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Lesly Rock
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Livre électronique253 pages5 heures

Lesly Rock

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À propos de ce livre électronique

Leslie, une jeune fille brillante et douée au destin plus grand qu’elle-même, se voit proposer un avenir d’artiste par un producteur en recherche d’un nouveau talent. Grâce à sa prédisposition innée pour la chanson, elle embrasse une carrière prometteuse, mais trop vite propulsée au rang de star, elle découvrira les contraintes de la célébrité et la sombre spirale du show-bizness. Jusqu’au jour où elle rencontre Mathieu, jeune et beau paysagiste, qui lui montrera de nouvelles perspectives.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Marié et père de trois enfants, Yves Roumiguieres est un passionné de cinéma depuis toujours. C'est ainsi qu'il se lance dans la littérature contemporaine et moderne avec l'envie de partager ses histoires propres, riches et atypiques, mêlant différents genres et époques. S'adonnant à tous les styles, sa plume spontanée et légère nous ouvre la porte d'un tout nouveau genre de roman, très imagé et rythmé, rivalisant avec les œuvres cinégraphiques actuelles, dont il est fan.
LangueFrançais
Date de sortie31 janv. 2023
ISBN9782384600472
Lesly Rock

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    Aperçu du livre

    Lesly Rock - Yves Roumiguieres

    Yves ROUMIGUIERES

    Lesly Rock

    Roman

    Du même auteur

    Hyrésie

    Erétic, l’embrasement d’Hyrésie

    Liberté d’Exister

    Désastre Humain, épisode 1

    Un vent de Terreur

    Cet ouvrage a été composé et imprimé en France par les

    Éditions La Grande Vague

    3 Allée des Coteaux, 64340 Boucau

    Site : https://editions-lagrandevague.fr/

    ISBN numérique : 978-2-38460-047-2

    Dépôt légal : Novembre 2022

    Les Éditions La Grande Vague, 2022

    Toute ressemblance avec des personnages fictifs, des personnes ou évènements existants ou ayant existé est purement fortuite.

    Avant-propos

    Comme à mon habitude, j’aime me mettre en danger en variant mes récits. Et « Lesly Rock » en est le bon exemple. J’ai toujours rêvé d’écrire une comédie romantique musicale, mais en tant que romancier, comment relever le défi ?

    Alors, après une bonne année de réflexion, de recherches et de tests, j’ai trouvé le moyen d’intégrer des chansons dans une histoire romantique peu ordinaire. Aussi, j’ai créé une liste de lecture que je vous encourage à télécharger sur votre smartphone ou ordinateur avant le début de votre aventure. À mesure que les chansons se présenteront dans le texte, lancez-les pour vivre l’histoire en totale immersion.

    Liste par ordre d’apparition

    « Dude (Looks Like A Lady) » de Aerosmith

    « Jesus He Knows Me » de Genesis

    « Nutbush City Limits » chanté par Tina Turner

    « Bitch » chanté Meredith Brooks

    « Get It Right » chanté par Lea Michele

    « You & I » chanté par  Lady Gaga

    « Saints of Los Angeles » de Mötley Crüe

    « Rock the Night » de Europe

    « Every Rose Has Its Thorn » de Poison

    « You Raise Me Up » de Secret Garden

    « Je te promets » de Johnny Hallyday

    « J’ai un problème » chanté Sylvie Vartan et Johnny Hallyday

    « L’homme pressé » de Noir Désir

    « Kickstart My Heart » de Mötley Crüe

    « Zombie » de The Cranberries

    « Nothing Else Matters » de Metallica

    « The Greatest Show on Earth » de Nightwish

    « You Raise Me Up » de Secret Garden

    « Ghost Love Score » de Nightwish (à partir de 7min45)

    De plus, pour ceux qui ne sont pas à l’aise avec le fait de créer une liste de lecture sur un support, ou application, vous découvrirez des codes QR placés au-dessus des chansons, que vous pourrez scanner et écouter, si vous le souhaitez, durant votre lecture. Vous découvrirez (ou redécouvrirez) des chansons de trois époques différentes, écrites et composées par des artistes considérés aujourd’hui comme des légendes. Ce roman leur est dédié.

