Les Pandectes – Procédure civile
Par Gaston Vogel
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Les Pandectes – Procédure civile - Gaston Vogel
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ISBN : 978-2-87998-133-8
Table des matières
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Table des matières
PARTIE I
Introduction
Avant-propos
Dossier I
Les grands principes généraux du droit de la procédure civile (1-46)
1. L’impartialité du juge
1.1 Principe
1.2 Renvoi pour suspicion légitime
1.3 Organisation judiciaire – Juridiction impartiale – Assesseur du tribunal du travail qui est actionnaire d’une société ayant un litige avec une des parties – Cause de récusation de l’assesseur (non) – Mise en question de l’impartialité de la juridiction (non)
1.4 La Cour de justice des Communautés européennes (grande chambre) a statué dans un arrêt du 19 juin 2006 sur l’impartialité des juges comme suit. Citons les numéros 51 et 53 de l’arrêt
1.5 Impartialité – Violation de l’article 6-1 CEDH
1.6 Récusation – Juges – Suspicion légitime
2. Interdiction de l’abus de droit de procéder
2.1 Voies de recours – Fins dilatoires – Appel jugement avant dire droit – Appréciation
2.2 Procédure vexatoire et abusive
2.3 Sanction de l’obligation de loyauté qui pèse sur les parties au procès
2.4 Abus des droits processuels
3. La stricte interprétation de la renonciation à un droit
3.1 Droit d’ordre public de protection
3.2 Renonciation à un droit d’ordre public
3.3 Renonciation implicite : La facture acceptée
4. Les droits de la défense
4.1 Droits de la défense – Motivation de l’acte d’appel – Absence de moyens – Violation des droits de la défense – Exigence d’un grief
4.2 Droits de la défense – Violation (non) – Exequatur – Convention de Bruxelles – Interprétation restrictive de l’article 27 point 2 – Contrôle de la régularité limité à l’examen de la conformité de la signification ou de la notification aux règles du pays d’origine – Nécessité que des circonstances exceptionnelles ont empêché le défendeur de prendre les dispositions pour se défendre – Charge de la preuve incombant au défendeur
4.3 Droits de la défense – Principe dispositif – Pouvoirs du juge – Motifs suppléés d’office – Faits tirés du dossier
4.4 Droits de la défense – Principe dispositif – Pouvoirs du juge – Motifs suppléés d’office – Faits tirés du dossier
5. Droit d’accès à un tribunal
5.1 Cautio judicatum solvi
5.2 Droit d’accès au juge
5.3 Compétence de nécessité
6. Principe du contradictoire
6.1 Applications
6.2 Principe du contradictoire – Nullité
6.3 Le juge doit inviter les parties à s’expliquer sur les pièces manquantes au dossier
6.4 Le juge doit rechercher les circonstances particulières ayant empêché le respect du principe de la contradiction
6.5 Conclusions tardives – Compétence du juge de la mise en état – Procédure civile – Mise en état – Conclusions tardives notifiées la veille de la clôture – Compétence du juge de la mise en état pour écarter ces conclusions – Incompétence de la formation collégiale
6.6 Violation du principe du contradictoire – Conclusions déposées à la veille de l’audience fixée pour la clôture – Impossibilité pour la partie adverse d’y répondre – Rejet des conclusions
6.7 Dans le même sens
7. Principe de l’égalité des armes
7.1 Application
8. La motivation des jugements et arrêts
8.1 Absence d’information dans une ordonnance de première instance sur les pièces versées et les moyens et arguments développés – Motivation manifestement insuffisante – Référé divorce – Annulation de l’ordonnance – Constitution, Article 89
9. L’action en justice doit être utile
10. L’action en justice doit reposer sur un intérêt licite
11. Introduction – Les origines des nouvelles lois sur la révision du code de procédure civile
11.1 Application dans le temps des dispositions de l’ancien Code de procédure civile
11.2 Soumission de l’affaire à la procédure de mise en état volontaire – Application du Nouveau Code de procédure civile (non)
Dossier II
La compétence (Article 1-49 NCPC) (49-114)
1. Règles de base qui régissent la question des compétences
1.1 Définition
1.2 Règle générale
1.3 Questions préjudicielles
1.4 Prorogation conventionnelle de juridiction
1.5 Litispendance
1.6 Clause d’attribution de compétence
1.7 Compétence des juridictions judiciaires pour toiser la légalité d’un acte administratif à caractère individuel
2. Le Tribunal d’arrondissement
2.1 Une juridiction de droit commun
2.2 Plénitude de juridiction
2.3 Compétence matérielle
3. Indications relatives aux parties au procès
3.1 Article 547 NCPC
3.2 Déclinatoire de compétence – Demande de renvoi – Incident joint au fond
4. La demande en justice – Généralités
4.1 Définition de la juridiction présidentielle
4.2 Le principe de l’immutabilité
5. Juge de l’évident et de l’incontestable
6. La contestation sérieuse et l’évidence du droit
6.1 L’évidence du droit
6.2 Quid si le Tribunal d’arrondissement est dessaisi de la contestation au fond ?
6.3 Référé compétence ratione materiae – Délivrance de copies d’un dossier administratif
6.4 La contestation sérieuse
6.5 Contestation sérieuse de pur droit – Interprétation de la loi
6.6 Contestation sérieuse et interprétation d’un contrat
6.7 Clauses claires d’un contrat
6.8 La contestation sérieuse
6.9 La juridiction présidentielle dans le cadre d’une demande d’allocation d’avance en capital (indivision)
6.10 Référé-Urgence – Vente d’immeuble par voie parée – Propriétaire refusant de collaborer à l’établissement d’un certificat de performance énergétique obligatoire – Retard dans la vente de l’immeuble – Urgence (oui)
6.11 Article 815-6 du Code civil – Compétence attribuée au Président du Tribunal d’arrondissement – Président statuant comme juge du fond (oui)
6.12 Article 815-5 du Code Civil
7. La justice de paix
7.1 La compétence ordinaire
7.2 La compétence spéciale
7.3 Article 3 NCPC
7.4 Article 4 NCPC
7.5 Article 15 NCPC
8. Jurisprudence
8.1 Litige bailleur – Caution
8.2 Action subrogatoire assureur contre locataire
8.3 Action directe contre assureur
8.4 Citation – Formalités relatives à la compétence
8.5 Reliquat d’une créance
8.6 Juge de paix – référé
8.7 Demandes non susceptibles d’évaluation
8.8 Paiement – Causes différentes
8.9 Le contredit dans la compétence du Juge de paix
8.10 Trouble possessoire
8.11 Prorogation de la compétence du juge de paix – Demandes connexes
8.12 Juge de paix – Bail à loyer
8.13 Actions possessoires et pétitoires – Interdiction du cumul
8.14 Compétence ratione valoris – Moyen d’ordre public – Possibilité de prorogation de la compétence du juge de paix (oui) – Prorogation de plein droit en cas de défense au fond
9. Compétence ratione valoris
9.1 La législation
9.2 Jurisprudence
9.3 L’appréciation de la valeur n’est pas souveraine
9.4 Taux de la compétence – Prise en compte des intérêts (non) – Prise en compte de l’indemnité de procédure (non)
9.5 Enjeu du litige – Honoraires d’avocat – Dossiers distincts
9.6 Compétence ratione valoris – Action possessoire – Action pétitoire – Règle du non-cumul – Choix du demandeur (oui) – Notion de demande ayant une valeur indéterminée
9.7 Compétence du Tribunal saisi
9.8 Compétence ratione valoris
9.9 Compétence ratione valoris – Demande reconventionnelle devant le Tribunal d’arrondissement – Demande composée de divers postes tous inférieurs au taux de compétence du Tribunal d’arrondissement – Postes procédant de causes différentes (oui) – Appréciation de la compétence au vu du montant global de la demande reconventionnelle (non) – Compétence du Tribunal d’arrondissement en fonction de la connexité de chacune des demandes reconventionnelles avec la demande principale
9.10 Compétence ratione valoris – Détermination en fonction du montant réclamé (oui)
9.11 Compétence ratione valoris – Demande en résiliation ou en résolution d’un contrat – Demande par nature indéterminée (oui)
10. Compétence européenne
10.1 Dispositions essentielles
10.2 Quant à la compétence territoriale
11. Compétence territoriale
11.1 Principe
11.2 Applications – Agréation sans aucune ambiguïté – Agréation expresse
11.3 Compétence territoriale et changement de résidence
11.4 Validité d’une clause attributive de juridiction écartant l’application des dispositions du NCPC (oui) – Clause attributive de juridiction en faveur des Tribunaux de Luxembourg tout en donnant au créancier le droit de déroger à cette attribution de juridiction – Choix du tribunal devant qui une contestation est à porter appartient au créancier (oui)
11.5 Clause attributive de juridiction – Possibilité d’une renonciation de la part du bénéficiaire de la clause – Notion de bénéficiaire – Recherche de la volonté des parties – Tribunal de Munich
11.6 Déclinatoire à soulever in limine litis
11.7 Faillite sur aveu – Compétence territoriale du tribunal – Centre des intérêts principaux du débiteur – Notion
11.8 Article 5-1 règlement communautaire n° 44/2001
11.9 Saisie – Incompétence des Tribunaux luxembourgeois pour statuer sur le fond du litige – Surséance à statuer sur la saisie en attendant la saisine de la juridiction étrangère compétente
11.10 Faillite sur aveu – Société luxembourgeoise disposant d’une succursale et d’un siège d’exploitation en Suisse – Compétence des tribunaux luxembourgeois – Notion de principal établissement – Siège administratif l’emportant sur le siège d’exploitation
Dossier III
L’instance (115-250)
1. L’instance
1.1 Généralités – Définition
1.2 L’instance et le principe de loyauté
1.3 Le formalisme
1.4 Le régime des nullités
2. Action en justice
2.1 Intérêt pour agir– Analyse de la notion d’intérêt – Réalité d’un mal et possibilité d’un remède
2.2 Situation contraire à l’ordre public – Absence d’intérêt licite
2.3 Qualité pour agir
2.4 Capacité d’ester en justice – Associations professionnelles et autres groupements de fait
2.5 Le défaut de qualité : exception péremptoire
2.6 Association sans but lucratif
2.7 Société – Organe qualifié pour la représenter en justice
2.8 Représentation en justice d’une personne morale : durée du mandat d’un administrateur
2.9 Société de droit étranger – Indication erronée de l’organe compétent pour la représenter en justice – Nullité de fond
