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Le jour d'après, serais-je encore là ?
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Livre électronique122 pages1 heure

Le jour d'après, serais-je encore là ?

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À propos de ce livre électronique

Ce texte a une histoire, le réchauffement climatique m'angoisse, l'avenir me terrifie. Quel sera le futur de nos enfants ou petits-enfants ? Bien malin, celui qui pourra répondre à cette question

Le réchauffement climatique n'est pas seulement un sujet qui cause des tourments à un auteur. C'est une réalité. Périodiquement, les médias nous donnent des températures record, nous nous inquiétons et c'est normal. Ce sont celles que les scientifiques relèvent en Sibérie qui me tourmente.  En bras de chemise, au mois de décembre, au bord de la mer de Barents ou celle de Kara, nous sommes autorisés à nous interroger sur notre avenir. Une température qui dépasse les trente degrés sur le littoral de la mer de Laptev, nous présentons un danger lequel. Le permafrost retient prisonnier depuis un temps immémoriales des virus, des bactéries, de la flore, de la faune, s'il se réchauffe, ce qu'il retient prisonnier retrouvera la vie. J'ai lu en étant effaré qu'un mammouth pris dans les glaces pourrait revivre.     

C'est le sujet de cet ouvrage. C'est une œuvre de fiction, même les personnages qui ont une réalité sont détournées.

Nous sommes en Russie au sein d'une société en voie de décomposition, les fondements de la société se sont effondrés, le chacun pour soi est devenu la règle. La démocratie n'est plus qu'un souvenir, le culte de la personnalité est poussé à l'extrême, même aux temps de Staline, il était plus modéré. Poutine n'est pas un camarade, mais il n'est pas encore un tzar. Il se maintient au pouvoir en évoquant des ennemies extérieures et intérieurs. Sa légitimité repose la puissance de son armée. Une mitraillette est plus convaincante qu'un bulletin de vote. La presse est mise aux pas, un séjour au sein d'un hôpital psychiatrique aide les journalistes a retrouvé le chemin de la raison, et à oublier les idées saugrenues. 

Une équipe de scientifiques mêmes des études en Sibérie, le réchauffement climatique offre des possibilités jusqu'alors inconnu de fouiller la glace, ils sont à la recherche de traces du passé. Ils travaillent au service du Kremlin et de l'armée. Le chef de l'équipe, celui qui fait écran le pouvoir, militaire et politique, et les scientifiques, est une personne qui abuse de ses fonctions, plus rien n'est un frein à ses turpitudes les plus débridées.   

La glace fond, la température augmente, à Verkhoïansk, la ville la plus froide de Russie, on enregistre une température de trente-huit degrés, il fait de plus en plus chaud. Notre équipe s'inquiétait, le permafrost va lâcher virus et bactéries. L'homme ne les connait pas, il ne les a sans doute jamais affrontés.

Ils découvrent des corps d'animaux congelés, ils n'auraient jamais pu les mettre à jour sans le réchauffement climatique. Tout devient possible, la peur, l'angoisse et l'épouvante s'installe.

Les militaires s'intéressent de plus en plus à leurs trouvailles. L'armée ne les rassure pas, c'est une force de répression phénoménale.

Le chef de l'expédition scientifique est malade, il a une gastroentérite, au fil des jours, elle empire, et ne laisse pas entrevoir une guérison. Le médecin avoue son incapacité, à la vaincre. .

LangueFrançais
Date de sortie20 déc. 2023
ISBN9798223727446
Le jour d'après, serais-je encore là ?

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    Aperçu du livre

    Le jour d'après, serais-je encore là ? - Lorenzo di Gaio

    Chapitre 1

    Je m’appelle Dimitri , ingénieur métrologique, j’ai choisi la profession d’explorateur. La plupart du temps, je vis en Sibérie à Katanga ; un village de pêcheurs, c’est un ancien poste militaire abandonné. Je demeure à l’intérieur de bâtiments délaissés. Mes recherches au sujet des glaces et du réchauffement climatique intéressent le Kremlin et l’armée. Habituellement, ces deux entités me laissent tranquille, je peux jouer dans mon coin, en imitant un enfant d’avant avec son jeu d’osselets.

    Je viens de fêter mes trente-cinq ans, je vis avec une fille rencontrée à Krasnoïarsk, elle a dix-huit ans. Elle est d’origine Énètse, une des ethnies qui habitaient la Sibérie avant que les Russes ne s’y implantent. Elle demeure attachée à sa culture. Ses parents lui ont donné un prénom slave Oulia.