    J’espère que ce mélange de musique et de littérature vous procurera autant de plaisir que j’ai eu à l’écrire.

    Je vous souhaite une excellente lecture !

    Yves

    Au artistes d’hier et d’aujourd’hui.

    Avec tout mon respect.

    Yves

    Partie

    1

    « Je serai plus proche de toi les prochains mois qui vont être les premiers de ta toute nouvelle vie. Je paie cher le droit de profiter de ton talent. Comme tes parents ont accompagné tes premiers pas, moi, j’accompagnerai tes prochains, tout au long de ta carrière. Quand tu te produiras devant des milliers d’adulateurs, ton passage se fera au son des applaudissements, des acclamations, et des hurlements hystériques.

    À cet instant, là, le trac au ventre, beaucoup pensent qu’ils ne monteront pas sur scène et d’autres qui ne le pourront pas. Tu y songeras aussi, avant d’entrer dans l’arène. Mais tu prendras ton micro, et tu te produiras comme t’auras appris à le faire. Et ils vont t’aimer pour ça. Et il se pourrait même que tu te mettes à les aimer pour ça. En fin de compte, tout le monde aura ce qu’il attend.

    Nous ne pouvons pas décider si on aura ou non une carrière remplie d’étoiles et de paillettes, mais nous pouvons aller à sa rencontre, tels des guerriers ! Afin que tout le monde se souvienne de toi.

    Artiste chanteuse, Lesly Rock, je te salue. »

    Joel Calagane, producteur exécutif.

    Aerosmith, Dude (Looks Like A Lady)

    « Dude looks like a lady.

    Dude looks like a lady.

    Dude looks like a lady.

    Dude looks like a lady

    … »

    1

    Le soleil flottait dans un ciel bleu azur. Par-ci par-là, des nuages vaporeux s’étiraient tels de longs voiles blancs ondoyant au-dessus de Washington D.C.

    Du glam metal aux consonances blues rock, poétisé par la voix criarde de Steven Tyler, égaya cette matinée peu ordinaire.

    « What a funky lady.

    Oh, she like it, like it, like it, like it.

    Oh, he was a lady. »

    Un solo de guitare, semblable à une multitude d’éclairs invisibles, s’égara par la fenêtre grande ouverte au plus grand déplaisir des voisins. Une chambre de fille, que les premiers rayons se faisaient une joie d’illuminer. Filtrés par un simple rideau de soie laiteux qui voguait dans la brise matinale.

    « Dude looks like a lady.

    Dude looks like a lady.

    Dude looks like a lady.

    Dude looks like a lady… »

    Au bout d’un moment, le son des guitares et la voix de Steven s’atténuèrent d’un coup, brisés par la voix criarde de Leslie.

    Elle venait de baisser le volume de son smartphone connecté en Bluetooth à sa barre de son. En peignoir de bain, une serviette enroulée autour de sa tête, elle fouillait dans son dressing à la recherche de sa toge bleue et de sa coiffe. Le fameux mortier de forme carrée. Son tassel, un long pompon agrémenté d’un petit pendentif doré indiquant l’année était quant à lui étendu sur son lit.

    Elle se rappelait pourtant l’avoir convenablement pendue, la veille, sur un cintre et sans un seul faux pli. Mais où était-elle ? Son cœur tapait fort dans sa poitrine. Elle ne se souvenait pourtant pas l’avoir déplacée… Toutefois, elle n’était plus à sa place. Elle ne pouvait pas se présenter à la cérémonie sans son uniforme !

    Après avoir tassé tous ses cintres du même côté, elle grimpa sur son petit marchepied et se mit à fouiller dans les cartons au-dessus de l’étagère. La toge devait bien être quelque part !

