Team Cirque - Sur la route!

Par Dany Hudon

TEAM est une collection jeunesse pour les mordus de sports!

Entraînements, compétitions et rivalités seront au rendez-vous dans ces histoires qui vous donneront autant envie de lire que de bouger!

L’été est arrivé et de nouvelles opportunités s’offrent à Olivier. Après une année plutôt mouvementée à l’école de cirque, la pression retombe et ses professeurs l’invitent à mettre ses talents à profit en rejoignant leur troupe d’animation. Mais quelle chance incroyable! Rapidement, Oli découvrira que le cirque ne se limite pas qu’aux spectacles et qu’il a encore tout un monde à explorer.

• Langue: Français
• Éditeur: Éditions Scarab
• Date de sortie: 9 nov. 2022
• ISBN: 9782897656263

Dany Hudon

Dany Hudon est dans l’univers du cheerleading depuis 2006. Fort de son expérience en tant qu’athlète et entraîneur, il rallie sa passion sportive avec celle de l’écriture pour vous offrir un regard nouveau et authentique sur ce sport qui ne cesse de gagner en popularité.

Aperçu du livre

Chapitre 1

Nouveaux plans d’été

J

eudi

23

juin

– 11

h

16

Je sors à l’instant de ce qui était mon Dernier examen de l’année à Lafontaine ! Yes ! C’est un bel été qui s’annonce puisque j’aurai la chance de travailler avec les As (les Artistes du Saguenay), la troupe d’animation dont font partie mes professeurs à l’école de cirque.

Il y a quelques semaines, Gabriel m’a rencontré dans son bureau pour me parler. Alors que je croyais être renvoyé du programme, il m’a plutôt proposé de travailler avec eux. Voilà toute une surprise ! Il faut dire que je n’ai pas été très tranquille pour ma première année au Saguenay…

Moi qui voulais passer inaperçu, je me suis retrouvé mêlé à plus d’une histoire compliquée. Mais ça s’est surtout gâté quand j’ai commencé à suivre Xavier dans ses mauvaises idées. Après l’histoire des bombes puantes (bon, au moins là-dessus, on ne s’est jamais fait prendre), le fait de boire de l’alcool à l’école était assurément de trop, puisque j’ai été suspendu pendant un moment de l’école. Ne plus Jamais déroger aux règlements ! J’ai bien retenu ma leçon !

Sinon, malgré toutes mes niaiseries, j’ai tout de même réussi à renouer d’amitié avec Vince, Béa et Miranda. J’ai vraiment les meilleurs amis du monde. En plus, je sais maintenant qu’on restera au Saguenay tout mon secondaire, sans déménager à nouveau, grâce au contrat que mon père a négocié sur la base militaire. Pour la première fois de ma vie, je pourrai me rapprocher de mes amis pour plusieurs années. Miranda habite plus loin, mais je n’ai plus peur de la perdre maintenant qu’elle est revenue me visiter, parce que comme on s’est dit, « elle et moi, c’est pour la vie ».

En tournant le coin d’un couloir d’école, perdu dans mes pensées, je croise ce cher Xavier qui me regarde encore de son air supérieur, malgré tout ce qui a pu se passer.

— Eh bien, si c’est pas mon ami Oli !

Il sait très bien qu’on n’est pas amis (du moins, qu’on ne l’est plus), mais je juge inutile de le lui rappeler. En fait, j’ai compris que l’arme la plus efficace est l’ignorance, alors je ne lui réponds pas et poursuis mon chemin en passant à côté.

— D’accord, tu joues au silence… C’est fou comme la voie des losers te va bien !

J’aimerais tellement lui faire ravaler ses paroles, mais je prends sur moi et poursuis ma route. Je l’entends vaguement lancer une autre pointe pour tenter de m’atteindre, mais je suis déjà passé à autre chose dans mes pensées. Xavier, c’est vraiment de l’histoire ancienne !

Je récupère mes dernières affaires dans mon casier et me dirige vers la sortie de l’école. En passant la porte, je constate que c’est la dernière fois que je fais ce trajet pour les deux prochains mois. Les vacances sont officiellement commencées !

J

eudi

23

juin

– 19

h

38

Après avoir pratiqué quelques acrobaties de base (hé oui, pas le choix d’être un minimum acrobate si je veux faire de l’animation), on prend une petite pause, bien étendus sur les matelas, Vince, Béa, Gabriel, Victor et moi. Je remarque qu’il y a encore plusieurs autres personnes à cette heure qui s’entraînent ailleurs dans l’école pour d’autres disciplines. L’ECS, c’est là où je me sens chez moi. Comme j’ai passé l’année dernière à m’entraîner ici tous les jours, c’est un endroit où j’ai déjà tellement de beaux souvenirs et d’anecdotes en tête.

