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Le Fils caché
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Le Fils caché
Livre électronique127 pages1 heure

Le Fils caché

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À propos de ce livre électronique

Véritable voyage intérieur, et odyssée de l'auteur à travers les continents et les rues étroites de Chennai, Mumbai et Kolkata, Le Fils caché est l'histoire d'un homme en quête de son identité et de sa mère biologique. Parviendra-t-il à tourner la page de son passé et à rencontrer sa mère ?

Deepak Peschard est un banquier de trente neuf an

LangueFrançais
Date de sortie11 sept. 2020
ISBN9788194762959
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    Aperçu du livre

    Le Fils caché - Deepak Peschard

    Title.jpg

    Le Fils caché est un livre publié et traduit de l’anglais

    (The Secret Son) par son auteur: Deepak Peschard.

    L’impression du livre a été entièrement réalisée par la société

    24by7 publishing, éditeur basé à Kolkata (Inde).

    24by7 Publishing

    13 New Road, Kolkata - 51, India

    https://www.24by7Publishing.com

    mail@24by7publishing.com

    +91 9831 470 133

    +91 9433 444 334

    Copyright © 2020 by Deepak Peschard

    Cover Design by Author

    Cover image Copyright by deepak.peschard@gmail.com

    Copyright © cover design by 24by7 Publishing

    All rights reserved.

    No part of this publication may be reproduced, transmitted or stored

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    This book is sold subject to the conditions that it shall not, by way of

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    without the publisher’s prior consent in any form of

    binding or cover other than that in

    which it is published.

    First Published in August, 2020

    Version 1.00

    ISBN: 978-81-947629-5-9

    Powered by

    24-new-logo-Transparent-200.png

    24by7Publishing.com

    Dédicace

    Pour Ma

    (Juliana Biswas)

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    Deuxième en partant de la droite

    Sommaire

    Quand j’étais orphelin

    Le rêve français

    Une patrie nommée Inde

    La vie de sœur Juliana

    Le rayon du soleil matinal

    Remerciements

    Quand j’étais orphelin

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    C’ÉTAIT LE PREMIER MATIN QUE JE passais en Inde sans ressentir le besoin de scruter les femmes dans la rue.

    J’avais passé des années à scanner de manière subconsciente le visage de chaque femme d’âge mûr que je croisais en me demandant si c’était elle. Au milieu des rues bondées, des bazars animés… partout. C’était devenu une habitude, une obsession, dont j’étais à présent ravi de me débarrasser. Le regard perdu dans le vide, je me laissais traverser par l’effervescence du lundi matin à Mumbai, ville des rêves.

    Ma Padmini se frayait un chemin au milieu de l’affolante agitation des heures de pointe, esquivant cyclistes sans pitié et piétons imprudents, et klaxonnant avec insistance pour gagner une place que personne n’était décidé à céder. Malgré le bouillonnement qui agitait mon esprit, je n’avais pas oublié de réserver un kaali-peeli, une Premier Padmini, ou Fiat 1100 Delight, jaune et noire, qui avait atteint la dernière étape de sa vie. Ces voitures emblématiques allaient très bientôt s’inscrire de façon permanente dans l’histoire de Mumbai. Ce n’était cependant pas la raison pour laquelle je n’étais pas descendu de la Pad à mi-parcours pour faire le reste du trajet à pied, bien que l’idée m’ait effleuré l’esprit. Je n’arrivais pas à le croire. Mon Dieu, que j’étais nerveux! Mon esprit bouillonnait, les pensées se succédaient, s’entrechoquaient et provoquaient de gigantesques embouteillages. Il valait mieux que je reste encore quarante-cinq minutes en sécurité dans la chaleur de la Padmini poussiéreuse.

    Tu es arrivé? Archita venait de m’envoyer un autre message sur WhatsApp. J’arrive bientôt je pense, lui répondis-je. Toujours en route? Oui, il y a des bouchons.

    Elle m’envoya ensuite un émoji triste, suivi d’un ok. envoie-moi un msg quand t’es là.

    OK, répondis-je, en ajoutant un émoji cœur.

    Mon téléphone sonna à nouveau. Ça à l’air bon! C’était sa réponse à la photo de petit-déjeuner que je lui avais envoyée plus tôt. Je trouvais ça plus simple de lui envoyer une photo plutôt que de taper tout le menu, quand bien même celui-ci n’était composé que de quelques toasts, d’une omelette épicée et d’un café noir. Je lui envoie généralement les détails de tous les repas que je mange sans elle, avec des photos si possible, mais ce jour-là, j’avais la tête ailleurs.

    Tu as mangé?, lui demandai-je par message. Non, pas encore.

    Je composai son numéro. Qu’est-ce qui s’est passé? Pourquoi tu n’as pas encore mangé? Tu as vu l’heure?. Je lui transmis rapidement quelques instructions tout en gardant un œil sur la route. Bobi, fais attention s’il te plaît. Tu sais bien que tu dois manger pour deux maintenant?.