    Dans l’empressement, elle perdit l’équilibre et tomba à la renverse.

    Ses fesses s’enfoncèrent dans son gros pouf rose, amortissant sa chute dans une position grotesque.

    À sa voix cassée, Edith devina qu’elle était au bord des larmes

    La jeune fille jaillit de sa penderie, les yeux chargés d’eau. Sa mère l’attendait au milieu de sa chambre avec, à la main, sa tenue suspendue sur le cintre.

    Elle ne savait plus si elle devait rire ou éclater en sanglots.

    Mais Leslie ne le voyait pas de cet œil. Elle posa délicatement sa tenue sur son lit à côté de ses attributs. Sa mère lui prit les mains et planta ses yeux dans les siens. Elle la fixa avec douceur.

    Elle lui tendit une petite croix en or avec sa chaînette.

    Le petit crucifix brilla dans la paume de sa main, et elle lui attacha autour de son cou.

    Comme seule une mère sait le faire, Edith trouvait les mots pour réconforter sa fille. Leslie était une adolescente impulsive au caractère bien trempé. Or, elle s’angoissait fréquemment, pour rien, ce qui arrivait plus souvent qu’elle ne le reconnaissait. Comme le jour de son premier rendez-vous, où elle avait vomi sur les mocassins de Shawn, son petit ami de l’époque, ou le jour du bal du lycée quand elle avait failli se faire pipi dessus après avoir été nommée reine du bal au côté de Steve, le receveur de l’équipe de football.

    Leslie écouta les conseils de sa mère en inspirant profondément, mais en relâchant sa respiration son peignoir se dénoua, dévoilant son corps nu et gracile.

    Edith pouffa.

    Elle laissa Leslie finir de se préparer et descendit dans la cuisine. Elle ne pouvait pas en vouloir à sa fille d’être dans un pareil état, elle-même n’avait pu se calmer le jour de sa remise de diplôme. Une cérémonie traditionnelle au cours de laquelle sont décernés un ou plusieurs titres universitaires, faisant passer les participants du statut d’étudiant à celui d’ancien élève. C’est le jour le plus important de la vie de tout étudiant américain, du moins pour ceux qui avaient la chance de faire des études. Mais surtout, le jour le plus craint des parents, du fait que cette cérémonie marquait le plus souvent le départ de leurs chers et tendres bambins. Une fois leur diplôme en poche, ces derniers quittaient le cocon familial pour voler de leurs propres ailes, dans la vie active ou dans la vie universitaire, éloignés à plusieurs milliers de kilomètres à travers tout le pays. Tout comme Leslie qui, deux semaines auparavant, avait reçu une réponse positive pour intégrer l’université d’Harvard, à la rentrée prochaine.

    Edith était à la fois triste et contente pour sa fille. Triste de la voir partir, mais heureuse de la voir réussir. Leslie avait cette faculté de prendre à bras le corps les buts qu’elle se fixait, tout comme son père. C’est donc avec un poids sur le cœur qu’elle lui prépara le petit déjeuner. Elle s’essuya une larme du revers de la main et renifla. Dans sa poêle, crépitaient du bacon et des œufs. Les pancakes et le jus d’orange étaient déjà prêts sur la table. Et le café attendait bien au chaud dans la cafetière.

    Par la fenêtre, elle vit le pick-up bleu marine, une Ford, entrer dans la cour et s’arrêter devant le garage. La carrosserie luisait de mille feux. Stéphane en sortit et claqua la portière avant de rentrer dans la maison. Grand et bien bâti, les cheveux soigneusement coupés, il possédait un certain charisme et en intimidait plus d’un. Sauf Leslie.

    Il déposa les clés sur le buffet du salon où ses anciennes décorations militaires trônaient. Il arriva derrière sa femme et l’embrassa dans le cou.

