Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Le mystère de la boîte: Roman fantastique
Le mystère de la boîte: Roman fantastique
Le mystère de la boîte: Roman fantastique
Livre électronique607 pages5 heures

Le mystère de la boîte: Roman fantastique

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

On dit que l’amour n’a pas de prix. En suède, lors d’une sortie avec sa maman, Méga, une enfant de 6 ans, nous rappelle combien la vie est un nouveau départ chaque matin. Méga est remplie de bonheur mais elle est constamment en alerte en raison d’une santé fragile. Elle est dotée d’un fort caractère et se bat au quotidien pour ne pas inquiéter son entourage. C’est si beau de voir une enfant pleine de joie donner tant d’amour aux autres et, quand son cœur va plus loin, être prête à se battre pour retrouver un être cher, même s’il en va de sa vie. Jamais Méga ne perd espoir car cet espoir lui revient toujours.

À PROPOS DE L'AUTEURE

Née à Aulnoye-Aymeries en 1964, Marie-Christine Lemire est issue d’une famille ouvrière de huit enfants. Depuis le décès de ses parents, elle s’est volontairement retranchée sur les écrits qu’elle a transformés à sa propre façon. À travers le réel et l’irréel, tous les abstraits cachés, elle les a ressortis dans différents styles afin de faire lire ses ressentis soit par la poésie, soit par des histoires qu’elle s’est appropriées. À chacun de s’y plonger avec sa propre personnalité et d’en faire ses images, une forme de virtuel propre à chacun de nous.
LangueFrançais
Date de sortie10 févr. 2021
ISBN9791037717658
Le mystère de la boîte: Roman fantastique

Auteurs associés

Lié à Le mystère de la boîte

Livres électroniques liés

Fantasy pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Le mystère de la boîte

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Le mystère de la boîte - Marie-Christine Lemire

    Tome I

    Le mystère de la boîte

    Prologue

    À la fin des temps sont restés gravés des images, des photos, des objets, des hiéroglyphes, des reliques et un passé enfoui. Quand l’expérience met à contribution ses actes, il y a des résultats.

    C’est après des millénaires que l’on a découvert des vérités sur l’antiquité. Le refuge de plusieurs archéologues et chercheurs.

    Chapitre 1

    Année 2010

    Voyage à Edfou en Égypte

    On a décidé, Marco et moi, de visiter les sites de fouilles archéologiques et les villes à proximité, lors d’un grand départ pour l’exposition d’art personnel de Marco qu’il a programmé. Mon mari est très pointilleux, il veut que les choses soient faites à la perfection.

    Un point d’arrêt pour la nuit, Il a réservé une chambre meublée pour un mois afin de voir tous les alentours, je pense que cela nous suffira. Nous avons prévu de bonnes chaussures et un sac à dos chacun, pour compléter l’excursion.

    Arrivée en Égypte

    Samedi 31 juillet

    Aéroport de Louxor

    Voilà, 8 heures d’avion. Le voyage nous a fatigués, il nous faut prendre un taxi pour nous rendre au meublé réservé. Nous irons chercher la voiture de location demain. Pour le moment, nous allons déposer nos bagages et nous irons manger dans un petit restaurant avant de rentrer. En arrivant dans la maison, nous prenons le temps de nous installer, d’avoir nos repères et de nous reposer car la journée a été longue. Demain, nous irons au marché, nous avons remarqué qu’il y en avait un pas très loin sur une place mais avant, nous rangerons le contenu de nos valises puis sortirons faire quelques achats pour la semaine. Nous en profiterons également pour planifier notre séjour, je crois qu’il sera bien rempli.

    Chapitre 2

    Rencontre de Monsieur Shadid

    Dimanche 1eraoût

    Nous sortons faire une première visite. Les ruelles étroites de la ville sont très prisées des vacanciers. On trouve des marchands en tout genre, des spécialités locales, des produits alimentaires, de la poterie, jusqu’à de la roche provenant des fouilles, souvenir à emporter. Au bout d’une impasse, un petit magasin d’antiquité qu’un vieux monsieur occupe.

