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Team Escrime - La riposte
Team Escrime - La riposte
Team Escrime - La riposte
Livre électronique195 pages2 heuresTeam Escrime

Team Escrime - La riposte

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À propos de ce livre électronique

Cette année, Sandrine a décidé de faire de la compétition provinciale. Après avoir goûté à la victoire au club, elle se sent prête à découvrir ce nouvel univers. En compagnie de ses amis, elle connaîtra le plaisir de se dépasser et les joies de la camaraderie. Avec la compétition, cependant, viennent aussi le stress et les déceptions. Sandrine fera tout pour impressionner James tandis que sa rivalité avec Philippa atteindra des sommets. En sortira-t-elle gagnante?
LangueFrançais
ÉditeurÉditions Scarab
Date de sortie16 août 2021
ISBN9782897657673
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    Aperçu du livre

    Team Escrime - La riposte - Camille Noël

    CHAPITRE 1

    LA FIN DES VACANCES

    SAMEDI 22 AOÛT – 17 H 30

    L’été a passé vraiment vite. Il faut dire que j’ai été assez occupée, contrairement à l’été dernier. Cette année, j’ai travaillé. Bon, à treize ans, je n’ai pas encore l’âge d’avoir une vraie job, alors j’ai coupé le gazon, fait du ménage et gardé les enfants de ma cousine. Ça m’a rapporté un peu d’argent.

    Avec ça, j’ai pu m’acheter un pantalon, un plastron et un masque neufs. Finis les vieux équipements usagés ! Sauf pour le gant de maman, bien sûr. Il me porte chance, j’en ai encore besoin. Sinon, tout le reste est d’un blanc brillant. Pour les compétitions, je voulais avoir l’air d’une vraie escrimeuse, comme celles que je vois sur YouTube. On va peut-être me prendre un peu plus au sérieux comme ça… James en particulier.

    Oui, je pense encore à lui même si je n’ai pas beaucoup d’espoir. Lexie, que j’ai vue beaucoup cet été, me conseille de me lancer et d’aller lui parler cette année. Facile à dire pour elle ! À ma place, je ne pense pas qu’elle le ferait. De son côté, elle semble avoir renoncé à Nathan quand je lui ai dit qu’il ne voulait pas de blonde pour le moment.

    Lexie vient dormir à la maison ce soir. On est devenues les meilleures amies du monde, elle et moi ! Papa l’adore aussi et insiste toujours pour qu’elle reste à souper.

    — Kon’nichiwa ! me lance Lexie en entrant dans la maison.

    Ça veut dire « bonjour » en japonais. Mon amie et moi, on apprend le japonais parce qu’on aimerait aller au Japon à la fin du secondaire. Je suis tellement excitée ! Quand j’en ai parlé à papa, il n’avait pas l’air très sûr, mais il ne me l’a pas interdit parce qu’il aime que je fasse des plans. À la mort de maman, rien ne m’intéressait. Aujourd’hui, je fais de l’escrime, j’ai une meilleure amie et je rêve d’aller au Japon !

    On a presque achevé notre manga. Je fais les dessins ; Lexie écrit les dialogues. On aimerait vraiment pouvoir le publier au Japon. C’est pour ça qu’on veut y aller.

    — Je suis vraiment triste qu’on ne soit pas dans la même classe, me dit Lexie.

    — Moi aussi.

    On entre en secondaire deux la semaine prochaine. On a eu la liste des classes hier. Ça m’a vraiment fait quelque chose de ne pas trouver le nom de Lexie sur la liste des élèves de ma classe. Je me console en me disant que je vais la voir quand même.

    — Tiens, je t’ai apporté la suite de l’histoire. Lexie me tend les textes, qu’elle a rédigés à la main. Je les attendais pour continuer mes dessins.

    — Arigato !

    Ça veut dire « merci ». On forme un parfait duo, elle et moi. C’est comme si on était des sœurs. Je ne change presque jamais rien aux dialogues de Lexie tellement elle les écrit bien !

    Je lui montre les dessins que j’ai faits durant les derniers jours, puis papa vient nous chercher pour le souper.

    — J’ai fait du poulet rôti, les filles !

    Oui, j’aurais pu le deviner ! Ça sent super bon dans toute la maison. Je me lève de mon lit, sur lequel on était étendues avec toutes mes feuilles de croquis, pour m’élancer vers la porte lorsque la voix de Lexie résonne derrière moi :

    — Ta mère n’est pas revenue de son voyage ?

    Je m’immobilise net sans oser me retourner pour faire face à mon amie. Tout l’été, je me suis enfoncée dans ce gros mensonge. Chaque fois qu’elle posait une question sur maman, je voulais lui révéler la vérité, mais je me disais toujours : « Ça fait trop longtemps. Je ne peux pas lui dire maintenant, qu’est-ce qu’elle va penser ? » Sauf que ce raisonnement m’enlise toujours plus profondément dans mon mensonge.

