“ Je suis tout ce que les talibans méprisent”
ux petites filles qui se pressent autour d’elle pour obtenir un autographe de leur footballeuse star, Nadia Nadim signe: À leur âge, elle vivait à Kaboul dans l’aisance et à l’ombre d’un père général, protecteur et autoritaire. Lequel, déçu de n’avoir que des filles, les éduque comme les fils manquants, leur apprenant comment dribbler ou rendre les coups aux garçons malveillants. Elle a 8 ans quand les talibans, devenus les maîtres de l’Afghanistan, transforment sa vie de gamine insouciante en un long cauchemar, puis assassinent son père. 12 ans quand sa mère, une femme forte et courageuse, organise leur fuite éperdue du Pakistan jusqu’au Danemark en passant par l’Italie. Elles devaient s’exiler en Angleterre, les passeurs les jettent du camion près d’une petite ville danoise. Le destin de Nadia est scellé. C’est là, dans un centre pour réfugié·es, qu’elle découvre que les filles peuvent jouer au foot. Une passion fulgurante qui devient une, une création originale parrainée par l’Unesco et diffusée sur Canal+*. Ce portrait sans pathos mais au contraire bourré d’énergie et d’optimisme est aussi une réflexion sur l’accueil des exilé·es fuyant la guerre alors même que l’Afghanistan est aux mains des talibans et les Afghanes plongées de nouveau dans un cauchemar sans fin.
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