    Un capharnaüm de bric-à-brac mais où il s’y retrouve. Il y en avait partout, du sol au plafond y compris des étagères minutieusement rangées, de façon à occuper tout l’espace. Nous avons fait la rencontre de ce vieil homme, très petit, très mince, aux cheveux blancs ébouriffés avec de petites lunettes rondes et de vieilles chaussures aux pieds. Derrière son tiroir-caisse, il attend les touristes. Un rien à acheter afin d’offrir un souvenir. J’aime bien ce genre de local, le fait de fouiller. C’est dans ce style de magasin qu’on trouve souvent son bonheur. Marco y a trouvé des supports pour ses poteries. Et moi, ma curiosité me fait passer tout en revue. Je regarde, je fouille, je trouve de jolies petites choses à offrir. Ce vieux monsieur, très aimable, m’a agréablement accueillie. Dans son bric-à-brac, il m’a interpellée me demandant ce que je cherchais. Je lui ai dit par politesse que je cherchais quelque chose à offrir, voire à garder, mais rien de spécial. Un mois de vacances, les petits commerçants sont heureux, les affaires sont sérieuses.

    Lundi 2 août

    Marco va à la mairie pour confirmer notre arrivée et garantir le jour de l’exposition. Pendant ce temps, je me rendrai chez monsieur Shadid, le petit commerçant du coin. Il se prénomme Haji.

    Il m’a dit qu’il recevrait une livraison. Je m’y rendrai assez souvent car il s’approvisionne toutes les semaines et de nouvelles choses arrivent régulièrement.

    Mardi 3 août

    Marco a reçu confirmation, nous aurons la grande salle de réception qui se trouve tout près de l’hôtel de ville, non loin du centre, c’est une jolie salle, très spacieuse. Nous aurons les clés le vendredi 20 août et on les rendra le 30.

    Mercredi 4 août

    On a besoin d’un cadre assez ancien, pour poser une affiche dans l’entrée pour l’exposition. J’irai chez monsieur Shadid, là, je trouverai sûrement. Il prend l’habitude de me voir et j’ai remarqué que cela lui faisait plaisir. Son visage est humble et a l’air si sincère qu’il me fait penser à mon père, qui était lui aussi un homme très serein et honnête.

    Jeudi 5 août

    Cet après-midi on se rendra chez monsieur Shadid pour quelques informations sur les visites extérieures de la ville et pour se renseigner sur d’autres choses. Monsieur Shadid doit bien connaître, je pense. Malheureusement, ce matin Marco a rendez-vous pour son exposition.

    15 heures, nous allons au petit magasin. Monsieur Shadid nous attendait pour nous donner quelques endroits à visiter. Il nous a bien dit de prendre des réservations et nous a conseillé les villes de Memphis, Tell Amarna, Denderah, Thèbes, Louxor et bien sûr Edfou.

    Vendredi 6 août

    Avant de me rendre à l’épicerie pour faire mes achats de la semaine, je vais chez monsieur Shadid. On commence à se lier d’amitié. C’est tout simplement que le courant est passé immédiatement. Je reviendrai assez souvent, pas spécialement pour les objets du magasin mais bien par amitié. On discute de tout et de rien, on se raconte des histoires et même des histoires enchantées. Il aimait ma présence et on commençait à se confier sur notre passé. Je suis venue avec une tarte et une bouteille de jus de pommes sucrées que j’avais ramené de France. Il était très content mais souvent seul, juste les clients qui passaient momentanément pour faire quelques achats. Cela lui plaisait que je sois là à lui tenir compagnie.

