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Les changements alimentaires (une bouchée à la fois)
Les changements alimentaires (une bouchée à la fois)
Les changements alimentaires (une bouchée à la fois)
Livre électronique528 pages3 heures

Les changements alimentaires (une bouchée à la fois)

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À propos de ce livre électronique

Les deux personnages de cette courte histoire sentent bien qu’ils sont sur une pente descendante où les montagnes russes émotives et physiques sont de plus en plus accentuées. Leur rencontre les amène à la recherche d’information pour les éclairer. De l’information ils en trouvent abondamment et dans toutes les directions, ce qui les déroute un peu. Par où commencer, qu’est-ce qu’il faut considérer pour faire nos choix, quels objectifs se fixer, est-ce qu’il faut être 100% fidèle à nos objectifs, comment intégrer ces changements dans la joie, comment s’ajuster émotivement, physiquement et socialement, comment s’assurer qu’on ne va pas manquer de nutriments, comment être réaliste, qui croire, est-ce qu’on doit faire des cures de désintoxication, comment je traite toutes ces informations provenant du monde de la science et des médecines douces sur les vitamines, les protéines, les minéraux , les glucides etc..., comment je tiens compte de l’environnement, comment je me protège des maladies qui nous guettent. Dans ce livre, je vous présente mes expériences et mes réflexions à travers une histoire où mes deux personnages vont vivre des expériences qui les transformeront profondément. Ils apprendront à choisir en fonction de ce qu’ils sont, à vivre leurs changements avec prudence, à s’entraider, à tomber et se relever avec courage et à ajuster leurs relations sociales pour se respecter et respecter les autres. Graduellement, ils retrouveront leur énergie avec toutes les conséquences agréables que ça implique. Ils développeront leur capacité à goûter les subtilités des aliments sains et frais et leur instinct alimentaire. Ils porteront un jugement sur leurs anciennes flammes gustatives en toute connaissance de cause. Bref, ils constateront qu’ils ont fait de grands pas sur le chemin de la liberté en réalisant à quel point ils étaient esclaves de leur façon de s’alimenter. Ils verront peu à peu se dissiper les symptômes que la plupart des gens subissent plus ou moins consciemment. J’espère que ce livre va permettre aux lecteurs et lectrices d’envisager leurs changements dans la plaisir et le succès plutôt que dans la souffrance et l’échec. J’ai rencontré plusieurs personnes qui ont fait des régimes et des cures sans grand succès. J’ai aussi rencontré des personnes qui ont fait des changements alimentaires pour des raisons idéologiques ou spirituelles ou environnementales ou humanitaires sans grand succès eux aussi. Le point qu’ils ont en commun est qu’ils n’ont pas tenu compte de ce qu’ils étaient lorsqu’ils ont choisi de changer. Ma constatation est que chacun doit bâtir sa propre façon de faire, si non, c’est la porte grande ouverte à l’échec et aux remords, sans compter une estime de soi qui en prend un coup. Je crois qu’il est possible de se reprendre et de faire des changements, une bouchée à la fois, selon ses propres priorités et en ne sous-estimant pas le côté émotif d’une telle expérience. Comment peut-on tenir compte de tous les aspects importants de nos changements dans nos activités quotidiennes? Est-ce que nous sommes dans une période de notre vie qui est propice à faire des changements? Bref, mon histoire ne vous dit pas quoi changer mais vous partage mes réflexions issues de mes nombreuses années de changement. À travers cette histoire vous serai témoin de l’importance de tenir compte de vos émotions, de vos réactions physiques ainsi que de l’intégration de vos changements dans vos relations sociales. Vous serai témoin de leurs doutes, de leurs crises de guérison, de leurs écarts, de leur succès, de leurs célébrations et de leur désir de partager leurs expériences avec un groupe d’entraide. La seconde partie du livre rassemble des recettes végétaliennes crues que j’ai soit inventé ou adaptés à mes goûts et à ma conception de ce qui est sain. Elles vous permettront peut-être de varier votre alimentation et de raffiner votre goût pour les aliments sains et crus..

