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Phoenix: Tome 1 : Le Début De Ma Fin
Phoenix: Tome 1 : Le Début De Ma Fin
Phoenix: Tome 1 : Le Début De Ma Fin
Livre électronique188 pages3 heures

Phoenix: Tome 1 : Le Début De Ma Fin

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À propos de ce livre électronique

Julia Denoil est une adolescente. Elle sait qu’elle reçoit des visions parfois. Mais un jour l’une de ses visions fait basculer sa vie. Tout s’effondre autour d’elle, et elle fugue. Elle rencontre, Alex, un garçon qui devient son ami et qui lui apprend qu’elle n’est pas seule. Et pourtant elle ne sait rien de sa véritable identité, des secrets de sa véritable famille, et notamment, une sinistre prophétie qu’elle redoute...
LangueFrançais
Date de sortie16 mai 2017
ISBN9791029006852
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    Aperçu du livre

    Phoenix - Joséphine Fefer

    cover.jpg

    Phoenix

    Joséphine Fefer

    Phoenix

    Tome 1 : Le Début De Ma Fin

    Les Éditions Chapitre.com

    123, boulevard de Grenelle 75015 Paris

    Du même auteur, à venir (plus vite que en quatre ans…) :

    – Phoenix : Tome 2. Capsule Ténébreuse

    – J’écris, je tue.

    © Les Éditions Chapitre.com, 2017

    ISBN : 979-10-290-0685-2

    Avant-propos

    Bonjour chers mordus de mystère comme moi. Bon, vous aimez peut-être les enquêtes mais vous n’êtes certainement pas du genre à risquer votre vie pour découvrir une énigme. Je m’appelle Julia. Julia Denoil. J’ai 13 ans. Je suis beaucoup trop grande pour mon âge. Je suis brune et mes longs cheveux sont bouclés et doux. J’ai des yeux bleus azur qui semblent refléter le ciel dégagé des jours d’été. J’ai un petit nez et des lèvres de taille normale et roses. Mes dents sont bien droites et puisque j’en prends soin, elles sont aussi blanches que de la neige. J’ai des fines mains qui ont des doigts de fée pouvant créer et réparer n’importe quoi. J’habite en France à Orgeval.

    Je sais que ça fait cliché mais j’ai toujours eût l’impression d’être plus qu’une simple fille sur terre. J’ai don. J’ai des visions.

    J’ai un frère, Gabriel. Il est tout pour moi avec mes parents. Le seul problème c’est que j’ai l’impression d’être invisible à leurs yeux. C’est uniquement au moment d’aller dormir, qu’ils attendent en me couvant du regard, que je dorme profondément, pour fermer la porte doucement et me laisser seule dans le noir. Mais durant la journée, seul Gabriel compte vraiment pour eux. Parfois j’ai l’impression que je ne suis même pas leur véritable fille et que seul Gabriel est à eux. Lui si couvé, si protégé et si libre à la fois. Il a vingt-deux ans et vit chez lui dans son propre appartement. C’est plutôt mon frère qui attire l’attention sur moi pour que nos parents me remarquent. Il est vrai qu’avec un frère aussi beau que le mien, l’attention lui revient toujours. Il ne m’abandonne jamais.

    Fini ma biographie, maintenant, mon histoire.

    J’ai reçu un mail cette nuit. Il était trois heures du matin. J’allume mon ordinateur portable et remarque qu’il s’agit d’un mail dont l’envoyeur est bloqué. Je regarde le message : « Méfie-toi de lui ». Aucune idée de qui cela provient, ni à quoi ni à qui cela fait référence.

    Là, mon soi-disant dont monte à la surface de mon esprit. Elle m’arrache à la vie sur terre et ma conscience part dans une autre dimension. L’image est floue, je ne vois quasiment rien, mais assez pour remarquer ce que la personne que je vois fait. C’est une femme aux cheveux roses ou rouges qui est sur l’ordinateur. Elle a l’air jeune, de tout au plus, vingt-cinq ans. Elle est dans une pièce remplie d’ordinateur. Les murs sont d’un blanc pur et les portes coulissent. C’est un endroit moderne mais ça ne me dit rien. Je n’y ai jamais mis les pieds auparavant.