Vincent, qui me lance une balle en plein visage dès le premier jour, mes premiers essais de trampo-mur, l’activité d’Halloween avec le couloir de l’horreur, tous les jeux de mots douteux de Victor, mes nombreuses chutes du trapèze avec Béatrice, les innombrables heures passées à jongler et à s’entraîner, mais surtout, le spectacle de fin d’année où j’ai eu la chance de présenter mes apprentissages à mes parents et à un grand public pour la première fois de ma vie… Le sentiment était absolument indescriptible. Au moment où j’ai mis les pieds sur scène, j’ai compris que cette vie était faite pour moi !

— Bravo pour votre colonne, lance Gabriel à Vince et à moi. Prochaine étape, Vincent, tu devras jongler pendant que tu es debout sur les épaules d’Oli. Et toi, Oli, pendant ce temps-là, tu vas te déplacer et tourner dans toutes les directions.

— Et crois-moi, ajoute Victor en s’adressant à Vince, tu ne veux pas échapper de quilles sur la tête de ton porteur, parce qu’il n’y a pas que tes quilles qui vont rapidement se retrouver au sol.

Il garde un air sérieux en disant ces paroles, alors Vince le regarde un moment sans réagir, mais finalement notre prof se met à rire et on fait de même. J’ai beau recevoir une quille, jamais je ne laisserai tomber Vince (dans tous les sens du terme !).

Béa, de son côté, travaillait des portés qui nécessitent plus de souplesse avec Victor. Il la soulève dans différentes positions et notre amie réalise une variété de figures dans les airs. Sa flexibilité m’impressionne de plus en plus. Parfois, j’ai l’impression qu’elle va casser en deux tellement son dos plie. En tout cas, moi, je serais déjà brisé…

— Tant qu’à être en pause, reprend Gabriel, on pourrait en profiter pour trouver vos noms d’artistes puisque vous faites votre premier contrat dans une semaine !

— Oh oui ! s’emballe Béa. J’ai déjà tout plein d’idées !

Comme je pensais, mon amie est définitivement plus créative que moi. J’essaie d’y réfléchir depuis un moment, mais rien ne me vient. Elle poursuit sur sa lancée.

— J’ai compris qu’il s’agit généralement d’une déformation du prénom, comme Gilbo pour Gabriel, Viko pour Victor et Oméga pour Mégane.

— Bien vu, l’encourage Gabriel. Alors, tu as pensé à quoi pour ton nom ?

— J’ai plusieurs options. Baba, Bella, Tricy, Batterie…

— Batterie ? je ne peux m’empêcher de l’interrompre en riant. Tu es sérieuse ?

Même si je voulais seulement rire, je devine par son regard que je viens de l’offusquer. Pour détendre l’atmosphère, Viko se prononce sur ses idées :

— Bella, j’adore ! Veuillez accueillir la bellissima Bella ! Ça sonne bien !

Je vois mon amie rougir à la suite de la présentation de Victor. La couleur de ses joues se rapproche rapidement de celle de ses mèches de cheveux, ce qui me fait sourire.

— Et pour moi, que je lui demande, qu’as-tu trouvé ?

— J’ai quelques options aussi ! Olio, Livo, Limbo…

— Mouais, je ne suis pas convaincu…

— Bon… D’accord. Alors, trouve-le toi-même dans ce cas !

Elle a la mèche courte aujourd’hui, cette Béatrice… Vince rit de la façon dont elle m’a répondu et il enchaîne à son tour :

— De mon côté, je suis certain que tu as eu d’excellentes idées.

— Merci, Vince ! Voilà enfin quelqu’un qui sait apprécier ma créativité. Pour toi, j’aurais Vino, Invincible, Vingt-et-un ou encore Vivi.

Je vois mon ami déployer un grand effort pour cacher son incertitude. Voyant cela, c’est Gabriel qui réagit pour raccourcir le moment de malaise et éviter que la situation ne s’envenime :

— On y reviendra, hein ! Je prends ces noms en note et on vous confirmera notre décision.

— Bonne idée, je renchéris. On retourne à nos acrobaties ?

La décision fait l’unanimité. On se dirige à nouveau vers le sol d’entraînement et, cette fois-ci, on pratique certains portés sur les épaules ou en main à main, mais comme on n’est pas des experts des équilibres sur les mains, ce n’est vraiment pas facile !

Finalement, l’essentiel est qu’on a beaucoup de plaisir, qu’on fait du sport, qu’on travaille ensemble et que la soirée passe à une vitesse fulgurante. Lorsque mon téléphone sonne (ma mère qui m’appelle pour m’indiquer qu’elle est arrivée dans le stationnement), je constate qu’il est vingt-et-une heures dix et que l’entraînement est officiellement terminé depuis dix minutes. Oups ! On continuera la prochaine fois !

S

amedi

25

juin

– 14

h

58

Hier soir, on