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Ceci est mon sang - Trilogie Œuvre Divine T. 1
Ceci est mon sang - Trilogie Œuvre Divine T. 1
Ceci est mon sang - Trilogie Œuvre Divine T. 1
Livre électronique235 pages3 heures

Ceci est mon sang - Trilogie Œuvre Divine T. 1

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À propos de ce livre électronique

D écouvrez le destin de l’ange de beauté Valentina au travers des deux derniers millénaires. Abandonnée par les siens, elle recherchera sa raison de vivre dans le monde des hommes. Avec toutes les joies et toutes les peines d’une vie immortelle, elle se forgera la plus incroyable des destinées…
LangueFrançais
Date de sortie4 oct. 2013
ISBN9782312013916
Ceci est mon sang - Trilogie Œuvre Divine T. 1

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    Ceci est mon sang - Trilogie Œuvre Divine T. 1 - Eve Roilant

    cover.jpg

    Ceci est mon sang

    Eve Roilant

    Ceci est mon sang

    Trilogie Œuvre Divine T.1

    LES ÉDITIONS DU NET

    22 rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes

    Pardonnez ma connaissance tout comme je pardonne votre ignorance…

    © Les Éditions du Net, 2013

    ISBN : 978-2-312-01391-6

    Prologue

    Le silence régnait. Ma conscience demeurait faible, très faible. Où étais-je, depuis combien de temps reposais-je ici ? Des heures, des années, peut-être des siècles ? Le temps s’était endormi, je vivais encore, je survivais…

    Un jour, ou une nuit, un bruit fracassant vint résonner à mes oreilles, probablement un éboulement de rochers. Cette cascade de pierre me permit d’entendre à nouveau la vie autour de moi. Enfin, les sons de cette douce forêt jaillirent. Un hululement de hibou me fit même tressaillir ! Je détestais toujours autant ces sinistres volatiles mais quel bonheur de les entendre à nouveau. Ils furent suivis d’une multitude de sons de toutes sortes, de petits cris aigus d’écureuils aux sauts souples de chevreuils, enfin j’entendis la vie d’une nature magnifiée. J’écoutais à nouveau ce monde bruyant que je pensais devenu muet pour l’éternité.

    Diable ?! Une explosion familière vient d’éclater dans le ciel. Cela ressemble au claquement retentissant de cette fameuse poudre noire que se plaisait à me montrer mon ami Marco mais en plus puissant, beaucoup plus puissant. De nouveaux bruits accompagnent cette détonation, plus loin, en contrebas. Des voix discutent, s’invectivent et finissent par s’estomper. Elles reprennent légèrement, elles sont colériques et se rapprochent, oui, elles viennent vers moi. Ce sont deux timbres masculins qui s’amplifient. J’entends désormais le bruit de leurs pas, ils ne sont plus qu’à quelques mètres de moi.

    Qu’est-ce qui arrive ?! Pourquoi se mettent-ils donc à crier ainsi ?! Cela résonne dans toute la grotte ! Est-ce le fait de me voir qui alerte ces pauvres âmes à ce point ? Je suis plutôt une belle femme et même si mon état laisse à désirer, la mort fait partie de la vie, enfin surtout celles des autres pour ma part.

    Ah ! Un petit son d’émerveillement remplace maintenant leurs frayeurs, ils parlent de trésor magnifique. Bien, ils doivent mieux me voir, mon ego se rassure ! Leur discussion est en français, facilement reconnaissable par son origine latine bien que légèrement différent de celui que je pratiquais. Ils se rapprochent encore plus de moi, se questionnent, l’un motivant l’autre.

    Hein ? Quelqu’un me touche ?! Je sens faiblement ses doigts, à peine la pression de ses phalanges sur mon corps. Il m’accroche la poitrine, il tire fort, encore, il réessaye…

    – Enfin, je l’ai eu ! lance Jean-Michel en extirpant la flèche plantée dans ce corps froid recouvert d’une étonnante toge romaine blanche.

    – Montre-moi ! Montre ! Elle est vraiment gigantesque, avec de l’or incrusté tout le long !!! Superbe !! dit Lionel en pointant la torche dessus.

    – On fait quoi pour elle ? On retourne prévenir les flics du barrage ?

    – Hors de question ! Pour leur rendre ce trésor ?! De toute façon, elle est morte depuis un moment, c’est une fille du coin qui a certainement voulu en finir !

    – Avec une flèche dans le ventre et les bras en croix ?! Ca ne semble pas vraiment logique comme suicide. On dirait plutôt…

    – Un sacrifice ? reprit Lionel en reprenant sa respiration.

