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Cinq meurtres, un an après… - Tome II: Roman policier
Cinq meurtres, un an après… - Tome II: Roman policier
Cinq meurtres, un an après… - Tome II: Roman policier
Livre électronique115 pages1 heure

Cinq meurtres, un an après… - Tome II: Roman policier

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À propos de ce livre électronique

Un an après la série de crimes qui a défrayé la chronique et ému le landerneau tournaisien, de nouveaux meurtres sont perpétrés.
Le mode opératoire est quasi semblable à celui de la première affaire. Afin de résoudre cette énigme, l'inspecteur Héron de la police fédérale est dépêché sur place avec son équipe.
De rebondissement en rebondissement, de fausses pistes en vrais indices, les enquêteurs finiront-ils par découvrir le fin mot de l'histoire ?

À PROPOS DE L'AUTEUR

Passionné de voyages et du mélange des cultures, Alain Duval ressent une soif irrépressible d'apprendre. Cela l'a conduit à commettre des ouvrages dans lesquels il transcrit sous forme poétique les émotions suscitées par des lieux, des rencontres ou des évènements. Il signe avec Cinq meurtres, un an après... le tome II de son premier roman, Cinq meurtres pour cinq clochers.
LangueFrançais
Date de sortie28 juil. 2021
ISBN9791037733924
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    Aperçu du livre

    Cinq meurtres, un an après… - Tome II - Alain Duval

    Et l’affaire continue

    L’inspecteur principal Héron avait regagné ses bureaux de la police fédérale, l’affaire non résolue quelque douze mois auparavant le minait. Certes, le parquet et le juge d’instruction avaient décidé, de commun accord, de clore le dossier. Malgré cela, pour lui, de sérieux doutes subsistaient et de plus, il avait pour habitude de terminer toutes les affaires qu’il avait eu à résoudre par un point final sans équivoque.

    Il relisait régulièrement le communiqué de presse destiné à rassurer la population quant à la fin de cette série d’assassinats, mais il ne pouvait s’en satisfaire.

    Pourtant, depuis la fin par pendaison de celui qu’on avait désigné comme coupable, plus aucun meurtre n’avait été commis. Cela s’ajoutait encore à son trouble. Il était certain que le vrai meurtrier courait toujours.

    Toutes les pièces du dossier, il les avait photocopiées. Il ne pouvait pas, décemment, les compulser au bureau. L’affaire étant considérée comme terminée, ses chefs n’auraient pu comprendre qu’il s’obstinait à la poursuivre. De plus, au vu de ses états de service, on lui confiait de nouvelles enquêtes plus difficiles les unes que les autres, ce qui ne lui laissait guère de temps.

    Il avait donc transformé l’une des pièces de son appartement en bureau dédié exclusivement à cette affaire. Au mur, les photos des différentes victimes et des scènes de crime, quand on avait pu les déterminer, ainsi que des endroits où l’on avait découvert les cadavres.

    Sur le bureau, fait de deux tréteaux et d’une planche, les pièces du dossier s’amoncelaient en piles distinctes, une par victime et une pour l’assassin désigné.

    Sur le mur, face aux photos, une carte détaillée de la ville de Tournai.

    Une chaise de bureau terminait l’équipement de la pièce.

    Mais qui est Héron ?

    Il habitait dans un petit immeuble cossu dont la construction remontait aux années cinquante. La crise immobilière et le développement de la capitale avaient incité le propriétaire à transformer ce qui fut un immeuble bourgeois en plusieurs logements. Ceux-ci restaient de taille honorable et lui assuraient un revenu confortable.

    Son appartement était situé dans une des communes de la banlieue bruxelloise réputée pour son calme. Il se félicitait de l’avoir déniché, car dans pas mal d’endroits de la capitale, son statut de policier lui aurait apporté plus d’ennuis que de reconnaissance.

    Il vivait seul, et s’en trouvait fort bien. Son allure athlétique de gaillard d’un mètre nonante pour quatre-vingts kilos de muscles, sa tignasse blonde comme les blés, ses yeux bleu méditerranée et la douceur de son sourire lui permettaient pourtant de collectionner les conquêtes féminines, et plus d’une aurait aimé vivre avec lui une belle histoire d’amour au lieu de ces moments éphémères qu’il leur octroyait avec parcimonie.

