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Une vie gâchée
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Livre électronique140 pages1 heure

Une vie gâchée

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À propos de ce livre électronique

Dave est un bon à rien de quarante ans. Ses journées oscillent entre alcool, drogue et vol dans le portefeuille de sa mère. Mais une nuit, son quotidien est bouleversé par des cris et tout change. Le mal rôde et arrache les gens du doux confort de leurs maisons. La voisine de Dave, sa famille, ses amis disparaissent soudainement. Personne n’est en sécurité. Malheureusement pour Dave, c’est à lui d’y mettre un terme. Même s’il doit en mourir.

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie11 avr. 2017
ISBN9781507180594
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    Aperçu du livre

    Une vie gâchée - Andrew Lennon

    Chapitre 1

    Quel est le plan pour ce soir alors ?

    Playstation ?

    Non, film ?

    Non, mmh oh peut-être... non, juste dormir.

    Ce sont les décisions difficiles qu’un fainéant de 35 ans qui vit encore chez sa mère doit prendre.

    Voici Dave ; apparence moyenne, pas non plus hors norme, ce qu’il devrait être avec son train de vie. La sorte de mec brut de décoffrage. Un peu comme Kiefer Sutherland dans Génération perdue ou Stand by me. S’il faisait le moindre petit effort il pourrait tomber n’importe quelle fille. Il ne fait pas d’effort, d’aucune sorte. Il change ses vêtements, caleçon et chaussettes inclus, peut-être une fois par semaine, deux dans ses bons jours. Son hygiène est horrible. Ses vêtements préférés sont un t-shirt informe et un jeans déchiré, rarement quelque chose de différent. Il ne se rase pas tant que son visage ne le gratte pas, et même à ce moment c’est une coupe rapide. Dave est en permanence débraillé, mi-clochard mi-étudiant.

    L’un dans l’autre, c’est un bâtard miteux.

    Il aime vivre la vie à son propre rythme, plus lentement encore et il irait en arrière. Sa routine quotidienne consiste à se réveiller, manger, jouer aux jeux vidéo ou regarder la télévision, boire de la Bud ou fumer un joint, selon ses finances – c’est-à-dire le contenu du sac à main de sa mère. Avec une vie aussi simple, hé bien, pourquoi n’en profiterait-il pas ? Il mange suffisamment pour deux, boit suffisamment pour trois et ne parlons pas de l’argent qu’il dépense dans l’herbe. C’est dur de conserver un emploi stable si vous avez constamment la gueule de bois. C’est pourquoi Dave a décidé que ce serait mieux s’il arrêtait tout simplement de travailler. Pourquoi s’en préoccuper ? Sa mère fait bien assez pour deux... du moins c’est ce qu’il pense.

    Dave traite sa mère comme sa domestique personnelle. Non attendez, c’est beaucoup dire – une domestique est plus respectée. Dave traite sa mère comme une personne de seconde zone, quelque part entre un condamné et un lépreux. Dire qu’il n’a aucun respect pour elle est un euphémisme.

    Détritus, linge sale, assiettes sales incrustées de nourriture et moisissures. Dave n’a pas l’habitude de nettoyer après son passage. Comme vous pouvez l’imaginer il ne participe pas vraiment non plus aux tâches ménagères.

    Quand sa mère rentre à la maison, elle doit nettoyer son bazar. Si elle ne le fait pas, il va commencer à l’insulter. « Sale conne, dira-t-il, regarde l’état de ta maison, comment suis-je supposé vivre dans ce trou à rat. » Son venin continuera de se déverser alors qu’elle sera en train de nettoyer, Dave abusant de son pouvoir à la moindre opportunité. Pour éviter ce calvaire – ou le limiter d’une quelconque manière – c’était la première chose qu’elle faisait quand elle rentrait à la maison.

    Margaret, la mère de Dave, a soixante-cinq ans ; mais elle semble plus vieille, peut-être plus proche des 75 ans. Le temps n’a pas été clément avec elle. S’occuper d’un adulte pendant vingt ans provoque ça. Dave la terrifie, elle vit dans la peur chaque jour. Quoiqu’il en soit, elle est en parfaite santé, elle peut égaler n’importe quelle femme, ou homme, à l’usine où elle travaille. Elle peut soulever des cartons de deux fois son poids, ce qui est un choc permanent pour les autres travailleurs parce qu’elle a l’air si vieille et frêle.

    Quand Margaret a fini de nettoyer après son fils, c’est l’heure de préparer le dîner. Elle n’a que des petits plats parce qu’elle ne peut pas se permettre de manger beaucoup, avec les portions de nourriture que Dave consomme, et la somme d’argent qu’elle dépense. Elle cuisine à Dave ce qu’il désire et se réserve une petite partie de la même nourriture. Elle pourrait s’offrir plus de nourriture si elle refusait de lui donner de l’argent.

    Elle l’a fait une fois.

    Plus jamais.

    Quand elle avait refusé, il avait piqué une crise de colère. Il était comme un enfant dans un magasin à qui l’on dit qu’il ne pourra pas avoir le jouet qu’il veut. Seulement, un enfant taperait peut-être du pied et crierait. Dave n’était pas un enfant, c’était un adulte et il ne taperait pas du pied ni ne crierait. Il frapperait et hurlerait. Il frapperait sa mère, elle n’en doutait pas, ce n’était pas passé loin déjà et il en était tout à fait capable. Au lieu de ça, il avait frappé dans les portes et les murs.