    – Et puis, elle repose sur un autel de marbre rose. Qu’est-ce que cela fait là ?

    – Bon, on s’en fiche ! On a fait deux cents bornes pour venir ici et on nous a viré comme des voleurs, autant en être dans ce cas ! Et vu le monde qui traîne dans cette montagne, elle sera vite trouvée !!! conclut Lionel décidé à décamper au plus tôt.

    Tournant leurs talons vers l’entrée de la grotte, ils sont surpris d’entendre un léger souffle à peine plus perceptible qu’une éphémère brise d’été.

    – C’est quoi ce délire ? lâche doucement Lionel décontenancé.

    – Elle… elle est encore vivante ? bégaye Jean-Michel comme souvent lors d’émotions trop vives.

    Aussi prudemment qu’une souris devant le fromage d’un piège, nos voleurs de tombes se rapprochent en regardant le corps allongé sur l’autel. Une respiration lente, faiblement perceptible émane encore…

    Par réflexe ou inconscience, Lionel se penche pour écouter plus attentivement ce discret souffle. Par réflexe toujours, mes crocs pénètrent dans cette gorge posée devant mes lèvres et boivent un flot de sang chaud, humide et terriblement vivifiant pour mon corps meurtri. J’aspire immédiatement tout son sang jusqu’à la moindre goutte charriée par son cœur.

    Un flot d’images me traverse alors l’esprit, comme toujours lorsque je prends une vie humaine, je vois son amour complexé pour sa mère, l’argent qui fait son bonheur, sa relation ambigüe avec Jean-Michel. C’est un être médiocre tout comme son acolyte mais il satisfait mon appétit et constitue un excellent premier repas.

    Enfin, je reprends le contrôle de mon corps depuis si longtemps inanimé. Doucement mais d’une main droite redevenue ferme, je repousse le cadavre de mon bienfaiteur et je m’approche de son compagnon tétanisé par l’effroi.

    Je me transforme sensiblement, mon ardente chevelure blonde revient à la vie, les sillons de ma peau se referment délicatement et mon teint reprend sa couleur rose pâle dont l’éclat est si propre à notre espèce.

    Pas après pas, je me rapproche de cet homme frêle au drôle d’accoutrement. Il entame une prière en me suppliant à genoux. Le fier est désormais terrifié. Je tente alors de retrouver mes mots en combinant leur discussion et ma langue d’autrefois.

    – En quelle année sommes-nous mon ami ? dis-je en le regardant droit dans les yeux.

    Fasciné autant qu’apeuré, il ne peut prononcer aucun mot mais marque de son doigt une année dans la poussière du sol.

    – 2012 ??? Non, ce n’est pas possible ! Ce n’est pas vrai ! dis-je à voix haute.

    Ma stupéfaction doit se traduire en colère à ses yeux car le brigand courbe l’échine jusqu’au sol.

    – Mon Dieu ! Je suis ici depuis près de 600 ans ?! dis-je incrédule.

    Les yeux dans le vide, encore bouleversée par cette révélation, je le maudis à tort en m’approchant de lui.

    – Je vous en prie, c’est presque noël !!! reprend-il en pleurant.

    – Et bien je vais t’offrir un merveilleux cadeau mon ami ! dis-je en souriant à pleines dents.

    Ma réponse saugrenue vient accentuer son état de désespoir. Ce dernier me rappelle la réalité de notre espèce, notre survie dépend de notre discrétion, encore plus en temps inconnu. Ne jamais laisser de trace, jamais. Je m’approche de son cou, son temps est fini.

    Quelques minutes passent, l’abondance de sang réveille progressivement ma mémoire et me permet de retrouver mon identité, mon passé, ma vie. Après tous ces siècles d’oubli, je m’approche de la lumière qui apparaît devant moi.

    Je suis toujours dans cette petite caverne de montagne. Rien n’a changé. J’observe à nouveau cette grande dent de pierre plantée sur la plaine. Le soleil se lève, ses rayons me frappent au visage en m’irradiant de chaleur. De joie et de douleur, mes yeux n’en finissent plus de pleurer. Je suis éveillée, la fin des temps vient de commencer…

    Saint Valentin

    Je suis une sacrifiée ! Sacrifiée sur l’autel de Dieu, pour son amour et par amour. Il est difficile d’accepter que l’amour d’un saint homme pour son Dieu, pour les siens puisse entraîner la mort d’une jeune fille de dix-sept ans. Ce fut pourtant mon cas !

    – Valentina ? Valentina ? Tu es prête ? me questionna ma mère toute émue à l’idée de le revoir sous peu.

    – Pratiquement mère, pratiquement ! répondis-je sur un ton narquois.