    Je n’explore pas en solitaire, j’appartiens à une équipe pluridisciplinaire de dix personnes.

    L’administration a installé un campement au milieu de la réserve naturelle de Taymir. 

    Nous vivons au sein d’une grande iourte, nous entreposons le matériel à l’intérieur d’une autre.

    En creusant le sol, nous espérons dénicher des vestiges du passé.

    Oulia m’attend à Katanga.

    Ce soir sous l’iourte, j’échange avec Yvan, un homme de quarante ans, un chimiste doté d’une certaine réputation, en buvant un verre de vodka, au sujet de notre chantier actuel. Nous avons déterré des restes d’animaux presque incroyables, nous avons l’impression que nous les avons saisis sur le vif. Un tigre conservé sous la glace pourvu de dents en forme de sabre attise notre curiosité, je pense à un Proailurus, mais son nom ne nous importe peu ce soir. Cet animal ne comporte aucune blessure, il donne l’impression d’une pleine possession de ses moyens. Sa puissance et sa musculature me subjugue. Sofia, biologiste, une femme de vingt-huit ans, est en train d’étudier la présence de virus et de bactérie sur son pelage.

    — S’il nous mord une cuisse, il broie le fémur en pinçant à peine, me souligne Yvan.

    — Tu m’étonnes, je m’interroge sur la cause de sa mort.

    — Sans doute une période froide, une peur ou une maladie ; le champ des possibles s’ouvre devant nous. Les œufs qu’on a trouvés à côté de lui m’intriguent, ils ne correspondent pas à la même époque.

    — Le hasard les a peut être réunis.

    Nous rebuvons un verre de vodka.

    Le matin, au réveil, nous nous partageons la tâche du petit déjeuner, à tour de rôle chacun s’y attache. Je mange des céréales, puis j’ingurgite un café noir avant de replonger dans le froid.

    À l’intérieur d’une crevasse, je pioche en faisant attention, ce lieu se remplit de trésor, des animaux encore entiers ou des ossements, qu’je trie et numérote selon l’emplacement. Ensuite, tous ensemble, nous nous amusons comme avec un puzzle en essayant de reconstruire un squelette, des pièces manquent souvent, je jure à l’image de charretier, j’ai dû lire le catéchisme poissard, qu’Hugo nous cite au sein de son livre « les misérables ».

    Foti, qui vient de fêter ses trente ans, détient une formation de médecin, il nous appelle, il a mis à jour un homme et une femme encore conservés par le froid. Leurs visages marquent la souffrance, mais ils n’en ont gardé aucune trace visible. Des habits rudimentaires façonnés à l’aide de peaux et de fourrures les recouvrent, on discerne mal leur appartenance ethnique.

    Nous rentrons à seize heures, nous déjeunons, et nous travaillons sur nos découvertes. Aujourd’hui, je dévore un bol de soupe et de la viande de bœuf et des pommes de terre. Chacun de nous reste silencieux, car nos trouvailles s’entassent, chaque corps, os, ou autre concerne des époques différentes, ils n’ont pas pu se rencontrer. Rada, une femme de trente ans, une géographe, élimine l’hypothèse d’un cimetière. Et puis de toute façon, certains animaux avaient disparu à l’apparition de l’homme. Igor, le responsable des recherches, juge que ce lieu a dû représenter un intérêt, un endroit en vue de se coucher ou de mourir. J’avoue que j’aime bien l’idée d’un cimetière des éléphants. Sofia s’enquiert de la cause de leur décès. À priori, rien ne l’explique. Elle confesse qu’elle a repéré un virus, qu’elle a baptisé du nom de code XP 35, il traverse le temps sans encombre, sans muer, il reste identique à lui-même au travers des centaines de milliers d’années.

    — Vit-il encore ? l’interrogé-je.

    — À priori non, il s’est fait prendre au sein de la glace, mais il devrait être habitué à cet univers ; des bactéries polluent la peau du tigre. Que ce soit l’un ou les autres, ils n’existent plus aujourd’hui.

    — Se révèlent-ils responsables de leur mort ?

    — Je ne sais pas, ce ne serait pas impossible, cependant on est entourés de virus et de bactéries inoffensifs.

    Nous retournons à nos travaux. Ces découvertes ouvrent la voie d’un monde mystérieux, il est de ce fait terrifiant.