LangueFrançais
Date de sortie25 mars 2017
ISBN9782981665805
Les changements alimentaires (une bouchée à la fois)
Auteur

Daniel Proulx

Daniel Proulx a vécu une vie normale dans un milieu Québécois moyen et a progressivement ressenti le déclin de son énergie et quelques petits malaises normaux, comme ses contemporains. Contrairement à la plupart de ses semblables, il n’a pas accepté sa dégénération rapide et il a commencé à en rechercher les causes. En peu de temps il a pointé du doigt sur sa façon de se nourrir. Chemin faisant il a réalisé que son empreinte écologique relié à ce qu’il mangeait était non négligeable. C’est ce qui a nourri sa motivation à changer ses habitudes alimentaires. Sa démarche est basée sur les résultats, non seulement à court terme mais à moyen et long terme. Graduellement son processus de dégénération rapide s’est arrêté et il a regagné son énergie. Aujourd’hui il sent le besoin de partager ses expériences et réflexions avec ceux qui se sentent appelés par le fabuleux voyage des changements alimentaires.

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    Aperçu du livre

    Les changements alimentaires (une bouchée à la fois) - Daniel Proulx

    Première partie : L’histoire de Moi et l’Autre

    1. Introduction

    Section 1: Sept ans de changements.

    2. Moi et l’Autre : Quelques caractéristiques.

    3. La rencontre. (Janvier de l’an 0) (viande)

    4. Le végétarisme. (Janvier de l’an 0)

    5. La peur. (Janvier de l’an 0)

    6. On efface pis on r’commence. (L’an 0 Janvier)

    7. Deuxième rencontre. (Janvier de l’an 0)

    8. Apprentis cuisiniers cherchent réactions. (Janvier de l’an 0)

    9. Un mois plus tard… (Févier de l’an 0)

    10. Retour de vacances de l’Autre. (Mars de l’an 0)

    11. Six mois plus tard. (Septembre de l’an 0) (produits laitiers)

    12. Notre premier anniversaire. (Janvier de l’an 1) (sucre)

    13. La vie sans sucre, c’est pas du gâteau. (Janvier de l’an 1)

    14. Estomac au repos. (Juin de l’an 1) (jeune hebdomadaire)

    15. Orgie pâtissière en vue… (Janvier de l’an 2)

    16. On se nettoie plus vert que vert…(Févier de l’an 2) (cure)

    17. Stabiliser les acquis? (Juillet de l’an 2)

    18. Les nuages, y a que ça de vrai… (Août de l’an 2) (jeune 33jours)

    19. Deuxième orgie pâtissière en vue… (Janvier de l’an 3)

    20. Jus d’herbe de blé, prise 2… (Févier de l’an 3) (cure printemps)

    21. As-tu le foie gras? (Juin de l’an 3) (gras)

    22. Comment ça gras… (Juillet de l’an 3) (alcool)

    23. Troisième orgie pâtissière en vue… (Janvier de l’an 4) (stimulants)

    24. Ah! Ça me tente pas… (Juin de l’an 4) (féculents)

    25. J’me permet pis j’me permet pas… (Septembre de l’an 4)

    26. Le redressement. (Janvier de l’an 5) (cru partiel)

    27. Attention crusiniers à l’œuvre… (Févier de l’an 5) (cure printemps)

    28. Attention crusiniers à l’œuvre avec de nouveaux outils.(Mars de l’an 5) (cru complet)

    29. Premier défi complété. (Septembre de l’an 5)

    30. Réflexions de la mi-temps… (Févier de l’an 6) (cure printemps)

    31. Réflexions après 2 ans de cru… (Janvier de l’an 7)

    Section 2: L’entraide fait des petits.

    1. Pourquoi pas des groupes de rencontre… (Févier de l’an 7)

    2. Première rencontre du groupe. (Mars de l’an 7)

    3. Réunion de planification. (Mars de l’an 7)

    4. Il parait que le corps… (Avril de l’an 7)

    5. Il parait que les vitamines, les minéraux et les protéines…. (Avril de l’an 7)

    6. Il parait que la pollution…. (Avril de l’an 7)

    7. Il parait que les bactéries et le mucus…. (Avril de l’an 7)

    8. Quand manger, manger trop? (Avril de l’an 7)

    9. Le vivant pour les vivants. (Mai de l’an 7)

    Section 3 : Annexes.