    Il m’a raconté qu’un jour il se promenait et, comme moi, il aimait fouiller dans les souks et les magasins d’antiquités. Il disait qu’il y avait de la vie et du passé dans chaque objet. Par conséquent, on le prenait pour un vieux fou, mais non… Je lui disais qu’il avait bien toute sa tête et qu’il était juste une personne qui aimait rêver. Je lui disais que j’étais un peu rêveuse moi aussi. Je dois partir, je dois passer au supermarché pour quelques courses.

    Caroline : Monsieur Shadid, avez-vous besoin de quelque chose ? 

    Haji : Oui, merci. Je veux bien un paquet de thé, il ne m’en reste plus.

    Caroline : Bien sûr, je vous le ramène demain. Je viendrai pour ranger les cartons que vous avez reçus et je vous ferai un peu de place, j’ai du temps de libre. À demain, monsieur Shadid.

    Haji : À demain, Caroline.

    Samedi 7 août

    Je suis passé vers 10 heures, pour ramener le thé pour Haji et par la même occasion, je lui ai fait un peu de ménage. Le magasin lui prend pas mal de temps, il ne peut pas s’en occuper et faire le travail dans la minuscule pièce qui lui sert de maison. Haji me laisse faire, il n’a aucun doute sur moi et sur ma parole. Je prends l’initiative de faire son ménage et par la même occasion, je lui prépare un repas et un petit gâteau. Quand il a vu mon attention à son égard, il m’a proposé de souper avec lui. Marco, lui, ne rentre pas dîner : il mange sur place car il a une réunion pour l’exposition. Je ne veux rien en échange, je veux juste une vraie amitié. Et cela se fait sans compter.

    Dimanche 8 août

    9 h 30, je vais au petit magasin de Haji, il est tôt mais je passerai la journée à l’aider et à remettre en ordre son commerce. Je suis venue aujourd’hui dimanche car c’est une journée libre pour moi et Marco a des choses à régler. Monsieur Shadid est un vieil homme, il commence à être très fatigué et à avoir beaucoup de mal dans ses gestes. Je lui ai proposé mes services. Quelques rangements s’imposent, Haji est débordé. C’est un vieil homme courageux qui ne se plaint jamais.

    Lundi 9 août

    Lundi matin, à l’ouverture de son magasin, il m’a attendu comme par habitude avec mon petit café. Toutefois, ce jour, je n’y suis pas allée les mains vides, je lui ai apporté une petite surprise. Dans un paquet bien emballé avec minutie, il a pris son temps pour l’ouvrir. Le cadeau avait été joliment fait, c’est donc doucement qu’il a dénoué le nœud et en a déballé le contenu. En ouvrant la boîte cartonnée, son visage s’est illuminé. Une jolie chemisette ainsi qu’un chapeau de paille.

    Il m’a remercié plusieurs fois. Jamais on ne lui avait offert de cadeau. Puis il m’a tenu les mains en laissant son cœur parler et une larme a coulé. Je pense qu’il me considère comme la fille qu’il n’a jamais eue.

    Chapitre 3

    Cadeau d’une boîte

    Mardi 10 août

    Mardi après-midi, dès mon arrivée, il m’a appelée dans l’arrière-boutique et, dans un coin bien dissimulé, il en a sorti une boîte en bois, mais pas n’importe quelle boîte, c’était la boîte ! Elle était pleine de poussière, de sa main il l’a dépoussiérée et m’a dit :

    « Je n’en ai pas la clé, jamais je n’ai pu l’ouvrir. Une personne auparavant a essayé aussi, mais jamais il n’y est parvenu, même par la force. Impossible, c’est un système très compliqué. Il a même fini par vouloir la casser mais même ça, c’était impossible. Elle ne s’est même pas abîmée. Peut-être que ton mari trouvera comment y remédier. »

    Cette boîte renferme un secret. Elle doit vraiment être magique, sculptée de tous les côtés. Il l’a gardée jusqu’à ce jour et l’avait oubliée dans ce coin. Cela doit faire plus de trente ans qu’elle se trouve là. En y repensant, il a décidé de me l’offrir, il en était ravi, il voulait juste la donner à la bonne personne, une personne qui en fera bon usage. Il disait qu’il n’en ferait rien, qu’il était trop tard, trop vieux maintenant, pour chercher comment parvenir à l’ouvrir. Alors, s’en séparer et me l’offrir c’était la bonne décision. Car il disait que j’ai le cœur pur, que je suis sincère et honnête.