    Je prends mon courage à deux mains. Maintenant, je suis prête à lui dire la vérité. Ça n’a pas de sens de lui avoir caché ça aussi longtemps ! J’ai seulement peur qu’elle ne soit plus pareille avec moi. Pourtant, Al, Annie et Nathan, quand ils l’ont su, n’ont pas changé. Oui, ils étaient mal à l’aise sur le coup, mais après, ils agissaient comme avant.

    — Lexie… il faut que je t’avoue quelque chose… c’est à propos de ma mère.

    Elle me fixe de ses grands yeux noirs qui brillent. Toute son attention est dirigée vers moi. Elle n’a aucune idée de ce que je m’apprête à lui dire.

    — Ma mère n’est pas partie en voyage. En fait, elle est décédée. Ça fait deux ans.

    J’ai l’impression d’avoir largué une bombe sur mon amie. Elle cligne des yeux, l’air pétrifiée.

    — Quoi ? ? Je… je ne sais pas quoi dire… c’est vraiment triste, Sandrine. Pourquoi tu ne voulais pas m’en parler ?

    — Je suis désolée de t’avoir menti. Je ne savais pas comment te le dire. J’avais peur que tu deviennes toute bizarre avec moi. Ça fait ça aux gens, en général.

    Le sourire qui apparaît sur le visage de Lexie est le plus beau et le plus gentil que j’aie jamais vu. Elle s’approche de moi et me prend dans ses bras.

    — Ben non, voyons ! Tu peux tout dire à ta meilleure amie, tu sais ? Tu peux me parler d’elle, si tu veux. J’aimerais ça.

    Personne ne m’a jamais répondu ça avant. Parler de maman… Oui, je veux lui dire comment elle était, ce qu’elle faisait, ce qu’elle aimait… Ça me fait toujours du bien, ça me permet de la garder vivante.

    — Après le souper, je t’en parlerai.

    Normalement, on passe la soirée à écouter des animés, mais ce soir, je lui raconte qui était ma mère, comment elle a vécu et comment elle est morte. Même si ça sonne un peu déprimant, je ne suis pas triste, Lexie non plus. Je sens un énorme poids disparaître de mes épaules. Je me sens si légère qu’on dirait que je pourrais m’envoler ! Je ne pleure pas, ce qui aurait mis Lexie super mal à l’aise. Je suis capable d’en parler, maintenant, sans que les larmes me monter aux yeux.

    *

    Ce matin, on cuisine des crêpes. Papa dort encore, il a congé aujourd’hui. Il prépare toujours mon déjeuner, alors cette fois, c’est à mon tour.

    — As-tu parlé avec tes amis d’escrime, cet été ? me demande Lexie en me tendant l’assiette pour que j’y dépose la crêpe que je viens de faire cuire.

    — Non, mais je sais qu’ils se sont inscrits aux cours de compétition eux aussi.

    — Ça ne te stresse pas de faire de la compétition ?

    — Un peu, mais je veux m’améliorer et donner mon maximum, comme ma mère avait fait.

    — Je t’admire, Sandrine. Moi, je n’aurais pas le courage.

    Je reste surprise par ce qu’elle me dit. Je ne me vois pas comme quelqu’un qu’on peut admirer.

    — Oui, je te jure ! insiste Lexie. Même si ta mère est décédée, tu as trouvé le moyen de te souvenir d’elle sans toujours être déprimée. Tu as décidé de foncer et de profiter de la vie, c’est vraiment de la force !

    Je n’avais jamais vu les choses comme ça… Elle a raison, j’imagine. Je me suis reprise en main, j’ai continué à « bâtir ma vie », comme disait mon psy. Ç’a été difficile, ça, c’est sûr. C’est grâce à papa aussi, qui m’a poussée à essayer l’escrime même si j’ai failli abandonner au début.

    — C’est quand ton premier cours de compétition ? questionne Lexie.

    — C’est dans deux semaines, les mardis soir.

    — Tu vas revoir James ?

    — Ouais, sûrement.

    — Tu pourrais essayer de te maquiller.

    C’est drôle, ça ! Lexie ne se maquille même pas. D’où elle sort cette idée ?

    — Je n’ai même pas de maquillage !

    — Je m’en suis acheté cet été, m’avoue-t-elle, un peu gênée. Tu voudrais qu’on l’essaie ? On peut regarder des tutos…

    — Toi ? Tu t’es acheté du maquillage ? Pourquoi ?

    Lexie devient encore plus gênée. Ses joues se colorent de rouge.