    Dave était un homme grand avec une immense force, et en conséquence, il y avait des petits rappels dans la maison, des mémos physiques de sa colère. Des trous dans les murs et les portes, des meubles cassés, etc.

    Après le dîner et le ménage, si Dave ne demandait rien de plus, Margaret se retirait dans sa chambre pour une « pause ». Elle lisait un livre ou regardait la télévision. La plupart des nuits, elle s’allongeait sur le lit, juste allongée là et espérant que quelque chose ou quelqu’un vienne l’enlever de cette routine sans fin.

    Dave détestait quand sa mère était à la maison après le travail, il préférait la journée quand elle n’était pas là. Quand elle rentrait, elle était dans ses pattes, prenant des vêtements ou des assiettes ou autre. Peu importait cependant puisqu’elle n’était jamais là très longtemps. Après dîner, elle semblait disparaître au lit. Il ne savait pas vraiment ce qu’elle faisait et il s’en moquait. Il était nourri et la maison était rangée, c’est tout ce qui comptait.

    Peu importe, maintenant il pouvait continuer sa soirée. Il y avait le marathon Les griffes de la nuit, c’était parfait pour Dave. Il pouvait s’asseoir et boire et fumer et rire à toutes les répliques potaches que Freddy Krueger avait rendues célèbres.

    Les films étaient terrifiants étant enfant ; quand Dave et son ami Trevor étaient plus jeunes, ils avaient chipé le film du grand frère de Trevor. Ils étaient allés dans la chambre de Trevor et l’avait regardé. Dave n’avait pas dormi pendant une semaine ! À chaque fois qu’il fermait les yeux, il voyait cet horrible visage brûlé. Il n’avait pas osé le dire à Trevor cependant, il ne pouvait pas se permettre que son ami sache que ça l’avait effrayé. C’était un dur à cuir, et il était hors de question qu’un garçon de douze ans soit effrayé par de stupides films.

    Devenu adulte, il avait pensé que ces films étaient un peu potaches, il était presque embarrassé de penser à quel point il avait eu peur à l’époque.

    Maintenant qu’il était un ivrogne, il trouvait ces films à mourir de rire. Chaque réplique ringarde, ou chaque meurtre stupide le faisait rire à gorge déployée. Un rire très sonore et horrible qui était suivi d’une quinte de toux et de balbutiements. Il se calmait en reprenant une bouffée de son joint et une autre gorgée de bière.

    Dave était occupé pour la nuit avec ce marathon de films. Il y en avait au moins dix, ce qui pouvait durer la nuit entière. Ceci l’assurait d’être profondément endormi le matin pour qu’il n’ait pas besoin de parler à sa mère avant qu’elle ne parte au travail.

    C’était le meilleur moment de la semaine de Dave.

    Il n’avait plus d’amis. Il n’allait nulle part, il n’allait dans aucun bar ou club. Il n’assistait pas à d’événements sportifs ou de films. Il était inscrit sur des sites de réseaux sociaux mais il était malade de voir les gens aussi heureux. Il pensait qu’ils étaient tous prétentieux, les gens prenaient simplement des photos d’eux heureux et les postaient en ligne avec de stupides statuts ; ce n’était pas leur vraie vie. Leur vraie vie était de s’asseoir dans le noir chaque soir en regardant la télévision, tout comme lui.

    C’est à ça que ressemble la vie, pensait-il. Sombre. Tout le reste n’est qu’un mensonge.

    Il n’avait pas toujours été cet horrible fainéant solitaire. Il avait été heureux, il avait eu de l’ambition, et il avait eu une copine, Claire. Il avait eu des amis, il avait eu un meilleur ami, Trevor.

    Regarder les films le fit penser à Trevor, il repensait à toutes ces fois où ils avaient regardé ces films ensemble quand ils étaient plus jeunes, quand il était heureux, quand la vie semblait encore briller. « Qu’était-il arrivé à Trevor ? » Se dit-il. Il s’arrêta et but une autre gorgée de bière. Que m’est-il arrivé ?

    Chapitre 2

    Dave avait été comme n’importe quel autre enfant ; il était heureux, populaire, il aimait jouer au football, il aimait courir – oh oui il aimait ça, courir. Il pouvait courir aussi vite que le vent et aucun de ses amis ne pouvait le rattraper.

    Quand il avait neuf ans, il avait l’habitude de faire la course avec les enfants de son quartier. Il leur laissait même de l’avance quelquefois, mais il gagnait toujours. La seule personne qui pouvait aller à la même allure que Dave était Trevor ; et il était quand même laissé loin derrière.

    Assez souvent, des adultes s’arrêtaient en le voyant passer et le regardaient émerveillés. Ils n’avaient jamais vu un enfant courir aussi vite. « Vous devriez sûrement le mettre sur les pistes, disaient-ils aux parents. Ce gamin pourra courir les jeux olympiques un jour. »

    De toute évidence ses parents ne pensaient pas la même chose, ils savaient qu’il était rapide mais les jeux olympiques ? Allez, soyons sérieux. Dave y croyait cependant. « Je suis plus rapide que tous les enfants que je connais, disait-il, et mes amis

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