    Bon, allez chers détectives, faites le lien. Une femme qui est sur l’ordi, sachant que ma sorte de vision m’est apparue lorsque j’ai lus le fameux mail… La femme en écrit un !

    Les portes blanches finissent par coulisser et je vois apparaître mon frère Gabriel à la grande surprise de la jeune femme qui s’empêche de changer la page de son ordinateur. Gabriel lui dit :

    – OK, c’est bon, j’ai un extrait de ce que contient Ma sœur dans son sang. Je l’ai pris avant-hier soir quand j’avais anesthésié Julia dans son sommeil, j’ai pu m’occuper de son don pendant qu’elle restait inconsciente. Après je l’ai ramenée au lit et elle ne soupçonnera jamais son « frère chéri », donc moi, de lui avoir fait du mal. La vision devient de plus en plus floue puis elle vire au rouge sang…

    J’ouvre les yeux en un sursaut comme si j’émergeais de l’eau alors que je manquais d’oxygène. Quelle est cette histoire à en dormir debout ? Gabriel ne me ferait jamais une chose pareille. Je l’aurais remarqué. Non ?…

    Je lis dans la vue. Bon je vous l’accorde, cela fait étrange de le dire comme ça mais c’est surtout que je lis dans ce que je vois. J’ai des visions.

    Toujours choquée par ce que je viens d’apprendre, sachant que je peux me fier à cent pour cent à mes visions, j’appelle Gabriel.

    Il décroche.

    – Gabriel ?

    – Allô ? Julia ?… Qu’est-ce que tu veux à cette heure-là… ?

    J’hésite entre lui demander directement ou tourner autour du pot.

    – Julia ? Tu es encore là ?

    – … Est-ce que tu m’as fait ou tu es capable de me faire du mal en ton intérêt ?

    Il semble buter contre ses pensées lorsqu’il réfléchit à ma question improbable et dit finalement d’une voix incertaine.

    – Non… bah non. Enfin… tout dépend aussi de l’enjeu… euh non mais qu’est-ce je raconte ? Ah oui ! Euh… bah non Julia. Jamais… euh… je ne pourrais te faire du mal, et tu le sais en plus.

    – Ok. Bye, à demain…

    – À demain Julia.

    Je raccroche même si j’aurais voulu le questionner encore puisque je ne suis pas du tout convaincue par cette réponse déconcertante, et je clique sur le mail pour avoir plus d’informations au sujet de tout ceci, mais au moment où je clique sur « informations sur ce message », il y a un redémarrage. Le mail s’est effacé mais le reste est là. Je ne comprends pas. J’attends que mon don se mette en marche, mais rien ne vient. Même pas une simple image floue. Je me recouche en surveillant mon ordinateur, mais incapable de trouver le sommeil, je finis par le cacher sous mon matelas jusqu’à ce que le soleil se lève et que je puisse m’occuper du « redémarrage ».

    Le lendemain, Gabriel est là, près de moi. Il me tient la main avec douceur.

    – Gabriel ? Mais qu’est-ce que tu… Lâche-moi tout de suite !

    – Chut ! Tais-toi.

    – Qu’est-ce qu’il m’est arrivé.

    – Tu n’étais pas censée te réveiller maintenant… C’est étrange d’ailleurs que tu y aies résisté…

    Je ne comprends plus rien. À quoi aurais-je résisté ? À un sédatif ? Une drogue ? La main de Gabriel arrive sur mon nez et ma bouche avec un mouchoir imbibé de liquide et tout devient flou et abstrait. Le nez et les yeux me piquent et j’ai beau lutter, là, sous le regard fier et révélateur de Gabriel je reçois une vision avant que tout ce qui m’entoure devienne un grand tourbillon de sons et de couleurs.

