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Histoire de Noureddin et de la belle Persienne
Histoire de Noureddin et de la belle Persienne
Histoire de Noureddin et de la belle Persienne
Livre électronique75 pages1 heure

Histoire de Noureddin et de la belle Persienne

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À propos de ce livre électronique

Le roi de Balsora demande à son meilleur vizir de lui trouver une esclave qui déborde de beauté et intelligence. Flatté par la tâche, Khacan trouve une persienne ravissante et la laisse séjourner chez lui avant de la présenter au roi. Le bon vizir ne s'attendait pas au coup de foudre ressenti par son fils Noureddin quand il croise une telle beauté chez lui ! Fou d'amour, Noureddin veut se lier à la persienne, mais le noble vizir ne l'entend pas de cette oreille...Le dépaysement est garanti dans ces contes magiques qui ont été source d'inspiration pour de nombreuses adaptations cinématographiques et télévisées, notamment la série d'animation française " Princesse Shéhérazade " (1996) et le film " Les Mille et Une Nuits " (1990) avec Thierry Lhermitte, Gérard Jugnot et Catherine Zeta-Jones.Qui n'est pas familier avec les histoires d'Aladdin, Ali Baba ou Sindbad parmi tant d'autres ? Monument hors pair de l'art de la narration, " Les Mille et Une Nuits " est un voyage incontournable vers le monde de la mythologie arabe. À travers de ses aventures et périples fantastiques, les histoires populaires de ce recueil illustrent de façon inoubliable les mœurs et les usages des peuples du Moyen-Orient. Traduites pour la première fois par l'orientaliste français Antoine Galland, elles n'ont jamais cessé de fasciner l'imagination de différentes générations pendant des siècles.Ces contes ont été source d'inspiration pour la littérature, la musique, l'art et le cinéma partout dans le monde.
LangueFrançais
ÉditeurSAGA Egmont
Date de sortie16 août 2021
ISBN9788726790337
Histoire de Noureddin et de la belle Persienne

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    Histoire de Noureddin et de la belle Persienne - One Thousand and One Nights

    One Thousand and One Nights

    Histoire de Noureddin et de la belle Persienne

    SAGA Egmont

    Histoire de Noureddin et de la belle Persienne

    Traduit par Antoine Galland

    Titre Originalأَلْفُ لَيْلَةٍ وَلَيْلَةٌ‎

    Langue Originale : Arabe

    Les personnages et le langage utilisés dans cette œuvre ne représentent pas les opinions de la maison d’édition qui les publie. L’œuvre est publiée en qualité de document historique décrivant les opinions contemporaines de son ou ses auteur(s).

    Image de couverture : Shutterstock

    Copyright © 900, 2021 SAGA Egmont

    Tous droits réservés

    ISBN : 9788726790337

    1ère edition ebook

    Format : EPUB 3.0

    Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l'accord écrit préalable de l'éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu'une condition similaire ne soit imposée à l'acheteur ultérieur.

    Cet ouvrage est republié en tant que document historique. Il contient une utilisation contemporaine de la langue.

    www.sagaegmont.com

    Saga Egmont - une partie d'Egmont, www.egmont.com

    La ville de Balsora fut long-temps la capitale d’un royaume tributaire des califes. Le roi qui le gouvernoit du temps du calife Haroun Alraschild, s’appeloit Zineby ; et l’un et l’autre étoient cousins, fils de deux frères. Zineby n’avoit pas jugé à propos de confier l’administration de ses états à un seul visir ; il en avoit choi- si deux, Khacan et Saouy.

    Khacan étoit doux, prévenant, libéral, et se faisoit un plaisir d’obliger ceux qui avoient affaire à lui, en tout ce qui dépendoit de son pouvoir, sans porter préjudice à la justice qu’il étoit obligé de rendre. Il n’y avoit aussi personne à la cour de Balsora, ni dans la ville, ni dans tout le royaume, qui ne le respectât, et ne publiât les louanges qu’il méritoit.

    Saouy étoit tout d’un autre caractère : il étoit toujours chagrin, et il rebutoit également tout le monde, sans distinction de rang ou de qualité. Avec cela, bien loin de se faire un mérite des grandes richesses qu’il possédoit, il étoit d’une avarice achevée, jusqu’à se refuser à lui-même les choses nécessaires. Personne ne pouvoit le souffrir, et jamais on n’avoit entendu dire de lui que du mal. Ce qui le rendoit plus haïssable, c’étoit la grande aversion qu’il avoit pour Khacan, et qu’en interprétant en mal tout le bien que faisoit ce digne ministre, il ne cessoit de lui rendre de mauvais offices auprès du roi.

