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Histoire des deux sœurs jalouses de leur cadette
Histoire des deux sœurs jalouses de leur cadette
Histoire des deux sœurs jalouses de leur cadette
Livre électronique71 pages1 heure

Histoire des deux sœurs jalouses de leur cadette

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À propos de ce livre électronique

Il y avait autrefois un sultan de Perse nommé Khosrouschah qui se déguisait souvent en homme du peuple pour visiter les quartiers de sa ville.Un jour, alors qu'il arpentait au hasard les rues en pleine nuit, il entendit une conversation qui provenait d'une maison non-loin. Il s'approcha et écouta par la fente de la porte. Trois sœurs parlaient: l'une disait vouloir se marier au boulanger du sultan, la seconde au chef de cuisine du sultan, et la troisième au sultan lui-même. Khosrouschah trouva leurs souhaits si singuliers qu'il revint les voir le lendemain en tant que sultan. Leurs désirs furent exaucer. Mais très vite, les deux sœurs furent jalouses du mariage de leur cadette et du sultan...Voici l'histoire de trois sœurs pour qui une parole en l'air devenue réalité changea leur relation.Qui n'est pas familier avec les histoires d'Aladdin, Ali Baba ou Sindbad parmi tant d'autres ? Monument hors pair de l'art de la narration, " Les Mille et Une Nuits " est un voyage incontournable vers le monde de la mythologie arabe. À travers de ses aventures et périples fantastiques, les histoires populaires de ce recueil illustrent de façon inoubliable les mœurs et les usages des peuples du Moyen-Orient. Traduites pour la première fois par l'orientaliste français Antoine Galland, elles n'ont jamais cessé de fasciner l'imagination de différentes générations pendant des siècles.Ces contes ont été source d'inspiration pour la littérature, la musique, l'art et le cinéma partout dans le monde.
LangueFrançais
ÉditeurSAGA Egmont
Date de sortie16 août 2021
ISBN9788726790153
Histoire des deux sœurs jalouses de leur cadette

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    Histoire des deux sœurs jalouses de leur cadette - One Thousand and One Nights

    One Thousand and One Nights

    Histoire des deux sœurs jalouses de leur cadette

    SAGA Egmont

    Histoire des deux sœurs jalouses de leur cadette

    Traduit par Antoine Galland

    Titre Original أَلْفُ لَيْلَةٍ وَلَيْلَةٌ‎

    Langue Originale : Arabe

    Les personnages et le langage utilisés dans cette œuvre ne représentent pas les opinions de la maison d’édition qui les publie. L’œuvre est publiée en qualité de document historique décrivant les opinions contemporaines de son ou ses auteur(s).

    Image de couverture : Shutterstock

    Copyright © 900, 2021 SAGA Egmont

    Tous droits réservés

    ISBN : 9788726790153

    1ère edition ebook

    Format : EPUB 3.0

    Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l'accord écrit préalable de l'éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu'une condition similaire ne soit imposée à l'acheteur ultérieur.

    Cet ouvrage est republié en tant que document historique. Il contient une utilisation contemporaine de la langue.

    www.sagaegmont.com

    Saga Egmont - une partie d'Egmont, www.egmont.com

    La sultane Scheherazade, en continuant de tenir le sultan des Indes, par le récit de ses contes, dans l’incertitude de savoir s’il la feroit mourir, ou s’il la laisseroit vivre, lui en raconta un nouveau en ces termes :

    « Sire, dit-elle, il y avoit un prince de Perse nommé Khosrouschah, lequel en commençant à prendre connoissance du monde, se plaisoit fort aux aventures de nuit : il se déguisoit souvent, accompagné d’un de ses officiers de confiance, déguisé comme lui ; et en parcourant les quartiers de la ville, il lui en arrivoit alors d’assez particulières, dont je n’entreprendrai pas d’entretenir aujourd’hui votre Majesté ; mais j’espère qu’elle écoutera avec plaisir celle qui lui arriva dès la première sortie qu’il fit peu de jours après qu’il eut monté sur le trône à la place du sultan son père, lequel en mourant dans une grande vieillesse, lui avoit laissé le rojaume de Perse pour héritage.