    C’était il y a longtemps. Je me débats, je crie je demande à ce qu’on me lâche. Bien sûr on ne comprend rien puisque je ne sais pas encore bien parler. Moi seule sais ce que je dis. Ma vision me montre une femme, que malgré la différence entre elle et ma mère dans la réalité, je la ressens être ma mère. Elle pleure et essaye de courir et de me rattraper mais un homme, que je devine être mon père, la retient par le bras, le regard vide et les membres tremblants. Elle tente de se dégager, mais c’est trop tard. Je n’ai que deux années d’existence qu’on me kidnappe. Mon dieu ! Maman Papa ! J’ai peur, de plus en plus. Un voile noir tombe sur ma vision. Et j’ouvre les yeux et je trouve deux autres adultes penchés au-dessus de moi, avec un petit garçon de 7 ans. Il approche sa main de mon visage, dévoilant le sien. Il ressemble à quelqu’un que je connais. Et même très bien.

    Mon flash-back s’arrête et lorsque j’ouvre les yeux, Gabriel pose sa main froide sur ma joue bouillante. Son visage. Il m’est familier. Je viens de le voir. Je comprends, j’ai peur… Faites tous les liens possibles.

    – Ah !

    Je pousse un cri aigu et fort en me dégageant de mon frère qui me portait vers le salon. Il montait vers les escaliers qui relient ma chambre au reste de la maison. Je vois qu’il me regarde d’un air moqueur et provocateur. Je crois qu’il sait ce que je vois. Et je suis sûre désormais… que la personne que je croyais être mon frère, n’est… qu’une simple mais cruelle personne à mon égard qui ne m’a rien dit depuis des années.

    J’ai compris qu’il a deviné que je sais. Il continue de me regarder, la main avec son mouchoir toxique toujours bêtement tendue vers moi comme s’il espérait que j’allais oublier ce que j’avais vu et me laisser droguer. Comment peut-il croire que je vais effacer de ma mémoire, une chose pareille ?!

    Je reprends mes esprits. Je prends quelques affaires de cours, mes habits pour aujourd’hui et je finis de monter les escaliers en courant, non sans manquer de tomber en trébuchant plusieurs fois. Je me sens oppressée dans cette maison. Maintenant je sais que ce n’est pas et qu’elle n’a jamais été la mienne. Je cours vite, poursuivis de loin par Gabriel. Je monte au rez-de-chaussée ouvre la porte d’entrée et me cache là où je sais qu’on ne me trouvera pas et regarde par le petit trou de ma cachette. Gabriel cours jusqu’à entrer dans mon champ de vision. Il est drôlement pressé, l’expression de son visage n’est plus la même. Il est tout rouge de rage comme de fatigue, ses yeux luisent d’une brûlante et dévastatrice colère. C’est évident qu’il est ce que je pense. Il a un air inquiet et révélateur qui me prouve ce que j’imagine. Il ne me veut que pour une seule chose, mon don. Il regarde partout et voit la porte d’entrée que j’ai soigneusement ouverte avant de disparaître aux regards des autres. Lorsque Gabriel sort de la maison en courant, tout en pianotant sur le clavier de son téléphone, je me faufile sans bruit jusqu’à ma chambre où je prends tout le nécessaire pour l’endroit où je vais, même si je ne le connais pas encore et le fourre dans un sac qui ne prend pas de place mais qui contient beaucoup. Je regarde sous mon matelas pour prendre mon ordinateur, mais il n’y est plus. Je ne sais pas si c’est Gabriel qui l’a pris ou si c’est moi qui ne sais plus où je l’ai mis. Je me remémore la nuit dernière et je me revois le remettre là où je cherche actuellement. Quelqu’un l’a pris. J’entends Gabriel rentrer à nouveau dans la maison tout en parlant au téléphone. Je me précipite vers la fenêtre grande ouverte de ma chambre en prenant mon élan, mais avant de sauter je me retourne une dernière fois pour regarder ce que je vais quitter. Ma chambre où j’ai vécu dix ans de ma vie, ses murs blancs et bleus ciel, mon bureau où j’ai révisé tous mes contrôles pour la quatrième. Encore une parenthèse j’ai sauté une classe (CM2) et je finis mon année de quatrième dans trois mois. Je regarde mon placard vide et ma boîte à bijoux où j’observe un pendentif aux contours en or avec une pierre étrange au centre, qui semble contenir toutes les couleurs du monde. Elle brille toujours d’un étrange éclat. Tout dépend de mon humeur. C’est ce que mes faux parents n’ont jamais réussi à m’enlever. Je l’avais en arrivant dans cette maison, j’en suis sûre, et c’est ce que je garderai en la quittant maintenant. Je la prends et l’attache à une chaîne en or. Je la mets autour de mon cou et cette fois-ci, je prends mon élan sans hésiter une seule seconde et je saute par la fenêtre. J’atterris dans mon jardin plein de fleurs plus belles les unes que les autres, à juste un mètre de haut depuis ma fenêtre, et je cours en direction de l’endroit le plus lointain possible.

