Leadership Générationnel Et Développement Durable Dans La Viticulture Française

Par Thomas A. Maier Ph.D

Cet ouvrage clbre lhritage incroyable de leadership gnrationnelle de la viticulture Bordelaise famille Amoreau. Lhistoire de Chteau le Puy va bien au-del de leur talent de vinification. Lhistoire de la famille Amoreau offre des leons remarquables en leadership et en gestion dentreprise. Dans cet ouvrage, Jean Pierre et Pascal Amoreau partagent leurs styles de leadership gnrationnelle et approches travers le prisme de la philosophie contemporaine leadership, gestion de lentreprise globale et riches en biodiversit viticulture pratiques trouves dans la gastronomie Franais.

• Langue: Français
• Éditeur: AuthorHouse
• Date de sortie: 3 oct. 2017
• ISBN: 9781524685249

Thomas A. Maier Ph.D

A propos de lauteur Dr. Maier dtient un doctorat en philosophie de leadership et une matrise en dveloppement/relations internationales. Il a publi avec succs plusieurs articles de rfrence sur le leadership gnrationnel et de valeurs, sur la gestion des revenus dans lindustrie htelire et de la restauration, ainsi que lapprentissage exprientiel. Ses recherches portent sur deux diffrentes categories : gestion de leadership multi-gnrationnel et gestion de revenus. De plus, il est co-auteur de manuels scolaires : Welcome to Hospitality : An Introduction, Third Edition et il est lethnographe de Hospitality Leadership Lessons in French Gastronomy qui sappuie sur lhistoire du Chef 3 toiles Michelin Guy Savoy et de Franck Savoy. Dr. Maier a particip plusieurs confrences aux tats-Unis et dans le monde sur le thme du leadership multi-gnrationnel et daccueil, y compris les instances de lOrganisation Mondiale du Tourisme -OMDT-, la foundation Thmis et des forums sur le tourisme en Chine.

Aperçu du livre

LEADERSHIP GÉNÉRATIONNEL

ET PRATIQUES DURABLES DANS LA PRODUCTION DE VIN FRANÇAIS

Une histoire ethnographique de la famille Amoreau et de Château le Puy

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PAR THOMAS A. MAIER PH.D

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© 2017 Thomas Maier All rights reserved.

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Published by AuthorHouse 09/30/2017

ISBN: 978-1-5246-8523-2 (sc)

          978-1-5246-8525-6 (hc)

        978-1-5246-8524-9 (e)

Library of Congress Control Number: 2017904478

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Sommaire

Préface

Introduction

Partie 1. La gastronomie française et le vin

La culture française et l’histoire de la production de vin

L’héritage bordelais – « Région viticole du monde"

Les raisins du Bordelais

Château le Puy

Profil des raisins de Château le Puy

La tradition familiale

Accord Mets-Vins de saison

Partie 2. Château le Puy - les fondamentaux de la production du vin

Les vins de Château le Puy

L’harmonie entre les mets et les vins

Le sommelier

Accords mets et vins de saison

Partie 3. Profil du leadership générationnel de la famille Amoreau

Les styles de leadership et l’entreprise de production de vin

L’innovation et la production de vin

Accords mets et vins de saison

Partie 4. Les pratiques de développement durable de la famille Amoreau

La terre

L’héritage générationnel

La gestion de l’entreprise

Approche systémique et gestion de la relation client de Château le Puy

Accords mets et vins de saison

LA FAMILLE AMOREAU

ET

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EN MÉMOIRE DU THÉOLOGIEN

JOHN NAVONE, S.J.

