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Histoire du prince Ahmed, et de la fée Pari-Banou
Histoire du prince Ahmed, et de la fée Pari-Banou
Histoire du prince Ahmed, et de la fée Pari-Banou
Livre électronique87 pages1 heure

Histoire du prince Ahmed, et de la fée Pari-Banou

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À propos de ce livre électronique

Il y avait autrefois, à la cour d'un sultan, une princesse convoitée par ses trois cousins. Conscient de l'impossibilité de satisfaire ses trois enfants, le sultan trouva comme solution que chacun de ses fils voyageât aux quatre coins du monde, de manière à ne jamais se rencontrer. Celui qui ramènerait à la princesse l'objet le plus rare et le plus singulier aurait en retour la main de celle-ci. Voici l'histoire de trois princes partis en voyage pour obtenir le cœur d'une princesse.Qui n'est pas familier avec les histoires d'Aladdin, Ali Baba ou Sindbad parmi tant d'autres ? Monument hors pair de l'art de la narration, " Les Mille et Une Nuits " est un voyage incontournable vers le monde de la mythologie arabe. À travers de ses aventures et périples fantastiques, les histoires populaires de ce recueil illustrent de façon inoubliable les mœurs et les usages des peuples du Moyen-Orient. Traduites pour la première fois par l'orientaliste français Antoine Galland, elles n'ont jamais cessé de fasciner l'imagination de différentes générations pendant des siècles.Ces contes ont été source d'inspiration pour la littérature, la musique, l'art et le cinéma partout dans le monde.
LangueFrançais
ÉditeurSAGA Egmont
Date de sortie16 août 2021
ISBN9788726790160
Histoire du prince Ahmed, et de la fée Pari-Banou

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    Histoire du prince Ahmed, et de la fée Pari-Banou - One Thousand and One Nights

    One Thousand and One Nights

    Histoire du prince Ahmed, et de la fée Pari-Banou

    SAGA Egmont

    Histoire du prince Ahmed, et de la fée Pari-Banou

    Traduit par Antoine Galland

    Titre Original أَلْفُ لَيْلَةٍ وَلَيْلَةٌ‎

    Langue Originale : Arabe

    Les personnages et le langage utilisés dans cette œuvre ne représentent pas les opinions de la maison d’édition qui les publie. L’œuvre est publiée en qualité de document historique décrivant les opinions contemporaines de son ou ses auteur(s).

    Image de couverture : Shutterstock

    Copyright © 900, 2021 SAGA Egmont

    Tous droits réservés

    ISBN : 9788726790160

    1ère edition ebook

    Format : EPUB 3.0

    Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l'accord écrit préalable de l'éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu'une condition similaire ne soit imposée à l'acheteur ultérieur.

    Cet ouvrage est republié en tant que document historique. Il contient une utilisation contemporaine de la langue.

    www.sagaegmont.com

    Saga Egmont - une partie d'Egmont, www.egmont.com

    La sultane Scheherazade fit suivre L’histoire du cheval enchanté par celle du prince Ahmed, et de la fée Pari-Banou ¹ , et en prenant la parole, elle dit :

    1 Ce sont deux mots Persans, qui signifient la même chose, c’est-à-dire, génie femelle, fée.

    Sire, un sultan, l’un des prédécesseurs de votre Majesté, qui occupoit paisiblement le trône des Indes depuis plusieurs années, avoit dans sa vieillesse la satisfaction de voir que trois princes ses fils, dignes imitateurs de ses vertus, avec une princesse sa nièce, faisoient l’ornement de sa cour. L’aîné des princes se nommoit Houssain, le second Ali, le plus jeune Ahmed, et la princesse sa nièce Nourounnihar ² .

    2 Mot arabe, qui signifie lumière du jour.

    La princesse Nourounnihar étoit fille d’un prince, cadet du sultan, que le sultan avoit doté d’un apanage d’un grand revenu, mais qui étoit mort peu d’années après avoir été marié, en la laissant dans un fort bas âge. Le sultan, en considération de ce que le prince son frère avoit toujours répondu à son amitié par un attachement sincère à sa personne, s’étoit chargé de l’éducation de sa fille, et l’avoit fait venir dans son palais pour être élevée avec les trois princes. Avec une beauté singulière, et avec toutes les perfections du corps qui pouvoient la rendre accomplie, cette princesse avoit aussi infiniment d’esprit ; et sa vertu sans reproche, la distinguoit entre toutes les princesses de son temps.