    1. Introduction

    2. Causes et effets potentiels

    3. Liste des symptômes hypoglycémiques

    Deuxième partie : Mes recettes préférées.

    Section 1 : Petites choses pratiques

    1. Introduction aux recettes

    2. Équivalences.

    3. Mes équivalences personnelles

    4. Temps de digestion.

    5. Pour mieux comprendre.

    Section 2 : Craquelins, mets accessoires et entrées

    : Boulettes de noix ( ou ou )

    2 : Burgers

    3 : Burgers FROMCRU

    : Champignons farcis

    5 : Chutney à l’ananas lacto-fermenté

    6. Craquelins au sarrasin germé

    : Craquelins cocoignon

    8 : Craquelins cocolentilles

    : Craquelins de céleri

    10 : Craquelins de maïs

    11 : Crêpe rouge

    12 : Croustilles de maïs

    13 : Croute pizza

    14 : Croutons au romarin

    15 : Feuilles de vigne lactofermentées

    16 : Fromcru

    17 : Fromcru au cumin

    18 : Fromcru au lait de coco

    19 : Fromcru ricotta

    20 : Kale à l’orange

    21 : Lacto-fermantations

    22 : Pâté à la saucisse:

    23 : Pâté à l’anis

    24 : Pâté aux graines de citrouilles

    25 : Pâté aux olives

    26 : Rejuvelac

    27 : Tortillas au maïs

    28 : ‘’Viande’’ hachée

    29 : Yogourt d’amandes

    Section 3 : Soupes et jus

    1 : Bol de jours de fête

    2 : Borsh cru

    3 : Lait d’amande

    4. Lait de coco

    5 : Soupe au Bok Choi

    7 : Soupe au miso

    8 : Soupe au fenouil

    9 : Soupe aux algue

    10 : Soupe aux carottes

    11 : Soupe aux champignons

    12 : Soupe aux fruits légunes

    13 : Soupe aux lacto fermentations

    14 : Velouté de céleri et concombre

    Section 4 : Salades et sauces

    1 : Garniture au maïs et coriandre

    2 : Ketchup aux poivrons

    3 : Mayonnaise

    4 : Pâté indien pour sushi

    5 : Pesto

    6 : Salade aux olives

    7 : Salade indienne

    8 : Sauce à choucroute

    9 : Sauce aux carottes tahini

    10 : Sauce aux herbes de provence

    11 : Sauce aux tomates lactofermentées

    12 : Sauce aux tomates pour croustilles de maïs

    13 : Sauce César

    14 : Sauce marinara aux poivrons pour spaghetti

    15 : Sauce marinara pour spaghetti

    16 : Sauce simili arachides

    17 : Trempette aux poivrons

    Section 5 : Mets principaux

    1 : Carrés de lentilles

    2 : Curry à la noix de coco

    3 : Feuilles de vigne farcies 

    4. Nouilles thaïlandaises

    5 : Pâté aux épinards

    : Pâté aux tomates

    7 : Pâté Jaune

    8 : Pizza grecque

    9 : Purée de racinages

    10 : Quiche aux légumes  

    11 : Quinoa et maïs

    12: Ragoût latino

    13 : Raviolis de betteraves

    14 : Rouleaux aux graines de citrouilles

    15 : Sushis

    16 : Tour d’algues et champignons

    17 : Zucchini Alfredo

    Section 6 : Desserts

    1 : Barre de fruits et noix

    2 : Biscuits aux pommes # 1

    3 : Biscuits aux pommes # 2

    4 : Chaussons aux pommes

    5 : Gâteau à la vanille

    6 : Granulé d’amandes

    : Mousse à la caroube

    8 : Tarte à la lime

    9 : Tourte à la crème, bananes et noix

    10 : Truffe à la caroube

    A propos de l’auteur

    Communiquez avec Daniel Proulx

    Remerciements

