Les Pandectes – Droit pénal
Par Gaston Vogel
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Il se consacre également à la Convention européenne des droits de l’homme qui « représente le monument juridique le plus important de l’ère moderne ».
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Les Pandectes – Droit pénal - Gaston Vogel
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ISBN : 978-2-87998-132-1
Table des matières
Les numéros entre parenthèses renvoient aux paragraphes
Table des matières
Dossier I
Les grands principes régissant le procès pénal ainsi que l’application de la loi pénale (359-1-216)
Remarques introductives
Les droits de la défense
1. Les grands principes tels qu’ils se dégagent de l’article 6 de la CEDH
1.1 Le principe de l’impartialité du tribunal
Observation préliminaire
Principe
Définition de l’impartialité – Absence de préjugé
Magistrats concernés – La magistrature assise
Impartialité fonctionnelle
Incompatibilité verticale
Incompatibilité horizontale des fonctions de jugement
Procédure par défaut
Impartialité personnelle
Indépendance
Impartialité – Déclarations à la presse
Impartialité objective – Magistrat – Époux – Lien financier avec partie au procès
La récusation pour apparence de partialité
Impartialité objective – Mariage entre juge du fond et enquêteur
L’impartialité du juge d’instruction
1.2 Le principe de publicité des débats
La publicité au regard de la Convention européenne des droits de l’homme
Dérogation à la publicité des débats
1.3 Le principe du contradictoire
Principe
Principe du contradictoire visite domiciliaire
Réception de témoignages par écrit
Le principe du contradictoire
Délai raisonnable
1.4 Le principe de l’égalité des armes – (The fair hearing)
1.5 Le principe de la liberté de la défense – Le droit à une défense effective
Droits de la défense
Le formalisme ou les règles – même fondamentales – de la procédure pénale cèdent devant les circonstances insurmontables
Droit à l’assistance d’un avocat
Droit de la défense – Union européenne
1.6 La liberté d’expression
1.7 Le droit au silence
1.8 Accès à un avocat, assistance d’un avocat au premier interrogatoire
1.9 Accès au dossier
1.10 Droit à ne pas s’auto-incriminer – Aveu – Mesures de contrainte
Le droit de ne pas s’auto-incriminer et l’assistance à un avocat
1.11 Libre choix de l’avocat
Principe du libre choix dans le contexte de la CEDH
1.12 Démence en cours de procédure
Les poursuites exercées contre une personne privée de ses facultés mentales
1.13 Indépendance des experts
L’indépendance des experts
1.14 Inculpation
1.15 Témoin défaillant
Témoignage – Refus de prestation de serment – Défaillance (oui)
1.16 Témoignage
2. Le principe de légalité des infractions
3. Le principe de la libre appréciation des preuves
3.1 Le principe de la légalité dans l’appréciation des preuves
Profils génétiques – Preuve par ADN
Loyauté de la preuve
Provocation policière
L’aveu
Attestations testimoniales
Le principe de loyauté, un principe général supérieur
L’usage de la preuve et l’équité du procès
Régime de recherche des preuves – Principe de loyauté
Preuve obtenue en violation du secret professionnel
La loyauté des preuves en matière pénale
Preuve en matière pénale – Journal intime d’un témoin trouvé par le prévenu à l’ancien domicile commun du témoin et du prévenu – Preuve entachée d’illégalité (oui)
L’aveu et l’assistance à un avocat
4. La présomption d’innocence
Bases de consécration
Portée de la présomption
4.1 Le principe du doute
5. Non-rétroactivité de la loi pénale – Faits juridiques successifs
6. Le principe de l’intention coupable
6.1 Complicité
6.2 Concours d’infractions
Concours idéal ou réel
6.3 Le dol général
Les divers degrés du dol général
Le dol dans l’escroquerie
Le dol spécial
6.4 Préméditation
6.5 Le concept d’infraction matérielle
Le rejet du concept d’infraction matérielle en Belgique
L’infraction matérielle en droit luxembourgeois
Infraction matérielle (dans le cadre de la loi modifiée du 19 décembre 2000 sur le registre de commerce et la comptabilité et les comptes annuels)
7. Causes de justification
7.1 Erreur de droit
Erreur de fait
7.2 Législation hermétique
7.3 État de nécessité
7.4 Preuve d’une cause justificative
Lanceur d’alerte
7.5 Ivresse pathologique
Démence – Article 71 du Code pénal – Ivresse pathologique
Ivresse
7.6 Démence
7.7 Provocation
7.8 Acceptation des risques
7.9 Consentement de la victime
8. L’instance
8.1 Acte de saisine du juge du fond
Renvoi – Juridiction de fond
Autorité de l’ordonnance de renvoi sur le juge du fond
Autorité de chose jugée – Décision juridiction d’instruction
8.2 Le principe de la comparution en personne
Comparution personnelle ou par mandataire
8.3 L’acte d’accusation – Article 6 paragraphe 3 de la CEDH – et le libellé obscur
Responsabilité des pouvoirs publics en matière judiciaire
8.4 Délai raisonnable
Article 6 de la CEDH
8.5 Mesures d’instruction
Dépassement du délai raisonnable – Sanction – Allègement de la peine
Moyen soulevé d’office
Dépassement du délai raisonnable
Quant à la peine
8.6 Le régime des nullités tenant aux vices de la procédure d’instruction – Cassation en matière pénale
Nullités virtuelles ou substantielles
Cassation en matière pénale
9. Connexité et indivisibilité
Pluralité de coupables et multiplicité de faits
Indivisibilité de l’accusation
Condamnation in solidum à des dommages-intérêts
Compétences Tribunal correctionnel et Tribunal de police
10. Les principes régissant l’interprétation de la loi pénale
Interdiction de l’interprétation analogique – Les lacunes de la loi
La jurisprudence et le droit pénal
Le conflit des jurisprudences dans le temps
Francis Le Gunehec : Le nouveau droit pénal
11. Qualification
Définition
Le renvoi (portée limitée) – Qualification revient au juge du fond
Portée de renvoi et compétence du juge du fond
12. Intime conviction
Appréciation souveraine de l’aveu
Intelligence discursive – Intelligence intuitive
13. Le principe de la motivation des décisions
14. Le principe de la plus haute expression pénale
15. Le principe du droit de la personnalité des peines
Le principe de proportionnalité
Responsabilité des dirigeants
Délégation de pouvoirs
16. Principe non bis in idem – Accord de Schengen
Le droit de ne pas être jugé ou puni deux fois
La théorie de l’ubiquité
Article 36.2.a.i – Convention unique sur les stupéfiants du 30 mars 1961
17. Entraide judiciaire internationale en matière pénale
18. Prescription
Décriminalisation
Infraction permanente
La notion d’obstacle légal entraînant la suspension de la prescription
Prescription – Surséance – Remise de cause
Délit continu
Délit collectif
Prescription – Suspension
Prescription – Effet interruptif
Effet interruptif et connexité
Disposition d’ordre public
Infractions clandestines – Abus de confiance – Abus de biens sociaux
Arrêt de remise en cause
Prescription de l’action publique – Sort de l’action civile
Suspension de prescription
Prescription de l’action publique et de l’action civile – Infraction commise par la voie d’un média
19. Concours d’infractions
20. Divers – Astreinte – Confiscation
Astreinte en droit pénal
Confiscation – Article 42 du Code pénal
21. Action civile
Una via electa
Restitution – Article 44 du Code pénal
Restitution – Articles 68 et 194-1 du Code d’Instruction Criminelle
Rapport entre les restitutions et l’attribution de dommages-intérêts
Préjudice concubine
Modification de la partie civile
22. Responsabilité pénale des personnes morales
22.1 Loi du 3 mars 2010
23. Le Ministère Public dans ses rapports avec le ministre de la justice
24. Condamnation aux frais
25. Nullités de procédure
26. Voies de recours – opposition – appel
Dossier II
Crimes et délits contre la foi publique (217-304)
1. Fausse monnaie
1.1 Fausse monnaie – Émission – Mise en circulation
Article 168 du Code pénal
Article 169 du Code pénal
Fausse monnaie – Contrefaçon
Intention frauduleuse
Contrefaçon de monnaie – Tentative – Actes préparatoires
Délit complexe
2. Faux témoignage – Faux serment
2.1 Textes
Article 215 du Code pénal
Article 216 du Code pénal
Article 217 du Code pénal
Article 218 du Code pénal
Article 219 du Code pénal
Article 220 du Code pénal
2.2 Faux témoignage – Éléments constitutifs
Faux témoignage – Déposition irrévocable
