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Ceci est ma chair - Trilogie Œuvre Divine T. 2
Ceci est ma chair - Trilogie Œuvre Divine T. 2
Ceci est ma chair - Trilogie Œuvre Divine T. 2
Livre électronique223 pages2 heures

Ceci est ma chair - Trilogie Œuvre Divine T. 2

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À propos de ce livre électronique

A près la vie tumultueuse de Valentina, découvrez la destinée de Marcus. Adoubé par les siens, il deviendra un ange messager, un gardien vivant à l’ombre du monde des hommes. Sous l’égide de son maître, il découvrira ainsi les plus grands secrets de l’humanité qui l’amèneront irrémédiablement à choisir entre sa condition et celle qu’il aime...
LangueFrançais
Date de sortie4 oct. 2013
ISBN9782312013930
Ceci est ma chair - Trilogie Œuvre Divine T. 2

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    Ceci est ma chair - Trilogie Œuvre Divine T. 2 - Eve Roilant

    cover.jpg

    Ceci est ma chair

    Eve Roilant

    Ceci est ma chair

    Trilogie Œuvre Divine T. 2

    LES ÉDITIONS DU NET

    22 rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes

    Que le croyant s’avance en toute confiance car il peut désormais entrevoir le royaume de paix…

    © Les Éditions du Net, 2013

    ISBN : 978-2-312-01393-0

    Prologue

    – Réveillez-vous doucement votre majesté. Prenez le temps, cela va aller mieux d’ici peu.

    – Quand sommes-nous ? répondis-je encore troublé.

    – Nous sommes loin dans le temps et des événements très graves viennent d’avoir lieu. Je devais vous réveiller.

    – Le maître n’est pas à vos côtés ?

    – Beaucoup de changements ont eu lieu depuis votre retrait. Notre maître est parti méditer dans les plaines du nord et son jeune frère en a fait de même dans le désert du Sud. Quant à l’ainé, nous n’avons plus de nouvelles.

    – Vous êtes un gardien du temps ?

    – Oui majesté, le second a suivi les migrants dans le nouveau monde. C’était il y a déjà plusieurs siècles…

    – Un nouveau monde ? Mais de quoi parlez-vous ?

    – Prenez d’abord cette poche de sang, nous en avons encore beaucoup, cela va vous aider à sortir de votre sommeil.

    – Merci, c’est du sang animal ?

    – Bien évidemment votre altesse.

    Le sang me rappelle ma vie d’autrefois ! Je revois mon engagement auprès de mon maître, mon sacre de messager, mes rencontres avec Valentina, notre destinée. Mon regard se pose alors sur l’autel de marbre blanc, ma demeure depuis mon retrait du monde.

    – Quand sommes-nous ? Dites-le-moi maintenant !

    – Au solstice de printemps de l’an 2013 après JC. Vous avez dormi un peu plus de cinq cents ans majesté.

    – Et bien ! Je pensais reposer pour l’éternité, cela fut court ! dis-je en riant jaune.

    – Votre altesse, c’est une situation de crise ! La première depuis Constantinople…

    – Dites-moi tout ! repris-je sérieusement.

    – Elle s’est réveillée !!! Elle vous recherche et dans le monde moderne, cela va vite se savoir…

    – Mais vous deviez la surveiller ?! Comment est-ce possible ?

    – Pardonnez-moi majesté mais notre ordre a été dissous et je suis le dernier au secret…

    – Mais qu’est devenu le chef de l’ordre ? Ce n’est pas possible !!!

    – Quand vous vous êtes endormi, son jeune fils a été emmené en Espagne et mon ancêtre fut chargé de veiller sur lui ainsi que sur sa descendance directe.

    – Pourquoi cela ?

    – Le maître voulait que sa future lignée soit objective, qu’elle puisse voir le monde par elle-même. Elle devait trouver sa propre vérité, c’était son unique objectif…

    – Et où vit-il aujourd’hui ?

    – Juste à côté du lieu de repos de Valentina ! C’est une drôle de coïncidence…

    – Non, mon ami, cela n’existe pas dans nos destinées. Bref, y a-t-il eu un alignement d’étoiles récemment ?

    – Oui, votre majesté. Le 21 décembre 2012, le jour où Valentina s’est réveillée.

    Ainsi, la quatrième vision était sur le point d’être accomplie ! Il était enfin là !