2.10 Bénéficiaire économique
2.11 Personne morale – A.s.b.l.
3. Indications relatives aux parties au procès
3.1 Demandeur
3.2 État – Ministre d’État – Article 68 CPC
3.3 Décès – Demandeur décédé – Qualités requises pour intenter une procédure – Appelant décédé le jour où l’huissier signifie l’acte
3.4 Défendeur
4. La demande en justice – Généralités
4.1 Définition
4.2 Les différentes catégories
4.3 Effets
4.4 La cause
4.5 Le moyen
5. Exploit introductif d’instance
5.1 Importance du dispositif
5.2 Responsabilité civile
5.3 Principe
5.4 Mention des textes légaux (non) – Qualification juridique des faits (non)
5.5 Date
5.6 Mentions de l’acte introductif d’instance – Nécessité d’indiquer dans l’acte introductif que la partie défenderesse doit comparaître par ministère d’avoué (non)
5.7 Exploit introductif d’instance – Référé – Nullité pour libellé obscur – Omission d’indiquer la base juridique de l’action – Absence de précision quant à la procédure choisie (référé-divorce ou référé ordinaire) – Irrecevabilité de la demande (oui)
5.8 Exploit introductif d’instance – Article 154-1 NCPC
5.9 Succession de plusieurs exploits introductifs d’instance – Irrecevabilité de principe du deuxième exploit – Possibilité pour l’auteur du deuxième exploit de se désister du premier exploit (oui) – Exception de litispendance (non)
5.10 Dispositif
5.11 Registre de Commerce – Nullité formelle – Grief
6. Libellé obscur
6.1 Exigence d’un grief
6.2 Acceptation sans réserves d’une communication de pièces – Forclusion à invoquer l’exception du libellé obscur (non)
6.3 Article 153 alinéa 1er – Précision requise
6.4 Grief – Irrégularité qui désorganise la défense – Appréciation in concreto
6.5 Exception de libellé obscur – Nécessité de soulever le moyen in limine litis – Défendeur présentant d’abord un historique des faits – Exposé des faits constituant une défense au fond (non) – Forclusion à soulever le moyen de libellé obscur (non)
6.6 Notion de grief – Appréciation in concreto
6.7 Libellé obscur
6.8 Libellé
6.9 Exception du libellé obscur – Nécessité de soulever l’exception in limine litis – Acceptation des pièces sans réserves
7. Constitution d’avocat
7.1 Désaveu de l’avoué
7.2 Forme de la constitution d’avocat à la Cour
7.3 Principe de l’unicité de la constitution d’avocat
8. Élection de domicile
8.1 Notion et portée
9. Mode de comparution
10. Formalités substantielles tenant au mode de comparution
10.1 La notification des actes de procédures et la computation des délais
10.2 Matière commerciale – Assignation à jour fixe – Irrégularité de fond – Ordre public – Organisation judiciaire – Nullité non couverte par la défense au fond
10.3 Notification, pli reçu par une secrétaire – Notification à personne (non)
10.4 Formes de la notification
10.5 Ajournement dans le délai de huitaine au lieu d’une assignation à jour fixe
10.6 Requête signée par un avocat autre que celui qui représente la requérante – Nullité de fond (non) – Nullité de forme soumise aux conditions de l’article 264 du Nouveau Code de procédure civile
10.7 Assignation à date fixe – Défaut d’enrôlement
10.8 Assignation à jour fixe
10.9 Bail commercial – Compétence du juge de paix (oui) – Mode de saisine du juge – Requête (non) – Citation (oui)
10.10 Indication erronée de la salle d’audience – Nullité d’ordre public (oui)
10.11 Assignation – Erreur dans l’indication du mode de comparution – Sanction – Nullité de forme
11. Délais de procédure
11.1 Définition
11.2 Catégories
11.3 Régime juridique des délais de procédure – Finalité de protection
11.4 Prescription (délai)
11.5 Sanction
12. Computaton des délais
12.1 Délai – Jour férié légal
12.2 Abandon de la notion de délai franc
12.3 Article 156-2 du NCPC
12.4 Signification d’un acte à l’étranger – Date à prendre en compte – Règlement du Conseil du 29 mai 2000 (W 1348/2000)
12.5 Computation des délais de procédure – Computation de quantième à quantième
13. Relevé de déchéance
13.1 Demande n’a pas à être préalable au recours
13.2 Condition fondamentale : ni négligence, ni faute dans le chef du requérant
13.3 Impossibilité d’agir – Véritable cas de force majeure
13.4 La notion de temps utile
13.5 Impossibilité morale d’agir
13.6 Applications diverses
14. Contrat judiciaire
14.1 Demande nouvelle – Changement de base légale en cours d’instance – Énoncé d’un texte de loi – Qualification juridique (non)
14.2 Principe de l’immutabilité du litige – Ses limites – Demande additionnelle
14.3 Modifications ne touchant pas à la nature de l’action – Changement de base légale en cours d’instance (non)
14.4 Immutabilité du litige
14.5 Divers
15. Demande principale et reconventionnelle
15.1 Recevabilité – Lien suffisant
15.2 Reconvention sur reconvention ne vaut exceptions à ce principe
15.3 Demande reconventionnelle en divorce – Extinction de la demande principale – Survivance de la demande reconventionnelle (oui) – Autorité de la chose jugée
15.4 Demande reconventionnelle : droit pour la juridiction de disjoindre la demande reconventionnelle de la demande principale et de statuer immédiatement sur la demande principale (oui)
15.5 Demande reconventionnelle formée après désistement du demandeur principal
15.6 Demande reconventionnelle en paiement d’une indemnité de procédure et en dommages-intérêts pour procédure vexatoire et abusive – Irrecevabilité de l’appel principal – Irrecevabilité de la demande reconventionnelle (non) – Autonomie procédurale de la demande reconventionnelle (oui)
15.7 Demande reconventionnelle en dommages et intérêts présentée pour la première fois en instance d’appel – Demande tendant à la compensation avec une créance adverse (non) – Demande nouvelle (oui) – Irrecevabilité (oui)
16. Assignation en déclaration de jugement commun
16.1 La mise au rôle
17. Mise en intervention
17.1 Demande de mise en intervention
18. Mise en état de procédure civile contentieuse
18.1 Principe
18.2 Désignation
18.3 Pouvoirs du juge de la mise en état (case management)
18.4 Délais
18.5 Compétence en matière de nullités
18.6 Procédure
18.7 Autorité des ordonnances du juge de la mise en état
18.8 Recours – Mesures d’administration judiciaire
18.9 Recours contre ordonnances
18.10 Déroulement de l’instance civile et reconnaissance d’un droit subjectif à une bonne administration de la justice
19. Connexité et jonction
19.1 Renvoi
19.2 Jonction – Effets
19.3 La jonction ne préjuge pas la recevabilité
19.4 Intervention volontaire
20. Régularisation d’une illégalité
20.1 Procédure civile – Non signification d’un acte d’appel – Comparution volontaire de la partie assignée – Régularisation (non)
20.2 Recevabilité et autorité de chose jugée
21. Caution judiciaire
21.1 Caution judiciaire – Possibilité de demander la caution judiciaire en toutes matières, y inclus en matière commerciale (oui) – Article 555 du NCPC abrogé implicitement – Illustration du montant à consigner