    Son amour pour lui était évident et bien qu’interdit, j’enviais profondément ma mère. Mon père était mort au combat contre les goths quelques mois avant ma naissance. Il appartenait à la légion romaine et défendait l’honneur de l’Imperator Caesar Caius Vibius Afinius Gallus Veldumnianus Volusianus Pius Felix Invictus Augustus, le bien-nommé Volusien. Bien que détestant cette nomination, je me plaisais à l`évoquer dans son intégralité pour rendre hommage à mon père dont j’étais l’unique enfant.

    Peu de temps après sa mort, ma mère s’était tournée vers nos dieux pour lui venir en aide. Vénus, la déesse de l’amour aux cheveux blonds, fut sa préférée et de loin la plus vénérée. Elle souhaitait retrouver un homme rapidement, ne serait-ce que pour prendre soin d’elle et de son enfant à venir. Cette grâce fut exaucée en sortie d´une prière.

    À l’entrée du temple resplendissait un homme de foi, d’une irréelle beauté. Il faisait vaciller toute la plèbe de Rome réunie devant lui. Ses cheveux noirs et sa blancheur angélique attirait le regard. Ses convictions brûlantes faisaient voler en éclat les plus farouches arguments de ses opposants, les idolâtres des nombreux dieux romains.

    – Convertissez-vous pour le salut de votre âme et acceptez la bénédiction de Jésus notre père ! clama-t-il dans sa belle toge blanche.

    Devant l’aura qui resplendissait autour de lui, ma mère fut transie comme on pouvait l’être devant une révélation. En présence de tant de magnificence, elle s’agenouilla face à lui. Elle le regarda, envoûtée par son amour naissant. Et bien que la garde fraîchement arrivée fît disperser la foule, bannissant au loin les oreilles attentives, elle resta prostrée devant lui.

    – Relevez-vous mon enfant dit chaleureusement celui qui deviendrait un jour un saint de l’église. Je suis le prêtre Valentin et vous êtes désormais sous ma protection et celle de Dieu.

    Une douce clameur arriva à mes oreilles, elle provenait des rues du village en contrebas.

    – Il arrive, il arrive ! s’exclama un de nos concitoyens en courant vers nous.

    – C’est un honneur de vous recevoir, monseigneur, et tout le village de Norcia vous remercie de venir célébrer le mariage de Valentina et de Caïus dit ma mère fièrement.

    Cette phrase symbolique avait été répétée quelques centaines de fois par ma mère depuis des semaines pour célébrer son moment de gloire. Elle avait choisie de la prononcer sur la place du village, au milieu de tous.

    En effet, le prêtre Valentin était de loin le représentant de l’église le plus courtisé et le plus reconnu de Rome et d’aucuns lui accordaient l’oreille et même le cœur de notre nouvel empereur, le bien-nommé Claude II le gothique.

    – C´est toujours avec un grand plaisir que je viens vous voir, mon amie ! répondit-il avec toute la bienséance due à son rang.

    Amusée par cette arrivée triomphale, je vis ma mère tressaillir de bonheur sous les yeux quelque peu médusés de nos concitoyens. Je n’avais pas revu le prêtre valentin depuis mes dix ans mais il était en tout point égal à l’image que j’avais gardé de lui. À dire vrai, de nombreuses femmes dans l’assistance et surtout ma mère enviaient sa beauté qui semblait figée face au temps.

    – Bonjour Valentina, tu as bien grandi depuis notre dernière rencontre et tu as manifestement hérité de la beauté de ta mère renchérit-il dans un latin des plus châtiés.

    Il avait incontestablement décidé de faire de ma mère la coqueluche du village et je l’en remerciais par mon plus beau sourire. Il est vrai que j´étais considérée comme la plus belle du village, titre honorifique en ce temps-là. Bien sur, les jalouses me traitaient souvent de belle sans cervelle en raison de ma grande naïveté. Mais ce n’était pas un défaut pour moi, contrairement à celui de la gourmandise qui me caractérisait vraiment.

    La nature m’avait doté d’une chevelure blonde rayonnante sous le soleil. La finesse et la douceur de ma peau contribuaient également à soulever les aspirations de nombreux hommes des villages alentours. Cela se traduisait par une pléthore d’admirateurs que je ne remarquais guère.

    Pourtant, avec l’âge, mon choix s’était néanmoins arrêté sur Caïus, homme respecté de chez nous, un des meilleurs forgerons au nord de Rome. Je ne l’aimais pas malheureusement mais ce n’était pas demandé en ce temps-là. Il était gentil, d’honnête compagnie, quelque fois un peu bourru mais ces mains fortes et tellement grandes me réconfortaient lors de nos promenades. Des flâneries assez rares où son jeu préféré consistait à me montrer sa force acquise par le travail du métal. Un bon choix qui plaisait à ma mère et dont l’activité reconnue pour l’armée le mettait à l’abri des champs de bataille contre les Goths, ces immondes barbares de l’est.