    Non, il n’était pas du genre dragueur, mais son style « beau gosse » lui attirait la sympathie de beaucoup de demoiselles en mal de romantisme. Alors, pourquoi s’en priver ? pensait-il. Généralement, l’aventure n’excédait pas une soirée, voire une nuit. En outre, il fallait qu’elles eussent certaines qualités ; il avait donc résisté à son envie d’ailleurs pour une ou deux semaines, mais pas plus. Il voulait jouir de la liberté complète de mouvements que requérait son travail.

    De plus, ça lui plaisait de faire baver ses collègues en se pavanant au bras de filles plus jolies les unes que les autres. Il était un peu « macho » sur les bords, du style à arborer son palmarès sur le capot de sa voiture, comme le faisaient les pilotes de l’aviation durant la guerre, peignant sur le fuselage de leur appareil un drapeau pour chaque avion ennemi abattu. Cependant, cela ne s’avérait pas nécessaire, le bouche-à-oreille fonctionnait très bien, et sa réputation le précédait partout où il allait, suscitant de la jalousie chez certains, du dépit chez d’autres et du mépris chez d’aucuns.

    Deux fois par an, il s’octroyait des vacances, ressentant le besoin de décompresser, loin des préoccupations habituelles de sa profession. Il partait alors pour Ibiza, oubliant sur le sol belge tout ce qui aurait pu le freiner. Là-bas, plus de flic de choc, juste un fêtard qui prenait du bon temps, vivait plus la nuit que le jour, dépensait sans compter, ce qui ne ressemblait guère à la rigueur habituelle dont il faisait preuve dans son travail. Il était un autre, mordant à pleines dents dans une vie faite d’alcool, de musique et de drague. Cependant, son instinct de flic gardait tous ses sens en éveil. À l’affut des conversations et des événements qui se déroulaient autour de lui. Jamais il n’avait touché à la drogue, qui pourtant circulait dans les boîtes à la mode qu’il fréquentait, toujours les mêmes, de sorte qu’il était devenu un habitué auquel plus personne ne portait d’attention particulière. Il se fondait dans la masse. Pour tous, il était Bob, un joyeux drille, toujours prêt à faire la fête et qui ne rechignait pas à abreuver copieusement ses copains de virée.

    Bob, c’est tout ce qu’il avait trouvé pour faire « branché ». Ses parents, conventionnels au possible, ne l’avaient pas gâté. En plus de se nommer Héron, ses « vieux », comme il aimait à les appeler affectueusement, l’avaient affublé du prénom de Robert, qu’il trouvait particulièrement ringard et qu’il rechignait à prononcer en dehors de l’intimité familiale.

    Et pendant ce temps…

    Le commissaire Renard avait repris sa petite vie tranquille de flic de province, toute de routine et de faits divers. Il avait pris soin de ranger dans un coin de sa mémoire l’affaire qui avait défrayé la chronique un an plus tôt. Il avait retrouvé sa sérénité et chacun vaquait à ses occupations sans plus se préoccuper d’hier. Un autre évènement avait tôt fait de gommer tout souvenir dans la tête des citadins : le démantèlement du Pont des Trous, monument emblématique, s’il en est, de la cité scaldienne. On pouvait ranger les citoyens en quatre grandes catégories qui elles-mêmes se ramifiaient. Il y avait, bien entendu, les pour et les contre, ceux qui n’avaient pas d’avis et enfin ceux qui n’en avaient rien à cirer. Cette affaire déchaînait les passions, tant et si bien que rien n’aurait pu détourner l’attention du brave peuple de cette saga qui semblait arriver à son terme. Le commissaire s’en félicitait, les projecteurs s’étaient détournés de lui, Son ancien adjoint lui avait bien téléphoné à l’une ou l’autre reprise pour s’enquérir de nouveaux éléments éventuels, mais lui aussi avait fini par se résigner, appelé sur d’autres enquêtes.

    Madame Renard, qui ne se préoccupait guère du travail de son mari, ne lui posait jamais de question quant à ses investigations, sauf bien entendu sur les éventuels détails croustillants inhérents à celles-ci. Il rechignait souvent à lui répondre, mais des années de vie commune avaient fini par donner à sa dulcinée un ascendant indubitable sur le héros du quotidien qu’il était pour elle. Il finissait toujours par céder, lui recommandant de garder pour elle ces confidences. Elle jurait ses grands dieux que jamais elle ne révèlerait quoi que ce soit, fût-ce sous la torture, serment qu’elle s’empressait de trahir avec quelques-unes de ses « amies ». Bien que d’origine modeste, son statut de « madame la commissaire » lui avait ouvert les portes des salons de quelques dames de la bourgeoisie bien-pensante de la

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