Préface

Roger Dion, le grand historien et géographe français de la vigne et du vin, avait naguère exhumé un passage du Théâtre d’agriculture et mesnage des champs d’Olivier de Serres, l’agronome du règne d’Henri IV, publié en 1600¹: « Si n’êtes en lieu pour vendre votre vin, que feriez-vous d’un grand vignoble ? ». De fait, pour se consacrer à la monoculture de la vigne, il faut pouvoir vendre son vin. Il faut bien reconnaître qu’au cours de son histoire ancienne le vignoble des côtes-de-francs, dénommé de manière alambiquée depuis 2009 francs-côtes-de-bordeaux, n’a pas bénéficié des mêmes facilités commerciales que ceux des Graves, du Sauternais et du Médoc, proches de la Garonne et de la Gironde, ou ceux de Saint-Émilion et de Pomerol, riverains de la Dordogne et proches du port de Libourne. Aux limites du Bergeracois, ce vignoble est le plus oriental du Bordelais et, quel que soit le potentiel de ses terroirs, il a vécu bon gré mal gré dans l’ombre de ses prestigieux voisins de l’ouest, aucun de ses vins ne bénéficiant d’une réputation extrarégionale. C’est un peu comme les vins de Bergerac, produits à peu de distance en amont, qui ont toujours subi la condescendance des négociants bordelais privilégiant les productions proches qu’ils contrôlaient et qui provenaient des possessions foncières d’un certain nombre d’entre eux. Les plus notables étaient également parlementaires et lorsqu’à la fin du XVIIIe siècle le roi, les gouverneurs et les intendants commencèrent à vouloir remettre en cause le privilège commercial de Bordeaux remontant à 1241, ils se heurtèrent à leur résistance. Le président à mortier Antoine de Gascq écrit au maréchal de Richelieu, gouverneur de Guyenne, en 1773 : « Soyez sûr que le parlement se fera plutôt anéantir que de souffrir la descente des vins du haut ». Habituellement privés d’accès à une clientèle aisée et d’exportation, les « vins du haut » furent longtemps vendus très bon marché et ne bénéficièrent pas des investissements nécessaires pour améliorer leur qualité, ni du talent des meilleurs vignerons, vinificateurs, éleveurs, courtiers et négociants. Lorsque le hasard des millésimes faisait que les francs étaient réussis, alors que les saint-émilions étaient maigrelets ou rares, les premiers servaient de vins médecins aux seconds, se retrouvant alors en compagnie de vins du Rhône ou d’Espagne arrivés discrètement en renfort. Grâce à Turgot, l’exorbitant privilège de Bordeaux est aboli en 1776, mais ses conséquences se feront encore sentir pendant longtemps. Preuve en est que le fameux classement de 1855 établi par la Chambre de Commerce de Bordeaux et qui fait encore autorité partout dans le monde ne repose sur aucune analyse du potentiel des terroirs, mais sur la hiérarchie des prix de vente des vins il y a plus d’un siècle et demi et donc sur le talent commercial des propriétaires et des négociants de ce temps-là. Il faut bien admettre qu’il a prêté et prête encore lourdement à conséquence, puisque l’assurance de bien vendre un vin jouissant d’une flatteuse réputation incite les propriétaires à toujours mieux faire, à investir, à s’entourer des meilleurs talents, tant à la vigne qu’au chai, à inviter les acheteurs ou à voyager sous tous les cieux afin de mieux faire connaître leur vin. Au terme de tant d’efforts, le vin parvient en général à justifier sa réputation et sa place dans le classement et les anomalies que révèlent de temps à autre les dégustations à l’aveugle sont discrètement passées sous silence. Cela aussi, Roger Dion l’avait bien montré. Pour lui, la viticulture aristocratique et bourgeoise avait toujours obtenu de bien meilleurs résultats que la viticulture paysanne. Il avait remis en cause le préjugé séculaire concernant le vin de certains vignobles périphériques comme ceux du Périgord ou du Berry qui ne s’exportait pas en raison, disait-on, de sa médiocre qualité et qui était tout juste bon à être bu sur place par des consommateurs peu exigeants. Il avait soutenu le raisonnement inverse²: « Il n’était mauvais, en réalité, que parce qu’il n’était récolté qu’en vue de cette consommation locale ». On comprend que son maître-ouvrage ait été longtemps ignoré, voire mis à l’index, tant il ébranlait les certitudes déterministes, une prétendue hiérarchie immuable des terroirs et surtout… des rentes foncières. Presque deux siècles et demi après les dernières résistances du parlement de Bordeaux, la donne a changé. Non seulement, il est des vins qui « descendent » depuis les confins du Périgord, mais il en est un qui a acquis une notoriété mondiale, le Château le Puy à Saint-Cibard, et ce grâce à l’acharnement de la famille Amoreau. Celle-ci se maintient sur le même domaine depuis 1610, l’année de la mort d’Henri IV. Compte tenu des nombreuses vicissitudes des quatre siècles qui se sont écoulés depuis son enracinement (guerres, crises de mévente, prédateurs de la vigne, dissensions familiales habituelles), il faut qu’elle ait fait preuve d’une ténacité et d’une imagination peu communes ! Certains de ses membres du XXe siècle ont marqué leurs descendants de leur personnalité exceptionnelle, comme Barthélemy, l’arrière-grand-père de Jean Pierre, l’actuel patriarche. Lui est sorti de Saint-Cibard, a appris beaucoup dans un univers très différent, puis est venu vivre sur la terre de ses ancêtres le reste de son âge, plein d’énergie et d’idées neuves. Il n’accepte pas la fatalité de l’histoire, fut-elle longue de plusieurs siècles, ni d’une géographie qui n’a plus aucune existence réelle, puisqu’aujourd’hui les vins ne descendent plus les rivières