    Haji : L’homme qui me l’a donnée m’a dit qu’il l’avait trouvée dans un fossé mais que cette nuit-là, une vision lui était apparue, celle d’une pièce bien précise. Non pas une pièce de monnaie mais une sorte de pièce géométrique. C’était une vision très bizarre, il a douté et a préféré me la donner. Toutefois, moi je suis un vieil homme, je suis fatigué et je n’ai jamais eu le temps pour y consacrer un moment. Prends, je te l’offre en retour.

    Il a mis cette boîte dans un sac de jute et je l’ai remercié à mon tour, puis je l’ai ramené à la maison.

    Mon mari et moi la prendrons avec nous lors de notre retour en France. En rentrant, j’ai raconté mon histoire à Marco et il m’a dit :

    « Mais qu’est-ce que cette boîte a d’extraordinaire ? Que renferme-t-elle ? Qu’elle est son secret ? Que protège-t-elle ? »

    J’ai pris un chiffon pour la dépoussiérer un peu, un bon coup de cire et je l’ai mise dans l’entrée de la maison. Puis j’ai déposé à côté mon chapelet que je porte toujours dans ma poche, mais peu importe, c’est mon ami qui me l’a offert. Après une belle journée, pleine de rebondissements en compagnie de monsieur Shadid, je décide de me coucher un peu plus tôt.

    Demain, comme chaque jour, j’irai le revoir et le remercier encore. Quand Marco s’absente pour son travail, je vais dans un endroit différent afin d’explorer chaque recoin qui me permettrait peut-être trouver la perle rare. C’est vrai, ma maison de campagne regorge de trésors sans importance pour certains mais avec une histoire pour moi. Marco, lui, est parti faire une réservation pour la visite d’un site.

    Chapitre 4

    La clé

    Mercredi 11 août

    Ce matin, quand je me suis levée, j’ai eu l’impression qu’une chose dans la maison avait changé. C’est ce que je ressentais au fond de moi mais je ne savais pas ce que c’était.

    Chaque jour, par croyance, j’ai pris mon chapelet mais c’est à ce moment que j’ai trouvé à côté une drôle de pièce. En la prenant dans mes mains, j’ai eu encore cette drôle d’impression. Comme une chaleur mais, cette fois, une chaleur intense qui ne brûle pas. J’ai préféré ne rien dire et la cacher dans un écrin que j’ai déposé dans la lingère. Je garderai le secret et je ne dirai rien à monsieur Shadid, pour ne pas l’inquiéter. J’ai demandé à Marco si c’était lui qui avait posé cette pièce géométrique. Il m’a répondu que non. Je me posais toujours la même question sur cette pièce.

    Peut-être est-ce une pièce quelconque et de contrefaçon. Pour le moment, j’ai décidé de la garder. Cette pièce géométrique, c’est peut-être la vision en rêve de l’homme qui l’a donnée à monsieur Shadid.

    Je dois faire d’autres achats. J’y reviendrai plus tard.

    14 heures

    Je repense à la pièce on dirait une clé futuriste mais rien sur cette boîte ne laisse apparaître une encoche qui l’ouvrirait. J’ai encore pris le coffre pour l’observer de plus près et je me suis aperçu qu’en le retournant un dessin bizarre était présent en-dessous. En observant méthodiquement et en la retournant dans tous les sens, j’ai malencontreusement posé cette pièce sur la boîte retournée et comme par hasard, elle a été aimantée sur ce dessin. J’ai été saisie mais rien d’autre ne s’est passé.