    – Vous partez rejoindre Valentina ? Je sais où elle réside maintenant…

    – Oui, préparez le meilleur cheval, je pars la retrouver au plus tôt !

    – Heu, vous pouvez y aller par avion, cela sera beaucoup plus rapide…

    – Par avion ?

    – Oui, une machine qui vole dans les airs…

    – Une machine ?

    – Heu…

    – Bon, préparez mon voyage et laissez-moi seul. Je dois me rappeler mon passé, j’ai tant de choses à lui dire.

    Valentina, nous serons bientôt réunis ! Enfin ! Et alors, tu comprendras ton rôle dans ce monde, notre rôle au sein des hommes.

    Réveil

    – Réveille-toi doucement, ça va aller…

    – Où suis-je ? Et qui êtes-vous ?! demandais-je.

    – Mon nom est Kapi. Et nous sommes près de Sirmium.

    – Valentina ?! Où est-elle, je l’ai vu !!!

    – Elle n’est plus là ! Elle est partie depuis un moment déjà…

    – Mais qui êtes-vous ? repris-je sans comprendre.

    – Je suis le maître de la glace et ton protecteur désormais ! dit-il penché contre mon épaule.

    Il existait donc vraiment !!! C’était le maitre de Valentin, le sanguinaire sans âge. Il se redressa alors devant moi et je le vis dans toute sa mesure. Un homme fort et très grand. Il avait de longs cheveux noirs aux reflets roux. Un être incroyablement imposant dont la présence sembla même m’étouffer.

    Etonnamment, ce sentiment de malaise disparut d’un coup ! J’en fus surpris, assez pour me réveiller complètement. J’étais allongé dans une modeste maison, sur un lit de bois recouvert de peaux de bêtes. Et je sentis le sang de ces animaux sur moi…

    – Non !!! Cette odeur ?! Je suis comme elle ?

    – En effet ! Valentina t’a offert le don du sang et tu es désormais un immortel…

    Ainsi, j’étais devenu un buveur de sang, mon pire cauchemar.

    – Mais pourquoi n’a-t-elle pas attendu que je me réveille ?

    – Tu étais mort mon fils, ton cœur ne battait plus…

    – Mais je suis vivant ! Comment est-ce possible ?

    – Notre sang recèle bien des mystères. Et même moi, je ne les connais pas tous. J’ai juste prié pour ton réveil et maintenant, cette attente est finie.

    – Combien de temps cela a-t-il duré et où est-elle maintenant ?

    – Le temps n’est pas important pour nous ! Tu es un immortel désormais, un membre de notre famille…

    – Où est Valentina ?! redis-je très sérieusement.

    Il hésita quelques secondes à me répondre.

    – Elle est partie vers le nord, vers les grandes plaines blanches, là où le temps disparait, où les traces s’envolent…

    – Si loin ??? Mais il faut que j’aille la chercher ! Je dois la retrouver !

    – Non mon fils, même avec tout ton désir, tu n’y arriveras pas. Crois-moi, j’ai déjà connu cela par le passé…

    Cette vérité me fit un choc ! Bien plus que ce réveil à la vie immortelle. Je fondis alors en larmes. Puis, ma détermination me revint et je sortis de mon lit. J’allais partir la chercher quand même, je me fichais de son avis !

    Il appuya alors sa main contre mon épaule, elle était large et forte.

    – Ne t’inquiètes pas mon fils, elle te reviendra un jour, j’en suis certain.

    Cela dura à peine une seconde mais cet homme me subjugua. Il avait des yeux magnifiques, profonds. Ils m’inspirèrent une telle confiance que j’en fus convaincu en un instant. Il avait la foi ! Une force en lui qui me calma d’un coup.

    – Comment m’avez-vous trouvé ?

    Il hésita un instant et me répondit sans me regarder.

    – Je cherchais celui qui a orchestré la mort de Valentin, Lucius. Et lorsque je suis arrivé sur le champ de bataille, j’ai senti un sang qui m’était familier. Celui de Valentin. J’y ai vu un signe.

    – Oui, Valentina m’a fait boire une gorgée de son sang pour me guérir mais c’était il y a plus d’un an…

    – Non, elle t’en a fait boire énormément pour te sauver ! Elle t’en a même mis sur la coupure de ta tête. Tu en étais entièrement recouvert, suffisamment pour que je le sente de très loin.

    – Comment est-ce possible ?