21.2 Le principe de la contradiction
Dossier IV
Preuves (251-310)
1. Droit de la preuve
2. Référé probatoire ou référé préventif
2.1 Autonome – Ni urgence – Ni absence de contestation sérieuse
2.2 Référé-sauvegarde – Article 350 NCPC – Conditions
3. Communication des pièces
3.1 La production forcée des pièces
3.2 Forclusion – Réserves
3.3 Documents identifiés sinon identifiables
3.4 Communication de pièces avant de soulever un moyen d’incompétence territoriale – Forclusion d’invoquer le moyen
3.5 Finalité
3.6 Libellé obscur – Acceptation sans réserves d’une communication de pièces – Forclusion à invoquer l’exception du libellé obscur (non)
4. Inscription de faux
4.1 Inscription de faux contre un acte sous seing privé – Conditions d’ouverture – Article 314 du NCPC
4.2 Vérification d’écriture
4.3 Acte sous seing privé – Désaveu de signature par l’une des parties – Pouvoir discrétionnaire des juges pour procéder eux-mêmes à la vérification des signatures (oui)
5. Lettres missives
5.1 Lettre missive – Le contenu fait foi s’il est clair et explicite
5.2 Lettre missive – La copie non signée d’un acte n’a pas valeur probante
5.3 Lettre missive aux mains d’un tiers et sa valeur probante
5.4 Confidentialité de la correspondance
5.5 La photocopie d’un acte constitue un commencement de preuve par écrit
5.6 Désaveu de l’écriture ou de la signature d’un acte (article 1324 du Code civil) – Obligation pour celui qui désavoue de rapporter la preuve du faux (non) – Obligation pour celui qui se prévaut de l’acte de faire preuve de l’exactitude de son origine (oui)
5.7 Écrit et blanc-seing
5.8 Preuve par écrit
5.9 Impossibilité morale de se procurer un écrit
5.10 Trahison des portables – (SMS)
6. Expertises
6.1 Généralités
6.2 Obligations
6.3 Rapport non contradictoire – Valeur probante
6.4 Caractère contradictoire
6.5 Article 6-1 CEDH
6.6 Le rapport : Objectivité – Impartialité – Le rapport est un constat
6.7 Cas de nullité du rapport d’expertise
6.8 Opposabilité
6.9 Expertise unilatérale – Opposabilité – Conditions
6.10 Expertise unilatérale – Opposabilité
7. Témoignages
7.1 Offre de preuve de faits invraisemblables
7.2 Enquête (matière civile et commerciale) – Témoin – Conjoint d’une partie – Interprétation restrictive de la notion de partie en cause – Répercussion d’un déclassement de l’assurance sur la communauté entre époux est inopérante – Article 274 et 277 C.P.C.
7.3 Capacité d’une personne à témoigner – Témoin intéressé à l’issue du litige – Témoin ayant une communauté d’intérêts avec une personne visée par une plainte pour faux témoignage
7.4 Offre de preuve – Article 399 du NCPC permettant au juge de recueillir les dépositions des témoins par attestations – Refus motivés des témoins de produire les attestations requises – Demande d’une enquête – Refus par le juge d’ordonner l’enquête
7.5 Article 402 NCPC – Forme des attestations testimoniales – Nullité (non)
7.6 Capacité de témoigner du détenteur de parts sociales d’une société
7.7 Recevabilité du témoignage du représentant d’une société qui, dans la même cause, a participé à une comparution personnelle des parties (non)
7.8 Attestation testimoniale d’un actionnaire majoritaire et gérant unique d’une Sàrl – Admissibilité du témoignage (oui)
7.9 Partie au procès
7.10 Témoignage – Attestation testimoniale émanant de l’épouse d’une partie au procès – Epoux mariés sous le régime de la communauté légale – Recevabilité de l’attestation testimoniale (non)
7.11 Attestation testimoniale – Articles 402 du NCPC – Règles de forme prescrites à peine de nullité (non)
8. Aveu
8.1 Aveu judiciaire – Portée
8.2 Indivisibilité de l’aveu
8.3 Aveu sur un fait non personnel
8.4 Aveu implicite par non-comparution
8.5 Aveu extrajudiciaire – Portée – Lettre missive – Photocopie – Commencement de preuve par écrit
8.6 Objet : un fait
8.7 Aveu judiciaire portant sur des points de fait (non)
9. Serment judiciaire
9.1 Serment décisoire ou supplétoire
9.2 Serment décisoire
9.3 Serment supplétoire
9.4 Serment litisdécisoire – Refus, si contraire aux éléments d’ores et déjà acquis en cause
9.5 Personne morale
Dossier V
Incidents et avatars de procédure (311-350)
1. Litispendance
1.1 L’exception de litispendance – L’article 27 du règlement CE 44/2001
2. Le criminel tient le civil en état
2.1 Le criminel tient le civil en état – Poursuite pour faux témoignage
2.2 Règle que « le pénal tient le civil en état » – Application à une procédure en référé – Jugement provisoire (non)
2.3 Règle que « le criminel tient le civil en état » (conditions)
3. Péremption d’instance
3.1 Point de départ du délai de péremption – Obstacle à la péremption
3.2 Indivisibilité
3.3 Expertise en cours du délai de péremption
3.4 Péremption d’instance – Accord pour un règlement extrajudiciaire – Pourparlers – Incidence sur la péremption – La requête en péremption d’instance ne constitue pas une action principale
3.5 Péremption d’instance (notion et conditions) – Intention présumée des parties de renoncer à l’instance – Expertise en cours – Interruption du délai de péremption (non) – Une lettre adressée à l’expert peut constituer un acte interruptif de la péremption
3.6 Péremption d’instance – Actes interruptifs – Toute démarche processuelle (oui) – Pourparlers transactionnels (non)
3.7 Jugement rejetant une demande de péremption d’instance – Appel immédiat irrecevable
3.8 Péremption d’instance – Intention d’abandon de l’instance – Effet interruptif d’un acte autre qu’un acte de poursuite et de procédure tendant directement à l’instruction et au jugement de la cause – Diligence accomplie dans une autre instance – Nécessité d’un lien de dépendance directe et nécessaire entre les deux procédures
3.9 Péremption d’instance – Effet interruptif d’actes intervenant dans une instance différente – Conditions
3.10 Le juge ne peut retenir un temps de péremption qui n’est pas invoqué par les parties
3.11 Changement d’avoué
3.12 Péremption d’instance – Interruption du délai de péremption par jugement par défaut – Jugement par défaut frappé d’opposition – Péremption reste interrompue par jugement frappé d’opposition
4. Règlement de juge
5. Désistement
5.1 Pas de présomption – Désistement tacite
5.2 Effets du désistement
5.3 Refus – Intérêt légitime
5.4 Pas un acte unilatéral
5.5 Désistement – Possibilité pour une partie d’accepter le désistement tout en réclamant encore une indemnité de procédure (oui)
6. Changement de mandataire
6.1 Substitution d’avocat
6.2 Procédure civile – Changement de mandataire – Motif valable rupture de délibéré et de révocation de l’ordonnance de clôture (oui)
7. Dépôt de mandat
7.1 Partie demanderesse ne se présentant pas à l’audience prévue pour les débats – Dépôt de mandat de l’avocat – Tribunal n’a plus à statuer sur les demandes présentées