    Je voulais lui donner d’autres conseils pour bien manger pendant cette période, mais la voiture s’arrêta en face d’un portail en métal bleu, et je raccrochai de manière impulsive après avoir dit au revoir rapidement. Ma recherche se terminera donc finalement ici, me dis-je en regardant la façade rose de l’orphelinat, là où tout avait commencé. L’appel à la prière du muezzin, qui émanait de la mosquée, sonnait comme une invitation au calme dans cet air déchiré par les klaxons insistants des voitures sortant à toute allure de la gare de Vile Parle. Je commençai à percevoir quelques cris d’enfants alors que je pénétrais dans ce qui était une oasis au milieu d’une mer de chaos.

    L’orphelinat de Shishu Bhavan fut fondé à Mumbai par Mère Teresa le 15 novembre 1956, quelques années après le premier, installé à Calcutta le 7 octobre 1950. Née le 26 août 1910 en actuelle Macédoine du Nord, mère Mary Teresa Bojaxhiu, aujourd’hui connue sous le nom de mère Teresa, arriva en Inde à dix-neuf ans alors qu’elle était encore sœur. Elle fit son noviciat dans les collines de Darjeeling, puis s’en alla à Calcutta, désormais nommée Kolkata, où elle enseigna dans une école pendant dix-sept ans.

    En septembre 1946, elle reçut un appel dans l’appel, à la suite duquel elle cessa d’enseigner et se mit à œuvrer pour les pauvres des bidonvilles de Calcutta. Elle créa des écoles pour les enfants et des hospices pour les mourants.

    En 1950, elle fonda une toute nouvelle congrégation, les Missionnaires de la Charité.

    Les Missionnaires de la Charité furent créés dans le seul but de servir gratuitement et sans réserve les plus démunis. L’organisation, qui n’était à ses débuts qu’une petite communauté de douze personnes, compte aujourd’hui plus de quatre mille cinq cents membres répartis dans cent trente-trois pays.

    Les adoptions commencèrent en 1977. En France, l’agence qui s’occupait des adoptions en Inde s’appelait Enfants du Monde. Entre 1977 et 2000, plus de sept cents enfants issus de Shishu Bhavan furent adoptés par des parents français.

    Depuis le début de l’année 2000, seuls les enfants malades non adoptables par des citoyens indiens peuvent être adoptés par des familles françaises.

    La dernière fois que j’étais ici avec Alexandre, lors de l’automne 2015, ma vie bascula. Alexandre était venu de Paris pour passer quelques jours avec moi à Dubaï, et nous avions prévu de faire un saut à Mumbai. Il voulait voir à quoi ressemblait l’Inde, et j’étais son unique contact dans ce sous-continent. Bien que j’aie ma mission en tête, comme toujours, je n’avais pas abordé tous les détails de notre voyage avec Alexandre avant de partir pour Shishu Bhavan. Le personnel de l’agence avait déjà communiqué à mes parents toutes les informations que l’orphelinat avait, ou déclarait avoir. Je n’attendais donc aucun développement de ce côté-là. Si j’avais eu ne serait-ce que le moindre doute à ce sujet, ne me serais-je pas immédiatement rendu là-bas en arrivant en Inde il y a près de quinze ans? (Pauvre de moi, c’est ce que j’aurais dû faire!)

    Mais je suis ravi, et reconnaissant envers Alexandre, que nous ayons décidé de faire ce voyage, quand bien même le but affiché était de satisfaire notre curiosité occidentale en découvrant l’Inde véritable.

    Que serait Mumbai sans ses inégalités? Après avoir passé trois jours dans le confort du somptueux hôtel Taj Mahal, au sein même de l’aile du palais qui avait été le théâtre d’une ignoble attaque terroriste sept ans auparavant – depuis entièrement restaurée – il nous semblait logique, en tant qu’Occidentaux, de faire ce long trajet en voiture pour rendre visite aux enfants oubliés de Mumbai.

    Alexandre et moi fîmes le tour de l’orphelinat, nous serrâmes la main des enfants – je pouvais voir toute mon histoire dans leurs yeux – et je fis également un petit don à l’établissement. Je montrai ensuite mon passeport indien à sœur Medard, la responsable du centre. Mon nom lui disait quelque chose; après tout, je n’étais pas le seul à revenir avec un passeport comme preuve de mon séjour ici. Elle nous fit asseoir, et chercha le fichier.

    À partir de cet instant, je devins une autre personne; je menai une autre vie, je changeai ma manière de manger, et je tombai amoureux d’une autre femme. Certes, ma mission était encore loin d’être terminée, et ma quête spirituelle se poursuivait, mais pour la première fois de ma vie, je goûtais à un bonheur authentique : le bonheur d’être en paix avec soi-même. La vie continua, toujours avec un sentiment d’inachèvement, mais avec plus de sérénité que jamais.

    En toute honnêteté, je ne m’attendais pas à avoir un jour des nouvelles de Shishu Bhavan. J’avais gribouillé à la hâte mon adresse e-mail sur un morceau de papier que sœur Medard avait glissé dans mon dossier; j’avais beau l’avoir vu attacher

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