    – Nos sens sont plus développés que ceux des hommes et mon nez particulièrement. Mais tu comprendras tout ca en temps et en heure. Et ne t’inquiète pas pour elle, elle est sous ma protection quoi qu’elle fasse. Les autres maîtres ne lui feront rien, je te le promets.

    – Les autres maîtres ?

    – Oui, ma famille. Nous avons le sang originel, c’est ce qui nous définit. Notre immortalité vient de ce sang, nous survivons grâce à cela. Il ne peut en être autrement…

    – Non, je ne veux pas de sang ! Je n’accepterai pas de prendre la vie, je ne vivrai pas comme elle !

    Il ne parut pas vraiment étonné.

    – Bien, tu agiras comme tu le souhaites. Mais peut-être que tu n’auras pas le choix…

    Je ne répondis pas. Je n’admettais pas cette condition, cela me répugnait.

    – Que s’est-il passé après ma mort ? demandais-je en repensant à Valentina.

    – Elle a affronté le Magister Equitum, le maître de votre armée.

    – Oui ! Il nous a fait avancer sur la glace ! Je m’en souviens, elle a rompu sous notre poids !!!

    – Elle l’a tué par vengeance mais notre nature a été révélée. Les cavaliers qui étaient près d’elles ont déserté vers le nord. Les autres t’ont abandonné de peur et sont partis propager sa légende. Bientôt, nous entendrons parler d’une guerrière au casque ailée volant sur le champ de batailles… dit-il en souriant.

    – Mais vous allez être connu du monde ! Ils vont la traquer, vous traquer !!!

    – Rassure-toi, nous avons l’habitude de faire disparaître nos traces, l’état d’exception de Rome a déjà été effacé, votre armée n’a jamais existé.

    – Comment faites-vous cela ?

    – Avec un peu d’or et une très longue expérience…

    – Mais que diront les gens ? Ils savent, ils s’en souviendront…

    – Non mon fils, la mémoire des hommes oublie au fur et à mesure des générations, les faits deviennent des légendes et tombent dans le domaine de l’imaginaire. Cela ira ! Ne t’inquiète pas pour cela.

    Je sortis alors de mon lit, il me tendit une toge blanche faite d’un tissu fuyant entre mes mains.

    – Qu’est-ce que cela ? C’est comme un nuage…

    – De la soie, la matière préférée de Valentin et aussi insaisissable que lui. Il a reçu une belle garde-robe en offrande il y a deux siècles.

    – C’est vraiment magnifique. Quelle douceur !

    – Viens, il est temps pour toi de t’ouvrir à ta nouvelle vie.

    Nous restâmes une journée entière. Il me fit tester quelques-unes de mes nouvelles capacités. Je pus sauter facilement en haut d’un arbre de quelques mètres puis courir aussi rapidement que Valentina, peut-être même plus vite. Mais contrairement à elle, la lumière ne me faisait rien. J’y étais insensible ce qui me poussa à en demander la raison.

    – Pourquoi puis-je me tenir au soleil sans être brulé ?

    – Pourquoi veux-tu être brulé ? Cela n’a pas de sens, nous vivons aussi bien le jour que la nuit.

    – Valentina souffrait de la lumière du soleil. Elle me disait avoir besoin de changer sa couleur de peau pour se protéger…

    – Cela vient de Valentin et de ses nombreux mystères ! dit-il en souriant. Mais attends-moi ici, le moment est venu.

    Il s’absenta un petit moment et revint me voir. Il tenait entre ses mains un chevreuil essayant de se débattre.

    – Il faut que tu prennes des forces avant de partir, cela sera ton premier repas de sang.

    – Je n’en veux pas ! Certainement pas ! répondis-je terriblement vexé.

    Il fut surpris de cette obstination mais n’insista pas. Il relâcha l’heureux animal.

    – Bien, nous attendrons que tu ressentes la soif alors. Pour me faire pardonner, j’ai un présent pour toi, cela devrait te plaire.

    Il partit dans l’écurie proche et revint avec deux superbes étalons de Thessalie. Ils étaient splendides.

    – Ne t’inquiètes pas, les animaux ne nous craignent pas. Je dirais même qu’ils nous aiment. Surtout certains.

    Je me mis à caresser le bout du nez de mon destrier, c’était un vaillant. Il possédait une crinière épaisse et un corps puissant d’un blanc immaculé.

    – J’ai récupéré celui qui appartenait au Magister Equitum. Tu as désormais un cheval digne de ton rang Marcus.

    – De mon rang ?