    Maintenant oui, je suis dehors et je cours. Oui, je fugue. Mais non, je ne manquerai à personne. Personne en concret. Du moins, je crois. Je remonte la rue jusqu’au cimetière d’à côté, je continue de courir jusqu’à la primaire Pasteur. Oh zut ! Il y a mes voisins. Il vaut mieux pour moi, de rester inaperçue. Je cours encore et de plus en plus vite. Heureusement pour moi, les rues d’Orgeval sont quasiment désertes et les uniques personnes que je croise ne me voient pas puisque je me cache. Je continue jusqu’à l’église du centre. Je prends tout droit et je continue d’avancer à grande vitesse. Mais bientôt les trottoirs grouillent de gens. Je continue de courir à grande vitesse, et bientôt, je me rends compte que c’est bien trop rapide pour ce dont je suis capable. J’avais atteint le début de la pente pour la forêt et j’avais couru plus de cinq-cents mètre en moins de trois secondes !

    Je suis arrivée au parc de l’Orangerie. Et je continue de courir jusqu’au plateau Saint Marc. Puisque je cours à grande vitesse, je ne suis qu’un courant d’air pour ceux qui ne me voient pas. Disons que personne ne me voit. Je continue de courir en passant par l’allée centrale. Il y a un terrain de football. Je le traverse en passant à côté des joueurs. Et je remarque que quelqu’un me voit, un garçon de mon âge ou plus, me regarde dans les yeux avec peine. Ses cheveux bruns tombant sur le front d’un visage lisse et bronzé et ses yeux bleu turquoise me regardant fixement sans voir à travers moi comme les autres personnes. Il a vu que je pleurais et il l’a vu de loin alors que personne n’est censé me voir. Je crois que finalement je m’en fiche que quelqu’un m’ait aperçu. Je continue de courir sans m’arrêter et vois le début de la forêt. Je cours. Je descends la pente qui mène à un cours d’eau. Je m’arrête là et je regarde ce qui m’entoure. Il y a de grands arbres dont leurs feuilles bloquent une grande partie de la lumière du soleil. Que quelques rayons passent à travers pour se refléter sur le ruisseau en face de moi. Le sol est couvert d’herbe fine et bien verte et aussi, couvert en partie de feuille morte. Le vent souffle et fait voler mes cheveux autour de mon visage. Je les rassemble sur un côté et je pose mes affaires. Je m’assois sur un rocher qui fait trois fois ma taille. Je mets ma tête entre mes mains et je commence à pleurer toutes les larmes de mon corps. Je ne peux plus m’arrêter et je pleure en continu. Je me sens trahie, perdue, seule et complètement fatiguée. Je ferme les yeux mais je n’arrive pas à dormir. Je recommence à pleurer de plus en plus et de plus en plus. Je me sens tellement mal que je me lève et je prends un caillou et le balance de toutes mes forces. Je me laisse tomber à genoux au bord de l’eau et je cris le plus fort possible. C’est un puissant cri de rage qui m’arrache la gorge et qui fait envoler tous les oiseaux. Une fois défoulée, je laisse tomber ma tête brutalement, et péniblement, je repose mes fines mains salies sur mon visage et je recommence à pleurer. Une branche tombe près moi avec un grand bruit qui m’effraye. Je prends le bâton et le repose de l’autre côté. Un craquement de feuille morte

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