    Tout d’abord, merci à tous ceux qui ont partagé avec moi leurs expériences et réflexions sur les changements alimentaires, que ce soit via des publications écrites, des vidéos ou des discussions ainsi que des conférences. Puis plus précisément, à Ginette Brassard, Jacques Proulx, Hugues Arseneault, Élisabeth Fortin qui ont gentiment critiqué cet ouvrage ou mon essai précédent. Ils ont eu la gentillesse de m’offrir leur aide, l’amitié de tenir leur parole et le courage de me dire ce qu’ils pensaient. Merci à tous ceux qui ont pris le temps de cuisiner des recettes pour m’envoyer des photos de leurs plats. Finalement cet ouvrage n’aurait pas vu le jour, si Karine Laverdure ne m’avait pas incité à l’écrire et n’avait pas partagé avec moi ses propres expériences et réflexions sur le sujet.

    Note au lecteur

    J’ai misé sur la simplicité. J’y ai mis toute mon attention mais mes limites en tant qu’auteur et linguiste vont peut-être vous paraître évidentes. J’espère que vous ferez preuve d’un peu d’indulgence et que vous réussirez à passer par-dessus mes imperfections. Si vous sentez la fibre de la gentille vous chatouiller, n’hésitez pas à me faire part de vos corrections. De plus, si vous avez des expériences qui vont dans le même sens ou à contre sens de ce que vous avez lu dans ce livre vous êtes les bienvenus de les partager avec moi.

    Bonne lecture!

    Première partie : L’histoire de Moi et l’Autre

    Introduction

    La première chose que je dois préciser est que je ne suis pas formé pour vous donner une opinion scientifique. Dans ce livre, à travers des discussions, je vous partage mes expériences, mes hypothèses et mes réflexions, quelques fois philosophiques, sur les changements que j’ai effectués dans mon alimentation. Je donne très peu de références, car la littérature abonde dans les livres et sur Internet. De plus, j’accorde plus d’importance aux expériences qu’aux explications qui prennent leurs racines dans des données statistiques.

    Au fil du temps, la plupart d’entre nous effectuent toutes sortes de changements et je ne fais pas exception. Cependant, les changements alimentaires ont été ceux qui ont eu le plus d’impact dans toutes les sphères de ma vie. J’ai décidé d’écrire ce livre, pour partager ce que j’ai vécu.

    Lorsqu’on veut améliorer son bien-être en faisant des changements alimentaires, je crois qu’il est important de ne pas s’identifier au moyen. Vous êtes devenu végétarien ou crudivore et vous vous sentez obligé de suivre la doctrine jusqu’au bout, sans trahir les dogmes. Cette attitude va-t-elle vous permettre d’atteindre vos objectifs de bien-être? Est-elle un terreau favorable aux remords et à la culpabilité? Je crois qu’il ne faut pas perdre de vue qu’on est libre et responsable de notre bien-être.

    Je crois que l’essence de tout changement réussi est la motivation. Il y a plusieurs bonnes raisons pour lesquelles nos vies sont ce qu’elles sont. On aimerait tous avoir une énergie constante et forte, n’être jamais malades, avoir l’esprit clair, rire de tout , s’investir corps et âme dans des projets qui nous nourrissent et bien plus encore. Nous avons rempli nos vies d’activités alors il faut se demander si nous sommes prêts à faire de la place pour des changements alimentaires qui correspondent à ce que nous sommes. Le voulons-nous vraiment ou est-ce que ce sont les gens autour de nous qui voudraient qu’on améliore notre façon de s’alimenter? Veut-on être le superman ou la superwoman? Si votre réponse est que vous êtes prêt à examiner la possibilité de faire des changements alimentaires qui vous ressemblent, j’espère que la lecture de ce livre pourra vous éviter les écueils qui vous éloigneraient de votre bien-être plutôt que de vous en rapprocher.

    Bonne lecture!

    RETOUR TABLE DES MATIÈRES SECTION 1

    Section 1: Sept ans de changements.