    Stéphane la regarda retourner les tranches de bacon. Il connaissait le tourment d’Edith, ils en avaient maintes fois parlé. Mais rien ne vous prépare vraiment à affronter ce grand jour. Il se montra compréhensif.

    Elle retira la poêle du feu et déposa son contenu dans les assiettes.

    Leslie arriva en trombe et s’installa derrière la table. Edith se tourna et déposa l’ustensile dans l’évier avant de les rejoindre.

    Edith leva les yeux au ciel. Même esprit de contradiction que son père, songea-t-elle.

    Son cœur se resserra, mais elle feignit ne rien ressentir. Pourtant la douleur était bel et bien présente, une douleur qu’elle ravala. Son père la regarda avec de grands yeux étonnés.

    Ses parents la dévisagèrent d’un air circonspect. Elle qui était si éprise de Steve il y a encore deux semaines de ça, venait de rompre sans explication. Et ça ne semblait pas la déranger outre mesure.

    Edith et Stéphane se regardèrent étonnés. Cela ne ressemblait pas à leur fille de réagir avec autant d’aplomb et de responsabilité. Toutefois, il ne faisait aucun doute que Leslie savait ce qu’elle voulait. Elle releva la tête.

    Elle se servit un verre de jus d’orange pour avaler ce qu’elle avait dans la bouche.

    Stéphane était au volant, Edith sur le siège passager et Leslie à l’arrière. La voiture recula dans l’allée, leur fille s’exclama.

    Elle sauta précipitamment de son assise. Stéphane pila. Elle entra dans la maison en trombe, monta les marches de l’escalier quatre à quatre et gagna sa chambre. Sa feuille attendait sur son bureau. Elle la prit à la volée et fit le chemin inverse au risque de se casser une cheville. Puis elle claqua la portière, essoufflée.

    Stéphane démarra.

    Le paysage défila devant ses yeux. Au bout d’un moment, l’absence de bruit accentua son anxiété. Une boule se forma dans sa poitrine. Avant de se retrouver à court d’air, elle se pencha de tout son long et alluma la radio.

    Elle augmenta le son pendant que le présentateur était en train d’annoncer :

    Les premières notes entraînantes de clavier remplirent l’habitacle. Puis arrivèrent la guitare et la batterie. Leslie s’agita sur la banquette comme prise par une crise de folie ; elle balança sa tête de droite à gauche au rythme de la chanson, sa chevelure virevoltant dans les airs.

    Ma fille est folle, pensa Edith avec un air inquiet.

    Quand Phil Collins prononça les premières paroles, elle se mit à chanter par-dessus, avec la même justesse, mais avec une intonation légèrement plus rock, dirait-on.

    [Leslie]

    You see the face on the TV screen.

    Coming at you every Sunday.

    See that face on the billboard.

    That man is me.

    Les deux parents se regardèrent, stupéfaits par la prestation improvisée.

    [Leslie]

    On the cover of the magazine.

    There's no question why I'm smiling.

    You buy a piece of paradise.

    You buy a piece of me.

    I’ll get you everything you wanted.

    I'll get you everything you need.

    Don’t need to believe in hereafter.

    Just believe in me.

    Conseil qu’elle n’écouta pas.

    Un peu plus loin, un voisin qui promenait son teckel fit volte-face. Comme si de rien n'était, Stéphane lui sourit en lui adressant un petit signe de la main.

    À travers le pare-brise, on pouvait voir Leslie gesticuler. Ses bras dans tous les sens, tels des tentacules incontrôlables.

    Quand elle prononça le refrain, ils passèrent devant un panneau d’affichage où le visage de la chanteuse Lady Star, flamboyante, et celui du célèbre agent des stars et producteur Joel Calagane étaient placardés. Avec le slogan « I want you ! You are the new star ! »

    [Leslie]

    And Jesus he knows me.

    And he knows I'm right.

    I’ve been talking to Jesus all my life.

