In Nomine Patrice

Par Julien Boyer

L'an 1100, Jérusalem. L'archange Gabriel veut réparer la gaffe du siècle dernier en tentant de mettre fin à la trop réussie première croisade. Mais on ne contrôle pas les affaires humaines si aisément.

• Langue: Français
• Éditeur: Julien Boyer
• Date de sortie: 16 juin 2017
• ISBN: 9781370407842

Julien Boyer

Je suis un geek néo-nomade. Si vous vous imaginez un boutonneux à lunettes sur un chameau cybernétique, vous n'y êtes pas du tout. Mais kudos pour votre imagination. Je traverse les contrées de cette petite planète le pouce en l'air et un ordinateur en poche. Quand on aura colonisé Mars, j'irais y faire du stop et y écrire des romans. Je m'arrête de temps en temps. Vous me trouverez alors vissé dans un ordinateur, en train d'écrire mon prochain roman, de bénévoler pour une alternative quelconque ou d'organiser la révolution. J'ai beaucoup d'imagination. C'est ma force et mon calvaire. Parce que d'un coté ça me permet d'écrire de bonnes histoires. Mais de l'autre, j'ai l'impression de vivre dans le passé. Le futur m'intéresse au plus haut point et j'ai hâte qu'on y soit. En attendant, je ronge mon frein.

Aperçu du livre

In Nomine Patrice

Julien Boyer

Julien Boyer

2016-03

© 2016 Julien Boyer, CC-BY-SA 4.0

In Nomine Patrice

Royaume de Jérusalem, 18 Juillet 1100

Sous les rayons rasants du soleil levant, la ville déserte refuse de s’éveiller. Où est-il passé, l’écho du cri des marchands, dans ce quartier normalement actif dès l’aube ? Aujourd’hui, seul le lointain chant éraillé d’un coq malade perce le silence. Les restes d’une charrette calcinée barrent la ruelle déserte. Le pavé est tâché de noir. Un chat pelé bondit de sa cachette et se jette farouchement dans l’ombre d’un porche dont la porte fendue pend piteusement à un gond rouillé. Qu’a donc effaré le fauve? On croit distinguer au loin un cliquetis diabolique. Tout à coup, au détour d’une sombre allée, deux menaçantes silhouettes font leur apparition dans un vacarme métallique infernal. Un rayon de soleil chanceux fait miroiter une armure étincelante. Un chevalier et son écuyer battent le pavé noirci d’un pas vigoureux.

— Tu vas réveiller toute la ville, Godefroy! s’écria l’écuyer afin que son maitre l’entende au-dessus du vacarme.

— Il n’y a plus personne de vivant dans ce quartier, Baudoin, répondit le chevalier à la longue barbe brune. Tu devrais le savoir, c’est toi qui en a massacré