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Luna
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Livre électronique59 pages47 minutes

Luna

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À propos de ce livre électronique

Une histoire aussi légère que le vent, charmante comme la mer, et merveilleuse comme la lune. 

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie9 août 2017
ISBN9781507184677
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    Aperçu du livre

    Luna - Anna Nihil

    LUNA

    Celui-ci est un ouvrage fantastique. Les personnages et les lieux mentionnés ont été inventés par l’auteur, et n’ont pour but que de donner de la vraisemblance au récit.  Toute analogie que ce puisse être avec des faits, des lieux ou des personnes, vivantes ou non, est absolument ca-suelle.

    Dédié

    A tous ceux qui,

    étant uniques,

    sont distingués parmi les autres.

    Une femme mystérieuse

    ––––––––

    Le silence de la nuit fut troublé par des cris de détresse et de forts coups qui retentirent sur le portail.

    Le curé se réveilla soudain de son som-meil. Il se leva d’un bond et s’habilla de sa soutane. C’était parmi ses devoirs de garder un aspect formel, parce qu’enfin, tout le monde espérait voir en lui le plus grand exemple d’ordre, de morale et de piété.

    Même la gouvernante fut réveillée, elle aussi.  Prise par la peur, et contrairement au curé, elle ne se soucia point de son aspect, d’ailleurs, elle ne s’en occupait pas trop géné-ralement. Elle s’enveloppa dans une robe de chambre et alluma une lampe à l’huile. Avant d’aller accueillir cette malheureuse âme qui hurlait désespérément hors de l’église, elle passa devant la chambre du curé et sonna à la porte pour être sûre de ce qu’il eût entendu les cris aussi.

    — M. le curé ! l’appela-t-elle, après avoir frappé plusieurs fois à sa porte.

    — J’arrive, j’arrive ! dit le curé, peureux et en soubresaut, en même temps qu’il ouvrait la porte.

    Une femme se trouvait derrière le portail de l’église, il n’y en avait aucun doute.

    Le curé enleva la lourde barre en fer qui maintenait la porte fermée, tandis que la gouvernante l’éclairait de sa lampe.

    —Qu’y a-t-il, ma fille ? demanda-t-il, sans même avoir vu le visage de la femme.

    —Je dois accoucher de mon enfant ! Il doit naître, et je suis si seule. Aidez-moi ! dit la femme au comble du désespoir.

    A ces mots, la gouvernante et le curé eus-sent voulu fermer le portail à nouveau.

    Ils étaient tous les deux très peu enclins aux enfants, et encore moins aux parturien-tes. Le mercredi, jour où les enfants du pays assistaient à leur catéchisme, était un calvaire pour eux. Le curé ne supportait pas l’impertinence de leurs questions, alors que la gouvernante haïssait le désordre dont seule-ment ces petits lutins étaient capables.

    Or, le Bon Dieu nous ordonne d’accueillir les besogneux ; et puis, ils étaient sûrs de trouver le moyen de se tirer d’embarras en peu de temps.

    Cherchant à se rassurer, le curé songea que l’accouchement d’un enfant ne devait pas être si complexe, puisqu’il en naissaient tous les jours. Il leva son regard vers le ciel, se signa et ouvrit la porte.

    A peine l’eut-il ouverte, il tendit son bras à la femme et l’invita à s’asseoir sur l’un des bancs de l’église. Elle s’y trouvait trop mal à l’aise. Une vive convulsion la contraignit à s’agenouiller sur le prie-Dieu. La souffrance était peinte sur son visage. Elle porta ses mains sur son ventre et les croisa, comme si elle allât prononcer la plus fervente prière.

    L’étrangère eût voulu lâcher un tas de ju-rons mais, se rappelant de se trouver dans une église, et malgré le peu d’importance qu’elle attachait à cet endroit, elle se contint par respect.

    La gouvernante, ayant deviné ses inten-tions, lui jeta un regard hostile. Or, elle ne s’en étonna point. Que pouvait-elle espérer d’une femme de mauvaise vie telle que celle-là ? Il suffisait de jeter un coup d’œil sur ses habits, et puis, elle était seule au milieu de la nuit... Une antipathie instinctive naquit entre elles à l’instant.

    Le curé enleva la gouvernante à ses rêve-ries et lui demanda d’aller chercher des cous-sins, des draps, et tout ce dont la femme et l’enfant eussent pu avoir besoin. Il leur fau-drait improviser un lit pour la parturiente.

    La gouvernante obéit et alla chercher le nécessaire. Fâchée, elle ne put s’empêcher de se plaindre, parce qu’elle savait que ce serait bien

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