    Le sultan, oncle de la princesse, qui s’éloit proposé de la marier dès qu’elle seroit en âge, et de faire alliance avec quelque prince de ses voisins, en la lui donnant pour épouse, y songeoit sérieusement, lorsqu’il s’aperçut que les trois princes ses fils l’aimoient passionnément. Il en eut une grande douleur. Cette douleur ne venoit pas tant de ce que leur passion l’empêcheroit de contracter l’alliance qu’il avoit méditée, que de la difficulté, comme il le prévoyoit, d’obtenir d’eux qu’ils s’accordassent, et que les deux cadets au moins consentissent à la céder à leur aîné. Il leur parla à chacun en particulier ; et après leur avoir remontré l’impossibilité qu’il y avoit qu’une seule princesse devînt l’épouse des trois, et les troubles qu’ils alloient causer s’ils persistoient dans leur passion, il n’oublia rien pour leur persuader, ou de s’en rapporter à la déclaration que la princesse en feroit en faveur de l’un des trois, ou de se désister de leurs prétentions, et de songer à d’autres noces dont il leur laissoit la liberté du choix, et de convenir entr’eux de permettre qu’elle fût mariée à un prince étranger. Mais quand il eut trouvé en eux une opiniâtreté insurmontable, il les fit venir tous trois devant lui, et il leur tint ce discours :

    « Mes enfans, dit-il, puisque pour votre bien et pour votre repos je n’ai pu réussir à vous persuader de ne plus aspirer à épouser la princesse ma nièce et votre cousine ; comme je ne veux pas user de mon autorité en la donnant à l’un de vous préférablement aux deux autres, il me semble que j’ai trouvé un moyen propre à vous rendre contens, et à conserver l’union qui doit être entre vous, si vous voulez m’écouter, et que vous exécutiez ce que vous allez entendre. Je trouve donc à propos que vous alliez voyager chacun séparément dans un pays différent, de manière que vous ne puissiez pas vous rencontrer ; et comme vous savez que je suis curieux, sur toute chose, de tout ce qui peut passer pour rare et singulier, je promets la princesse ma nièce en mariage à celui de vous qui m’apportera la rareté la plus extraordinaire et la plus singulière. De la sorte, comme le hasard fera que vous jugerez vous-mêmes de la singularité des choses que vous aurez apportées, par la comparaison que vous en ferez, vous n’aurez pas de peine à vous faire justice, en cédant la préférence à celui de vous qui l’aura méritée. Pour les frais du voyage et pour l’achat de la rareté dont vous aurez à faire l’acquisition, je vous donnerai à chacun une même somme convenable à votre naissance, mais que vous n’emploirez pas néanmoins en dépense de suite et d’équipage, qui, en vous faisant connoître pour ce que vous êtes, vous priveroit de la liberté dont vous avez besoin, non-seulement pour vous bien acquitter du motif que vous avez à vous proposer, mais même pour mieux observer les choses qui mériteront votre attention, et enfin pour tirer une plus grande utilité de votre voyage. »

    Comme les trois princes avoient toujours été très-soumis aux volontés du sultan leur père, et que chacun de son côté se flattoit que la fortune lui seroit favorable, et lui donneroit lieu de parvenir à la possession de Nourounnihar, ils lui marquèrent qu’ils étoient prêts à obéir. Sans différer, le sultan leur fit compter la somme qu’il venoit de leur promettre ; et dès le même jour ils donnèrent les ordres pour les préparatifs de leur voyage ; ils prirent même congé du sultan pour être en état de partir de grand matin dès le lendemain. Ils sortirent par la même porte de la ville, bien montés et bien équipés, habillés en marchands, chacun avec un seul officier de confiance, déguisé en esclave, et ils se rendirent ensemble au premier gîte, où le chemin se partageoit en trois, par l’un desquels ils devoient continuer leur voyage chacun de son côté. Le soir, en se régalant d’un soupé qu’ils s’étoient fait préparer, ils convinrent que leur voyage seroit d’un an, et se donnèrent rendez-vous au même gîte, à la charge que le premier qui arriveroit attendroit les deux autres, et les deux premiers le troisième, afin que comme ils avoient pris congé du sultan leur père tous ensemble, ils se présentassent de même devant lui à leur retour. Le lendemain à la pointe du jour, après s’être embrassés et souhaité réciproquement un heureux voyage, ils montèrent à cheval, et prirent chacun l’un des trois chemins, sans se rencontrer dans leur choix.

    Le prince Houssain, l’aîné des trois frères, qui avoit entendu dire des merveilles de la grandeur, des forces, des richesses et de la splendeur du royaume de Bisnagar, prit sa route du côté de la mer des Indes ; et après une marche d’environ trois mois, en se joignant à différentes caravanes, tantôt par des déserts et par des montagnes stériles, tantôt par des pays très-peuplés, les mieux cultivés et les plus fertiles qu’il y eût en aucun autre endroit de la terre, il arriva

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