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Au-delà des médailles
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Livre électronique138 pages1 heure

Au-delà des médailles

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À propos de ce livre électronique

Cinq anneaux pour les représenter tous, et dans les jeux, les unifier…
 

Que représentent les Jeux Olympiques au-delà des médailles  ? Des valeurs, de l'honneur, des espoirs et des histoires qui s'entremêlent.
Cinq autrices ont choisi de se réunir pour vous livrer chacune sa propre vision de cette compétition mondiale à travers cinq nouvelles qui repoussent les limites des âges et des dimensions.

LangueFrançais
ÉditeurCléo Didée
Date de sortie26 avr. 2025
ISBN9782958594466
Au-delà des médailles

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    Aperçu du livre

    Au-delà des médailles - Cléo Didée

    AU-DELÀ DES MÉDAILLES

    RECUEIL DE NOUVELLES SUR LES JEUX OLYMPIQUES

    JO HANSCOM CLÉO DIDÉE SANDRA DURIEZ BARBARA LAINE LIVIA MORYA

    REMERCIEMENTS

    Merci d’avoir téléchargé Au-delà des Médailles

    Ce recueil est une collaboration entre 5 autrices, je vous invite à une belle lecture autour des Jeux olympiques !

    Maquette : Cléo Didée

    Correction et graphisme : Barbara Laine

    Copyright © 2024 by Cléo Didée

    Tous droits réservés.

    ISBN 9782958594466

    Dépôt légal : Juin 2024

    « Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.

    Vellum flower icon Réalisé avec Vellum

    TABLE DES MATIÈRES

    La Médaille d’or

    Jo Hanscom — Fantastique

    Lutte Mortelle

    Cléo Didée — Fantasy / énigme

    Gardiens de la Flamme de l’Espoir

    Sandra Duriez — Science-fiction

    K.-O.

    Barbara Laine — Drame

    Les Jeux de la dernière chance

    Livia Morya — Blanche

    LA MÉDAILLE D’OR

    JO HANSCOM — FANTASTIQUE

    Je prends appui sur le bord et me hisse hors de l’eau quand une voix résonne sur les murs de la piscine.

    — Déjà là ? s’étonne Lucie d’un air moqueur.

    Elle connaît mes habitudes par cœur. À quelques jours des Jeux, ce n’est pas le moment de me relâcher. Elle me tend un peignoir. Lucie est comme une sœur, c’est la première fois que je rencontre une véritable amie dans notre milieu. J’ai appris au cours des années à ne me fier à personne. Ce qui importe, c’est fendre l’eau. Seul endroit où je me sens à ma place, à l’abri de l’agitation humaine.

    — La flemmardise ne figure pas dans mon vocabulaire, moi !

    À ces mots, Lucie claque sa serviette sur mes fesses. Puis nous éclatons de rire. Elle a cette capacité à me détendre. J’aurais rêvé de la rencontrer dès mon plus jeune âge. Cela ne fait qu’un an et j’espère déjà que cela durera bien au-delà de la compétition. Pendant qu’elle entame son échauffement, je prends une douche et enfile ma tenue de fitness. Nous avons rendez-vous à 7 h à la salle de sport du centre. Lucie et moi avons l’habitude d’arriver les premières et de quitter les lieux les dernières. On ne devient pas championne en se reposant sur ses acquis.

    Mon premier jour au village olympique m’a ramenée quatre ans en arrière. Un sentiment d’appartenance a vibré à nouveau en moi. Nous voir tous rassemblés, arborant les couleurs de nos pays, crée un lien. Je passerais bien ma vie entière dans un tel endroit. De plus, nous résidons dans le même appartement, Lucie et moi, et partageons une chambre. C’est motivant de me réveiller auprès de quelqu’un qui comprend mon engagement. Alors que nous sortons du bassin de natation, un garde se précipite vers nous et nous enjoint à regagner au plus vite la salle de conférence du village. 

    — Dépêchez-vous ! Un homme vient d’être tué.

    Ses mots claquent et nous stupéfient. Lucie attrape mon bras et m’entraîne en courant vers le lieu de rassemblement. Dehors, c’est l’effervescence, des gens s’éparpillent dans tous les sens. Mon esprit s’emballe. Est-ce un attentat ? Ont-ils tué un de mes coéquipiers ? Y a-t-il un risque que les Jeux soient annulés ? Tout ce travail réduit à néant, ce n’est pas possible. Je réalise avec effroi que mes pensées sont loin d’être altruistes. Mais le sport est tout pour moi. Si je dois rentrer aujourd’hui, quel sens aura mon existence ? 

    Dans la salle de conférence, nous repérons rapidement nos partenaires.

    — Vous en savez plus ? s’enquiert Lucie.

    — Un homme a été retrouvé noyé dans les toilettes, explique Guillaume, notre coach. 

    — Ils risquent d’annuler les Jeux ? 

    La question a fusé sans que je parvienne à la retenir. 

