Vos questions à la Une
CHRISTIAN HUBIN, BRUXELLES
Pourquoi le Junkers 87B n’a-t-il pas fait l’objet de modernisations successives pour l’adapter à l’évolution des combats, comme ce fut le cas du Bf 109?
Bien au contraire, le « Stuka » a beaucoup évolué pendant la guerre. C’est vrai que sa conception ancienne (1935-1936) empêche de passer outre certains défauts structurels comme son train non rétractable. C’est vrai aussi que la version B est étrillée jusqu’à être retirée des premières lignes pendant la bataille d’Angleterre à l’été 1940. Mais cela ne signifie pas du tout l’abandon total du modèle. À condition d’être couvert par la chasse, le Stuka reste un avion résistant et une arme d’appui offensif « rapproché » efficace, dans les Balkans, en Afrique du Nord, en Méditerranée et surtout sur le front de l’Est. Même peu à peu complété et remplacé par de nouveaux appareils (certaines versions d’attaque du Focke-Wulf 190 en particulier), il continue à être modernisé et utilisé jusqu’à l’extrême fin de la guerre en différentes versions spécialisées ; la version Ju 87D redessinée et remotorisée ; la version R à long rayon d’action, ou la version G antichar, arme redoutable avec ses canons de 37 mm en lieu et place des bombes ; c’est avec ce dernier type d’appareil que Hans Rudel accomplit la majorité de ses 2 000 missions, détruisant plusieurs milliers de cibles au
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