    Oh yes he knows me.

    And he knows I’m right.

    Well he’s been telling me.

    Everything's gonna be alright.

    Ils traversèrent plusieurs lotissements. À leur passage des habitants se retournèrent, les joggeurs eux, les écouteurs vissés dans les oreilles, tracèrent comme si de rien n'était.

    Une traînée blanche découpa le ciel, au bout de laquelle un avion entama son approche au-dessus de Washington D.C. La capitale des États-Unis était une ville dense située sur deux rives du Potomac à la frontière du Maryland et de la Virginie. Elle se distinguait par de sublimes monuments et bâtiments néoclassiques, imposants, d’un blanc étincelant, tels que le Capitole, la Maison-Blanche, ainsi que la Cour suprême et son immense dôme. Sans oublier le fameux point d’exclamation qui ponctue la capitale, le Washington Monument (une tour en forme d’obélisque) qui s’élevait sous la bienveillance de la statue d’Abraham Lincoln. Le seizième président, trônant sur son fauteuil de marbre blanc, lui-même à l’abri dans son édifice en style dorique grec. Selon Stéphane, la plus belle ville du monde.

    [Leslie]

    I’m counting my blessings.

    I’ve found true happiness.

    ’Cause I’m getting richer, day by day.

    You can find me in the phone book.

    Just call my toll free number.

    You can do it anyway you want.

    Just do it right away…

    Il arrêta le véhicule au feu de Old Georgetown Road. Dans la voiture voisine, deux collégiennes, amusées de voir Leslie s’agiter, tendirent le cou. Sa fille était déchaînée. Elle chantait à tue-tête. Puis elle leur adressa le refrain avec son doigt. Elles se mirent à rire.

    [Leslie]

    Cause Jesus he knows me.

    And he knows I’m right.

    I’ve been talking to Jesus all my life.

    Oh, yes he knows me.

    And he knows I’m right.

    Well he’s been telling me.

    Everything’s gonna be alright...

    Les parents la regardèrent à leur tour d’un air soupçonneux et toisèrent Stéphane qui essayait de cacher sa gêne derrière le pare-soleil, sans grand résultat. Il leur fit alors un sourire idiot. La femme fronça les sourcils, comme pour dire un peu de tenue, enfin, s’il vous plaît !

    Leslie répéta le dernier refrain. Dès que le feu passa au vert, son père s’empressa de s’engouffrer sur Forest Road. Edith pouffa devant l’attitude de son époux.

    Le lycée n’était plus qu’à trois cents mètres. Finalement, Leslie retrouva son état normal et Stéphane éteignit la radio.

    La mère et la fille éclatèrent de rire.

    Ses parents s’étaient rencontrés lors du séjour aux États-Unis de Stéphane. Trois ans à l’ambassade de France en tant qu’officier de communication, où entre-temps, la petite Leslie était née. À son retour en France, il décida alors de mettre un terme à sa carrière militaire et de prendre sa retraite de Colonel avant de revenir s’installer avec sa petite famille, restée aux États-Unis.

    De ce fait, Leslie avait deux nationalités différentes, française par son père et américaine du côté de sa mère. On pouvait dire que la France lui était inconnue, même si plus petite elle y avait passé des vacances à plusieurs reprises, dont elle n’avait que de vagues souvenirs. Ainsi, elle avait la chance de parler les deux langues couramment.

    Il n'était que 9 h 30, mais l'effervescence dans la cour du Lycée Rochambeau, The International School of Washington DC, ce matin-là, indiquait qu'une grande fête se préparait : un gala, un cocktail mondain, un mariage ? Non, mais la remise des diplômes des étudiants.

    Le lycée Rochambeau était un établissement français international de droit privé américain, situé à Bethesda dans la banlieue résidentielle de Washington. Chaque année à la même période, à l'intérieur, une ruche préparait avec soin le rituel essaim depuis plusieurs siècles.

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