    – Où aura lieu la cérémonie ? demanda Valentin en interrompant ma rêverie.

    – Près du bois, dans la petite clairière du fond lui répondit Glabrio, notre respecté chef du village en pointant son doigt vers un gigantesque olivier.

    – Bien, hâtons-nous ! La nuit est proche ! conclut le saint homme et tout le village emboîta le pas de son superbe étalon blanc de Thessalie.

    L’entrée dans la clairière montrait déjà les préparatifs de la fête des Lupercales, très attendue dans notre village. Elle honorait une divinité païenne, les faunes ou sylvains, qui étaient des hommes-boucs liés par le sang à Saturne, le dieu à la faux d’or.

    Cet événement préparait la nouvelle année qui débutait au premier mars. Elle devait apporter abondance aux récoltes et fécondité aux femmes.

    On distinguait au pied de l’arbre une grande dalle de marbre blanc suffisamment large pour deux personnes. Elle reposait sur de grandes pierres brutes et n’affichait aucun ornement conformément à la tradition. Attaché à une des extrémités se trouvait le bouc prêt à être sacrifié et dont le sang nous bénirait Caïus et moi.

    En effet, nous avions été désignés par Glabrio pour recevoir ce rite initiatique amenant notre vie d’adulte. De ce fait, nous avions profité de l’occasion pour demander un mariage sous la bénédiction de Jésus en même temps. Il nous donna son accord ce qui fut pour moi une vraie récompense ! Mon père étant mort, le chef du village représentait mon tuteur légal auprès des instances de Rome. Et sa bénédiction fut remerciée vivement.

    L’acceptation de ce choix par les habitants de Norcia fut également facile tant le prêtre était apprécié. Il faut dire qu´il nous avait été d’une aide très précieuse quelques années auparavant et que cet épisode restait en mémoire de tous.

    La cérémonie du mariage selon Jésus était peu connue et fortement différente des mariages romains conventionnels. Nous n’avions pas de gâteau d’épeautre au menu ni de validation par un pontife, les aspirations divines n’étaient évidemment pas les mêmes.

    De plus, recourir à un prêtre pour se marier était vraiment rarissime et loin d’être nécessaire ! Cependant, ma mère ne pouvait pas envisager son absence, souhaitant l’avoir à ses côtés pour ce grand jour. Elle l’avait donc convaincu aisément.

    Valentin s’était même proposé pour endosser le rôle du prêtre des Lupercales honorant ainsi et une fois de plus notre village. Cette offre était un des plus beaux paradoxes que j’eusse connu, un dévoué serviteur de Jésus offrant ses services pour une fête païenne. Cette situation l’amusait beaucoup et à dire vrai, cette générosité lui ressemblait en tout point.

    Ce rapprochement de deux fêtes était fort bienvenu. Il n’existait que peu de repères dans le rituel du mariage chrétien ce qui permettait de l’associer facilement avec celui des Lupercales. Tout semblait donc se présenter sous les meilleurs auspices.

    Ce mariage était un mariage d’amour basé non sur un sentiment entre époux mais sur l’amour de Dieu. Cependant, et au même titre que les rites païens, cet engagement sacré n’était que peu toléré par Rome mais de plus en plus plébiscité par les citoyens qui se convertissaient en masse au christianisme. Les prêches fougueux de Valentin commençaient à avoir raison des croyances polythéistes de l’aristocratie romaine.

    La foule encercla progressivement l’autel sur lequel je reposais avec Caïus. Nous ne portions qu’un pagne en peau de bouc, complété par un soutien-gorge de cuir pour ma part. Nous étions propres, vierges, prêts à offrir notre pureté comme engagement pour notre seigneur.

    Valentin avait laissé son sempiternel pallium, un long manteau blanc, ainsi que sa toge à Glabrio. A la place, il portait un habit blanc de lin qui contrastait terriblement avec sa chevelure d’ébène. Le blanc était sa couleur naturelle, je ne l’avais jamais vu autrement. Puis, il démarra le rite. Il se mit à se déplacer légèrement autour de nous. Sa gestuelle était magnifique, il bougeait avec une grâce qui aurait fait pâlir les plus belles danseuses de Rome.

    S’approchant de Caïus, il apposa sur son torse puissant une sainte croix en or, massive, dont le contact glacial fit trembler mon futur époux à mon grand étonnement.

    Le froid avait été

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