes exercés tient la victoire en mains ; une masse ignorante et maladroite risque toujours d'être taillée en pièces. » 
LangueFrançais
Date de sortie19 juin 2019
ISBN9782357282841
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    Aperçu du livre

    Traité de l’Art Militaire - Végèce

    Traité de l’Art Militaire

    De Re Militari

    Végèce

    Traduction par

    Victor Develay

    Table des matières

    Végèce

    Notice sur Végèce

    Avertissement

    Livre Premier

    Avant-Propos

    1. La pratique des armes a valu seule aux Romains la conquête de tous les peuples

    2. Parmi quelles nations choisir les recrues

    3. Les recrues des campagnes sont-elles préférables à celles des villes ?

    4. À quel âge admettre le conscrit

    5. Taille du conscrit

    6. Indices physiques qui caractérisent les meilleurs sujets

    7. Professions en harmonie ou en désaccord avec le métier des armes

    8. Marque distinctive donnée au conscrit

    9. Pas militaire, course, saut

    10. Natation

    11. Exercice de la quintaine usité chez les anciens

    12. Supériorité de la pointe sur le taillant

    13. Escrime

    14. Javelot

    15. Arc

    16. Fronde

    17. Balles de plomb

    18. Équitation

    19. Charge du soldat

    20. Armes, un usage chez les anciens

    21. Utilité de la fortification des camps

    22. Assiette d'un camp

    23. Tracé d'un camp

    24. Modes de fortification d'un camp

    25. Retranchement d'un camp devant l'ennemi

    26. Évolution de ligne

    27. Promenade militaire

    28. Avantages de la pratique des armes

    Livre Second

    1. Division de la milice

    2. De la différence des légions aux troupes auxiliaires

    3. Causes de la décadence des légions

    4. Combien les anciens menaient de légions à la guerre

    5. Comment se forme la légion

    6. Combien il y a de cohortes par légion et de soldats par cohorte

    7. Noms des grades et des officiers de la légion

    8. Noms des commandants des anciens ordres ou division de la légion

    9. Des fonctions du préfet de la légion

    10. Des fonctions du préfet de camp

    11. Fonctions du préfet des ouvriers

    12. Fonctions des tribuns des soldats

    13. Des centuries et des enseignes de l'infanterie

    14. Des termes ou compagnies de la cavalerie légionnaire

    15. Manière de mettre une légion en bataille et des armes des centurions et des triaires

    16. Que les pesamment armés combattaient de pied ferme

    17. Que le nom et le grade de chaque soldat étaient écrits sur son bouclier

    18. L'art d'écrire par note et de compter, recherché dans le nouveau soldat

    19. Gratifications des soldats mises en séquestre

    20. Dans la légion, on fait les promotions de manière que les soldats qu'on avance passent par toutes les cohortes

    21. Des trompettes, cornets et buccines

    22. De l'exercice des troupes

    23. Comparaison de la guerre avec d'autres professions

    24. Des outils et machines de la légion

    Livre III

    1. Des armées

    2. Des moyens de conserver la santé dans les armées

    3. Des subsistances d'une armée

    4. De la conduite qu'il faut tenir pour éviter les séditions

    5. Quels sont les différents signaux militaires

    6. Quelles sont les précautions qu'il faut prendre lorsque l'armée marche dans le voisinage de l'ennemi

    7. Du passage des grandes rivières

    8. Comment on établit un camp

    9. Dans quelles circonstances il faut employer la ruse ou la force ouverte

    10. De ce qu'il faut faire lorsque l'on a de nouveaux soldats ou d'anciens qui ont perdu l'usage des combats

    11. Des précautions qu'il faut prendre le jour d'une bataille et du choix d'un terrain propre et avantageux

    12. Qu'il faut sonder les dispositions des soldats, avant que de combattre

    13. Comment une armée se range en bataille, pour que, dans le choc, elle soit invincible

    14. Des espaces et des intervalles

    15. Disposition de la cavalerie

    16. Du corps de réserve

    17. Du poste des officiers généraux dans une bataille

    18. Par quels moyens, en bataille rangée, on peut résister à la valeur et aux ruses de l'ennemi

    19. Combien il y a de différents ordres de bataille, et comment, quoique inférieur en nombre et en forces, on peut espérer d'obtenir la victoire