8. Radiation
8.1 Procédure civile – Radiation du rôle – Absence d’ordonnance de radiation – Simple mention au dossier – Possibilité de faire revivre l’affaire par simple demande écrite
9. Transaction et dessaisissement du juge
9.1 Transaction en cours d’instance – Non-respect par une des parties – Compétence du tribunal saisi si l’une des parties ne respecte pas la transaction
10. Décès
10.1 Décès d’une partie – Nullité des procédures faites postérieurement à la notification du décès – Article 488 NCPC – Simple courrier du mandataire de la partie décédée au juge de la mise en état n’est pas une notification
10.2 Procédure qui survit au décès
PARTIE II
Avant-propos
Dossier VI
La décision judiciaire – Jugement – Arrêt – Ordonnance (351-487)
1. Quelques principes qui régissent la manière de juger et dont la violation entraine la cassation de la décision intervenue
1.1 Principe dispositif
1.2 Les principes généraux du droit dans l’armature de la pensée judiciaire
1.3 Étendue de la saisine du juge – Limitation au seul dispositif de l’acte introductif d’instance (non) – Prise en compte du contenu substantiel des conclusions (oui)
1.4 Interprétation des lois – Les travaux parlementaires
2. Le jugement
2.1 Définition
2.2 Motivation
2.3 Dispositif – Motifs de la décision
2.4 Dessaisissement du juge
2.5 Le relevé d’office de moyens d’ordre public de protection
2.6 Notification d’un jugement à l’ancien siège social – Transfert de siège social
3. Rectification d’erreur matérielle
3.1 Erreur matérielle – Pouvoirs du juge – Possibilité de redresser une erreur matérielle figurant dans l’entête et dans les motifs d’une décision (oui)
3.2 Requête en rectification d’erreur matérielle – Arrêt réformant un jugement exécutoire par provision – Arrêt n’ordonnant pas la restitution de la somme payée en vertu du jugement de première instance – Erreur matérielle (non)
3.3 Rectification d’erreur matérielle – Erreur dans le dispositif – Appel interjeté contre la décision contenant l’erreur – Rectification possible (non)
3.4 Requête en rectification d’erreur matérielle – Erreur imputable à la partie demanderesse – Requête non fondée
3.5 Rectification des jugements – Compétence
4. Forme des jugements
4.1 Forme des jugements – Signature du ou des magistrats requise à peine de nullité (oui) – Délai pour apposer la signature (non) – Signature du greffier requise à peine de nullité (non)
5. Qualités
6. Péremption des jugements rendus par défaut
6.1 Péremption des jugements – Obligation de signifier les jugements par défaut dans un délai de six mois
6.2 Péremption des jugements (non) – Jugement attaqué par les demandeurs par la voie d’appel
7. Exécution provisoire et défense à une telle exécution
7.1 Jugement exécutoire par provision – Réformation – Restitution du montant payé par provision – Intérêts au taux légal – Intérêts courant à partir de la notification de la décision de réformation
8. Astreinte
8.1 Levée de l’astreinte – Impossibilité d’exécution – Carence d’expert
8.2 Astreinte – Faculté de suppression même si le jugement est coulé en force de chose jugée
8.3 Astreinte – Prescription
8.4 Impossibilité d’exécution – Révision – Pouvoir d’appréciation du juge – Décision de révision – Effets – Effet rétroactif à une date antérieure à celle de l’impossibilité d’exécution (non) – Conditions de révision – Faits constitutifs de l’impossibilité d’exécution – Nature – Preuve – C. civ., art. 2063
8.5 Astreinte – Astreinte due sur base d’un premier jugement exécutoire – Disparition de l’obligation dont l’astreinte doit assurer l’exécution suite à une nouvelle décision judiciaire – Droit pour le juge saisi de l’exécution de l’astreinte sur base du premier jugement de statuer sur l’astreinte elle-même et les droits des parties (non)
8.6 Jugement frappé d’appel – Jugement non signifié – Suspension du cours de l’astreinte pendant la procédure d’appel
9. Frais et dépens – Articles 238 et ss. du NCPC
9.1 Article 238
9.2 Article 240
9.3 L’indemnité de procédure
9.4 Exemple
9.5 Quels sont les principes dégagés par la jurisprudence ?
10. La répétibilité des frais et honoraires d’avocat
10.1 Remboursement des frais d’avocat (dommages-intérêts pour procédure injuste et abusive)
10.2 A contrario
10.3 Honoraires d’avocat exposés par une partie pour sa défense en justice – Confusion avec l’indemnité de procédure (non)
11. Les différentes catégories de jugement
11.1 Classification des jugements
12. Autorité de la chose jugée Res judicata pro veritate habetur (pauvre fiction)
12.1 L’appréciation de l’identité de matière litigieuse
12.2 Demande en paiement d’arriérés de salaire jugée non fondée – Décision coulée en force de chose jugée – Nouvelle demande en paiement d’arriérés de salaire pour une période différente de la précédente demande – Autorité de chose jugée (oui)
12.3 Principe : dispositif
12.4 Motif et dispositif
12.5 Autorité de la chose jugée au pénal sur le civil
12.6 Rejet global de toutes autres demandes
12.7 Autorité de chose jugée d’une décision étrangère
12.8 Effets – Effets à l’égard des tiers
13. Acquiescement
13.1 Définition
13.2 Divers
Dossier VII
Voies de recours (488-644)
Remarque introductive
1. Opposition
1.1 Définition
1.2 Effets de l’opposition
1.3 Opposition – Portée
1.4 Recevabilité – Expiration du délai d’opposition – Fin de non-recevoir d’ordre public et supplée d’office par le juge
1.5 Débats
1.6 Opposition – Inapplicabilité des dispositions régissant l’appel du jugement préparatoire
1.7 Jugement statuant dans le cadre de l’article 153
1.8 Forme de l’opposition
1.9 Motivation
2. L’appel
2.1 Définition
2.2 Matière ouvrant droit à l’appel
2.3 Principe du retardement
2.4 Exception à ce principe
2.5 Appel contre un jugement ayant statué conformément aux conclusions des parties – Appel irrecevable – Exception : jugements en matière de divorce – Dispositions relatives au droit de visite et d’hébergement toujours révisables
2.6 Intérêt
2.7 Principe dispositif
3. Parties à intimer
3.1 Impossibilité d’intimer une partie contre laquelle on n’a pas conclu en première instance – Sauf en cas d’indivisibilité
3.2 Impossibilité d’intimer une partie contre laquelle on n’a pas conclu en première instance
4. Appel immédiat
4.1 Jugement interlocutoire – Appel immédiat (oui)
4.2 Jugements mixtes – Directement appelables
4.3 Jugement mixte (c-à-d. tranchant une partie du principal) – Absence de signification – Obligation d’interjeter immédiatement appel (non)
4.4 Appel – Jugement mixte – Dispositif du jugement – Dispositions multiples – Notion de principal – Notion d’objet du litige – Rapport juridique définitivement tranché – Jugement se prononçant sur la loi applicable – Mesure d’instruction – Surséance à statuer – Possibilité d’appel immédiat – NCPC, art. 579, al. 1.