    Moi et L’Autre, quelques caractéristiques.

    Moi : J’ai 35 ans, je travaille comme programmeur en informatique et j’ai grandi au Québec dans une famille moyenne, une famille aimante et généreuse. Je suis très attiré par ce que je ne connais pas, je prends des risques sans trop comprendre les conséquences. L’essentiel de ma motivation prend ses sources dans le plaisir, le sport, la musique et les amis. Je me nourris un peu comme la majorité des Québécois de l’époque : la viande, le sucre, le pain et les produits laitiers forment le noyau dur de mon alimentation. À l’adolescence, se sont ajoutés le café et l’alcool. Tout va bien, du moins c’est ce que je pense, jusqu’à ce que mon énergie se mette à baisser sous l’effet d’un horaire trop chargé. Cela est difficile à isoler, mais je crois que, essentiellement, ma vie désordonnée ne fait plus de sens pour moi et je cherche inconsciemment une autre avenue qui pourrait nourrir mon intérêt, ma santé et éventuellement mon énergie. Le signal de départ de mes changements vient d’être donné.

    L’Autre : Il suit un cheminement parallèle au mien. À l’aube de nos échanges, l’Autre est du genre à craindre plutôt qu’à faire confiance. Il n’aime pas être contrarié, adore son petit confort et se complaît dans ses habitudes . Néanmoins, il désire voir le monde, expérimenter tout ce qu’il ne connaît pas et vivre en constante recherche de vérité. À 30 ans, son travail d’ingénieur lui demande beaucoup d’énergie et il sent que son corps a de la difficulté à suivre même si de l’extérieur tout semble baigner dans l’huile.

    Moi et l’Autre : Ensemble, nous formons une équipe formidable. Moi qui pousse trop et l’Autre qui retient trop. D’expérience en expérience, nous nous soutenons. Un équilibre qu’aucun de nous n’avait connu s’installe. On apprend à se respecter dans nos différences tout en se critiquant abondamment.

    RETOUR TABLE DES MATIÈRES SECTION 1

    La rencontre.

    Moi : Je suis à la librairie en train de feuilleter le livre The first phone call from heaven de Mitch Albom à côté d’un gars qui feuillette Have a little faith du même auteur. Il me demande si j’ai lu le livre qu’il tient dans ses mains. Je lui réponds que c’est Have a little faith qui m’avait ramené ici pour me procurer un autre livre du même auteur. Après avoir longuement discuté de l’auteur, il me demande si je veux l’accompagner à un petit bar qu’il aime bien à deux coins de rue.

    L’Autre aime bien la fête. Nous entrons dans le bar où l’Autre connaît tout le monde et on se commande une bière. On jase de tout et de rienet un intérêt commun se dégage de nos conversations : la faim dans le monde. Comme lui, j’ai été mis en contact avec ce problème par des reportages radio, des publicités et des discussions entre amis.

    — Alors, qu’est-ce qu’on fait?

    — On continue à boire pour noyer notre douleur et après on s’enfile

    une bonne bouffe en l’honneur de ceux qui ont faim. Sérieusement, je n’en sais

    rien. Nous sommes loin des pays qui souffrent de pauvreté et de malnutrition.

    Qu’est-ce qu’on peut faire pour eux?

    — On peut boire moins et envoyer plus d’argent aux organismes de

    charité, mais ce n’est qu’une partie du problème. Dans bien des pays en voie de

    développement, les forêts sont rasées pour élever du bétail qui nourrit cent

    fois moins de personnes que de manger directement le végétal. De plus, dans ces pays, ceux qui ont plus de moyens mangent de plus en plus de viande, ça fait riche.

    — Tu veux dire qu’on devrait devenir végétarien ?

    — Pourquoi pas?

    Tu penses qu’on va régler le problème? (L’Autre est sceptique)

    — On peut continuer à prendre notre petite bière tranquille, au

    moins on fera vivre les brasseurs. Ou on peut s’impliquer un peu plus à travers le végétarisme.

    — Pas certain.

    — Pas motivé?

    — Ah, c’est compliqué.