Question préjudicielle
Fausse attestation – Formalités 275-2 du Code de Procédure Civile
Éléments constitutifs – Écrit – Attestation testimoniale
Infraction consommée par clôture du procès-verbal
2.3 Intention frauduleuse
Préjudice
Appréciation erronée
Faux témoignage – Préjudice
Faux témoignage – Élément moral
Témoignage erroné – Défaillance de mémoire – Imprécision de souvenir
Réticences intentionnelles
2.4 Subornation de témoins
Article 223 du Code pénal
2.5 Faux serment
3. Faux en écritures
3.1 Textes
Article 193 du Code pénal
Article 194 du Code pénal – Faux commis par fonctionnaire
Article 195 du Code pénal – Faux commis par fonctionnaire
Article 196 du Code pénal – Faux en écritures authentiques et publiques, écritures privées
Article 197 du Code pénal – Usage du faux
Article 209-1 du Code pénal – Fausse attestation
3.2 Éléments constitutifs du faux
Nocuité plurale
Quant à l’infraction de faux
Éléments constitutifs du faux : Altération de vérité – Dessein de nuire – Préjudice – Altération de bilan
Faux – Intellectuel – Simulation d’apport en société inexistant – Éléments constitutifs du faux
Omission – Faux intellectuel
Quant aux infractions de faux et d’usage de faux
3.3 Faux et usage de faux
3.4 Dessein de nuire
Manifestation de complaisance
Appréciation souveraine
Faux ou simulation – Actes sous seing privé
Elément moral
Définition de l’intention frauduleuse
3.5 Préjudice
Définition du préjudice
Faux grossier – Pas de préjudice
Un préjudice ou une possibilité de préjudice
3.6 Écrit – Présomption de sincérité
Plaque d’immatriculation – Marques (Article 184 du Code pénal) – Contrefaçon
Écrit protégé
Écrit attestant des vaccinations
Faux certificat
Factures – Force probante
Mémoire de médecin – Tarif arbitraire
Écrit – Présomption de sincérité – Écriture de complaisance
Interversion de signes graphiques
Abus de blanc seing
Déclaration de sinistre
Un écrit doit pouvoir produire des effets juridiques
Altération de vérité – Livres de commerce
Écrit – Livres de commerce – Faux en écritures commerciales
Écrit – Facture
Altération de vérité – Livres de commerce
Écriture prévue par la loi pénale
Une altération de la vérité
3.7 Usage de faux
Usage
2) Quant à l’usage de faux
Concours réel – Faux et usage de faux
Usage de faux – Intention dolosive
3.8 Compétence – Prescription
Seule une ordonnance de décriminalisation rend le Tribunal correctionnel compétent pour connaître du faux
Prescription
3.9 Divers
Faux en écritures publiques – Fonctionnaires
Article 194 du Code pénal
Article 195 du Code pénal
Vignette fiscale provisoire véhicule automoteur – Acte administratif (non)
Complicité
Escroquerie commise au moyen d’un faux
3.10 Port de faux nom
Port public de faux nom – Obtention d’une subvention étatique revenant aux demandeurs d’asile – Lien de causalité entre la fourniture d’un faux nom et l’obtention de la subvention (non)
4. Entraves à l’exercice de la justice
4.1 Textes
Loi du 10 juillet 2011 portant incrimination des entraves à l’exercice de la justice et portant modification du Code pénal et du Code d’instruction criminelle
4.2 Exposé des motifs – Commentaires des articles – Origine de la nouvelle infraction
Exposé des motifs
Commentaire des articles
Dossier III
Crimes et délits contre l’ordre public commis par des fonctionnaires (305-327)
1. Délit d’ingérence
1.1 Textes
Article 245 du Code pénal
1.2 Finalité
Ingérence illégale – L’intérêt quelconque
Éléments constitutifs
Interprétation très large de l’article 245 du Code pénal
Le caractère instantané du délit
Article 245 – Délit collectif – Prescription – Intention dolosive
Finalité – Éléments constitutifs
2. Immixtion dans les fonctions publiques, civiles et militaires (article 227 du Code pénal)
2.1 Texte
Article 227 du Code pénal
2.2 Éléments constitutifs
Immixtion dans les fonctions d’huissier
Éléments constitutifs
Immixtion dans les fonctions publiques
3. Arrestation arbitraire
3.1 Textes
Article 147 du Code pénal : arrestation arbitraire
4. Corruption
4.1 Textes
Article 246 du Code pénal
Article 247 du Code pénal
Article 248 du Code pénal
Article 249 du Code pénal
4.2 De la corruption de magistrats
Article 250 du Code pénal
Article 310 du Code pénal
Article 246 du Code pénal
4.3 Éléments constitutifs
Délit instantané – Plusieurs faits – Prescription
Qualité de l’agent
Dossier IV
Crimes et délits contre la sécurité publique (328-358)
Remarque préliminaire : Le crime d’association de malfaiteurs
1. Association de malfaiteurs (Loi du 11 août 1998)
1.1 Textes
Article 322 du Code pénal
Article 323 du Code pénal
Article 324 du Code pénal
Article 324bis du Code pénal
Article 324ter du Code pénal
Article 10 de la loi du 19 février 1973 : lutte contre la toxicomanie
Association prévue à l’article 10 de la loi du 19 février 1973 (toxicomanie)
Groupement fonctionnant d’une manière hiérarchique
Définition de la bande
Éléments constitutifs
Intention née spontanément
Volonté d’aider suffisante
Association de malfaiteurs – Hiérarchie – Antécédents communs – Persistance de leur rassemblement – Véhicules utilisés en commun – Débits de boissons fréquentés – Organisation criminelle – Circonstance aggravante
Mise en place d’une structure sociétaire
Association de malfaiteurs (notion) – Éléments constitutifs – Commission de certaines infractions – Infraction unique suffisante (non)
Nombre
Finalité
Nombre minimal
Association de malfaiteurs – Article 322 du Code pénal
Quant à l’infraction libellée sub 2)
Association de malfaiteurs – Éléments constitutifs
2. Organisation criminelle (article 324bis et 324ter du Code pénal)
Organisation criminelle : Article 324bis et 324ter du Code péna
Association de malfaiteurs – Éléments constitutifs
Dossier V
Crimes et délits contre l’ordre public commis par des particuliers (359-368)
1. Rébellion
Définition de la rébellion
Éléments constitutifs
Concours idéal entre coups sur agent et rébellion
Rébellion avec arme – Voiture comme objet contondant
Concert préalable
Rébellion aggravée – La seule présence constitue une présomption de participation – Armes (article 272 du Code pénal)
Rébellion – Caractérisation (non) – Arrestation sur la voie publique – Prévenu en état d’ivresse – Refus de se relever empêchant la pose de menottes
2. Bris de scellés
Il est renvoyé aux articles 283 et ss. du Code pénal
Dossier VI
Viol – Attentat à la pudeur – Outrage public aux bonnes mœurs débauche – Prostitution (369-449)
Textes
Article 372 du Code pénal – Attentat à la pudeur
Article 373 du Code pénal
Article 374 du Code pénal
Article 375 du Code pénal – Viol
Article 377 du Code pénal – Infractions aggravées
Article 385 du Code pénal – Outrage aux bonnes mœurs
1. Le viol (Article 375 Alinéa 1er du Code pénal)
1.1 Éléments constitutifs – Acte de pénétration sexuelle – Absence de consentement de la victime – Intention criminelle de l’auteur
Acte de pénétration sexuelle
Anus
Article 375, alinéa 1er du Code pénal
Absence de consentement
Viol prostituée
Viol – Concubine
Absence de consentement – Autorité de droit ou de fait
Autorité – Oncle
Viol – Époux
Beau-père
Aliénation mentale
Minorité de 14 ans
Âge de la victime – Critères de détermination – Preuve à rapporter par le Ministère Public
Intention criminelle
1.2 Tentative de viol
Compétence chambre criminelle – Délit de tentative de viol
2. Attentat à la pudeur
2.1 Définition de l’acte impudique
2.2 Commencement d’exécution – Dol général – Commencement d’exécution – Corréité ou complicité
2.3 Violences – Menaces
Attentat à la pudeur avec violences et menaces – Outrage aux bonnes mœurs, notion
Attentat à la pudeur – Définition des violences – Menaces – Article 483 du Code pénal
2.4 Qualité de la victime et mobile
Infraction intentionnelle
Motivation
3. Outrage public aux bonnes mœurs
Éléments constitutifs
4. Débauche et liberté sexuelle – Le principe de l’autonomie personnelle
Débauche – Club d’échangisme
5. Prostitution
S’exposer sur la voie publique en vue de la prostitution
6. Proxénétisme
Prostitution, proxénétisme – Maison de prostitution, éléments constitutifs, personnes visées – Prostitution, proxénétisme par recrutement, éléments constitutifs, personnes visées, tenancière d’une maison de prostitution
Indifférence du lieu de l’infraction – Actes commis par quiconque soit sur le territoire du Grand-Duché, soit en pays étranger