    20. Qu'il faut faciliter une issue à l'ennemi enveloppé, pour le défaire plus facilement

    21. Des moyens d'éviter le combat

    22. Des chameaux et de la cavalerie armée de toutes pièces

    23. Des chariots armés de faux et des éléphants

    24. Du parti qu'il faut prendre, en cas qu'une partie, ou que la totalité de l'armée soit battue

    25. Maximes générales de la guerre

    Conclusion du Livre III

    Livre IV

    Épître dédicatoire à l'empereur Valentinien

    1. Des places fortes

    2. Manière de tracer les murs

    3. Manière d'affermir les murs

    4. Des portes et des herses

    5. Des fossés

    6. Des moyens de se parer des flèches de l'assiégeant

    7. Des moyens de prévenir la famine dans une place assiégée

    8. De la défense des murs

    9. Des cordes propres aux machines et ce qui y supplée

    10. Des préservatifs contre la disette d'eau dans une place assiégée

    11. De ce qu'il faut faire si le sel manque aux assiégés

    12. De l'escalade

    13. Des machines

    14. De la tortue, de la faux, du bélier

    15. Du mantelet, de la guérite, du cavalier

    16. De la galerie

    17. Des tours portatives

    18. Comment on peut brûler les tours portatives

    19. Comment on augmente la hauteur d'un mur ou d'une tour

    20. D'une espèce de mine qui rend la tour inutile

    21. Des échelles ; de la sambuque ; du pont ; de la bascule

    22. Des machines propres à la défense des murs

    23. Des machines qu'on oppose au bélier

    24. Des mines

    25. De ce que doit faire l'assiégé, si l'assiégeant a pénétré dans la ville

    26. Des précautions qu'on doit prendre contre les ruses de l'assiégeant

    27. Des ruses de l'assiégeant

    28. Des précautions qu'on doit prendre contre les ruses de l'assiégé

    29. Des armes et des machines propres à l'attaque d'une place

    30. Des moyens de connaître la hauteur des murs

    Conclusion du Livre IV

    Livre V

    Épître dédicatoire à l’empereur Valentinien

    Avant-Propos

    1. Les romains ont eu de tout temps une flotte sur le pied de guerre

    2. Hiérarchie maritime

    3. Étymologie du mot liburne

    4. Soins qu'exige la construction des liburnes

    5. Instructions relatives à la coupe des bois

    6. Époque de la coupe des bois

    7. Liburnes

    8. Nombre et désignation des vents

    9. Époques favorables à la navigation

    10. Moyens de constater l'approche des tempêtes

    11. Pronostics d'un temps calme ou agité

    12. Flux et reflux

    13. Nécessité de la connaissance des lieux. Rôle important des rameurs

    14. Armes, projectiles et machines en usage dans la marine

    15. Surprises de la guerre maritime. Dispositions d'une bataille navale. Armes spéciales telles que solives, faux, hache à deux tranchants

    Végèce

    Publius Flavius Vegetius Renatus,

    IV e-V e siècle

    Végèce est aujourd’hui pratiquement inconnu. Pourtant, comme nous le rappelle l’historien Philippe Richardot ¹, il fut l’un des auteurs les plus considérables du Moyen-Âge dont l’oeuvre était considéré comme une référence dans le domaine des affaires militaires, au point que ses écrits sur l’art de la guerre eurent une résonance aussi grande que ceux de Saint Augustin dans les domaines conjoints de la philosophie et de la théologie. Il est vrai que De re militari dépasse le cadre de la stratégie militaire et concerne également par nombre de ses réflexions la grande politique, au point par exemple de devenir l’un des livres de chevet de Napoléon qui y trouva source d’inspiration. Par ailleurs, ce traité est aussi un manuel de guerre extrêmement bien étudié et pratique dont le contenu compile les meilleurs enseignements en la matière issus du passé, comme le souligne Nicolas Schwebelius dans la notice ci-dessous.

    1 P. Richardot, VEGECE ET LA CULTURE MILITAIRE AU MOYEN AGE (Ve-XVe siècles), Bibliothèque Stratégique, Economica, 1998.

    Notice sur Végèce

    On n'a pas d'autres indications sur la personne de Végèce que le titre même de son livre, où il est appelé homme illustre. Plusieurs manuscrits le qualifient de comte ; et Raphael de Volterre, qui n'en donne pas de preuves, le fait comte de Constantinople. Il est certain que Végèce a dédié son livre à un empereur d'Occident, et qu'il ne nomme nulle part Constantinople. S'il a été comte, c'est assurément une marque ou de naissance ou de mérite.