    — Pas motivé?

    — Quand tu commences à manger différemment des autres, tu commences

    à ne plus faire partie de la gang.

    — Pas motivé?

    — As-tu pensé? Les anniversaires, Noël, le jour de l’An.

    — Pas motivé?

    — La famille. Qu’est-ce que ma mère va penser? Qu’elle a été une

    mauvaise mère? Qu’elle nous a nourris de la mauvaise façon?

    — Ta mère va penser qu’elle t’a donné une éducation qui te permet

    aujourd’hui de prendre la responsabilité de ton bien-être. Elle sera fière de

    toi et elle sera contente d’apprendre de toi. OK , on peut arrêter cette discussion, j’ai compris.

    — Ce n’est pas que je ne veux pas, mais…

    — C’est correct. Bon ben y faut que j’y aille.

    — Tu pars comme ça, t’es fâché?

    — Non, je n’avais pas prévu m’arrêter pour prendre une bière, il

    faut que j’y aille. Moi non plus je ne sais pas si je suis assez motivé pour

    essayer et puis je n’ai pas à essayer de te convaincre.

    — Je m’excuse d’avoir été si négatif.

    — Je ne crois pas que tu aies été négatif, seulement critique. Je suis

    d’accord avec tous les points que tu as mentionnés. C’est pour ça que je te

    parle de motivation. Si on veut changer nos habitudes, mais que nous ne voulons

    rien changer en même temps, c’est que nous n’avons pas la motivation nécessaire pour faire des changements.

    — Si on faisait chacun de notre côté des petites recherches sur les

    bienfaits du végétarisme? On pourrait se donner rendez-vous ici la semaine

    prochaine et voir si on peut faire naître une certaine motivation.

    — Excellente idée.

    RETOUR TABLE DES MATIÈRES SECTION 1

    Le végétarisme.

    Toute la semaine, je parcours des livres sur le sujet, sans compter les discussions que j’ai avec quiconque veut en parler. Je tombe même sur une analyse des motivations pour faire des changements alimentaires.

    J’y découvre la question d’esthétique, soit des problèmes de peau ou de poids.

    Ensuite , une question de santé. Les problèmes psychologiques tels que la dépression, le burnout ou encore ceux qui se promènent dans des montagnes russes entre la joie et la tristesse. Ceux qui se sentent toujours fatigués. Ceux qui souffrent d’intolérance alimentaire, d’allergies ou d’hypoglycémie. Ceux qui ont des maladies graves telles que le cancer ou les maladies coronariennes, pour ne nommer que celles-ci.

    Puis , une question de tendance? Est-ce que ça fait « cool » d'avoir une alimentation spéciale? Dans ce cas, peut-être vais-je porter le chapeau qui paraît bien alors qu’en dessous, il n’y a rien.

    Il y a aussi la question spirituelle. Le désir de favoriser la circulation de l’énergie dans un corps le plus libre possible de toxines afin de faciliter la quête spirituelle.

    De plus en plus, la question écologique. Réduire l’empreinte écologique. Adopter des habitudes alimentaires qui permettraient à chacun de se nourrir convenablement sans puiser dans les ressources futures de la planète.

    Depuis longtemps, la question humanitaire. La complicité de la cruauté envers les animaux.

    Finalement , certaines personnes, particulièrement les adolescents qui se cherchent et qui sont en réaction contre les attentes de leur famille ou de la société en général « Moi je mange des insectes. »

    Plus je lis et plus je me rends compte que le végétarisme amène avec lui une saine logique alimentaire. Je conclus donc que l’amélioration de la santé des végétariens n’est pas seulement due à l’arrêt de la consommation de viande. Comme les changements de diète apportent avec eux la crainte de manquer de quelque chose, plus particulièrement de protéines, on devient plus avide d’information sur l’alimentation en général, ce qui amène à consommer des aliments entiers et plus variés en plus de bénéficier d’une plus grande connaissance de ce qui est bon ou mauvais pour le corps. Les nouveaux végétariens ont tendance à lire davantage sur les impacts de leur alimentation et à diminuer la consommation d’aliments qui leur sont néfastes.