5. Appel retardé – Jugement avant dire droit
5.1 L’appel immédiat contre jugement mixte limité à la partie avant dire droit est irrecevable
5.2 Jugement de donné-acte – Pas d’appel possible
5.3 Jugement d’expédient
5.4 Appel d’un jugement avant dire droit – Jugement ordonnant une mesure d’instruction – Serment litisdécisoire – Interdiction d’un appel immédiat – Irrecevabilité
5.5 Appel – Recevabilité – Jugement avant dire droit – Jugement se bornant dans son dispositif à instituer un complément d’expertise – Appel immédiat – Critère purement formel – Critère s’attachant à la seule rédaction du dispositif – Motifs même décisoires non pris en compte
5.6 Jugement rejetant une demande de péremption d’instance – Appel immédiat irrecevable
5.7 Appel dirigé contre une décision refusant d’allouer une provision – Appel immédiat (non)
5.8 Appel – dispositif interlocutoire
5.9 Procédure civile – Appel – Recevabilité – Jugement avant dire droit – Jugement mixte – Notion – Deux chefs d’une décision liés à la même demande – Critère – Rédaction du dispositif – Motifs décisoires (non) – NCPC, art. 355, 579 et 580
6. Appel incident
6.1 Intimé ayant obtenu gain de cause – Confirmation du jugement demandée – Nécessité de relever appel incident (non)
6.2 Possibilité pour l’intimé d’étendre l’objet par un appel incident – Opposition – Effet – Possibilité de former appel incident dans le cadre de l’opposition
7. Appels successifs
8. Délai et formalités
8.1 Délai : point de départ
8.2 Computation
8.3 Notification par la voie du greffe – Date de départ du délai d’appel – Impossibilité de remettre à personne – Délai d’appel commence à courir à partir du jour du dépôt de l’avis par l’agent des postes
8.4 Faillite – Délai d’appel – Actions nées de la faillite – Critères
8.5 Appel d’une ordonnance de référé – Appel formé avant l’expiration du délai d’opposition – Irrecevabilité (non)
9. Motivation
9.1 Motivation de l’acte d’appel – Absence de moyens – Violation des droits de la défense – Exigence d’un grief
9.2 Motivation suffisante par le renvoi aux conclusions de première instance (non) – Nullité de forme (oui) – Nécessité d’un grief (oui)
10. Autres formalités
10.1 Domicile erroné
10.2 Omission de transcrire le dispositif du jugement attaqué dans l’acte d’appel – Sans sanction
10.3 Défaut de signification de l’acte d’appel à l’intimé
10.4 Assignation à jour fixe
11. Effets de l’appel
11.1 Effet suspensif
11.2 Effet dévolutif
11.3 Évocation
12. La cassation
12.1 Observation préliminaire
12.2 Mission de la Cour de cassation
12.3 Uniformité – Pivot de tout contrôle
12.4 Finalité du pourvoi
12.5 Limites du contrôle : moyens nouveaux
12.6 Les deux catégories de contrôle
12.7 Déni de justice
12.8 Normes dont l’interprétation n’est pas contrôlée
12.9 Domaines qui échappent au contrôle de la Cour de cassation – Matérialité des faits
12.10 Voie de recours exceptionnelle
12.11 Faits dont la qualification est contrôlée par la Cour de cassation
12.12 La faute en responsabilité civile
12.13 Contrat – Interprétation – Pas de contrôle
12.14 Contrôle par la Cour de cassation des principes généraux du droit
12.15 Dénaturation d’un procès-verbal
12.16 Contrôle par la Cour de cassation de l’intérêt à agir
13. Cas d’ouverture de cassation
13.1 Défaut de base légale
13.2 Excès de pouvoir
13.3 Violation de la loi
13.4 Absence de constatation d’une condition d’application de la loi
13.5 Insuffisance de recherche de tous les éléments de fait qui justifient l’application de la loi
13.6 Délai
13.7 Diverses questions de procédure
13.8 Cassation – Principe qu’on ne peut exercer qu’un seul recours en cassation contre une décision
13.9 Pourvoi en cassation – Litige indivisible – Obligation de mettre toutes les parties à la cause
13.10 Instance en cassation – Une instance nouvelle
13.11 Cassation – Extension – Matière garantie
13.12 Cas de refus d’application de la loi
13.13 La permanence des arrêtés et règlements
14. Mémoire en cassation
14.1 Cassation – Mémoire – Tout acte de procédure doit contenir en lui-même la preuve de sa régularité
14.2 Mémoire en cassation – Portée – Lacunes
15. Les moyens
15.1 Les diverses irrecevabilités du moyen
15.2 Moyens – Irrecevabilité
15.3 La juridiction de renvoi
15.4 Cassation – Etendue de la compétence des juges saisis après cassation et renvoi devant la Cour d’appel
16. Tierce opposition
16.1 Tierce opposition – Définition – Formes
16.2 Tierce opposition – Obligation de rejuger l’affaire
17. Intérêt
17.1 Dispositif
17.2 Tiers intéressé
17.3 Forme du recours
17.4 Effet du recours
17.5 Portée du jugement sur tierce opposition
18. Requête civile
18.1 Recevabilité – Pièces retenues par la partie – Notion
18.2 Requête civile – Conditions de recevabilité – Absence d’une consultation préalable de trois avocats ayant au moins dix années d’ancienneté – Nullité d’ordre public
19. La prise à partie
19.1 Prise à partie – Dol ou fraude – Notion – Généralités
19.2 Récusation – Suspicion légitime
20. Arbitrage
20.1 Principe
20.2 Demande en nullité du compromis d’arbitrage (irrecevable) – Demande en annulation de la sentence arbitrale (irrecevable) – Recours à diriger contre l’ordonnance d’exécution (oui) – Obligation pour les arbitres de procéder conjointement (Sanction : non)
20.3 Appel contre une sentence arbitrale (non) – Exclusion de toute voie de recours autre qu’un recours en annulation
20.4 Arbitrage – Exequatur d’une sentence arbitrale – Convention de New-York du 10 juin 1958 – Causes de refus de l’exequatur – Applicabilité de l’article 1135-1 du Code Civil (non) – Notion de l’ordre public international
20.5 Sentence arbitrale – Respect du contradictoire
20.6 Le délai d’arbitrage
20.7 Principe d’impartialité
20.8 Incompétence de la juridiction étatique en présence d’une clause compromissoire – Appréciation de l’étendue de la clause compromissoire – Incompétence d’ordre privé devant être soulevée in limine litis – Appréciation sur la renonciation (ou non) à la clause compromissoire
Dossier VIII
La juridiction présidentielle – Le référé (645-723)
1. Les grands principes directeurs de la juridiction des référés
1.1 Travaux parlementaires – commentaires des articles 932 et 933 du NCPC (articles 806 et 807 du CPC) – Projet de loi n° 3054 J. 1986-0-0064
1.2 Les grands principes
2. Recevabilité du référé – Les critères traditionnels de l’intervention du juge des référés
2.1 L’urgence
3. La contestation sérieuse
3.1 Résistance qui n’est pas manifestement injustifiée
3.2 Créance réciproque
3.3 Juge des référés – Pouvoirs en matière contractuelle – Contestation sérieuse – Illustration
4. L’ordonnance de référé
4.1 Acte pris d’autorité dans l’exercice d’un pouvoir de police
4.2 Autorité de l’ordonnance à l’égard du juge qui l’a rendue
4.3 Autorité de l’ordonnance à l’égard du juge du fond
4.4 Principe de révisibilité de l’ordonnance dans le cadre de l’effet dévolutif de l’appel
4.5 Exécution provisoire – Astreinte (suspension possible)
4.6 Modification de l’ordonnance suite à une fausse appréciation en fait du juge (non)
5. Rectification d’une ordonnance pour erreur ou omission
5.1 Juge des référés – rectification d’une erreur matérielle
6. Inapplicabilité de la règle « le criminel tient le civil en état »
6.1 Règle que « le pénal tient le civil en état » – Application à une procédure en référé (non)
7. Diverses catégories d’ordonnances de référé
7.1 Référé probatoire – Action sur la base de l’article 350 du NCPC – Conditions de recevabilité – Pouvoir souverain du juge pour apprécier l’existence d’un motif légitime (oui)
7.2 Référé expertise
7.3 Référé sauvegarde
7.4 Révocation du gérant d’une Sàrl – Illégalité manifeste – Possibilité pour le juge de prononcer l’annulation ou la suspension de la révocation (non)
7.5 Référé provision
7.6 Référé – Nomination d’un administrateur provisoire – Conditions – Pouvoirs du juge
8. Le référé et les difficultés d’exécution d’un jugement ou d’un titre exécutoire
8.1 Exécution d’une ordonnance de référé – Saisie exécution – L’ordonnance de référé est-elle un titre (non)
8.2 Saisies – Voie d’exécution – Saisie-arrêt d’actions nominatives – Mode de vente
