Destruction mutuelle assurée: Stratégies, tactiques et équilibre des pouvoirs dans la guerre nucléaire

Par Fouad Sabry

Qu'est-ce que la destruction mutuelle assurée

La destruction mutuelle assurée (MAD) est une doctrine de stratégie militaire et de politique de sécurité nationale qui postule qu'une utilisation à grande échelle des armes nucléaires par un attaquant contre un défenseur doté de l'arme nucléaire et doté de capacités de seconde frappe entraînerait l'anéantissement complet de l'attaquant et du défenseur. Elle repose sur la théorie de la dissuasion rationnelle, selon laquelle la menace d’utiliser des armes puissantes contre l’ennemi empêche l’ennemi d’utiliser ces mêmes armes. La stratégie est une forme d'équilibre de Nash dans laquelle, une fois armée, aucune des parties n'est incitée à déclencher un conflit ou à désarmer.

Comment vous en bénéficierez

(I) Informations et validations sur les sujets suivants :

Chapitre 1 : Destruction mutuelle assurée

Chapitre 2 : Traité sur les missiles anti-balistiques

Chapitre 3 : Initiative de défense stratégique

Chapitre 4 : Première frappe (stratégie nucléaire)

Chapitre 5 : Dissuasion minimale

Chapitre 6 : Stratégie nucléaire

Chapitre 7 : Sélection des cibles d'utilisation nucléaire

Chapitre 8 : Fail-mortel

Chapitre 9 : Course aux armements nucléaires

Chapitre 10 : Représailles massives

(II) Répondre aux principales questions du public sur la destruction mutuelle assurée.

À qui s'adresse ce livre

Professionnels, étudiants de premier cycle et des cycles supérieurs, les passionnés, les amateurs et ceux qui souhaitent aller au-delà des connaissances ou des informations de base pour tout type de destruction mutuelle assurée.

 

• Langue: Français
• Éditeur: Un Milliard De Personnes Informées [French]
• Date de sortie: 19 juin 2024

Aperçu du livre

Destruction mutuelle assurée

Stratégies, tactiques et équilibre des forces dans la guerre nucléaire

Fouad Sabry est l'ancien responsable régional du développement commercial pour les applications chez Hewlett Packard pour l'Europe du Sud, le Moyen-Orient et l'Afrique. Fouad est titulaire d'un baccalauréat ès sciences des systèmes informatiques et du contrôle automatique, d'une double maîtrise, d'une maîtrise en administration des affaires et d'une maîtrise en gestion des technologies de l'information de l'Université de Melbourne en Australie. Fouad a plus de 25 ans d'expérience dans les technologies de l'information et de la communication, travaillant dans des entreprises locales, régionales et internationales, telles que Vodafone et des machines commerciales internationales. Actuellement, Fouad est un entrepreneur, auteur, futuriste, axé sur les technologies émergentes et les solutions industrielles, et fondateur de l'initiative One billion knowledge.

Un milliard de connaissances

Destruction mutuelle assurée

Stratégies, tactiques et équilibre des forces dans la guerre nucléaire

Fouad Sabry

Copyright

Destruction © mutuelle assurée 2024 par Fouad Sabry. Tous droits réservés.

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Couverture conçue par Fouad Sabry.

Bien que toutes les précautions aient été prises dans la préparation de ce livre, les auteurs et les éditeurs n'assument aucune responsabilité pour les erreurs ou omissions, ou pour les dommages résultant de l'utilisation des informations contenues dans ce livre.

Table des matières

Chapitre 1 : Destruction mutuelle assurée

Chapitre 2 : Traité sur les missiles antimissiles balistiques

Chapitre 3 : Initiative de défense stratégique

Chapitre 4 : Première frappe (stratégie nucléaire)

Chapitre 5 : Dissuasion minimale

Chapitre 6 : Stratégie nucléaire

Chapitre 7 : Sélection des cibles d'utilisation nucléaire

Chapitre 8 : Échec mortel

Chapitre 9 : Course aux armements nucléaires

Chapitre 10 : Représailles massives

Appendice

À propos de l'auteur

Chapitre 1 : Destruction mutuelle assurée

La destruction mutuelle assurée (MAD) est une stratégie militaire et une politique de sécurité nationale fondées sur l'idée qu'un déploiement à grande échelle d'armes nucléaires par un agresseur contre un défenseur doté de capacités de seconde frappe entraînerait l'anéantissement de l'agresseur et du défenseur. Elle est basée sur le principe de dissuasion rationnelle, qui stipule que la menace d'utiliser des armes puissantes contre l'adversaire décourage l'ennemi d'utiliser ces mêmes armes. La stratégie est une sorte d'équilibre de Nash dans lequel aucune des parties n'a de motivation pour lancer un conflit ou désarmer une fois armée.

Donald Brennan, un stratège travaillant pour l'Institut Hudson d'Herman Kahn en 1962, a créé le terme « destruction mutuelle assurée », souvent abrégé « MAD ».

Dans le cadre de MAD, chaque camp possède suffisamment d'armes nucléaires pour anéantir l'autre. S'il était attaqué par le camp adverse pour une cause quelconque, chaque camp répondrait avec une puissance égale ou supérieure. Le résultat escompté est une escalade rapide et irréversible des hostilités conduisant à la destruction mutuelle, totale et certaine des deux combattants. La théorie exige qu'aucune des deux parties ne construise de grands abris. Le même argument est avancé contre la défense antimissile.