    Plus je me renseigne, plus je me sens attiré par l’idée de me secouer les puces et de me responsabiliser, non seulement par rapport à la faim dans le monde, mais aussi par rapport à ma santé physique et psychologique.

    J’appelle donc l’Autre et je lui propose de troquer notre rencontre dans un bar pour un restaurant végétarien où il y a un buffet. Comme ça, l’Autre se sentira moins menacé, il pourra choisir.

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    La peur.

    Assis à une table un peu à l’écart, j’attends l’Autre. Il arrive vingt minutes en retard, l’air un peu gêné en s’excusant. Je sens que son retard n’est pas la seule raison de son stress. Je pense que c’est le fait de manger différemment.

     — Comment ça va, l’Autre?

     — Bien! Et toi?

     — Prêt à découvrir de nouvelles saveurs, du moins je l’espère? On y va? Je meurs de faim.

     — Espérons que nous allons survivre.

     — Ah oui?

     — Une blague.

    Après avoir goûté quelques mets et pigé dans nos assiettes respectives, la discussion, ou plutôt mon monologue enthousiaste, commence. Je lui déballe toutes les motivations qui résultent de ma recherche. Je sens qu’il y a peut-être quelque chose qui le sécurise, mais je sens aussi qu’il y a quelque chose qui ne va pas. « Et toi, qu’est-ce que tu as découvert? »

     — À vrai dire, j’ai eu une semaine surchargée et je n’ai pas eu le temps de m’y mettre.

     — C’est ça le stress que je sentais?

     — Oui! Je suis désolé.

     — Pas motivé?

     — Tu vois bien ma peau. Tu vois bien que je prends du poids et que je ramollis. Et puis les montagnes russes d’émotions dont tu parlais. Finalement, peut-être que c’est une option qui m’aiderait.

     — Assez motivé?

     — Bien assis au restaurant, c’est facile de se conter des histoires, bien que la plupart des mets que j’ai goûtés n'étaient pas si mal.

     — Qu’est-ce qui est important pour toi?

     — Rien que ça?

     — Si tu ne connais pas tes priorités, comment fais-tu pour choisir ce que tu vas embrasser et ce que tu vas repousser?

     — À vrai dire, je n’ai pas vraiment pensé à ça, j’embrasse comme ça vient et je repousse avant que ça vienne.

     — Il me semble que tu ne veux simplement pas que ça change.

     — Pourquoi changer quelque chose qui fonctionne?

     — C’est certain que les boutons c’est normal. C’est certain que les montagnes russes c’est normal. C’est certain que prendre du poids c’est normal. C’est certain que c’est normal que dans dix ans tu sois un abonné des hôpitaux.

     — C’est probablement que je travaille trop, et puis c’est normal, il faut bien mourir de quelque chose.

     — Oui, dégénérer aussi vite on peut dire que c’est normal, mais est-ce naturel? Comme nous avons à peu près les mêmes habitudes alimentaires, est-ce normal d’avoir à peu près la même dégénérescence?

     — T’as pas fini de m’agresser?

     — Oui!

    Sur ce, je comprends que l’Autre ne veut pas changer. D’accord, c’est son affaire et je ne lui demande pas de le faire, ce n’est pas ma responsabilité, mais qu’il s’en prenne à moi, ça, non. Je me lève et déguerpis.

     — QU’EST-CE QUI TE PREND? ATTENDS! Et puis zut!

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    On efface pis on r’commence

    Piteux, L’Autre se retranche dans ses quartiers.

    Oui, se dit-il, ça m’fait chier d’avoir peur. Je sais que ce n’est pas si facile que ça. Lui il s’en fout des autres, mais moi j’en ai besoin, je veux qu’ils continuent de m’accepter.

    Mes priorités, mes priorités. Comme si c’était facile. Lui, c’est quoi ses priorités? Il a l’air plus audacieux que moi. Je ne sais presque rien de lui, mais je me sens très près de lui. Parti comme ça, y'a pas beaucoup de chance que notre jeune amitié se poursuive. Y va falloir que je fasse un pas, un vrai pas, parce que lui il semble décidé à passer à autre chose.