    — Je ne sais pas. Ça me tentait d’essayer, c’est tout. J’ai vu des vidéos de filles asiatiques qui se maquillent. C’est super impressionnant comment elles se transforment ! Des fois, j’aimerais ça être belle comme dans les mangas, pas toi ?

    J’avoue que c’est une idée qui me plaît bien. Surtout maintenant que je repense à Philippa, belle, grande, blonde… et plus vieille que moi. À côté d’elle, c’est sûr que James ne me remarquera jamais si je ne fais rien. Ça pourrait fonctionner…

    CHAPITRE 2

    MAQUILLAGE ET RETROUVAILLES

    VENDREDI 18 SEPTEMBRE – 17 H 30

    Le retour à l’école, c’était correct. Au moins, je peux voir Lexie pendant le dîner. Même si ma classe n’est pas trop mal, ça ne me tente pas de me faire d’autres amis. J’ai Lexie, alors tout est parfait. Cette année, mon prof titulaire est un gars et, jusqu’à maintenant, il n’a pas l’air de trouver que je fais pitié toute seule, comme madame O’Sullivan l’an passé. En tout cas, j’espère que ça va continuer comme ça !

    C’est bientôt mon premier cours d’escrime de l’année. D’un côté, j’ai hâte de retrouver Annie, Al et Nathan ; de l’autre, je suis un peu stressée à l’idée de revoir James. Finalement, j’ai décidé d’essayer le maquillage. Je ne peux pas croire que je fais ça pour vrai… Je suis un peu hésitante, mais excitée en même temps. J’espère que ça va me rendre super belle !

    Lexie, qui me prête son maquillage, est venue chez moi après l’école pour m’aider. On a regardé des tutos sur YouTube.

    — Il faut que tu ailles plus proche des cils, me corrige Lexie alors qu’on est toutes les deux devant le miroir de la salle de bain avec le maquillage éparpillé partout sur le comptoir du lavabo.

    Je tente de tracer une ligne de crayon noir là où elle me l’a indiqué, sauf que, je dois l’admettre, je ne suis pas très bonne.

    — Attends, je vais le faire, m’offre Lexie.

    C’est elle qui fait tout, finalement. Elle applique le mascara, tapote le pinceau plein de fard sur mes paupières, me barbouille avec le cache-cernes… Quand tout est fini et que je me regarde dans le miroir, j’ai comme un petit choc… C’est vraiment trop ! J’ai l’impression de ne pas me reconnaître.

    — Ouais… on va t’en enlever un peu !

    Lexie passe un mouchoir sur mes paupières pour atténuer le tout. Là, c’est mieux ! J’ai l’air un peu plus vieille, j’aime ça.

    — Tu es super belle ! m’encourage Lexie. Je suis sûre que James va te remarquer.

    Je lui souris. Elle est si gentille, mon amie.

    Mon père est tellement étonné quand j’arrive devant lui qu’il se brûle la bouche en avalant son café trop vite. Je ne suis pas sûre qu’il aime ça. C’est normal, j’imagine, puisqu’il ne m’a jamais vue avec du maquillage. J’ai l’impression qu’il va me demander d’aller l’enlever. Finalement, il me dit :

    — Tu t’es mise belle pour ton premier cours, Sandrine ?

    — Oui. Est-ce que ça me va bien ?

    — Oui… mais ça me fait tout drôle de voir ma petite souris maquillée. Il va falloir que j’accepte que tu vieillisses !

    Ça me fait plaisir qu’il le reconnaisse. Je ne suis plus une petite fille, maintenant. J’ai treize ans, après tout !

    — Allons-y ! On va déposer Lexie chez elle avant.

    Pendant le trajet en auto, Lexie et moi, on chante en japonais le thème de notre animé préféré. Mon père nous lance des regards dans son rétroviseur. Je pense qu’il trouve ça amusant. Par contre, quand je salue mon amie qui rentre chez elle et que je me retrouve toute seule sur la banquette arrière, je suis hyper stressée.

    — Je reviens te chercher après ton cours, d’accord ? Tu es sûre que tu ne veux pas que je t’accompagne jusqu’au gymnase ? me demande mon père.

    — Non, ça va aller.

    Je marche d’un pas fébrile à travers le stationnement. C’est un mois de septembre plutôt froid. Je zippe ma veste à capuchon, puis replace mon sac de sport, qui était en train de glisser sur mon épaule. Des gens, comme moi, se rendent au complexe sportif avec leur équipement. Est-ce qu’ils remarquent mon maquillage ? On dirait qu’ils me regardent. Je me demande ce qu’ils en pensent ; ils trouvent peut-être que je suis trop jeune pour me maquiller.

    Je ne vois personne de l’escrime sauf… Al ! Le hasard fait que nous sommes arrivés exactement en même temps.

    — Hé ! Salut, Sandrine ! me lance-t-il lorsque

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