    Il est plus intéressant de savoir sous lequel des trois Valentiniens il vivait ; ce n'est pas sous le premier. Le nom de Gratien, son successeur, qui est cité dans le premier livre, en est une preuve. À l'égard des deux autres, Végèce ne rapporte aucun fait qui puisse servir à résoudre la question. Le portrait qu'il fait de son prince dans les préfaces du second et du quatrième livre est visiblement un portrait flatté ; et la critique, qui veut asseoir ses jugements sur des pièces plus authentiques, sait qu'un auteur peut donner à un prince dont il brigue la protection, beaucoup de qualités qu'il n'a pas. Mais qu'il le loue pour certaines vertus lorsqu'il a précisément les vices opposés, elle sait aussi que cela n'est pas vraisemblable. Végèce dit à l'empereur qu'il surpasse tous ses prédécesseurs en clémence, en modération, en charité ; qu'on remarque surtout la dernière vertu, qui, comme toutes les vertus chrétiennes, est ennemie de l'éclat, et n'entre guère dans les éloges fastueux. Or, comment aurait-il osé parler ainsi à Valentinien III, lequel tua de sa propre main Aétius, le bouclier de l'empire, et fut lui-même assassiné par Maxime, dont il avait violé la femme ?

    Cela ne peut donc convenir qu'au second Valentinien, surnommé le Jeune ; et ce qui forme une preuve positive, saint Ambroise, qui ne flattait pas les princes, et qui savait si bien être évêque dans le sens que l'entendait le pieux Théodose, loue en effet, dans une oraison funèbre, le jeune Valentinien par les mêmes endroits que Végèce. Il relève surtout sa continence, dont il rapporte un exemple singulier, et n'hésite pas à le mettre dans le ciel à côté de son frère Gratien. De plus, Sozomène et Nicéphore, qui n'avaient pas le même intérêt que saint Ambroise et Végèce à louer cet empereur, s'accordent si bien avec eux sur son caractère, qu'on ne peut plus douter qu'il ne soit le même prince à qui les Institutions de Végèce sont dédiées. Déclaré Auguste en 375, il avait environ vingt ans lorsqu'il fut assassiné dans les Gaules en 392. C'est donc sur la fin du quatrième siècle que vivait Végèce.

    Le peu qui nous reste des écrits des anciens sur l'art de la guerre ajoute au prix du petit traité de Végèce : nous avons perdu les livres de Caton l'Ancien sur la discipline militaire, ceux de Polybe sur la tactique, et d'autres auteurs illustres qui avaient traité des différentes parties de la guerre. Frontin et Polyen ne traitent que des stratagèmes et des ruses de guerre. Elien ne parle que de la tactique des Grecs. Le Poliorcétique d'Enée, qui passe pour antérieur au temps de Pyrrhus, n'en est pas plus admirable. Hygin est borné à la castramétation, de sorte que l'abrégé de Végèce est proprement le seul ouvrage ancien qu'on puisse regarder comme une espèce de cours de science militaire. On ne parle point des livres de l'empereur Léon, ni de ceux de l'empereur Maurice, qu'on accuse d'avoir copié Jules l'Africain. Comme empereurs et comme auteurs militaires, ils ne présentent qu'une faible idée de la puissance et de la milice des anciens Romains. Aucun auteur n'a parlé de la milice ancienne sans citer Végèce : beaucoup l'ont fait, en parlant de la guerre en général. Le célèbre Montecuculli, le digne émule de Turenne, ne s'est point fait scrupule d'adopter dans les Principes de l'art de la guerre un grand nombre de maximes de Végèce. « On ne peut prudemment, dit ce grand général, hasarder une bataille avec des troupes qui ne sont ni disciplinées ni aguerries. Et qui serait assez fou pour le faire ? Ce ne sera ni Scipion, ni Sempronius, ni Végèce. » À l'autorité de Montecuculli on peut joindre le témoignage d'un très habile écrivain militaire, le chevalier de Folard. « Si nous lisons Végèce avec toute l'attention qu'il mérite, dit-il dans son Traité de l'attaque des places, nous trouverons que son ouvrage est tout pris de Tite-Live, qu'il a réduit en principes et en méthode autant que le plan qu'il s'était proposé le pouvait permettre ; ce qui n'est pas un petit travail. Il s'est tellement resserré dans son quatrième livre, quoiqu'il le soit trop dans les autres, qu'il écarte une infinité de choses à l'égard de l'attaque et de la défense des places, dont il donne à peine une idée ; comme s'il n'avait écrit que pour ceux de son temps, et que son ouvrage ne dût pas pousser au loin dans la postérité. Cependant cette postérité, qui s'en fait tant accroire, n'a rien de mieux à lire, ni de mieux à faire, que de le suivre dans ses préceptes. Je ne vois rien de plus instructif ; cela va jusqu'au merveilleux dans ses trois premiers livres. » Il n'est peut-être pas exact de dire que Végèce ait réduit en

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