    — Non. Il s’agit d’un agent de sécurité, semble-t-il. Peut-être un règlement de compte. En tout cas, pas un acte terroriste et pas de revendication liée aux Jeux, poursuit le coach sur la même longueur d’onde que moi. Le seul souci est que le bâtiment restera inaccessible aujourd’hui pour les devoirs d’enquête. Je vais essayer de trouver un autre lieu pour les entraînements. 

    Tandis qu’il part à la recherche d’une salle de sport et d’une piscine, nous patientons ou plutôt nous nous impatientons. J’en ai marre de perdre du temps. Très vite, je lâche mes compagnons et tente de dégoter une issue. Je passe d’un groupe à l’autre, tends l’oreille pour en apprendre plus. Cela ne m’apporte aucun soulagement, aucune solution, mais cela m’occupe et c’est l’essentiel. En m’approchant des portes, je tombe sur une conversation entre des agents de sécurité.

    — C’était qui ?

    — Stéphane Rodier, celui qui avait fait des pieds et des mains pour être affecté à l’Arena. 

    — Ça sentait le coup fourré, je m’en doutais, poursuit le plus âgé. Il répétait que son arrière-grand-père avait participé aux Jeux de 1924, je savais qu’il racontait n’importe quoi. 

    — Qu’est-ce que tu crois qu’il manigançait ?

    — Drogue. Je parie qu’il devait de l’argent à son dealer.

    — Ça veut dire qu’il y a une faille dans la sécurité !

    — Ouais, mon gars. C’est pour ça qu’on réclame plus d’effectifs. Les organisateurs ne se rendent pas compte du boulot qu’on fait. Il faudra plusieurs morts pour qu’ils nous écoutent !

    La discussion se poursuit et vire au pathos. J’ai entendu l’essentiel. S’il s’agit juste d’une histoire de drogue, cela devrait être vite réglé. J’aperçois Guillaume et me précipite vers lui. 

    — Récupérez vos sacs, un minibus va nous conduire dans un bassin non loin d’ici, m’annonce-t-il, en concluant par une tape sur mes fesses. 

    Ces gestes familiers m’agacent au plus haut point. Je ne relève pas ; on m’a suffisamment répété qu’il n’y avait rien de mal là-dedans, que je ne devais pas me prendre la tête pour des broutilles. J’avoue que c’est assez fréquent, quel que soit le genre des personnes. Il faudrait que j’arrête d’interpréter cela sous le prisme de mes mauvaises expériences.

    Je rejoins Lucie et, sans traîner, nous nous retrouvons dans ce véhicule providentiel. Mon amie profite du voyage pour admirer les monuments de Paris. Je suis plus intéressée par la destination dont le chauffeur vante les mérites : nous nous rendons dans un lieu où les Jeux de 1924 se sont tenus. Je n’y suis jamais allée et ça, c’est un périple qui me botte. Avoir la chance de plonger dans cette piscine où des championnes ont ouvert la voie à toutes celles qui ont suivi. Elles ont dû batailler pour se créer une place parmi les hommes. Je les comprends si bien. Encore à l’heure actuelle, cela reste compliqué : toujours faire ses preuves, être meilleure, ne jamais se louper. Aucun droit à l’erreur. Et tout cela, avec le sourire. Car si tu as le malheur de tirer la tronche, les reproches tombent. Les sponsors, la presse, le public ; il faut plaire à tout le monde et je n’ai pas signé pour le côté social. 

    Le bâtiment nous accueille avec les anneaux olympiques. En franchissant le seuil, je réalise que je frôle les carrelages que des pieds médaillés ont foulés. Un frisson me parcourt l’échine. Je redresse les épaules, me sens envahie d’une vague de force, de courage et de fierté. L’architecture est splendide, même si la rénovation de l’édifice a quelque peu terni l’éclat de l’époque. Le toit rétractable vaut à lui seul le déplacement. Un couloir nous est dévolu, des athlètes utilisent déjà les autres. Nous sommes voisines de l’équipe masculine de notre pays. Nous nous saluons. Lucie prend le temps de papoter avec Lucas et Tom pendant que je m’étire. 

    — Cet endroit est magique.

    Lucas s’est approché et me parle tout en admirant la piscine. J’acquiesce dans un grognement indistinct et, gênée de ce son improbable, daigne me redresser pour lui faire face. Je dois lever la tête pour plonger dans ses yeux. Tiens, ils sont noisette. Je ne l’avais jamais remarqué jusqu’ici. Ce type est bien trop séduisant pour que je m’intéresse à la couleur de ses iris. Je ne me fixe jamais d’objectifs inatteignables. 

    — Un aïeul de Tom a inauguré ce centre aquatique il y a un siècle. Tu le savais ?

    Je parviens à secouer la tête de gauche à droite sans émettre de bruits étranges. Il ne me prendra peut-être pas pour un ours mal léché. Un coup d’œil

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