Proxénétisme – Fait d’entraîner une femme à la prostitution sans son consentement – Fait d’amener une femme par un moyen quelconque notamment par des conseils et renseignements à se livrer à la prostitution – Tentative – Commencement d’exécution – Définition
Proxénétisme – Notion – Tentative – Absence de désistement volontaire
Délit – Bar à champagne – Préliminaire obligatoire à la prostitution par autrui
Infractions – Causes de justification – Contrainte : erreur invincible – Proxénétisme : tolérance administrative du fisc – Absence d’erreur invincible : absence de cause d’exonération
Débauche
7. Matériel pornographique
Détention de matériel pédopornographique – Notion de détention
8. Traite des êtres humains
Article 382-1
Article 382-2
Article 382-3
Loi modifiée du 9 avril 2014 renforçant le droit des victimes de la traite des êtres humains
9. Trafic illicite des migrants
Article 382-4
Article 382-5
Dossier VII
Menaces et gestes – Prises d’otage – Séquestration – Homicide volontaire – Meurtre – Assassinat – Coups et blessures volontaires – Homicide involontaire – Coups et blessures involontaires – Non-assistance à personne en danger – Violation de domicile – Harcèlement obsessionnel – Bruits et tapages (450-597)
Les obligations du parquet dans le contexte de la protection de vie
1. Menaces et gestes – Article 329 du Code pénal
Article 329
Menace verbale – Article 327 du Code pénal
Menaces de mort prononcées hors de la présence de la personne visée – Exigence d’une intention de faire parvenir les menaces à la connaissance de la personne visée (oui)
2. Prise d’otage et séquestration
2.1 Textes
Article 434 du Code pénal
Article 442 du Code pénal
2.2 Éléments constitutifs de l’infraction prévue à l’article 442-1 du Code pénal
Séquestration – Prise d’otage
Infraction continue
Définition de l’otage
Libération anticipée
Tortures corporelles
Travaux parlementaires de la loi du 29 novembre 1982 (article 442-1 Code pénal)
2.3 Éléments constitutifs des articles 434 et ss. du Code pénal – Arrestation arbitraire
Article 434 du Code pénal
Arrestation arbitraire
3. Homicide volontaire – Meurtre – Assassinat
3.1 Éléments constitutifs du crime de meurtre (Article 397 du Code pénal)
Article 397 du Code pénal – Meurtre – Intention de donner la mort
Dol indéterminé
L’intention de tuer
3.2 Tentative de meurtre
Preuve
Animus necandi
Quant à la tentative de meurtre
3.3 Assassinat
Préméditation
Homicide – Préméditation
Quant à la préméditation
4. Coups et blessures volontaires
4.1 Textes
Article 392 du Code pénal
Article 398 du Code pénal
Article 399 du Code pénal
Article 400 du Code pénal
Article 401 du Code pénal
Violences en groupe
4.2 Définitions : Coups – Violences – Blessures
Agression téléphonique
Choc psychique
Blessure
Blessures – Troubles psychiques
Intégrité physique : violences sans contact – Atteinte à l’intégrité physique
4.3 Éléments constitutifs de l’infraction : « Coups et blessures volontaires »
Prononcé sur l’action publique et dommages intérêts
Caractère volontaire – Ivresse pathologique
Coups et blessures volontaires – Signification des expressions « maladie paraissant incurable » et « incapacité permanente de travail personnel »
Coups et blessures – Maladie et incapacité de travail – Requalification
Coups et blessures volontaires ayant causé la mort sans intention de la donner
Coups et blessures volontaires avec maladie ou incapacité de travail (Article 399)
Complicité – Coups et blessures entraînant IPP
Coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner
Coups et blessures volontaires – Préméditation
Préméditation
Coups et blessures volontaires – Maladie incurable
Coups et blessures volontaires – Incapacité de travail
Élément moral
Coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner
Coups et blessures ayant causé une incapacité de travail personnel – Notion d’incapacité de « travail personnel » – Incapacité d’effectuer un travail corporel
4.4 Légitime défense
Coups et blessures en relation avec la défense du droit de propriété – Riposte disproportionnée – Légitime défense (non)
Provocation
Coups et blessures – Violences morales – Excuse
Attitude fautive motivant partage des responsabilités
Provocation – Coups excusables
Consentement de la victime
Insultes
5. Homicide involontaire – Coups et blessures involontaires
5.1 Textes
Article 418 du Code pénal
Article 419 du Code pénal
Article 420 du Code pénal
Article 421 du Code pénal
Article 422 du Code pénal – Transports en commun
5.2 Libelle de la citation et définition de la faute
Ivresse pathologique – Coups et blessures involontaires
Articles 418 et 420 – Le juge doit rechercher si le prévenu a commis une faute quelconque d’imprévoyance
Quand peut-on parler d’imprudence ?
Toutes les formes de la faute – Même une abstention
Faute – Toute faute quelque légère qu’elle soit rend applicable l’article 420 du Code pénal (divagation de chiens)
Travail négligent
Imprudence – Élément moral du délit de coups et blessures involontaires
Caractère involontaire
Faute
Homicide involontaire – Toutes les formes de la faute
Blessures involontaires et fait fautif
5.3 Causalité
Causalité adéquate – Exclusion de la théorie de l’équivalence des conditions
Exclusion en pénal de la théorie de l’équivalence des conditions
Cause tierce ou étrangère – Facteur terrain débilité – Arrêt « Bellet »
Causalité (oui) si évolution maladie fatale préexistante précipitée
Causalité – Auteur médiat
Lien de causalité entre dommage et faute – Caractère de nécessité
Homicide involontaire – Causalité – Maladie fatale préexistante à l’accident
Lien de causalité entre dommage et faute – Caractère de nécessité
Homicide involontaire – Causalité – Maladie fatale préexistante à l’accident
Relation causale – Possibilité – Considérations hypothétiques
Homicide involontaire par matériel non entretenu – État de grossesse non prévu aux articles 418 et 419 du Code pénal
Source du dommage : ex delicto et non cause externe
Naissance pénale de l’enfant
La faute et le lien de causalité entre la faute et le dommage
Causalité médiate – Comportement créateur
Rupture du lien de causalité – Antécédents pathologiques
5.4 Médecins
Homicide involontaire – Médecin – Carence de la surveillance du patient
Médecin – Homicide involontaire
Homicide involontaire – Éléments constitutifs – Responsabilité pénale du médecin-chirurgien – Nécessité d’un lien causal direct entre la faute et le préjudice corporel – Devoir d’information du médecin – Défaut d’information donnant uniquement lieu à une responsabilité civile – Inexactitude du geste chirurgical – Faute au pénal (oui)
Homicide involontaire
5.5 Divers
Acquittement Articles 418 – 420 du Code pénal – Autorité au civil – 1382 et 1383 du Code civil (action civile irrecevable)
Auteur indirect
Pluralité d’auteurs
5.6 L’article 418 du Code pénal – Chef d’entreprise
Interdiction de délégation des obligations par la loi du 17 juin 1994
Organe responsable à l’intérieur de la personne morale
Article 34 du C.P. (loi du 03 mars 2010) – Responsabilité pénale des personnes morales – Coups et blessures involontaires causés par une société – Illustration
Principe de la délégation des pouvoirs
6. Non-assistance à personne en danger
Article 410-1 du Code pénal
Non-assistance à personne en péril
Cumul avec infraction coups et blessures volontaires
7. Violation de domicile – Harcèlement obsessionnel
7.1 Violation de domicile
Article 439 du Code pénal
Articles 439 et 440 du Code pénal
Violation de domicile
7.2 Harcèlement obsessionnel
Harcèlement obsessionnel – Article 442-2 du Code pénal – Éléments constitutifs – Analyse et appréciation
Harcèlement téléphonique – Article 6 de la loi du 11 août 1982 concernant la protection de la vie privée – Éléments constitutifs – Analyse et appréciation
Harcèlement par SMS – Action basée sur la loi du 11 août 1982 sur la protection de la vie privée – Recevabilité d’une action basée sur la loi de 1982 – Nécessité d’une plainte portant précisément sur l’entrave à la vie privée – Analyse en l’espèce (irrecevabilité)
Harcèlement obsessionnel – Éléments constitutifs
7.3 Bruits et tapages
Bruits et tapages – Article 561 1° du Code pénal
8. Fausse alerte
Fausse alerte – Éléments constitutifs
9. Partie civile