    Après les cérémonies accoutumées, au sujet de son avènement à la couronne, et après celles des funérailles du sultan son père, le nouveau sultan Khosrouschah, autant par inclination que par devoir, pour prendre connoissance lui-même de ce qui se passoit, sortit un soir de son palais environ à deux heures de nuit, accompagné de son grand visir, déguisé comme lui. Comme il se trouvoit dans un quartier où il n’y avoit que du menu peuple, en passant par une rue il entendit qu’on parloit assez haut : il s’approcha de la maison d’où venoit le bruit ; et en regardant par une fente de la porte, il aperçut de la lumière, et trois sœurs assises sur un sofa, qui s’entretenoient après le souper. Par le discours de la plus âgée, il eut bientôt appris que les souhaits faisoient le sujet de leur entretien.

    « Puisque nous sommes sur les souhaits, disoit-elle, le mien seroit d’avoir le boulanger du sultan pour mari, je mangerois tout mon soûl de ce pain si délicat, qu’on appelle par excellence pain du sultan. Voyons si votre goût est aussi bon que le mien. »

    « Et moi, reprit la seconde sœur, mon souhait seroit d’être femme du chef de cuisine du sultan, je mangerois d’excellens ragoûts ; et comme je suis bien persuadée que le pain du sultan est commun dans le palais, je n’en manquerois pas. Vous voyez, ma sœur, ajouta-t-elle, en s’adressant à son ainée, que mon goût vaut bien le vôtre. »

    La sœur cadette, qui étoit d’une très-grande beauté, et qui avoit beaucoup plus d’agrément et plus d’esprit que ses aînées, parla à son tour.

    « Pour moi, mes sœurs, dit-elle, je ne borne pas mes désirs à si peu de chose, je prends un vol plus haut ; et puisqu’il s’agit de souhaiter, je souhaiterois d’être l’épouse du sultan, je lui donnerois un prince dont les cheveux seroient d’or d’un côté et d’argent de l’autre ; quand il pleureroit, les larmes qui lui tomberoient des yeux seroient des perles ; et autant de fois qu’il souriroit, ses lèvres vermeilles paroîtroient un bouton de rose quand il éclôt. »

    Les souhaits des trois sœurs, et particulièrement celui de la cadette, parurent si singuliers au sultan Khosrouschah, qu’il résolut de les contenter ; et sans rien communiquer de ce dessein à son grand visir, il le chargea de bien remarquer la maison pour venir les prendre le lendemain, et les lui amener toutes trois.

    Le grand visir en exécutant l’ordre du sultan le lendemain, ne donna aux trois sœurs que le temps de s’habiller promptement pour paraître en sa présence, sans leur dire autre chose, sinon que sa Majesté vouloit les voir. Il les amena au palais ; et quand il les eut présentées au sultan, celui-ci leur demanda :

    « Dites-moi, vous souvenez-vous des souhaits que vous faisiez hier au soir, que vous étiez de si bonne humeur ? Ne dissimulez pas, je veux le savoir. »

    À ces paroles du sultan, les trois sœurs qui ne s’y attendoient pas, furent dans une grande confusion. Elles baissèrent les yeux, et le rouge qui leur monta au visage donna un agrément à la cadette, lequel acheva de gagner le cœur du sultan. Comme la pudeur et la crainte d’avoir offensé le sultan par leur entretien, leur faisoient garder le silence, le sultan qui s’en aperçut, leur dit pour les rassurer :

    « Ne craignez rien, je ne vous ai pas fait venir pour vous faire de la peine ; et comme je vois que la demande que je vous ai faite, vous en fait contre mon intention, et que je sais quel est chacune votre souhait, je veux bien le faire cesser. Vous, ajouta-t-il, qui souhaitiez de m’avoir pour époux, vous serez satisfaite aujourd’hui ; et vous, continua-t-il, en s’adressant de même à la première et à la seconde sœur, je fais aussi votre mariage avec le boulanger de ma bouche, et avec le chef de ma cuisine. »

    Dès que le sultan eut déclaré

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