La cousine Gwendolyn
Joute ma vie, j’ai été au service des McFarnell.
Ma mère travaillait dans les cuisines de leur château, en Ecosse. C’est donc chez eux que j’ai appris à lire et à écrire, en même temps que le jeune Sir Malcolm, le futur lord, qui avait le même âge que moi.
Dès que j’ai eu 14 ans, les McFarnell m’ont engagé comme garçon d’écurie. Je m’occupais des chevaux de Sir Malcolm, ce qui a encore renforcé la confiance affectueuse qu’il plaçait en moi. C’est sûrement pour cette raison qu’après la mort de son père, Sir Malcolm m’a proposé de devenir son valet de chambre. C’était la première fois qu’on me demandait mon avis, aussi ai-je accepté fièrement cet honneur. Et, pendant plus de trente ans, j’ai servi Sir Malcolm avec dévouement.
Je connaissais tout de lui, et surtout ses faiblesses.
Lorsqu’il s’est vu mourir d’une pleurésie foudroyante, à seulement 63 ans, j’étais auprès de lui et il m’a fait jurer de ne jamais rien révéler de ce que je connaissais de ses liaisons.
Je lui ai répondu que je lui serais fidèle après sa mort comme je l’avais été de son vivant, ce qui l’a rassuré.
Puis je lui ai fermé les yeux et j’ai appelé Lady Cordelia, qui s’est effondrée sur le corps de son mari en sanglotant, parce qu’elle avait le souci des convenances.
Ensuite, je suis allé chercher Percival, leur fils.
Celui-ci s’est incliné devant le corps de son père. Peut-être était-il ému, mais il ne s’est pas autorisé à pleurer, parce qu’à 32 ans il était déjà très soucieux de sa dignité d’aristocrate écossais.
En revanche, il a perdu son calme le matin où sa mère et lui sont allés chez le notaire de famille pour prendre connaissance des dernières volontés du défunt.
Sir Percival étant le fils unique de Sir Malcolm, il considérait la lecture du testament comme une simple formalité,
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