Principe et formalités
Acceptation des risques
Préjudice moral
Dossier VIII
Atteintes portées à l’honneur ou à la considération des personnes (598-638)
Remarque préliminaire
1. Calomnie – Diffamation
1.1 Textes
Article 443 du Code pénal – Calomnie
Article 444 du Code pénal – Calomnie
Article 445 du Code pénal – Dénonciation calomnieuse
Article 446 du Code pénal – Calomnie – Corps constitué
Article 447 du Code pénal – Calomnie – Agent de l’autorité
Article 448 du Code pénal – Injure
Article 449 du Code pénal – Divulgation méchante
Article 450 du Code pénal – Plainte comme préalable nécessaire
Intention méchante : ne se présume pas
Intention méchante – Imputations à la légère
Fait précis
Un fait de nature à porter atteinte à l’honneur d’une personne ou de l’exposer au mépris public
Intention méchante : ne se présume pas – Droit de fournir la preuve de la bonne foi
Diffamation – Prohibition de la preuve testimoniale de la vérité des faits – Vie privée – Preuve de la bonne foi libre
La publicité des propos
L’intention méchante : Animus injuriandi
Éléments constitutifs des délits de diffamation et de calomnie
Preuve du fait
2. Dénonciation calomnieuse
Éléments constitutifs du délit de dénonciation calomnieuse
Éléments constitutifs de la dénonciation calomnieuse
La dénonciation calomnieuse est une infraction instantanée – Prescription
3. Injure – La liberté d’expression et ses limites
Imputation d’un fait indéterminé – Injure
La liberté d’expression et ses limites
4. Immunité de la parole
4.1 Texte
Article 452 du Code pénal
4.2 Éléments constitutifs de l’immunité
Avocat : Immunité de la parole
Définition du discours – Déposition des témoins
5. Dommages-intérêts pour procédure abusive et vexatoire (citation directe)
Indemnité de procédure
6. Harcèlement obsessionnel
Harcèlement obsessionnel – Éléments constitutifs – Illustration
Atteinte à la vie privée – Appels répétitifs et intempestifs
7. Incitation à la haine raciale
Article 457-1 du Code pénal
Dossier IX
Crimes et délits contre la propriété (639-827)
1. Escroquerie
Article 496
Définition
Quant à l’escroquerie
Délit de commission
Moyens frauduleux
Escroquerie à jugement
Définition des manœuvres frauduleuses
Opération se déroulant en phases successives – Prescription
Manœuvres frauduleuses
Vol « au rendez-moi »
Fausse entreprise
Les trois éléments constitutifs
Manœuvres frauduleuses
1.1 Applications diverses
Coupure retour billet CFL
Faux
Délivrance
Série de petits faits
Mise en scène fallacieuse
Prestation de service
Escroquerie : ouverture d’un compte bancaire
1.2 Tromperie – Article 498 du Code pénal
Article 498 – Tromperie
Tromperie – Définition du terme « nature » et qualités essentielles de la chose – Esprit de lucre
1.3 Compétence territoriale
Preuve testimoniale
Revendication – Article 2279 alinéa 2
Concours idéal – Escroquerie – Usage de faux – Article 65 du Code pénal
Escroquerie : infraction complexe
1.4 Prescription
Extinction de l’action publique
La plus haute qualification pénale
Complicité punissable
2. Abus de confiance
Article 491 du Code pénal
Définition et éléments constitutifs
Remise
Preuve du contrat de base : dépôt volontaire
Prohibition de la preuve testimoniale n’est pas d’ordre public
Le fait civil est à apprécier d’après les règles relatives à la preuve des contrats – Commencement de preuve par écrit – Interrogatoires devant le juge d’instruction
Le contrat de remise – Violation d’un contrat de dépôt volontaire
Commencement de preuve par écrit – Procès-verbal de police
Interversion de la possession
Définition du concept détourner – Voiture de location – Retard dans la restitution
Contrôle de la Cour de cassation
Abus de confiance – Préjudice
Abus de confiance – Effets, deniers
Remise préalable
Abus de confiance – Détournement ou dissipation
Caractère précaire de la remise – Le transfert de la chose en toute propriété exclut l’abus de confiance – Honoraires d’avocat
2.1 Intention frauduleuse
2.2 Applications diverses
Mandataire social démissionnaire – Prélèvement sur compte société pour apurer une créance personnelle
Leasing
Abus de confiance – Élément matériel – Retard à restituer les sommes encaissées par un mandataire – Détournement (non)
Véhicule de service
2.3 Distinction entre abus de confiance et escroquerie
2.4 Distinction entre abus de confiance et vol
2.5 Autorité du pénal au civil
L’intention frauduleuse
Abus de confiance – Prescription
2.6 Prescription
Infraction instantanée
3. Vol
Article 461 du Code pénal
Vol – Abus de confiance
Soustraction frauduleuse – Meubles corporels
Vol – Res derelicta
Preuve
Vol d’usage
Vol documents – Informations – Droits de la défense – Motif d’irresponsabilité
Vol de fichiers informatiques
Dol – Intention délictueuse – Mobiles
Vol d’électricité – Bris de scellés – Vol simple
Vol ou escroquerie – Carte bancomat – Fausses qualités – Infraction instantanée
Vol d’usage – Véhicule de service
Inaction ou abstention d’une personne présente sur le lieu de l’infraction – Vol – Complicité (non) – Nécessité d’une adhésion morale à la commission de l’infraction (oui)
3.1 Vol domestique
Article 464 du Code pénal
La notion d’habitation (Article 464 du Code pénal)
Vol domestique
3.2 Vol entre époux
3.3 Fausses clefs
Article 487 du Code pénal
Vol à l’aide de fausses clefs – Effraction
Vol à l’aide de fausses clefs
Fausses clefs – Vol d’une voiture à l’aide d’une clef volée – Distinction entre l’usage illégitime d’une clef – Vol de la clef – Article 487 du Code pénal infraction autonome (non) – Circonstance aggravante (oui)
3.4 Vol – Violences – Menaces – Maison habitée
Article 471 du Code pénal
Vol – Circonstance aggravante – Vol commis à l’aide de violences ou de menaces dans une maison habitée – Portée – Vol commis dans une maison habitée ou ses dépendances – Violences ou les menaces et le vol – Circonstance aggravante établie (non) – Violences ou menaces doivent avoir été exercées dans la maison habitée ou dans ses dépendances
Vol – Armes – Loi du 15 mars 1983
Vol commis à l’aide de violences ou de menaces – Article 371 du Code pénal
Vol avec violences – Circonstance aggravante de la maison habitée – Notion de maison habitée – Magasin constituant une maison habitée (oui) – Circonstance aggravante des armes employées – Notion d’arme employée – Objets réputés armes dans des circonstances déterminées (spray pour cheveux, bouteille de vodka)
Article 442-1 du Code pénal – Vol – Armes – Séquestration
Vol avec violences (Éléments constitutifs)
Vol avec violences et menaces
3.5 Extorsion
Article 470 du Code pénal
3.6 Extorsion par violences et menaces
Article 470 du Code pénal
Article 483 du Code pénal
3.7 Vol – Meurtre – Intention de tuer
Article 474 du Code pénal
Article 475 du Code pénal
Tentative de meurtre – Vol
Intention de tuer – Armes employées – Présumé
Vol – Meurtre – Pluralité d’agents
Vol, le but – Meurtre, le moyen – Intention de tuer
4. Recel
Éléments constitutifs
Recel – Objet du recel
Délit continu
Recel – Listings clients
Recel – Délit de conséquence
Délit de recel
Recel – Infraction continue – Prescription
Infraction autonome
Prescription des délits de recel
Recel – Élément moral
4.1 Cel
Cel frauduleux – Article 508 du Code pénal – Éléments constitutifs – Illustration à propos d’une carte bancaire trouvée dans un distributeur automatique d’argent
5. Incendie
Incendie volontaire
Incendie par communication
Intention
Dossier X
Crimes et délits économiques (828-855)
1. Banqueroute
Loi du 21 juillet 1992 – Article 3
Banqueroute simple – Éléments constitutifs
Le criminel tient le civil en état
Banqueroute – Gérant
Banqueroute – Agent d’affaire
Banqueroute : dirigeants de personne morale
2. Abus de confiance
Délit d’abus de biens sociaux – Un délit astucieux – Prescription
Abus de biens sociaux – Fait pour le gérant d’une société déclarée en liquidation judiciaire de continuer à utiliser un véhicule de société constitutif d’abus de biens sociaux (oui)
2.1 Non-publication de bilans
Sociétés – Article 163, alinéa 3 de la loi du 10 août 1915 – Non-publication de bilans – Infraction purement matérielle
Délit par omission
2.2 Délit d’initié
Loi du 3 mai 1991
3. Blanchiment
Loi du 12 novembre 2004
