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L'école des noctambules - Lyanne Grimpante
L'école des noctambules - Lyanne Grimpante
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Livre électronique89 pages1 heure

L'école des noctambules - Lyanne Grimpante

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À propos de ce livre électronique

La destruction des habitats naturels est le grand fléau des flores, le peuple de Lyanne. Ils tombent malades,
l’un après l’autre, comme ce fut le cas pour ses parents. Lyanne a dû partir.
Une école nocturne et un cimetière comme maisons, voilà la nouvelle vie de Lyanne. Alors qu’elle cherche une façon
de s’adapter à son nouvel environnement, elle découvrira que la destruction menace la forêt de son école.
Or, Lyanne refuse de se laisser, à son tour, emporter par la maladie. Avec sa fidèle abeille Petite-Reine et
ses compagnons de classe, elle fera tout pour contrer cette menace.
LangueFrançais
Date de sortie13 févr. 2024
ISBN9782897655860
L'école des noctambules - Lyanne Grimpante

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    Aperçu du livre

    L'école des noctambules - Lyanne Grimpante - Claude Jutras

    Chapitre 1

    Au profond soupir de sa passagère, le vieil ermite lâche d’une main le volant de la voiture qu’il vient d’immobiliser. D’un geste qu’il veut encourageant, il caresse l’épaule de Lyanne.

    — Je ne te ferai pas croire que ce sera facile ou même que ça va bien aller, ma petite Lyanne, dit son grand-père avec une honnêteté troublante. Tu sais bien à quel point j’évite la société et ses foules, mais ce n’est pas la vie que je veux pour toi. Rester cloîtrée à étudier avec moi au cimetière n’est plus suffisant. Je t’ai inscrite pour cette nouvelle année, car il est temps d’aller à l’école comme les autres enfants.

    — Je sais, papy. Et je comprends, j’ai déjà treize ans. J’ai juste besoin d’un peu de courage.

    Lyanne échappe un second soupir. Dans la voiture immobilisée le long d’un chemin dallé, loin du halo des lampadaires, le duo porte son regard sur un groupe de jeunes. Du vampire, à l’elfe en passant par les loups-garous et les golems, presque toutes les familles se mêlent en montant bruyamment l’escalier d’une imposante bâtisse de pierres sombres. Plusieurs corniches pointent le ciel étoilé où brille un quartier de lune. Sa lumière pâle est cachée par le lent défilement des nuages.

    Tout autour de l’école, la forêt n’est qu’un immense mur noir. Pourtant, Lyanne irait s’y réfugier avec plaisir pour fuir tous ces nouveaux visages. Troublée, elle détourne son attention pour la focaliser sur son reflet dans la vitre de la portière.

    En tant que membre de la famille des flores, ses longs cheveux bruns sont coiffés en plusieurs tresses auxquelles se mêlent de minces tiges vertes garnies de feuilles et de violettes – l’espèce de fleur qui a ­tendance à se manifester lorsqu’elle est nerveuse ou apeurée. Des veines verdâtres commencent également à apparaître à la naissance de ses joues. Avant qu’elles ne couvrent tout son visage, la jeune flore a intérêt à se calmer.

    — Ce sera sans doute une longue journée, répète son grand-père qui regarde d’un mauvais œil toute cette agitation, mais je serai ici, avant l’aube, au même endroit pour venir te chercher. Et tu pourras tout me raconter.

    — Merci, papy. Je t’aime.

    L’ermite embrasse sa petite-fille sur le front, et Lyanne s’extirpe avec regret de la voiture. Même s’il a sûrement hâte de s’éloigner et de retrouver le calme de leur masure, son grand-père attend qu’elle ait atteint la porte de bois massif à l’emblème de l’école avant de partir. Un bourdonnement attire le regard de la jeune flore, et elle sourit à l’abeille qui virevolte près de son oreille.

    — Je sais, tu es là aussi, Petite-Reine. Alors, on y va ?

    Après un dernier cercle sur elle-même, la butineuse file vers la porte, suivie de Lyanne. Son hésitation a permis à la majorité des élèves d’avoir franchi l’entrée et elle peut prendre son temps afin d’observer le hall qui s’ouvre devant elle. Des corridors partent à gauche, à droite et tout droit autour d’un escalier qui mène à l’étage suivant. Des cahiers à la main, des élèves vont dans toutes ces directions, semblant savoir où ils doivent aller.

    Que fait-elle ici ? Bien sûr, Lyanne n’est pas choquée contre son grand-père, et elle voudrait vraiment entrer dans ce nouvel univers pour lui faire plaisir. Mais il y a tellement de personnes, ici… L’école où elle allait avant d’arriver chez son grand-père n’était qu’une courte suite de huttes avec deux enseignants pour la trentaine d’enfants de tous les âges qu’ils étaient.

    — Impressionnant, n’est-ce pas ? s’élève une voix derrière elle.

    Lyanne se tourne vers un garçon de son âge qui l’observe d’un air affable.

    — Salut, dit-il en lui tendant une main couverte d’une fourrure beige. Je m’appelle Owen Digo.

    Du pelage lui couvre également les côtés du visage. Sa peau d’un brun plus foncé que sa fourrure laisse imberbes un nez légèrement aplati et une bouche aux lèvres minces. Deux petites cornes apparaissent à ses tempes, au-dessus de ses oreilles velues.

    — Mme Glöbine m’a envoyé pour t’accueillir. L’arrivée dans une nouvelle école est intimidante, mais l’arrivée ici, aux Noctambules, l’est encore plus.

    Voyant qu’il a toujours la main tendue, Lyanne finit par répondre :

    — Salut. Moi, c’est Lyanne.

    — Et ton amie ? s’enquiert Owen, tandis que l’abeille vient joyeusement vrombir autour de lui.

    — C’est Petite-Reine. Elle me suit partout.

    — Les animaux de compagnie ne sont pas acceptés dans l’école depuis qu’un phénix a failli brûler la bibliothèque, mais une abeille ne devrait pas causer de problèmes.

    De la main, Owen lui fait signe de le suivre. Il se dirige vers un large couloir à sa droite qui donne sur une suite d’entrées où vont et viennent les élèves. Ils finissent par arriver entre des rangées de casiers. La voyant observer l’ampleur des lieux, les sourcils froncés, le nouveau compagnon de Lyanne explique :

    — L’école ne semble pas très grande de l’extérieur.

    La jeune flore l’a pourtant trouvée énorme en comparaison aux huttes qu’elle partageait avec sa tribu.

    — Mais plusieurs des enseignants ont la capacité d’agrandir leurs classes de l’intérieur, et les niveaux se perdent dans les sous-sols, poursuit Owen. Tiens, voilà ton casier, le mien est juste là, dit-il en pointant cinq portes plus loin. Ne t’inquiète pas, je te ferai faire le tour, si tu

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