    Sans m’en inquiéter et n’arrivant pas à la retirer, je l’ai reposée. Marco m’a appelé et m’a simplement dit « la nuit porte conseil, j’essaierai de trouver une autre clé ».

    Caroline : Oui, peut-être aurai-je une idée cette nuit.

    J’ai laissé la boîte de côté et nous sommes partis pour visiter une autre ville à proximité.

    Je pensais à cette boîte, je me demandais toujours comment faire pour l’ouvrir. Puis je me disais qu’il s’agissait peut-être d’une boîte attrape-nigaud ou peut-être d’une simple boîte décorative. Je continuais de vivre au jour le jour en rendant visite à mon ami. Je ne lui ai pas raconté cette trouvaille auprès de la boîte.

    Je ne vois pas qui a pu la mettre là. Hier, nous étions tellement fatigués de la semaine que nous sommes partis nous coucher un peu plus tôt.

    Chapitre 5

    Le chapelet

    Jeudi 12 août

    C’est en me réveillant ce matin que j’ai eu cette impression gênante qui me hantait, comme la première fois. Je suis allée près de la boîte et j’ai remarqué que mon chapelet avait bougé. J’ai encore retourné le coffre dans tous les sens et cette pièce était toujours là, aimantée, sans avoir été décalée ni même tournée. J’ai pris le chapelet dans la main, et il s’est projeté sur la boîte en se glissant dans la fente sur le côté. J’ai essayé de le retirer, mais impossible, je ne pouvais pas et je ne voulais pas insister, de peur de le casser. J’ai laissé tomber, Marco regardera comment le retirer. Vraiment, cette jolie boîte me cause du souci.

    Chapitre 6

    1re visite Tell-el-Amarna secteur A

    Vendredi 13 août

    Ça fait quatorze jours maintenant que nous sommes là, Marco et moi allons en visite touristique à 9 heures, sur un site archéologique, Amarna ville datant de 1360 ans av. J.-C. mais nous sommes un petit groupe de personnes. Il y a pas mal de monde pour un vendredi. C’est sur réservation, car le site est préservé des touristes et des personnes qui pourraient en tirer profit ou même le détériorer. On se doit de respecter, ce site immense est payant, protégé, gardé et surveillé nuit et jour. Pour y rentrer, nous sommes tenus d’avoir une pièce d’identité et un passe. Le site est vraiment sécurisé. Un peu plus loin, un autre site, nous sommes entrés dans une salle sanctuaire ou il y avait des parties creusées dans la roche. J’ai l’impression d’avoir déjà vu cette pièce, je voulais toucher cette roche creusée, quand j’ai ressenti comme quelque chose qui repoussait ma main. Une force m’y a empêché. Je n’ai pas insisté, par respect. Je n’ai rien dit à Marco, je ne voulais pas qu’il croie que c’est mon imagination. En vrai je finis par croire que ma tête me joue des tours.

    Le groupe s’est avancé un peu, je traînais, je voulais encore toucher, c’était plus fort que moi. Je laisse le groupe s’éloigner, et me retrouve juste un instant seul, dans la pièce, au centre de celle-ci, je regardais inlassablement la roche qui m’entourait, j’inclinais la tête, je regardais chaque coin de haut en bas, les cavités creusées et encore je voulais toucher, du bout des doigts. J’ai effleuré sans toucher, par respect, j’ai fermé les yeux et des images sont apparues sans les avoir ouverts, des formes sont sorties des murs, pour venir tourner autour de moi. Je tournais sur moi-même, les yeux fermés, comme une danse, lentement je tournoyais, aveuglée par des silhouettes, le bras tendu, je dessinais leurs contours. Je ne parlais pas, juste la tête qui tournait lentement, comme pour suivre un tourbillon de personnages, autour de moi. Puis tout à coup une voix se faisait sourde et m’a appelé.