Secteur financier – Obligation de déclaration d’une opération suspecte (articles 40(2) et 64 de la loi modifiée du 5 avril 1993 relative au secteur financier) – Mise en examen du chef d’abus de biens sociaux et d’abus de confiance dans un autre pays du bénéficiaire économique d’un compte ouvert auprès d’une banque à Luxembourg – Fait constitutif d’un indice d’une infraction de blanchiment de fonds (non) – Droit pour le banquier de requérir des renseignements afin de lui permettre d’apprécier l’existence d’un indice d’une opération suspecte (oui) – Nullité de l’ordonnance de perquisition et de saisie auprès de la banque (oui)
Précisions sur les activités donnant lieu à déclaration de soupçons par les avocats
4. Fraude fiscale
Compétence des juridictions judiciaires pour connaître de l’infraction de fraude fiscale intentionnelle – Travaux parlementaires
Les infractions de fraude fiscale et d’escroquerie fiscale – Délit de résultat
Escroquerie fiscale – Date de commission – Loi du 23 décembre 1993
Escroquerie fiscale – Éléments constitutifs
5. Abus de marché – Opération d’initiés
6. Fraude informatique
Dossier XI
Délits se rapportant à la famille (856-891)
1. Non-représentation d’enfant
1.1 Textes
Article 371-1 du Code pénal
Éléments constitutifs
Circonstances exceptionnelles
Obligation positive de résultat
Dol général – Mobile indifférent
Circonstances exceptionnelles
Refus des mineurs – Rôle du gardien
Décision judiciaire
Non-représentation d’enfant – Éléments constitutifs – Droit de visite du père – Refus de l’enfant sans incidence en principe – Enfant non réclamé par son père dans le passé – Enfant parti en vacances – Refus réel et obstiné de la mère de remettre l’enfant au père (non) – Fait isolé ne dénotant pas un refus obstiné et réel
Certificats médicaux
Référé
Contrainte non appropriée
Élément intentionnel
Contrainte – Abus sexuel
Adoption – Droit de garde – Référé
1.2 Enlèvement de mineur
Article 370 du Code pénal
2. Abandon de famille
Article 391bis du Code pénal
Éléments constitutifs
Délit d’abandon
Interpellation – Droit pénal – Procédure pénale – Motivation
Abandon de famille
Éléments constitutifs de l’infraction – Refus de payer des aliments – Exonération par la preuve d’un cas de force majeure, d’une maladie, d’une erreur involontaire
Résidence connue – Interprétation – Recevabilité
Obligation alimentaire non chiffrée – Décision judiciaire
Infraction consommée – Paiement arriérés
Infraction consommée – Modification de la décision
Jugements étrangers
Jugements étrangers
Impossibilité de paiement
3. Violences sur enfant
Article 401bis du Code pénal
Mauvais traitement à enfant
Privation de nourriture et de soins
Voies de fait
4. Violences domestiques
Violence domestique (notion) – Compétence et pouvoirs du juge – Personnes habilitées à saisir le juge
Violences domestiques – Installation d’un conjoint à proximité du domicile de l’autre – Menace constante sérieuse de nature à compromettre en permanence la santé psychique – Interdiction de s’établir dans le même quartier – NCPC, art. 1017-8
Dossier XII
Stupéfiants (892-934)
1. Loi du 19 février 1973
Fouilles corporelles
1.1 Notion de présomption d’infraction
1.2 Applications
In limine litis
Régime des nullités
1.3 Association organisée de trafiquants de drogue
Association organisée de trafiquants de drogue – Association de malfaiteurs
Stupéfiants – Association – Définition
Trafiquants
Infraction – Association de malfaiteurs – Activité accessoire – Drogue, stupéfiants – Trafic
Association de malfaiteurs
Association
Notion d’association
Association de malfaiteurs
1.4 Local
Discothèque – Lieu où la drogue est mise en vente et consommée – Connaissance par le tenancier du débit de boissons – Stupéfiants
Notion de mise à disposition d’un local
1.5 Courrier
Notion de courrier
1.6 Notion de circonstance aggravante
Cause aggravante – Participation à l’activité principale ou accessoire d’une association
Vente à un mineur
Consommation en groupe
Âge
Mort de l’usager
Vente dans un centre pénitentiaire
1.7 Blanchiment
Blanchiment d’argent – Territorialité – Élément international – Applicabilité de la loi luxembourgeoise
Notion de blanchiment
1.8 Provocation
Stupéfiants – Provocation
1.9 Demande d’exequatur
Toxicomanie – Trafic illicite de stupéfiants – Exequatur – Contrôle de la juridiction saisie
Dossier XIII
Circulation (935-979)
Remarque préliminaire
1. Alcoolémie
Emploi d’hallucinogènes
2. Délit de fuite
Délit de fuite – Constatations utiles
Ivresse volontaire
Délit de fuite imaginaire
Délits de fuite successifs – Intention unique – Délit collectif
Délit de fuite – Dommage causé à une voiture en stationnement – Conducteur responsable parti à pied et revenu ultérieurement sur les lieux de l’accident – Infraction consommée (oui)
3. Délit de grande vitesse
Circulation routière – Délit de grande vitesse – Éléments constitutifs – Condamnation précédente pour une contravention grave ou un délit en matière de dépassement de la limitation de vitesse – Caractère irrévocable de la condamnation – Exigence que la précédente condamnation soit intervenue au titre d’un dépassement de la vitesse de plus de 50 % de la vitesse autorisée (non) – Dépassement de vitesse dans les trois ans de la condamnation précédente
4. Délit de non-asssistance
5. Interdiction de conduire
6. Divers
Article 11 de la loi du 14 février 1955
Dossier XIV
Secret professionnel – Secret médical : l’employé et l’ouvrier (980-1043)
1. Secret professionnel
Texte de base
Origine
Dépositaire de secret par état et profession
Énumération exemplative
Principe général et absolu
Droit de la défense – légitimité
Éléments constitutifs
Éléments constitutifs – Interprétation large – Fichier des étrangers – Fichier des véhicules routiers – Dol simple
1.1 L’avocat
1.2 Expert – Expert-comptable
L’expert
Expert-comptable – Réviseur d’entreprise
1.3 Banquier
Le banquier
Employeur – Lettre de licenciement – Secret bancaire
Secret bancaire – Bénéficiaire économique – Tiers par rapport à la relation contractuelle entre la banque et le titulaire du compte (oui) – Droit pour le bénéficiaire économique d’être informé sur l’existence de la relation contractuelle entre le titulaire du compte et la banque (oui)
1.4 Fonctionnaire
Indiscrétion du fonctionnaire
1.5 Agent des postes
1.6 Police
1.7 Secret de fabrique
1.8 Secret d’affaires
Quant à la violation de l’article 309 alinéa 1er du code pénal
1.9 Secret professionnel
Quant à la violation du secret professionnel
2. Traitement automatisé – Fichier – Loi du 2 août 2002 – Protection des citoyens
Traitement automatisé – Fichier – Loi du 2 août 2002
3. Secret médical
Textes
Différences entre les lois française, belge et luxembourgeoise
Consentement de la partie intéressée
Témoignage en justice
La voix de la conscience
Assistance sociale
Caractère du secret
Le principe de proportionnalité
Jurisprudences belge et luxembourgeoise
Aspects nouveaux
Philosophie suivant la Convention européenne des droits de l’homme
Faculté de délier du secret
Conclusion
3.1 Certificat médical
Certificat médical remis par le médecin en cours de procès à la personne malade elle-même – Absence de violation du secret professionnel
Certificat médical – Assureur
Dérogations
L’article XIII de la loi luxembourgeoise du 27 juillet 1992
Certificat – Admission dans maison de repos
Certificat médical – Assureur
Certificat – Régime de protection
4. L’employé et l’ouvrier
Article 309 du Code pénal
Divulgation de secret de fabrique ou d’affaires
Dossier XV
Environnement et autres matières apparentées (1044-1078)
Remarque introductive – Les lois sur l’environnement
1. Environnement – Lois des 11 août 1982 – 19 janvier 2004 – 17 juin 1994
Protection de l’environnement – Infractions aux lois des 19 janvier 2004 et 17 juin 1994 – Éléments constitutifs – Infractions purement matérielles
2. Loi du 11 août 1982
Déchets hétéroclites
Dépôt – Engins mécaniques hors d’usage
Dépôt de matériaux
Incinération des déchets
Transport professionnel de déchets
Portée très large de la loi du 11 août 1982
Déchets abandonnés autour d’une maison
Définition des déchets
Infraction permanente mais infraction instantanée
3. Loi du 16 mai 1929 – Pollution des eaux
Cours d’eau
Pollution – Imputation collective
4. Loi des 28 juin 1976 et 26 juin 1980
Conservation de la nature – Construction
Construction
Déversement d’eau