    Un jour, après le conseil, le roi de Balsora se délassoit l’esprit, et s’entretenoit avec ses deux visirs et plusieurs autres membres du conseil. La conversation tomba sur les femmes esclaves que l’on achète, et que l’on tient parmi nous à peu près au même rang que les femmes que l’on a en mariage légitime. Quelques-uns prétendoient qu’il suffisoit qu’une esclave que l’on achetoit fut belle et bien faite, pour se consoler des femmes que l’on est obligé de prendre par alliance ou par intérêt de famille, qui n’ont pas toujours une grande beauté, ni les autres perfections du corps en partage.

    Les autres soutenoient, et Khacan étoit de ce sentiment, que la beauté et toutes les belles qualités du corps n’étoient pas les seules choses que l’on devoit rechercher dans une esclave, mais qu’il falloit qu’elles fussent accompagnées de beaucoup d’esprit, de sagesse, de modestie, d’agrément, et s’il se pouvoit, de plusieurs belles connoissances. La raison qu’ils en apportoient, est, disoient-ils, que rien ne convient davantage à des personnes qui ont de grandes affaires à administrer, qu’après avoir passé toute la journée dans une occupation si pénible, de trouver, en se retirant en leur particulier, une compagne dont l’entretien étoit également utile, agréable et divertissant. Car enfin, ajoutoient-ils, c’est ne pas différer des bêtes que d’avoir une esclave pour la voir simplement, et contenter une passion que nous avons commune avec elles.

    Le roi se rangea du parti des derniers, et il le fit connoître en ordonnant à Khacan de lui acheter une esclave qui fût parfaite en beauté, qui eût toutes les belles qualités que l’on venoit de dire, et sur toutes choses, qui fût très-savante.

    Saouy jaloux de l’honneur que le roi faisoit à Khacan, et qui avoit été de l’avis contraire : « Sire, reprit-il, il sera bien difficile de trouver une esclave aussi accomplie que votre Majesté la demande. Si on la trouve, ce que j’ai de la peine à croire, elle l’aura à bon marché, si elle ne lui coûte que dix mille pièces d’or. » « Saouy, repartit le roi, vous trouvez apparemment que la somme est trop grosse : elle peut l’être pour vous, mais elle ne l’est pas pour moi. « En même temps le roi ordonna à son grand-trésorier, qui étoit présent, d’envoyer les dix mille pièces d’or chez Khacan.

    Dès que Khacan fut de retour chez lui, il fit appeler tous les courtiers qui se mêloient de la vente des femmes et des filles esclaves, et les chargea, dès qu’ils auroient trouvé une esclave telle qu’il la leur dépeignit, de venir lui en donner avis. Les courtiers, autant pour obliger le visir Khacan, que pour leur intérêt particulier, lui promirent de mettre tous leurs soins à en découvrir une selon qu’il la souhaitoit. Il ne se passoit guère de jours qu’on ne lui en amenât quelqu’une, mais il y trouvoit toujours quelques défauts.

    Un jour de grand matin, que Khacan alloit au palais du roi, un courtier se présenta à l’étrier de son cheval avec grand empressement, et lui annonça qu’un marchand de Perse, arrivé le jour de devant fort tard, avoit une esclave à vendre d’une beauté achevée, au-dessus de toutes celles qu’il pouvoit avoir vues. « À l’égard de son esprit et de ses connoissances, ajouta-t-il, le marchand la garantit pour tenir tête à tout ce qu’il y a de beaux esprits et de savans au monde. »

    Khacan joyeux de cette nouvelle, qui lui faisoit espérer d’avoir lieu de bien faire sa cour, lui dit de lui amener l’esclave à son retour du palais, et continua son chemin.

    Le courtier ne manqua pas de se trouver chez le visir à l’heure marquée ; et Khacan trouva l’esclave belle, si fort au-delà de son attente, qu’il lui donna dèslors le nom de belle Persienne. Comme il avoit infiniment d’esprit, et qu’il étoit très-savant, il eut bientôt connu par l’entretien qu’il eut avec elle, qu’il chercheroit inutilement une autre esclave qui la surpassât en aucune des qualités que le roi demandoit.

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