    – Oui, mon fils, tu es désormais un immortel et nous sommes les gardiens du monde des hommes.

    Nous avançâmes pendant près de cinq jours sur les traces de l’armée d’Aurélien et nous finîmes par les rejoindre, les observant à bonne distance du haut d’une colline.

    – Regarde ces hommes ! Ils se battent pour leurs terres, leurs femmes, leurs vies. Ils sont un petit maillon d’un grand cycle. Et tout comme eux, nous les immortels, avons un rôle à jouer. Le tien, si tu l’acceptes, seras de devenir mon messager.

    – Messager ?

    – Oui ! Un messager doit maintenir l’équilibre entre les royaumes, être le lien entre les maîtres. C’est une grande responsabilité !

    – Quel est votre royaume ? demandais-je.

    – D’un point de vue géographique, c’est à peu près l’empire romain ! Je vis à l’ombre de cette civilisation.

    – Vous commandez l’empire romain ??? C’est impossible !!! Cela se saurait !!! dis-je stupéfait.

    – Non, je ne le commande pas vraiment. J’essaye d’orienter certains choix en fonction de ce que je pense être juste. Et je n’ai pas toujours raison, crois-moi.

    – Mais quel est votre but ?

    – En ce moment, j’essaye d’imposer la croyance dans un dieu unique mais la force n’est pas la bonne voie. Plus les siècles passent et plus je m’en rends compte. C’est une erreur. Cela ne se fera par comme ca…

    – En un dieu unique ? Mais pourtant, Rome a beaucoup de dieux…

    – Une vieille erreur de ma part mais nous en parlerons plus tard. Sache juste que j’œuvre en ce sens…

    Je ne le croyais pas vraiment ! Comment un immortel pouvait influer sur des empereurs disposant d’armées aussi grandes que celle de Rome ? Et son fameux Dieu ? Pourquoi n’intervenait-il pas ?! S’il existait, il pouvait tout arrêter ! Les guerres, les famines, les épidémies ! Je ne comprenais pas sa détermination, sa foi illogique.

    – Et les autres maîtres ? Sont-ils comme vous ?

    – Avant tout, sache que les autres maîtres sont mes frères. Mon ainé règne sur l’autre monde et mon jeune frère entre nous deux. Nous suivons chacun notre voie et tu le comprendras quand tu leur seras présenté.

    Il reprit alors la direction du sud. Je ne pus m’empêcher de continuer mon interrogatoire.

    – Pourquoi avoir choisi la glace ? demandais-je.

    – Cet attribut m’a été donné il y a bien longtemps par ma famille. Un jeu entre nous.

    – Un jeu ?

    Il lança son cheval au galop en guise de réponse, j’en fis de même.

    – Mais où allons-nous maintenant ? criais-je en revenant à sa hauteur.

    – Nous allons dans le berceau de l’occident pour que tu deviennes celui que tu dois être. Nous allons à Athènes !

    Depuis le début, cet homme était différent ! Il voulait que je sois son messager, moi, le meunier de Fontanellato.

    Il plaçait énormément d’espoir en moi et rien ne le justifiait. Ma rencontre avec Valentina était le fruit du hasard, notre amour un coup de chance et le sang que j’avais reçu de sa part un acte désespéré.

    Pourquoi m’accordait-il autant d’importance ? Rien ne me sembla logique et Valentina n’était plus là. J’étais seul.

    – Dans combien de temps arriverons-nous ?

    – Une quinzaine de jours à vitesse de cheval.

    – Pourquoi ne pas courir ? Nous pourrions y être en moins que cela.

    Il ralentit son cheval et nous revînmes au trot.

    – Pour plusieurs raisons ! La première sera le fondement de ta vie future, nous vivons dans la discrétion. Nous ne laissons jamais de trace aux mortels, sauf aux très rares qui nous servent. La seconde sera ta première leçon et viendra bientôt.

    Valentina parlait de Valentin et de ses mystères. Je compris de qui le prêtre tenait cette habitude…

    Une semaine passa, il m’enseigna l’histoire de la Grèce, ce pays issu des Cyclades. Il avait hâte d’y être ! Et pourtant, peu de temps avant d’arriver, il changea subitement de direction.

    – Nous n’allons plus vers Athènes ? Car c’est la route du sud il me semble… dis-je étonné.

    – Non, nous prenons celle vers l’est, la voie de la sagesse. Nous allons te donner ta première leçon comme je

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