Cours d’eau – Évacuation – Responsabilité des entrepreneurs
Pollution des cours d’eau – Eaux usées
Biotope
Ordre de « taille » donné par le bourgmestre
Démolition de constructions prohibées par la loi
Frais de justice – Assainissement des lieux pollués
Loi sur la protection de la nature du 11 août 1982 – Intention du législateur – Régime de l’eau
Dénudation
5. Lois des 29 juillet 1965 et 11 août 1982
Chantier de construction
Construction
Astreinte
6. Tapage nocturne
Article 561-1 du Code pénal
Dossier XVI
Haine raciale – Xénophobie (1079-1086)
Incitation à la haine raciale (non) – Carte blanche sur le conflit israélo-palestinien – Liberté d’expression – Liberté de la presse – Intérêt général du débat public – Restrictions – Protection contre la discrimination – protection de la réputation – Régime d’équilibre – Déclarations à considérer dans leur ensemble et dans leur contexte – Élément matériel (non) – Propos ne créant pas d’incitation à la discrimination – Élément moral (non) – Pas de volonté de provoquer une réaction de haine – Objectif du discours exprimé avec suffisamment de clarté
Discrimination (non) – Incitation à la haine raciale (non) – Publication de l’image d’une personne assortie de l’emblème « SS »
Infraction à l’article 457-1 du Code pénal
Incitation à la haine raciale (oui) – Dépliants jugés discriminants sur base de la nation – Conditions – Propos de nature à susciter un sentiment d’hostilité – Dol spécial : Volonté discriminatoire – Volonté de provoquer une réaction de haine – Analyse tant du texte que du but recherché – Violation de la liberté d’expression (non)
Incitation à la haine – Contestation – Minimisation de crimes contre l’humanité
Incitation à la haine raciale – Publication de messages raciaux sur son mur Facebook – Publicité assurée
Incitation à la haine – Notion – Éléments constitutifs
Racisme, révisionnisme et autres discriminations – Incitation à la haine – Distribution de dépliants à caractère raciste – Éléments constitutifs
Bibliographie
Décisions
Chambre du conseil de la Cour
Chambre du conseil du tribunal
Chambre des mises en accusation Luxembourg
Cour d’appel Bruxelles
Cour d’appel de Luxembourg
Cour d’appel de Montpellier
Cour d’appel Paris
Cour d’appel de Versailles
Cour Constitutionnelle luxembourgeoise
Cour Constitutionnelle française
Cour de cassation belge
Cour de cassation Luxembourg
Cour de cassation française
CEDH
Justice de Paix Diekirch
Justice de Paix Luxembourg
Justice de Paix Esch/Alzette
Tribunal d’arrondissement de Diekirch
Tribunal d’arrondissement de Luxembourg
Tribunal Correctionnel de Luxembourg
Tribunal Correctionnel de Gand
Tribunal de Police Luxembourg
TGI France
TGI Pau
Tribunal Bruxelles
Index
Dossier I
Les grands principes régissant le procès pénal ainsi que l’application de la loi pénale (359-1-216)
Remarques introductives
Dans ce premier dossier, nous tenons à rappeler quelques principes élémentaires qui régissent le procès pénal. Nous puisons certaines citations relatives à la procédure proprement dite dans le Lexique d’Instruction Criminelle que Maître Vogel a publié chez Larcier en 2001. Le fond est en chose pénale souvent inséparable de la forme.
À la lecture de ce dossier, il devient apparent à quel point l’application de la loi pénale se trouve, depuis plusieurs décennies, sous l’emprise de la Convention européenne des droits de l’homme qui est, sans doute possible, le monument juridique le plus important des temps modernes. C’est dans cette Convention en effet, et surtout dans son article 6, que le citoyen trouve l’outil pour se prémunir contre l’arbitraire du Pouvoir, toujours porté à préférer la sécurité aux sûretés.
On insistera sur les principes généraux du droit qui ont acquis au fil des ans une puissance normative – voire pour certains d’entre eux une valeur constitutionnelle (J.T., 2007, 313). Ils marquent la limite jusqu’où va le pouvoir discrétionnaire des parlements et où commence le pouvoir de censure des juges (in Mémoriam Jacques v. Compernolle, Bruylant, 2004).
Les droits de la défense
1
Dans l’affaire du siècle relative aux attentats terroristes des années 80, dite l’affaire « Bommeleeër », la Cour Constitutionnelle dans un arrêt rendu le 25 octobre 2013 a décidé que l’article 12 de la constitution qui protège la liberté individuelle implique le respect des droits de la défense.
(C.C., 25 octobre 2013, n° 104/13 ; dans le même sens, T.A., ch. crim., 2 juillet 2014, n° 26/2014)
1. Les grands principes tels qu’ils se dégagent de l’article 6 de la CEDH
1.1 Le principe de l’impartialité du tribunal
Observation préliminaire
1-1
L’article 6 de la Convention doit être fondé sur l’objet et le but de la Convention européenne, ce qui illustre le caractère constructif de l’interprétation de cet accord fondamental.
Cette orientation est conforme à l’idée évolutive de la Convention qui est un instrument vivant et qui doit assurer une protection effective et concrète des droits de l’homme et pas seulement une protection théorique et illusoire (J.D.I. 1982, p. 187, obs. P. Rolland et J.F. Rannuci ; cf. aussi D. 2000, I, 227-5).
(G. Vogel, Lexique de procédure pénale, 3e éd., 2001, n° 821)
Principe
2
Le droit au juge doit demeurer réel et efficace. Celui qui est appelé à trancher un litige doit donc présenter, au nom de cette efficacité, des garanties d’indépendance et d’impartialité sans lesquelles le droit au juge resterait lettre morte (CEDH, p. 106)
(G. Vogel, Lexique de procédure pénale, 2001, n° 822)
Définition de l’impartialité – Absence de préjugé
3
L’impartialité peut se définir comme l’absence de préjugé.
Ce principe interdit donc à un magistrat appelé à siéger dans une juridiction de jugement d’avoir, à un titre ou à un autre, eu préalablement connaissance des éléments du dossier. Pour affirmer ce principe, la Cour a instauré le principe de la séparation des fonctions des magistrats. Non seulement, comme la plupart des droits internes, elle interdit qu’un même magistrat connaisse d’un dossier en première instance et en appel, mais elle a également posé le principe de la séparation des fonctions de poursuites et des fonctions de jugement et a condamné le cumul des fonctions d’instruction et de jugement. (…) Toutefois, il semble que, depuis 1996, la Cour ait tendance à assouplir une jurisprudence pourtant bien établie, en intégrant dans les critères d’impartialité le caractère déterminant ou non que le juge a pu jouer à l’occasion de l’exercice de fonctions de poursuites ou d’instruction (CEDH aff. B c. Autriche, arrêt du 23 février 1996, Rec. 1996, Cass. ass. plén. 5 février 1999, Juris-Data n° 000460).
(G. Vogel, Lexique de procédure pénale, 2001, n° 823)
Magistrats concernés – La magistrature assise
4
Seuls les magistrats assis sont visés par la disposition de l’impartialité.
Le fait que les magistrats composant la Cour de cassation sont appelés à contrôler les arrêts rendus par des magistrats avec qui ils travaillent habituellement ou occasionnellement ou le fait qu’ils aient pu avoir connaissance d’une affaire avant d’en avoir été saisis, vu le regroupement en un même corps de la Cour d’appel et de la Cour de cassation, ne sauraient justifier des appréhensions quant à l’impartialité de la Cour (CEDH, 25 mai 2000, 38.432/97).
Le Ministère Public ne saurait être astreint aux obligations d’indépendance et d’impartialité que l’article 6 impose au « tribunal », c’est-à-dire à un organe juridictionnel appelé à trancher, sur la base de normes de droit et à l’issue d’une procédure organisée, toute question relevant de sa compétence (CEDH, 22 octobre 1984, série A, n° 84, p. 17 § 36 ; CEDH, 30 novembre 1987, série A, n° 127-B, p. 34 § 50 ; CEDH, 25 mai 2000, requête n° 38432/97).
(G. Vogel, Lexique de procédure pénale, 2001, n° 824)
Impartialité fonctionnelle
5
Incompatibilité des fonctions de poursuite et de jugement.
La présence, dans une juridiction de jugement en cause d’appel, d’un magistrat qui a eu à connaître de l’affaire en première instance est de nature à vicier le caractère impartial du tribunal auquel toute personne a droit. Ce principe a été posé par la Cour européenne dans l’affaire P c. Belgique (CEDH, 1er octobre 1982, série A, n° 53 ; Berger, nos 451-459 ; cf. art. 64-1 du code d’instruction criminelle).