De plus, la doctrine postule qu'aucun des deux camps ne lancera une première frappe parce que l'autre camp tirera sur avertissement (également connu sous le nom de mortalité) ou avec des troupes survivantes (une deuxième frappe), entraînant des pertes intolérables pour les deux côtés. Le résultat prévu de la philosophie MAD était et reste une paix mondiale tendue mais stable. Cependant, beaucoup ont soutenu que la destruction mutuellement garantie ne peut pas décourager une escalade de la guerre conventionnelle. Les domaines émergents du cyberespionnage, des conflits entre États mandataires et des missiles à grande vitesse constituent un danger pour le MAD en tant que technique de dissuasion.

La principale mise en œuvre de cette idéologie a commencé pendant la guerre froide (années 1940 à 1991), lorsqu'elle était considérée comme aidant à prévenir les confrontations directes à grande échelle entre les États-Unis et l'Union soviétique alors qu'ils menaient des guerres par procuration plus petites dans le monde entier. Il était également responsable de la course aux armements, car les deux pays s'efforçaient de maintenir la parité nucléaire ou, à tout le moins, des capacités de seconde frappe. Malgré la fin de la guerre froide au début des années 1990, l'idéologie MAD reste en vigueur.

Les partisans de la MAD dans le cadre de la doctrine stratégique des États-Unis et de l'Union soviétique estimaient que la guerre nucléaire pouvait être évitée plus efficacement si aucune partie ne pouvait espérer survivre à un échange nucléaire à grande échelle. La légitimité de la menace étant essentielle pour une telle assurance, chaque partie a dû faire d'énormes investissements dans ses arsenaux nucléaires, même s'ils n'ont jamais été destinés à être utilisés. En outre, on ne pouvait attendre ni l'une ni l'autre des parties se défendre suffisamment contre les missiles nucléaires de l'autre. Cela a entraîné le renforcement et la diversification des vecteurs nucléaires (tels que les silos de missiles nucléaires, les sous-marins lanceurs de missiles balistiques et les bombardiers nucléaires maintenus à des positions de sécurité) ainsi que le Traité sur les missiles antibalistiques.

Ce scénario MAD est souvent appelé dissuasion nucléaire raisonnable.

Théorie de la destruction mutuelle assurée

Les théoriciens ont commencé à croire qu'une destruction mutuelle assurée serait suffisante pour décourager l'autre partie de tirer une arme nucléaire lorsque le danger d'une guerre nucléaire entre les États-Unis et l'Union soviétique a commencé à devenir une réalité. Kenneth Waltz, un politologue américain, a fait valoir que les forces nucléaires étaient en fait utiles, mais beaucoup plus puisqu'elles empêchaient d'autres menaces nucléaires de les utiliser sur la base d'une destruction mutuelle assurée. La prémisse de la destruction mutuelle assurée comme méthode de dissuasion sûre était en outre étayée par la conviction que les armes nucléaires conçues pour gagner une guerre étaient irréalistes, ainsi que trop dangereuses et risquées.

Avant la création des armes nucléaires, le concept de MAD avait été débattu dans les travaux universitaires pendant près d'un siècle. À l'époque de la guerre franco-prussienne de 1870, l'auteur anglais Wilkie Collins écrivait : « Je commence à ne faire confiance qu'à une seule influence civilisatrice : la découverte un de ces jours d'un agent destructeur si terrible que la guerre signifiera l'extinction et que les craintes des hommes les forceront à maintenir la paix. » Tesla a qualifié son invention de « super-arme qui mettrait fin à toute guerre ».

Le mémorandum Frisch-Peierls de mars 1940, la première description technique d'une arme nucléaire réalisable, prévoyait la dissuasion comme principale méthode de guerre nucléaire contre un adversaire.

Les États-Unis sont devenus la première puissance nucléaire en août 1945, après les bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki. Le 29 août 1949, quatre ans plus tard, l'Union soviétique a fait exploser sa propre bombe nucléaire. À l'époque, aucune des deux parties n'avait la capacité d'utiliser des armes nucléaires contre l'autre. Avec le développement d'avions tels que le Convair B-36 américain et le Tupolev Tu-95 soviétique, les deux parties ont acquis la capacité de lancer des armes nucléaires à l'intérieur de la nation adverse. Le secrétaire d'État John Foster Dulles a inventé le terme de « représailles instantanées », qui appelait à une attaque atomique majeure contre l'Union soviétique, qu'il s'agisse d'une attaque conventionnelle ou nucléaire, si l'Union soviétique devait envahir l'Europe.

En cas de première attaque soviétique contre les États-Unis, le Commandement aérien stratégique (SAC) des États-Unis maintenait un tiers de ses bombardiers en état d'alerte, avec des équipages prêts à décoller dans les quinze minutes pour voler vers des cibles prédéterminées à l'intérieur de l'Union soviétique et les détruire avec des bombes nucléaires. John F. Kennedy a augmenté les fonds pour cette initiative en 1961.

Au début des années 1960, le secrétaire à la Défense des États-Unis, Robert McNamara, était principalement responsable de l'annonce de la stratégie MAD. Selon la définition de McNamara, il y avait un risque très réel qu'une nation dotée de l'arme nucléaire puisse tenter d'éliminer les forces de représailles d'un adversaire par une première frappe surprise et dévastatrice et éventuellement « gagner » une guerre nucléaire relativement indemne. Une véritable capacité de