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Physiologie du vin de Champagne: par deux buveurs d'eau
Physiologie du vin de Champagne: par deux buveurs d'eau
Physiologie du vin de Champagne: par deux buveurs d'eau
Livre électronique81 pages54 minutes

Physiologie du vin de Champagne: par deux buveurs d'eau

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À propos de ce livre électronique

Extrait : "Quelle est la véritable origine de la vigne?— Les uns, d'après Athénée, prétendent qu'un certain Oreste, non l'ami de Pylade et l'amant d'Hermione, mais le fils de Deucalion, vint, après le déluge, régner en Ethna, où il planta la vigne et fit le premier vin..."
LangueFrançais
ÉditeurLigaran
Date de sortie6 févr. 2015
ISBN9782335031065
Physiologie du vin de Champagne: par deux buveurs d'eau

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    Physiologie du vin de Champagne - Ligaran

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    EAN : 9782335031065

    ©Ligaran 2015

    Dédicace

    C’est à toi, ô feu Étienne Béquet ! à toi qui fus un des verres les plus spirituels de France et de Navarre, que nous dédions, les mains jointes et à deux genoux, la physiologie du vin de Champagne !

    Assis à la table des dieux païens, dont tu savais parler sur la terre le céleste et mélodieux langage‚ reçois avec bonté et recommande ce petit livre à tous les viveurs émérites de l’Olympe.

    Daigne raconter, ô défunt ami, à tes compagnons d’éternelle béatitude les prouesses héroïques de l’ingurgitation terrestre ; compose, à notre intention, un dithyrambe latin en l’honneur de la bouteille champenoise : que le Falerne d’Horace disparaisse à ta voix, et que le nectar d’Hébé s’humilie !

    Permets-nous de le proclamer ici-bas‚ à ta louange, ô notre excellent et immortel Étienne Béquet : l’histoire spirituelle de ta vie tout entière est un éloge pompeux du vin de Champagne, et la biographie dira tôt ou tard en parlant de toi :

    « Étienne Béquet fut baptisé, à l’âge de deux ans, avec des flots de vin de Champagne, et la grâce de ce charmant baptême devait lui porter bonheur !

    « Il fut un des causeurs les plus ingénieux‚ les plus habiles, les plus aimables de la société parisienne‚ grâce au vin de Champagne qui babillait toujours en collaboration avec son esprit.

    « Il fut un des critiques les plus savants, les plus équitables et les plus sensés de son époque, grâce au vin de Champagne qui lui donnait, à plaisir, la science, la justice et la raison.

    « Un jour, en 1830, il devint un grand et redoutable politique, grâce au vin de Champagne qui lui souffla l’inspiration de cette prophétie : « Malheureuse France ! malheureux roi ! »

    « Un soir, en causant, en riant, en se moquant des excès de la littérature romantique, il se prit à improviser un délicieux poème en prose, grâce au vin de Champagne qui lui dictait tout bas, dans son cœur, un petit chef-d’œuvre intitulé : Marie ou le Mouchoir bleu.

    « Sa mort fut un suicide : un seul jour, un seul instant, il dédaigna le vin de Champagne, l’ingrat ! et il mourut en expiation d’une véritable apostasie ! N’importe ; il a beaucoup bu : il lui sera beaucoup pardonné ! »

    Adieu ! ô toi qui fus notre guide, notre conseil et notre maître à tous ; tes amis, tes élèves et tes rivaux se prosternent, avec nous, a l’ombre de les ailes !

    Le verre-directeur ingurgite, chaque nuit, à ta mémoire ; le verre de Genève s’est dérangé en ton absence : il n’ingurgite plus ; le verre-omnibus, qui se souvient de toi, ingurgite encore ; et nous, les plus indignes de tes disciples, nous ingurgiterons toujours.

    Depuis ta disparition de la nappe parisienne, il nous est venu des viveurs de contrebande que l’on appelle des Lions ; ces viveurs-là vivent de peu : ils mangent quand ils ont faim, mais ils ne dînent pas : ils boivent quand ils ont soif, et ils se grisent avec du vin rouge. – Fi !

    Encore une fois, adieu ! et que le nectar, qui est le vin de Champagne de l’autre monde, le soit léger !

    Préface

    Un feuilletoniste éminent dont les travaux hebdomadaires sont une puissance ; dont les ouvrages sérieux ont été une bonne-fortune pour le public et pour les libraires ; celui-là même qui faisait revivre, il y a peu d’années, la réputation oubliée, presque morte, de Crébillon le fils ; qui éclaboussait en passant, avec ses talons rouges d’emprunt, Louis XVIII, Napoléon‚ Barras‚ Robespierre, Danton et madame Roland, pour arriver au plus vite au beau milieu de la société de Louis XV, celui qui a pris tant de plaisir à refléter, dans chacune de ses pages charmantes‚ le petit grand monde d’autrefois qui se laissa bercer et endormir au bruit des baisers, des contes et des chansons ; eh bien ! ce même écrivain, qui a tant d’esprit, s’est avisé de reprocher à plus d’un confrère d’avoir voulu ressusciter, sur la scène du théâtre et dans l’existence des livres, la société éteinte du XVIIIe siècle. – Il s’est mis à crier par-dessus les toits : « Le XVIIIe siècle est mort, et enterré au fond des caveaux de Saint-Denis, côte à côte avec les royautés défuntes ; laissez-le dormir ! ne touchez point à cette belle fille épuisée par l’ennui, par le luxe, par la luxure, et qui repose désormais dans l’éternité et dans un linceul de dentelles ; ne touchez point à ces membres si délicats, à ce front si calme et si pur, à ces bras si

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