(G. Vogel, Lexique de procédure pénale, 2001, n° 825)
(cf. art. 64-1 de la loi du 7 mars 1980 sur l’organisation judiciaire, article introduit dans cette loi par celle du 16 juin 1989)
Incompatibilité verticale
6
Aux termes de ce principe, le même magistrat ne peut avoir connaissance d’un dossier sur lequel il a déjà statué à un degré inférieur. La Cour de cassation a reconnu ce principe au sujet de la présence en cause d’appel d’un magistrat ayant connu du même litige en première instance en participant à une décision de caractère juridictionnel (Cass., 3e civ., 27 mars 1991 ; Bull. civ. III n° 105 ; JCP 1991, IV, p. 203 ; D. 1991, I.R. p. 142, Gaz. Pal. 1991, pan., p. 188 ; Juris-Data n° 000979). De même, le magistrat qui a présidé le Tribunal correctionnel ayant condamné un prévenu à une peine d’emprisonnement ne peut ensuite siéger dans la chambre des appels correctionnels qui se prononce sur la demande de révocation du sursis (Cass. crim., 27 février 1991 ; Bull. crim., p. 251). La relation entre le juge et le justiciable doit s’apprécier en fonction de la nature des deux affaires : il n’y a violation du principe que si le magistrat a eu à connaître, à des degrés divers de la procédure, de la même affaire.
(G. Vogel, Lexique de procédure pénale, 2001, n° 826)
Incompatibilité horizontale des fonctions de jugement
7
Le même magistrat ne peut pas connaître, à un même degré de juridiction, d’une affaire reposant sur des faits identiques ou suffisamment connexes. Dans ce domaine, la Cour de cassation a même estimé qu’il n’était pas nécessaire que le justiciable ait déjà eu à faire avec le magistrat en cause : il suffit, pour que le principe d’impartialité soit violé, que le magistrat ait eu connaissance des faits. C’est ainsi qu’elle a jugé que « viole l’article 6 la Cour d’appel qui a condamné un avocat à une peine disciplinaire de suspension alors que deux des magistrats composant la chambre qui a statué avaient déjà porté une appréciation sur les faits entraînant la suspension à l’occasion d’un litige auquel l’avocat n’était pas partie et au cours duquel il n’avait pas été entendu » (Cass., 1re civ., 18 mai 1989, Rev. trim. D.H. 1990, p. 76, obs. P.F. ; JCP 1989, IV, p. 264 ; D. 1989 I.R., p. 180 ; Juris-Data, n° 001774, Voir également à propos d’une cour d’appel qui statue dans une composition qui comporte un magistrat qui avait déjà connu du même litige en participant en première instance à une décision de caractère juridictionnel : Cass., 2e civ., 27 mars 1991, Bull. civ. III, 1991, n° 105, JCP 1991, IV, p. 203, D. 1991, I.R. p. 142).
La Cour de cassation a étendu le principe à la présence d’un magistrat qui, à l’occasion de la même procédure disciplinaire, avait simplement porté une appréciation sur les faits (Cass., 1re civ., 16 juillet 1991, JCP 1991, IV, p. 364 ; D. 1991, I.R. p. 215). Il est de même impossible au magistrat qui a siégé à l’audience de jugement de faire partie de la formation appelée ultérieurement à statuer sur une demande de dispense de révocation de sursis (Cass. crim., 27 février 1991, Bull. crim. II, 1991, n° 99 ; JCP 1991, IV, p. 218 ; D : 1991, I.R. p. 115 ; Gaz. Pal. 1er octobre 1991, p. 21).
La Cour de cassation a étendu cette prohibition en cas de connaissance par le même magistrat d’une affaire sur le plan civil et sur le plan disciplinaire. L’impartialité s’attache au magistrat, quel qu’ait pu être son rôle (civil ou pénal) : ne peut siéger dans une Cour d’assises le magistrat qui, en qua1ité de juge civil, avait déjà porté, dans la procédure de divorce de l’accusé, une appréciation sur la culpabilité de celui-ci. (Cass. crim., 16 octobre 1991, Bull. crim. 1991, n° 351 ; Gaz. Pal. 1992, n° 87, Chron. p. 11 et Cass. crim., 30 novembre 1994, Bull. crim., n° 390 ; Juris-Data, n° 002589). Mais tel n’est pas le cas si, à l’occasion de la première instance, aucune appréciation n’a été portée sur les faits qui ont entraîné la seconde (cf. pour une affaire identique Cass. crim., 24 novembre 1993, Bull. crim., n° 354, Juris-Data n° 002559).
Il est nécessaire, pour qu’il y ait violation du principe, que le juge ait à connaître de faits ayant entre eux une relation suffisamment étroite.
(G. Vogel, Lexique de procédure pénale, 2001, n° 827)
Procédure par défaut
8
La Cour de cassation refuse avec raison d’appliquer le principe au cas d’une opposition, voie de rétractation nécessairement portée devant la juridiction ayant rendu la décision par défaut, même si celle-ci est composée des magistrats qui ont rendu la décision attaquée (Cass. crim., 25 juillet 1989, Juris-Data n° 002953)
(G. Vogel, Lexique de procédure pénale, 2001, n° 828)
Impartialité personnelle
9
Le principe d’impartialité a été étendu par la jurisprudence de façon assez extensive à tous les cas dans lesquels la situation d’un magistrat peut l’amener à prendre connaissance d’un dossier, à se trouver en contact avec l’une des parties ou à prendre, préalablement au jugement, des positions personnelles incompatibles avec une bonne administration de la justice : c’est bien évidemment le cas lorsque l’une des parties entretient des relations personnelles avec le magistrat, mais c’est également le cas lorsque des magistrats du parquet et du siège, appelés à connaître d’une même affaire, ont des liens familiaux. Ainsi, la Cour de cassation a jugé que, lorsqu’un jugement est rendu sur les réquisitions d’un substitut dont le conjoint siège en qualité d’assesseur, il y a atteinte au principe d’impartialité consacré à la fois par l’article 6, § l, de la Convention et par l’article R. 721-1 du Code de l’organisation judiciaire (Cass. crim., 30 avril 1986, Juris-Data, n° 001001 ; Cass. crim., 4 juin 1996, Juris-Data, n° 003404).
Les appréciations par lesquelles les juges relèvent le comportement déloyal d’un prévenu au cours de l’information et des débats et notamment son exceptionnelle mauvaise foi, très proche du défi lancé à l’institution judiciaire, dès lors qu’elles ne sont pas détachables des motifs relatifs à la déclaration de culpabilité et du prononcé de la peine, ne sont pas de nature à faire naître un doute sur l’impartialité de la juridiction (Cass. crim., 11 juin 1998, D, 1998, p. 218).
(G. Vogel, Lexique de procédure pénale, 2001, n° 829)
Indépendance
10
Un organe ne peut, dans une société démocratique, recevoir le qualificatif d’indépendant que s’il n’est susceptible de recevoir quelque pression que ce soit et d’où que celle-ci puisse provenir. L’indépendance visée à l’article 6, § 1 de la Convention doit exister à l’égard de l’exécutif comme à l’égard des parties en cause 834 (CEDH aff. Le compte, V et D c. Belgique, arrêt du 23 juin 1981, série A n° 43 ; Berger nos 408-417 ; Ann. fr. dr. int. 1982, p. 495198, chron. Pelloux ; C.D.E. 1982, p. 201-212, chron. Cohen-Jonathan ; J.D.I. 1982, p. 216-220, chron. Rolland).
La CEDH examine, en fait, cette notion dans son contexte et par application de l’adage anglais justice must not only be done, it must also be seen to be done.
(G. Vogel, Lexique de procédure pénale, 2001, n° 830)
Impartialité – Déclarations à la presse
11
Dans un arrêt de 2002, la Cour a critiqué les commentaires faits à la presse par le président du tribunal avant la fin du procès. Elle a ainsi condamné le président en question pour avoir évoqué la possibilité d’un acquittement partiel en écartant celle d’un acquittement total. Selon la Cour, de telles déclarations constituent une véritable prise de position sur l’issue de l’affaire avec une nette préférence pour un constat de culpabilité de l’accusé et sont dès lors incompatibles avec les exigences de l’article 6§1 de la convention.
(Arrêt CEDH, L. c. Lettonie, 28 novembre 2002, n° 58442/00)
Impartialité objective – Magistrat – Époux – Lien financier avec partie au procès
12
La CEDH a conclu à la violation du droit à un tribunal impartial dans une affaire où l’époux d’un des juges statuant dans l’action engagée par le requérant à l’encontre d’un établissement bancaire était financièrement lié à ce dernier. Dans le cadre de l’approche objective de l’impartialité, la Cour a estimé que les liens financiers entre le mari de la magistrate et la partie défenderesse, en l’espèce la banque, étaient de nature à justifier la récusation du juge en question.
(Arrêt CEDH, P. c. Islande, 10 avril 2003, n° 39731/98)
13
Suivant arrêt n° 26/2002 de la Cour de cassation du 21 novembre 2002 (n° 1923 du registre), il a été retenu que « la circonstance qu’une juridiction pénale qui a statué sur le fond avait statué préalablement dans la cause en la même composition par un acte isolé sur une mesure préventive et provisoire telle qu’une demande en mainlevée d’une saisie, n’est pas de nature à faire naître dans l’esprit du justiciable un doute objectivement justifié sur l’impartialité des magistrats concernés ».