8.3 Saisies – Saisie sur autorisation du Président – Demande en rétractation – Pouvoirs du juge des référés
8.4 Saisies et voies d’exécution – Saisie-arrêt sur salaire – Procédure de validation – Validation sur la base d’une ordonnance de référé (oui)
8.5 Saisies – Saisie-arrêt autorisée par une ordonnance du président du tribunal – Demande de rétractation – Référé spécial non soumis aux conditions d’un référé ordinaire – Nécessité d’un grief
8.6 Voies d’exécution – Saisie de titres – Modalités de la vente des titres saisis – Distinction selon que les titres sont cotés en bourse ou non
8.7 Actifs saisissables
9. Diverses questions de procédure
9.1 Règlement des dépens – sort des frais d’expertise et de remise en état
9.2 Fixation des débats
10. Ordonnance de paiement
10.1 Recouvrement des créances par voie d’ordonnance de paiement – Nature de la créance – Procédure applicable uniquement aux créances civiles et commerciales – Exclusion des créances découlant d’un contrat de bail
10.2 Recouvrement de créances par voie d’ordonnance de paiement devant le juge de paix – Défaut de motivation du contredit – Nullité du contredit (non) – Possibilité de fournir les motifs du contredit lors des débats (oui)
10.3 Ordonnance de paiement – Motivation sommaire du contredit
Dossier IX
Droit international prive – Exequatur (724-740)
1. Exequatur
1.1 Voies de recours contre une ordonnance d’exequatur
1.2 Article 1er du protocole additionnel de la Convention de Bruxelles du 27 septembre 1968 – Inobservation par le juge étranger – Exequatur – Contrôle par le juge luxembourgeois du respect des règles de compétence ordinaire (non)
1.3 Conditions dans lesquelles le juge de l’exequatur peut surseoir à statuer – Décision étrangère assortie de l’exécution provisoire mais frappée d’un recours – Article 38 de la Convention de Bruxelles
1.4 Jugement soumis à l’exequatur contraire à l’ordre public de l’État requis – Distinction à faire entre l’ordre public procédural et l’ordre public au fond – Interprétation de l’article 27, 1° de la Convention de Bruxelles du 27 septembre 1968
1.5 Jugement par défaut – Exigence d’un acte introductif d’instance régulier
1.6 Convention de Bruxelles – Causes de refus – Articles 27 point 2 et 46 point 2 de la Convention de Bruxelles
1.7 Référé – Mesures provisoires – Article 31 du règlement (CE) n° 44/2001 du 22 décembre 2000
1.8 Exequatur d’une sentence arbitrale – Causes de refus de l’exequatur – Applicabilité de l’article 1135-1 du Code Civil (non) – Notion de l’ordre public international
1.9 L’ordonnance d’exequatur dans le cadre du règlement CE n° 44/2001
1.10 Exequatur – Règlement CE n° 44/2001 – Nécessité de signifier au préalable la décision étrangère (non)
2. Signification d’actes à l’étranger
2.1 Date à prendre en considération pour le calcul des délais – Date de signification ou de notification est celle à laquelle l’acte a été signifié ou notifié conformément à la législation de l’État requis
2.2 Règlement européen n° 1348/2000 – Acte non établi dans la langue du lieu de signification – Sanction – Possibilité de refus – Nullité (non) – Législation étrangère imposant l’établissement de l’acte dans une certaine langue – Territorialité des règles de procédure – Loi étrangère inapplicable à un acte luxembourgeois
2.3 Signification d’un appel à l’étranger – Jour d’accomplissement des formalités à Luxembourg
2.4 Signification d’un acte à l’étranger – Date à prendre en compte
3. Divers
3.1 Autorité de chose jugée d’une décision étrangère
3.2 Droit international privé – Droit de garde et de visite – Mesures provisoires auxquelles s’applique le règlement CE 1347/2000 du Conseil du 29 mai 2000
3.3 Clause attributive de juridiction
Bibliographie
Abréviations
Décisions
Cassation Belge
Cassation Française
Cassation Luxembourgeoise
Cour administrative Luxembourg
Cour d’appel
CEDH
Justice de paix
Ordonnances de référé Luxembourg
Ordonnances de référé Diekirch
Tribunal d’arrondissement Luxembourg
Tribunal Diekirch
Index
PARTIE I
Introduction
Le droit judiciaire privé englobe, au sens large de l’expression, les problèmes d’organisation judiciaire, de compétence, de procédure civile et de mesures d’exécution.
La jurisprudence en ce domaine est toujours abondante, car tout procès, tout acte d’exécution, est soumis à une « marche » à suivre dont les juges sont invités à vérifier l’orthodoxie, après en avoir apprécié la raison d’être et la portée.
Dalloz 2007, p. 1380
Prof. Pierre Julien
Avant-propos
La procédure civile n’a pas connu à ce jour au Luxembourg un ouvrage rassemblant dans un ordre cohérent les jurisprudences les plus connues et les plus solidement implantées rendues dans le cadre de cette importante discipline juridique.
De tels ouvrages existent pourtant pour l’instruction criminelle.
Maître VOGEL a, à son tour, publié chez Larcier en 2001 un lexique d’instruction criminelle (2e éd.).
La procédure civile a certes connu, ça et là, dans des domaines variés, des études approfondies, souvent exhaustives, soignées par les tenants de la doctrine luxembourgeoise.
Ces études souvent intéressantes et très fouillées sont malheureusement perdues dans des publications éparses.
Nous les retrouvons en effet non regroupées tantôt dans la Pasicrisie, tantôt dans le bulletin du Cercle Fr. Laurent, tantôt dans le bulletin de la Conférence St Yves. Il devient dès lors laborieux de les rechercher.
Les jurisprudences sont à leur tour dispersées dans différents recueils.
Parfois, il s’est trouvé une âme courageuse pour en regrouper certaines devant illustrer un sujet particulier.
Un ouvrage complet, global, synthétique n’existe pas à ce jour.
Nous avons voulu combler cette lacune.
*
La procédure civile est restée immobile durant pratiquement un siècle et demi.
C’était un Code intangible.
Il était dit que les auxiliaires de la justice ne voulaient pas qu’on y touchât.
Selon Jean Foyer il s’agissait de l’exemple même du libéralisme judiciaire : « le Code du laisser ne pas faire ».
Il reposait sur l’impulsion procédurale des parties, c’est-à-dire que la faculté leur était laisser de faire progresser l’instance autant qu’ils le souhaitaient sans que le juge n’y pût rien.
Les choses ont fondamentalement changé dès les années 70.
Durant une vingtaine d’années, les réformes se suivaient à un rythme soutenu, souvent sinon toujours sous l’influence du législateur français. Cette situation heureuse nous permet de puiser dans la jurisprudence française.
*
– 7 février 1974 – titre préliminaire sur la compétence contentieuse civile et commerciale
– loi du 26 mars 1977 tendant à l’adaptation de l’article 592 du Code de procédure civile
– 25 novembre 1983 – règlement grand-ducal sur les référés
– règlement grand-ducal du 9 décembre 1983 relatif à l’uniformisation de certains délais de procédure
– règlement grand-ducal du 22 août 1985 portant modification du Code de procédure civile
– loi du 13 décembre 1985 relative aux actes des avoués
– loi du 22 décembre 1986 relative au relevé de la déchéance résultant de l’expiration d’un délai imparti pour agir en justice
– loi du 6 avril 1989 tendant à l’humanisation de la procédure de cassation – modifiée par la loi du 25 juin 2004
– loi du 11 août 1996 portant augmentation du taux de compétence des Justices de Paix – modifiée le 25 juin 2004
– loi du 11 août 1996 sur la mise en état en matière de procédure civile contentieuse
*
La procédure civile est au service de la justice :
« Stricto sensu, et sans doute de façon caricaturale, la procédure qui désigne « l’ensemble des formalités par lesquelles une difficulté d’ordre juridique peut être soumise à un tribunal pour aboutir à une solution ». Les règles de procédure visent donc à fournir au juge les moyens nécessaires à l’élaboration de la décision la plus juste possible. Ces formalités ne sont dès lors acceptables et acceptées, que si elles répondent à cette recherche de justice. Examinée sous l’angle de « service », la procédure prend ainsi tout son sens si l’on considère qu’elle participe à la réalisation d’un service public de justice dont le bon fonctionnement est de nature à garantir un système politique contrôlé ».