    Le guide : Madame, madame, que faites-vous ? ça va, tout va bien, vous êtes pâle !

    Caroline : Ça va, juste un étourdissement. 

    Le guide : Voulez-vous continuer ou ressortir ? 

    Caroline : Non ça va, allons-y, merci. 

    Puis la visite a continué, je ne dirai rien, sinon on va croire que je suis folle. Je ne dirais rien à Marco, je ne veux pas l’inquiéter. Déjà 1 h 30 de passé, on va sur un autre site mais il faut emprunter un long tunnel puis prendre sur la droite. Marco, reste auprès de moi car le guide lui a dit que j’ai eu un moment d’étourdissement. Je l’ai rassuré que ça aller, que j’avais très peu déjeuné que cela devait être la cause. Notre visite a continué. Puisque tout était rentré dans l’ordre. Le guide nous explique les principes des bâtisses et l’histoire qui en est attachée. Une histoire passionnante, j’ai l’impression de l’avoir vécu, le guide respecte chacun des détails et raconte avec une telle passion que j’arrive à me projeter dans le temps passé et reste insouciante du déroulement de la visite. Je suis perceptible aux mouvements et événements invisibles du temps passé. L’intuition d’une attente… Je reste vigilante pour ne pas rentrer dans une phase de paranoïa.

    J’avoue que cela me rend curieuse. La visite prend fin, Marco reste près de moi. Il est 11 heures, on rejoint l’entrée, nous n’avons pas le temps de visiter tous les sites. J’aimerais encore revenir afin de tout mémoriser. Marco reprendra sûrement une réservation pour une autre journée, c’était vraiment instructif. On va déjeuner avec le groupe pour finir, chacun donnera son opinion, puis on repartira.

    Marco doit se rendre pour son travail pour tout mettre en œuvre. Nous avons passé une belle matinée, pleine de souvenirs ancestraux.

    Lundi 16 août

    L’après-midi, Marco est retourné dans le centre-ville, aux bureaux de la mairie, pour une mise au point de l’exposition d’œuvre d’art. Il va en faire sa promotion, pour exposer la collection de poterie céruse, façon antique, voilà pourquoi, il a choisi cet endroit, proche de la réalité. Le jour de l’exposition doit se faire d’ici peu, il doit gérer l’installation, afin de finaliser son projet et de se faire connaître du grand public. À 16 heures, pendant que Marco s’y rendra, je passerai rendre visite à monsieur Shadid. Passer un peu de temps et lui raconter notre visite sur le site, sans lui dire un seul mot de ma mésaventure.

    Mardi 17 août

    Nous sommes aujourd’hui mardi, et nous avons décidé d’inviter monsieur Shadid pour le déjeuner, il fermera plus tôt le magasin, se sera un jour exceptionnel pour lui. Jamais il n’a eu une occasion comme celle-ci car il n’a plus de famille. Voilà pourquoi il a tant d’attachement envers nous. Marco se rendra pour aller le chercher, la ville est assez éloignée de la maison. Pas question qu’il vienne seul. Sa maison est dans l’arrière du magasin, Haji se contente de peu, il a toujours habité cette petite maison simple. (Nous avons bien déjeuné et avons passé un bon après-midi, Haji était souriant, causant et vraiment très agréable.) Lundi Marco reprendra une deuxième réservation pour une autre visite de site.

    Mercredi 18 août

    Visite de la salle des fêtes et deuxième mise au point pour l’exposition. Parce que ce jour sera accompagné de photos de l’histoire d’Égypte en image pour valoriser mes œuvres en poteries. Beaucoup de mois de travail et d’années de recherches.

    Marco : Caroline peut tu réserver le taxi pour le 31 s’il te plaît. 

    Caroline : Oui, je le fais dans cinq minutes. 

    Vendredi 20 août

    Aujourd’hui vendredi, Marco est allé pour la réservation, par chance on pourra y aller dimanche.