Dans ses conclusions dans l’affaire pré-mentionnée, le Premier Avocat Général, qui avait considéré qu’il n’y avait pas violation de l’article 6(1) de la Convention européenne des droits de l’homme, avait fait référence aux arrêts de la CEDH du 24 mai 1989, H c. Danemark et S c. France du 7 décembre 1992.
L’arrêt du 24 mai 1989 de la CEDH avait retenu que le fait par un juge du fond « d’avoir déjà pris une décision avant le procès, notamment au sujet de la détention provisoire, ne peut passer pour justifier en soi des appréhensions quant à son impartialité ». Dans l’arrêt du 24 mai 1992, la Cour avait estimé qu’« on ne saurait douter de l’impartialité d’une juridiction pour la simple raison que certains de ces membres ont eu, avant de se prononcer sur la culpabilité d’un prévenu, à examiner une demande d’élargissement ».
Au vu de ce qui précède, le fait que la présente chambre telle qu’actuellement composée, a constaté l’existence d’indices graves de culpabilité dans le chef du prévenu dans le cadre d’une demande de mise en liberté provisoire présentée par lui après le renvoi de l’affaire, n’est partant pas de nature à remettre en question l’impartialité du tribunal.
(T.A. Lux., 3 mai 2006, n° 1455/2006))
La récusation pour apparence de partialité
13-1
Pourvu qu’ils ne soient pas dénués de toute plausibilité et s’ils sont de nature à inspirer une suspicion légitime, des propos prêtés par les parties au juge, aux termes desquels celui-ci manifeste un parti pris dans la conduite de l’interrogatoire des témoins, doivent entraîner sa récusation.
Il y va d’une exigence d’apparence d’impartialité d’autant plus menacée qu’en l’espèce, le juge s’est acharné, dans sa réponse à la demande de récusation dirigée contre lui, à contester la recevabilité de celle-ci.
Vu les pièces de la procédure, notamment :
– la requête en récusation contenant les moyens et signée par un avocat inscrit depuis plus de dix ans au barreau déposée au greffe civil du tribunal de première instance de Bruxelles le 14 mars 2007 et reçue au greffe de la Cour le 24 avril 2007 ;
– la déclaration écrite datée du 15 mars 2007, du juge P. dont la récusation est demandée ;
– les convocations adressées en application de l’article 838, alinéa 2, du Code judiciaire modifié ;
– les conclusions écrites du Ministère Public, déposées au greffe de la cour le 24 avril 2007 ;
La requête a été portée au rôle de l’audience de la dix-septième chambre de la Cour le 14 mai 2007.
La requête tend à entendre récuser M. P. au motif qu’en tant que président de la (…) chambre du Tribunal correctionnel de (…), le juge aurait, lors de l’instruction de la cause à l’audience, fait preuve d’une partialité évidente.
Il aurait notamment orienté le témoin, déformé les réponses, interrompu le témoin chaque fois qu’il donnait une réponse défavorable à la défense, dénigré la partie civile et son avocat.
Il se serait moqué des questions de la partie civile chaque fois que celles-ci pouvaient faire apparaître un élément défavorable à la défense aurait posé uniquement des questions à décharge et les aurait rédigées d’une manière qui laisse apparaître sa partialité et aurait dicté les réponses du témoin de la même manière.
La récusation est demandée pour suspicion légitime (article 828, 1°, du Code judiciaire).
Le procureur général conclut à l’irrecevabilité de la récusation au motif que la récusation aurait pour but de paralyser le cours de la justice et de nuire aux intérêts des parties adverses, la requête en récusation serait dans ce cas constitutive d’un abus de droit et partant irrecevable.
Les parties demanderesses sont les parties civiles qui demandent les poursuites. Ces parties civiles ont tout intérêt à ce que la procédure pénale puisse suivre son cours normal. Le fait qu’elles aient déposé une requête en récusation devant un problème ressenti à l’audience du 14 mars 2007 ne fait sous aucune forme preuve d’un quelconque abus de droit. La demande est donc bien recevable.
Dans sa réponse du 15 mars 2007 le juge dont la récusation est demandée fait d’abord une série d’observations sur la recevabilité de la demande en récusation, prétendant notamment que les griefs ne seraient pas suffisamment précis. Le juge qui répond dans le cadre de l’article 836 du Code judiciaire doit préciser s’il acquiesce ou non à la récusation et en cas de refus de s’abstenir, il donne sa réponse aux moyens de récusation.
Il appartiendra à la Cour, qui se prononcera sur le bien-fondé de la récusation d’examiner la recevabilité de la récusation.
Le juge qui s’acharne dans sa réponse pour tenter – en invoquant des arrêts de la Cour de cassation – de voir péricliter la demande de récusation sur des moyens de recevabilité, ne fait pas preuve qu’il sera en mesure d’examiner avec la sérénité requise, avec exclusion de tout risque de suspicion légitime, la cause.
Les réponses du juge sur le fond se limitent à une négation des différentes allégations des parties demanderesses en récusation. Pour preuve le juge renvoie aux pièces du dossier répressif.
Il est bien évident, que les pièces du dossier ne prouvent pas l’apparence de partialité qui est reprochée au juge. Les plumitifs de l’audience et les interrogatoires des témoins ne reflètent pas l’atmosphère et le climat dans lesquels l’audience s’est déroulée.
La réponse du juge n’apporte donc pas d’éléments de nature à prouver l’exactitude de l’une ou de l’autre thèse.
Les propos du juge par lesquels il fait connaître son parti pris sur la culpabilité par le biais de la façon dont il interroge les témoins en l’espèce essentiellement à la décharge, tels que ressenti par les parties civiles en la présente cause, sont de nature à inspirer aux requérants une suspicion légitime quant à l’aptitude de ce magistrat à statuer avec l’impartialité et l’indépendance requises.
Les faits ainsi rapportés et les propos tenus par le juge selon les requérants, sont de nature à inspirer aux demandeurs une suspicion légitime quant à l’aptitude de ce magistrat à mener son instruction et son jugement sur la cause avec l’impartialité et la sérénité requises.
La suspicion légitime peut se déduire d’un ensemble de circonstances d’où il apparaît que, par son attitude vis-à-vis de l’une des parties ou de l’avocat qui la représente ou qui l’assiste, le juge a mis ou met en danger la sérénité de l’examen de la cause (Comp. Cass., 29 septembre 2006, R.G. n° P. 06.0843.N, www.cass.be, à sa date, concl. Cornelis).
Même lorsque les allégations de l’avocat des parties civiles ne sont pas prouvées par des pièces ou témoignages, elles ne sont pas dénuées de toute plausibilité. Le juge dont la récusation est demandée donne une autre interprétation aux faits et certifie qu’elles ne doivent pas être considérées comme témoignant de la suspicion du juge envers ces parties. Cependant l’apparence de partialité créée par une attitude du juge lors de l’examen et l’instruction d’une cause pénale, suffit pour récuser le juge.
Il y a cause de récusation.
(Bruxelles, 17e ch., 22 mai 2007 ; J.T., n° 6272, 16 juin 2007)
13-2
Dans une affaire soumise à la CEDH en 2007, cette dernière a déduit du fait que l’époux du juge du fond était employé par la partie défenderesse l’impartialité du magistrat concerné. La Cour estime que le fait pour le conjoint du juge d’avoir été employé par la partie défenderesse peu de temps après l’introduction de l’action par le requérant peut raisonnablement susciter des doutes sur l’impartialité du juge chargé de statuer sur l’affaire en question.
(Arrêt CEDH, N. c. L’ex-République yougoslave de Macédoine, 20 décembre 2007, n° 41195/02)
Impartialité objective – Mariage entre juge du fond et enquêteur
13-3
Dans un arrêt récent de 2008, la Cour de Strasbourg a constaté la violation du droit à un tribunal impartial dans le cadre d’une affaire pénale où le mari de la juge du fond avait dirigé l’enquête préliminaire. La Cour rappelle que, selon le critère objectif de l’impartialité, les apparences revêtent de l’importance. Elle relève que les liens du mari chargé de l’enquête étaient si étroits qu’il existait des doutes objectivement justifiés sur l’impartialité de la juge du fond.
(Arrêt CEDH, D. c. Estonie, 24 avril 2008, nos 14659/04 et 16855/04)
13-4
La sécurité juridique fondée sur le droit à un procès équitable ne consacre pas un droit acquis à une jurisprudence figée.
(Cass., 1re civ., 11 juin 2009, J.C.P., éd. générale, 22 juin 2009, p. 16)
13-5
Si l’article 6 a pour finalité principale, au pénal, d’assurer un