(Le Nouveau Code de procédure civile (1975-2005), sous la direction de Jean Foyer, Catherine Puigelier, Études Juridiques, Economica).
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La procédure civile est un ensemble de règles qui organisent et garantissent dans un souci de protection des droits des protagonistes qui s’affrontent en justice, un déroulement loyal et digne du débat judiciaire.
La règle procédurale n’est pas une fin en soi.
Elle a pour seul objet de permettre au justiciable d’obtenir les satisfactions qu’il peut légitimement attendre de l’application de la règle de droit.
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Certains critiquent la procédure en la taxant de système d’obstruction inventé pour échapper au fond des choses.
A ces raisonneurs, il faudrait souhaiter un procès de longue haleine, complexe et difficile, pour qu’ils saisissent enfin la nécessité de la procédure comme système de garantie et donc de protection.
Chaque instance est pour celui qui la subit un cauchemar qui diminue considérablement la qualité de vivre.
La priver de ces barrières naturelles que sont les règles du jeu, serait en faire un instrument infernal et arbitraire – ce ne serait rien moins qu’une institutionnalisation de l’insécurité juridique.
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Dans cet ouvrage nous avons eu à cœur de libérer la procédure de son aspect de grimoire en la présentant le plus clairement possible dans la logique qui est la sienne.
La clarté, la simplicité s’impose avec force en ce domaine.
Dans un premier temps, nous insistons sur les dix grands piliers sur lesquels repose l’édifice.
Depuis que l’Europe s’est dotée d’une Convention des droits de l’homme et d’une Cour pour sanctionner ces droits, la procédure a quitté les bornes nationales pour prendre racine dans le droit international.
L’article 6 de la Convention européenne des droits de l’homme est devenu le pilier porteur de toute procédure qui se veut humaniste, c’est-à-dire loyale et digne d’une saine administration de la justice.
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Nous examinons ensuite la complexe question des compétences, les formalités et le régime des nullités qui régissent l’introduction d’une demande judiciaire.
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Dans un troisième dossier, nous avons réuni les jurisprudences qui se sont accumulées autour des questions qui souvent compliquent le cours des choses, à savoir les incidents et avatars qui peuvent venir alourdir la procédure au fil des diverses étapes devant amener à la décision définitive. Ce qui nous amène à examiner la question des délais, des différentes forclusions et le relevé des déchéances.
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La preuve, le référé probatoire, l’écrit, l’aveu, le serment, le témoignage sont examinés dans un 4e dossier.
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La seconde partie est consacrée aux procédures d’exception (tel le référé) ainsi qu’aux jugements que le tribunal est appelé à rendre.
Nous retrouvons les grandes distinctions entre jugement préparatoire, avant-dire droit, interlocutoire, définitif, défaut-profit joint et tout ce qui est lié à cet aspect de la procédure.
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Nous ouvrons ensuite l’important chapitre des voies de recours.
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Nous finirons une fois de plus dans le domaine du droit international par une analyse approfondie de la procédure d’exequatur.
Cet ouvrage se veut une compilation ordonnée, logique et cohérente des jurisprudences qui sont venues au fil des décennies éclairer les dispositions du Code de procédure civile qui a connu, comme dit ci-dessus, dans les années 80 de profondes modifications sous l’influence du législateur français.
Il sert au praticien du droit de guide de référence.
Ce guide, nous l’avons voulu fiable et d’un abord facile.
Nous n’avons pas voulu aggraver le grimoire en ajoutant à nos recherches en jurisprudence des commentaires, des théories, des critiques – bref des aspects doctrinaux qui sont souvent plus gênants qu’utiles.
Le praticien est intéressé aux solutions et à une recherche qui lui permet de consulter, de conseiller, de plaider avec un maximum de sécurité juridique.
Les discussions byzantines dont sont friands certains juristes n’intéressent pas le praticien du droit confronté aux réalités quotidiennes du prétoire.
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Nous sommes conscients que cet ouvrage est incomplet.
Le domaine est si vaste qu’il n’est pas possible d’entrer dans les plus menus détails.
Le praticien trouvera néanmoins les grandes lignes qui traversent toutes les étapes de la procédure judiciaire.
Des suppléments serviront à une constante réactualisation des données recueillies.
Gaston VOGEL
Dossier I
Les grands principes généraux du droit de la procédure civile (1-46)
Les droits fondamentaux garantis dans le cadre des procédures judiciaires civiles sont en substance : le droit au juge naturel en vertu duquel nul ne peut être distrait, contre son gré du juge que la loi aura désigné d’avance, le principe du contradictoire et le respect des droits de la défense, la publicité des débats, l’obligation pour le juge de motiver sa décision, le droit à un procès équitable devant un tribunal établi par la loi, indépendant et impartial dans un délai raisonnable, et peut-être le droit au double degré de juridiction.
Les principes semblent si fortement ancrés dans nos conceptions juridiques de l’État de droit qu’on les retrouve non seulement devant les juridictions civiles, mais encore devant les juridictions pénales et devant les juridictions administratives.
Si le Code de procédure civile luxembourgeois introduit au Grand-Duché en 1806 à l’époque napoléonienne s’inscrivait dans une tradition libérale, la procédure était longue, formaliste et onéreuse.
Les règles de procédure ont été et sont en train d’être affinées, modèle pris de la législation française.
Un facteur essentiel dans le développement des droits fondamentaux, y compris ceux qui concernent les procédures judiciaires civiles réside dans une élaboration de plus en plus poussée des décisions mettant en application l’article 6 de la Convention européenne des droits de l’homme approuvée par la loi du 29 août 1953 qui, si elle n’introduit pas des droits et libertés inconnus dans notre système, en renforce cependant le contenu.
(cf. J. Bour, « L’application des droits fondamentaux dans les règles de procédure civile », Bull. Cercle Fr. Laurent, 1997)
1. L’impartialité du juge
1.1 Principe
1
Le principe général du droit de l’impartialité du juge est une règle fondamentale de l’organisation judiciaire et constitue avec le principe de l’indépendance des juges à l’égard des autres pouvoirs, le fondement même non seulement des dispositions constitutionnelles qui règlent l’existence du pouvoir judiciaire mais de tout État démocratique. Les justiciables y trouvent la garantie que les juges appliqueront la loi de manière égale.
Ce principe général de droit est notamment violé lorsque la décision est prise par un juge dont on peut objectivement craindre qu’il n’offre pas les garanties d’impartialité auxquelles le justiciable a droit.
L’impartialité des juges est présumée. La preuve de leur partialité ne peut ressortir du seul fait qu’ils indiquent dans les motifs de leur décision des éléments défavorables au demandeur. Par ailleurs, il ne résulte pas du seul fait qu’un juge a ordonné une mesure provisoire avant de trancher un point litigieux, qu’il n’est plus objectivement impartial lorsqu’il statue à titre définitif sur ce point. A l’inverse, le principe général du droit relatif à l’impartialité du juge est méconnu lorsqu’un juge s’est déjà prononcé sur la solution du litige avant l’ouverture des débats, ayant dès lors perdu l’aptitude à juger la cause. Il en est de même du juge qui, considérant qu’un expert judiciaire n’offre plus les garanties nécessaires d’objectivité, décide sur ce seul fondement d’écarter du débat le rapport de cet expert.
Les causes de récusation sont limitativement énumérées par la loi, de sorte que la méconnaissance du principe général du droit relatif à l’impartialité du juge ne peut fonder une récusation.
(A. Bossuyt, « Les principes généraux du droit dans la jurisprudence de la Cass. », in J.T., 26 novembre 2005, p. 725 et ss., n° 13)
2
La Cour de cassation française a intégré dans le droit positif la notion d’impartialité objective, fonctionnelle, p. ex. pour interdire au juge des référés qui a ordonné le versement d’une provision sur le fondement d’une obligation non sérieusement contestable de siéger au fond dans la même affaire ou pour empêcher le conseiller de la mise en état qui a rendu une ordonnance, de siéger dans la formation de la Cour d’appel qui statue sur le déféré de sa décision.