    Quinze jours plus tard, Igor se plaint de maux de ventre, ils se manifestent sous forme de diarrhées violentes et intempestives. Elles interviennent mal à propos, leurs caractères inconvenants dérangent. Quand il prépare un rapport, le ministère des armées et le kremlin en demandent souvent, il est obligé d’interrompre sa tâche pour s’assoir sur la selle. Ce fait perturbe son travail et son humeur. Malséante, irrévérencieuse, déplacée et impertinente, elle lui impose de recommencer plusieurs fois la même phrase. Il en perdrait son latin comme un prêtre romain.

    Foti s’occupe de lui, mais il ne parvient pas à le soulager. Ses potions et autres médications abdiquent lâchement devant cette affection, elles restent sur leur étagère, honteuse, en copiant le soldat vaincu qui rentre d’une campagne lointaine. Il montre du doigt l’alimentation, peut-être a-t-on mal cuit de la viande de porc. Je conteste cette accusation, c’est moi qui ai préparé le dernier repas qui en incorporait, je ne comprends pas pourquoi nous ne rencontrerions pas de tels inconvénients si la faute lui incombait. Je sais cuire le porc, Dieu en est témoin.

    La découverte d’un amphicyon m’intrigue, un chien-ours congelé, son allure de monstre de deux mètres cinquante l’expose impressionnant. Le froid l’a saisi au moment de son sommeil, il donne l’air de rêver. Il n’a jamais trainé ses guêtres en Sibérie. Je me sens complètement dépassé comme si la mer m’avait déposé sur le sable à l’image d’un corps impropre en son sein. Qu’est-il venu faire ici ? Mes connaissances chancellent, j‘en ai le tournis comme un gamin qui descend d’un manège enfantin.

    Dans le laboratoire de Sofia, je lui communique mon désarroi face à nos découvertes. Elle m’avoue que le sien résulte de ce virus. Elle en a décongelé un, il vit encore, il se révèle très agressif et vivace. Une question jaillit : est-il dangereux ?

    Je l’embrasse dans le cou, elle me demande des nouvelles d’Oulia, je lui apprends qu’elle se porte bien en déboutonnant son pantalon, il tombe au sol, à genoux à ses pieds, je baisse sa culotte, je viens lécher son trésor. Nous nous accouplons à l’image de bêtes, même les monstres préhistoriques paraissent civilisés.

    Ensuite, je regarde un flacon rempli d’un liquide, il contient le virus, je ne le vois pas, je m’en désespère. Elle s’esclaffe en m’apprenant qu’Igor lui avait enfilé ce tube entre les fesses. Je savais que des fantasmes les plus bizarres le hantaient, je ne suis pas surpris.

    Un soir où l’on avait trop bu, sur sa tablette, il m’a exposé des vidéos horribles. Les images m’ont saisi d’effroi, des femmes qu’un bourreau décapitait, des requins qui croquaient des êtres humains, et autres spectacles dégoutants, écœurants, nauséeux, je me perds en qualificatifs qui dépeignent mon indignation. Il m’a confessé ses masturbations devant ses scènes abjectes. J’ai souri en me questionnant : comment l’homme peut-il connaitre une excitation sexuelle en un tel moment ? L’être humain me désespère.

    Mon sexe qui reprend de la vigueur remplace le tube, elle crie, je m’enfonce à coups de reins, je jouis en hurlant à l’intérieur de son cul. Après m’être retiré, couché au sol, je lui malaxe les seins, elle me glisse à l’oreille que je suis violent, mais qu’elle aime cela.

    Après la frénésie bestiale, elle m’amène au sein d’une chambre aménagée en vue de conserver des corps, elle me recommande de ne pas les toucher en raison des bactéries et des virus inconnus. Elle me révèle qu’Igor a caressé celui de la femme. Je ne parviens pas à détourner mon regard du sexe de l’homme même au frais, il me parait surdimensionné. Elle me souffle qu’elle devrait s’égosiller lorsqu’il la mettait entre ses fesses.

    Les animaux exhibent leurs muscles, pas un poil de graisse ne vient troubler leur force brutale, celle-ci s’avère nécessaire en vue de survivre au sein d’une terre hostile. Ils sont tous là, mais en aucun temps, ils n’ont pas eu le loisir de se croiser. Cette rencontre impossible me laisse le cul en y pensant. 

    Une semaine plus

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