    Avec son exposition, qui prend pas mal de temps, nous avons eu peur de ne pas avoir de place. Les guides sont énormément demandés. L’exposition aura lieu le vendredi et durera quatre jours. Il me restera plus que trois jours pour remballer et remettre en ordre la salle prêtée pour son exposition.

    Pendant ce temps, je pourrai commencer à ranger les bagages.

    Chapitre 7

    2e visite secteur B

    Dimanche 22 août

    Nous voilà partis pour la deuxième visite. Nous faisons le secteur B puisque l’on a déjà fait le A.

    Celle-là sera aussi longue que la première, environ 2 h on nous demande de se chausser de sur-chaussure afin de préserver le granit. Car même le sol à des gravures de couleurs pigmentées naturelles et il est impératif de ne pas rayer. Ces dessins et écritures doivent être respectés. On visite une pièce très surprenante. Dans le fond au centre s’y trouvent un trône de pierre et sur les côtés deux bancs en pierre aussi. De la pierre granitée. Sur les murs sont peints des dessins racontant l’époque antique. Ils sont colorés de peintures pigmentées aux couleurs naturellement issues de la flore. La seule couleur la plus naturelle dans ces années-là. Un peu plus loin du secteur, nous prenons une navette qui nous emmène sur un autre site à quelques kilomètres. Nous sommes allés avec le groupe visiter le grand musée de Louxor. Il regorge de mystérieuses petites choses mais aussi de gigantesques statues, des représentations, des stèles, une cité dévastée par les époques passées. Tout ce temps parti reste gravé dans la pierre et ses magnifiques temples. Je reste fascinée. Mais le temps n’a pas tout effacé, il a laissé des cicatrices. Je me suis projetée dans la douleur et la difficulté de construction pour tous ces monuments. La pierre que j’effleure me fait entendre les cris donnés par la force des esclaves. Comme dans un labyrinthe, je me sens si minuscule, je veux ressentir l’antiquité et parvenir à voir, comment Égypte ancienne a souffert pour que mes yeux se fascinent devant ces monuments. Ils ont passé les temps, et nous ont a appauvris nos esprits, pour la richesse. Il est 17 heures, on doit repartir, la visite est sur la fin. Encore une après-midi passée rapidement.

    Mardi 24 août

    Aujourd’hui mardi, la pression monte.

    C’est le grand jour pour Marco. L’exposition ouvre ses portes à 10 heures pendant quatre jours.

    Marco est allé de très bonne heure pour pouvoir donner un dernier coup d’œil et encore donner quelques conseils. Le soir les portes fermeront à 18 heures avec une surveillance obligatoire. Tout doit être parfaitement organisé. Il va y avoir pas mal de monde. Les vacances ne sont pas encore terminées.

    Vendredi 27 août

    Vendredi 18heure30 l’exposition est terminée. Marco est fatigué mais continue pour clôturer et faire un compte rendu. Moi, je reste là, pour l’épauler et commencer à ranger avec son équipe. Tout s’est bien passé, pas de débordement. L’organisation a fait son plein. Il est 23 heures, on est exténué. Tout est emballé et demain l’intégralité va être renvoyé en France. Un dernier verre avec les amis et voilà une journée achevée. Nous rentrons vraiment contents et satisfaits. Demain, on passera chez Haji pour le remercier de son accueil chaleureux et comme notre départ est le 1er, on tient absolument à le revoir. On continuera à prendre de ses nouvelles. Monsieur Shadid va nous manquer.

    Samedi 28 août

    Nous faisons le tour chez tous nos amis afin de dire au revoir et les remercier par la même occasion de l’accueil qui nous ont réservé pour ce séjour, plein de merveilleuses découvertes, en espérant pouvoir revenir.

    Dimanche 29 août

    9 heures, Marco va restituer les clés de la salle en mairie. Demain, nous repartons, ça va être dur, après avoir eu beaucoup de belle rencontre et de laisser derrière nous une nouvelle amitié. Nous rendons visite pour la dernière fois à Haji et le remercier. Monsieur Shadid est une bonne personne, sincère et honnête, nous espérons pouvoir le revoir.