    Quelques jours après, l’Autre me téléphone pour s’excuser de ses réactions de peur. Je lui dis que je ne veux pas le convaincre de quoi que ce soit, que c’est sa responsabilité de changer ou de ne pas changer. Je suis plutôt froid. Je pardonne, mais j’essaie de garder une certaine distance avec les agresseurs. Lui, il ne fait pas ses recherches, il arrive en retard et il m’engueule parce qu’il a peur. Est-ce que je veux d’un tel type comme ami? Soudain, il me propose d’essayer un mois végétarien et d’en reparler.

     — Et comment je vais savoir si tu respectes tes engagements? Tu te souviens de nos recherches?

     — Tu as raison de te méfier, mais je peux faire mieux. J’ai acheté le livre de Danielle Starenkyj : le bonheur du végétarisme. On pourrait peut-être se réunir quelques fois par semaine pour essayer des recettes et planifier les autres repas?

    Je me dis qu’il a l’air organisé. Je veux donner la chance au coureur. Après tout, un allié, même faible, est peut-être mieux que de faire la route seul. Et puis, il y a quelque chose qui m’attire en lui. Peut-être son insécurité me stimule-t-elle à lui faire dépasser les limites de son confort, peut-être est-ce mon petit côté enseignant.

     — OK! Mais cette fois-ci t’as besoin de respecter tes engagements.

     — Promis! On mange demain soir au même restaurant? J’apporte mon livre et on regarde ce qu’on peut faire?

     — OK!

     — Et puis, j’aimerais bien que tu élabores sur tes priorités ainsi que sur tes motivations.

     — Bien sûr! Et toi?

     — Pour moi, ce n’est pas si facile, je ne pense pas comme toi. Je n’ai pas les idées claires sur ce genre de choses.

     — OK! J’en ai long à dire, on verra si ça te donne matière à réflexion.

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    Deuxième rencontre.

    Lorsque j’arrive, l’Autre est déjà là et consulte son livre de recettes.

     — Déjà dans les recettes?

     — Non! Je consulte la partie information. J’y apprends beaucoup de choses. C’est étonnant à quel point je suis ignorant des informations qui sont importantes pour ma santé.

     — Pour moi aussi, les lectures ont mis en lumière mon ignorance. Est-ce qu’on essaie de nouveaux mets?

     — Je vais commencer par ceux que j’avais aimé, au cas où…

     — Au cas où trop de bonnes choses seraient incompatibles avec ton corps intoxiqué?

     — Je trouve que les mets que j’ai mangés la dernière fois sont meilleurs aujourd’hui. Est-ce possible que je me sois habitué si vite?

     — Mon hypothèse est que, la dernière fois, tu étais sur la défensive. Tout ton être refusait de se laisser la moindre chance de changer. Aujourd’hui, tu es un peu plus informé et tu résistes moins, tu y vois davantage ton intérêt.

     — Peut-être. Parlant de changements, si tu me disais où tu trouves ta motivation pour changer ton alimentation.

     — Mon niveau d'énergie.

     — C’est tout?

     — Pour moi, mon niveau d'énergie est la fondation sur laquelle repose mon bien-être et qui me permet de faire mes activités avec entrain. Mon expérience m'a appris que tout ce que je fais dans ma vie dépend directement de mon niveau d'énergie. Je suis moins présent à ce que je vis lorsqu’il est bas. Mes joies sont moins vibrantes, mes souffrances plus intenses et plus difficiles à supporter, je choisis des activités plus passives comme la télé qui a tendance à m'hypnotiser, ma disponibilité aux autres est moins active et je suis moins connecté à mon instinct. J’ai aussi remarqué que mon imagination carbure à l’énergie intense. Fatigué, je peux me stimuler à faire n’importe quoi, mais l’imagination n’y est pas.

     — As-tu eu des expériences qui t’ont motivé?

     — Par exemple, à 28 ans, mon optométriste m'a prescrit des lunettes. Il m'a dit

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