(CEDH, 1er octobre 1982, P. c. B, série A, n° 53 ; ass. plén., 6 novembre 1998, Dall., 1999, p. 1 ; Cass., 2e civ., 6 mai 1999, Bull. civ., II, n° 77 ; S. Guinchard et N. Fricero, « Le nouveau Code de procédure civile et la Convention européenne des droits de l’homme », in Le Nouveau Code de procédure civile (1975-2005), Paris, Economica, 2006, p. 425)
1.2 Renvoi pour suspicion légitime
2-1
Il y a lieu à renvoi pour suspicion légitime lorsque, pour une raison quelconque, mais grave, l’impartialité de la juridiction saisie peut être suspectée. L’impartialité de la juridiction est un principe général du droit qui découle également, d’une façon identique, de l’article 6.1 de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, signée à Rome le 4 novembre 1950 et approuvée par la loi du 29 août 1053, ci-après dénommée « la Convention ».
Pour se prononcer sur l’impartialité d’une juridiction, il ne suffit pas de s’attacher à une démarche subjective en essayant de déterminer ce que la juridiction pense dans son for intérieur ; il faut aussi considérer le risque objectif, c’est-à-dire rechercher si la juridiction offre des garanties telles que tout doute légitime quant à son impartialité est exclu. L’impartialité d’une juridiction étant donc une donnée objective, force est de constater qu’en principe le conseil de discipline de l’Ordre des avocats ne répond pas à ce critère alors que ce conseil cumule les fonctions de l’accusateur, de l’instructeur et du juge de fond ; en raison de ce cumul de différentes fonctions qui l’oblige de connaître à fond le dossier à plusieurs reprises, il ne se trouve plus à l’abri de tout doute objectif quant à son impartialité. Sous ce rapport, la demande en renvoi pour suspicion légitime serait fondée.
(Conclusions prises le 9 octobre 1989 par le Procureur Général Camille Wampach dans une affaire Conseil des Avocats c. Me F.)
Un magistrat qui a siégé dans la composition qui a rendu le jugement par défaut peut siéger dans la composition qui connaîtra de l’opposition contre ledit jugement. L’opposition n’est pas une voie de recours, mais de rétractation.
(Cass., 6 janvier 1994, P. 29, p. 277)
L’article 6 de la CEDH exigeant que toute personne ait droit à ce que sa cause soit entendue par un tribunal impartial constitue nécessairement une cause de récusation. Les décisions qui violent cet article sont annulées.
(Cass. plén., 23 mars 1995, n° 8/95, MP c. M)
1.3 Organisation judiciaire – Juridiction impartiale – Assesseur du tribunal du travail qui est actionnaire d’une société ayant un litige avec une des parties – Cause de récusation de l’assesseur (non) – Mise en question de l’impartialité de la juridiction (non)
3
La partie appelante soulève la nullité du jugement au motif qu’en raison de sa composition, le tribunal du travail aurait violé les droits de l’actuelle appelante, qui, au moment de la prise en délibéré, était en litige avec la Sàrl A., dont l’assesseur B. était actionnaire et dirigeant effectif.
L’intimée C. s’oppose au moyen de nullité en faisant valoir qu’il appartenait à la société appelante de demander en première instance la récusation de l’assesseur B. avant la clôture des débats, conformément à l’article 525 du Nouveau Code de procédure civile, et qu’en omettant de ce faire, elle aurait acquiescé à la composition du tribunal. Enfin, l’intimée expose qu’il appartenait à l’appelante de prouver des faits susceptibles de créer un doute sur l’impartialité du tribunal saisi.
La mandataire de la société appelante, de son côté, souligne qu’au moment où l’affaire fut plaidée, elle ne connaissait pas personnellement B., de sorte qu’elle ne pouvait le récuser, et que c’est sa cliente qui l’a rendue attentive plus tard au fait qu’elle avait un contentieux avec lui.
Comme il faut admettre que la partie appelante n’a pu avoir connaissance de la composition du tribunal du travail que lorsque le jugement attaqué lui fut notifié, le moyen d’acquiescement à la composition du tribunal est à rejeter. Il échet de rechercher ensuite si l’une ou l’autre des neuf hypothèses de récusation prévues aux articles 125 ou 521 du Nouveau Code de procédure civile est donnée en l’espèce. Le moyen produit par la partie appelante vise implicitement le point 4 de l’article 125 ou le point 6 de l’article 521, qui concerne l’hypothèse d’un procès civil entre le juge et l’une des parties. Or, les pièces versées au dossier établissent tout au plus qu’il y avait un différend extrajudiciaire entre la partie appelante et la Sàrl A. Ces mêmes pièces établissent que B. détient 40 parts sociales sur 20.000 dans la Sàrl A. Il n’y a dès lors ni procès civil ni identité entre le juge visé et la société A. et le point 6 en question ne saurait trouver application. Les autres hypothèses prévues aux articles en question sont tout à fait étrangères au présent litige.
Il est certes exact que la violation alléguée de l’article 6-1 de la Convention européenne des droits de l’homme peut concerner des hypothèses non incluses dans les causes de récusation des articles 125 et 521 du Nouveau Code de procédure civile, mais dans ce cas il aurait appartenu à la partie qui invoque le défaut d’impartialité du juge d’indiquer des raisons précises pouvant faire douter de cette impartialité. Ni la nature du litige, ni son issue, ni le degré d’implication ou d’intérêt personnel de B. ne sont portés à la connaissance de la Cour. Il convient de déduire des considérations qui précèdent que l’exception de nullité du jugement attaqué n’est pas fondée.
(C.A., 3e ch., 21 octobre 2004, appel en matière de droit du travail, rôle n° 28.615)
1.4 La Cour de justice des Communautés européennes (grande chambre) a statué dans un arrêt du 19 juin 2006 sur l’impartialité des juges comme suit.
Citons les numéros 51 et 53 de l’arrêt
3-1
N° 51
Le premier aspect, externe, suppose que l’instance soit protégée d’interventions ou de pressions extérieures susceptibles de mettre en péril l’indépendance de jugement de ses membres quant aux litiges qui leur sont soumis (cf. en ce sens, arrêts du 4 février 1999, Köllensperger et Atzwanger, C-103/97, Rec. p. I.551, point 21, et du 6 juillet 2000, Abrahamsson et Anderson, C-407/98, Rec. p. I.5539, point 36 ; cf. également, dans le même sens, CEDH, arrêt Campbelle et Fell c. Royaume-Uni du 28 juin 1984, série A n° 80, § 78). Cette indispensable liberté à l’égard de tels éléments extérieurs exige certaines garanties propres à protéger la personne de ceux qui ont pour tâche de juger, telles que l’inamovibilité (cf. en ce sens, arrêt du 22 octobre 1998, Jokela et Pitkäranta, C-9/97 et C.118/97, rec. p. I.6267, point 20).
N° 53
Ces garanties d’indépendance et d’impartialité postulent l’existence de règles, notamment en ce qui concerne la composition de l’instance, la nomination, la durée des fonctions ainsi que les causes d’abstention, de récusation et de révocation de ses membres, qui permettent d’écarter tout doute légitime, dans l’esprit des justiciables, quant à l’imperméabilité de ladite instance à l’égard d’éléments extérieurs et à sa neutralité par rapport aux intérêts qui s’affrontent (cf., à cet égard, arrêts précités Dorsch Consult, point 36 ; Köllensperger et Atzwanger, points 20 à 23, ainsi que De Coster, points 18 à 21 ; cf. également, en ce sens, CEDH, arrêt De Cubber c. Belgique du 26 octobre 1984, série A n° 86, § 24).
(cf. dans le même sens Affaire W c. O Luxembourg du 19 septembre 2006, C-506/04)
1.5 Impartialité – Violation de l’article 6-1 CEDH
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En statuant par des termes injurieux et manifestement incompatibles avec l’exigence d’impartialité, le juge de proximité a violé l’article 6-1 CEDH. En statuant par des motifs inintelligibles et en écartant par une pétition de principe certains éléments de preuve produits par la bailleresse, rompant ainsi l’égalité des armes, le juge a violé les articles 6-1 CEDH et 455 NCPC (français).
(Cass. F., 2e civ., 14 septembre 2006, n° 04-20.524, J.C.P., éd. générale, n° 47, 22 novembre 2006)
1.6 Récusation – Juges – Suspicion légitime
4-1
Pourvu qu’ils ne