    Caroline : Monsieur Shadid vous allez nous manquer. 

    Haji : Moi également Caroline. 

    Je le serre dans mes bras et je laisse couler une larme. Lui aussi est très ému. Il sort de derrière le comptoir une petite statuette miniature en onyx et Marco lui offre une assiette de beignet que j’ai cuisiné. Il ne nous laisse pas indifférents, on partira le cœur serré. Nous sommes sortis du magasin, et il nous suivait les yeux luisants. Avant de monter dans la voiture, Haji m’a pris la main, me l’a serré, m’a demandé de lui écrire, je lui ai dit que je lui donnerais régulièrement des nouvelles. La voiture a démarré Haji était derrière à nous faire signe, il n’en a pas décollé jusqu’à ce qu’il ne nous voie plus.

    J’ai le cœur gros et Marco est ému aussi. Aujourd’hui nous remettrons la voiture de location à l’agence et allons nous reposer, demain c’est encore une grosse journée qui nous attend. Nous avons préparé nos valises de la veille. L’avion prend son départ à 9 heures, nous devons être bien à l’avance pour l’enregistrement des bagages.

    Chapitre 8

    Retour en France, recherche signification

    Retour le lundi 30 août

    Levé tôt, 3 heures du matin, le temps de se préparer. Nous partons pour aéroport, Il y aura 8 heures de vol environ, s’il n’y a pas de retard.

    Journée difficile

    De retour en France

    Arrivée à Paris à 16 heures, il faut reprendre nos habitudes. Encore 2 heures de route et on arrive.

    Enfin à la maison, notre séjour nous a épuisés mais nous a apporté beaucoup de souvenirs. Nous sortons le plus important des bagages mais nous rangerons le reste demain. Nous irons voir nos proches et nous raconterons un peu les vacances et nos rencontres. Quelques courses rapides et nous reprenons nos marques. Pour le dîner, restauration rapide. Nous sommes trop fatigués pour préparer un repas. Les vacances arrivent à terme, toutes les bonnes choses ont une fin.

    Nous reprenons le travail le 5 septembre tous les deux.

    À la maison, j’ai déposé ma jolie boîte en bois sur mon enfilade et Marco m’a dit qu’il va voir pour l’ouverture. On ne sait toujours pas comment y remédier sans l’abîmer. Après une bonne nuit de sommeil, le lendemain au levé je me suis avancée sur la boîte, je l’ai encore prise dans les mains car je voulais absolument décoincer mon chapelet pris dans la fente. Et là, j’ai été vraiment surprise, par malchance, il s’est glissé un peu plus. Je suis désespérée. Je regarde si la pièce géométrique y est encore. Eh oui… Elle n’a pas bougé. Mais quand j’ai voulu la reposer. J’étais en colère, je l’ai empoignée sur le côté et à mon étonnement les doigts posés sur le dessous et les pouces sur le dessus, comme par miracle, la boîte s’est ouverte. J’ai entendu un petit clic. Je l’ai posé, et doucement, j’ai ouvert le couvercle mais dans cette boîte, il n’y avait rien, juste mon chapelet que je récupère.

    J’ai bien regardé à l’intérieur et là en observant plus méticuleusement, j’ai remarqué un point noir, je croyais que c’était une poussière mais je me suis trompée. C’était une pointe noire, comme un minuscule trou. J’ai touché du doigt, mais rien ne laisse voir quoi que ce soit ou il y aurait une chose quelconque. Je suis tellement curieuse que j’ai pris une épingle à nourrice et je l’ai introduite dans le minuscule trou. Et là surprise ! Le bruit d’un engrenage s’est déclenché en quatre fois.

    Clic-clac, clic-clac. Puis une légère ouverture s’est produite sur

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1