Le Gone du désert: Dans les yeux de la Mauritanie…

Par Laurent Matray

Laurent Matray ne rêve que d’une chose, découvrir le monde et ses habitants.

Pour ce nouveau voyage, il a choisi la Mauritanie. Il nous embarque dans une épopée dépaysante, en des terres peu connues, là où les touristes sont rares, là où le sable est maître des lieux.
Sa découverte le mène de l’ancien marché de Nouakchott, au désert du Sahara, en passant par les villages les plus reculés du pays. Immergé dans la culture mauritanienne, il découvre des personnalités qui rendent son expérience, magnifique, torride, à la limite de l’envoûtement.

Un récit de voyage époustouflant, à la découverte de la Mauritanie !

EXTRAIT

Nous prenons la route (quatre voies) pour la capitale à trente minutes tout au plus. Devant moi, déjà une partie du désert et de No man’s land. L’asphalte, à perte de vue, est bordé de très hauts lampadaires à capteurs solaires. De temps à autre un rond-point (pas encore terminé). La chaleur provoque sur mes yeux, un léger flou. Une impression de vapeur monte du goudron et trouble quelque peu la vision. Devant nous personne, derrière nous, personne. « Et si nous faisions un petit détour rafraîchissant par la plage ? suggère-t-elle. Histoire de sentir l’iode nous chatouiller les narines. » Délicieuse proposition.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Laurent Matray est un gone. Né dans la capitale des Gaules dans les années soixante, il se destine à l’hôtellerie-restauration, notamment de luxe. Cumulant des postes prestigieux, il consacre son temps à son travail, et cherche à multiplier et partager ses expériences, qu’elles soient professionnelles, humaines, ou artistiques. Le Gone du désert est son premier récit de voyage édité.

• Langue: Français
• Éditeur: Publishroom
• Date de sortie: 28 sept. 2017
• ISBN: 9791023606461

Aperçu du livre

Préface

S’il est bien un exercice difficile en littérature c’est celui du récit de voyage. Évoquer les feuillages qui bruissent aux caresses du vent. Décrire les visions nocturnes aux balcons des hôtels d’une nuit. Jouer la musique des vagues sur les galets… Pas facile.

C’est pourtant le tour de force que réussit Laurent en nous prenant par la main dès l’aéroport. Son élan et ses mots ne nous quittent plus et avec lui nous pénétrons au cœur d’une aventure humaine très intime. C’est tout le charme de ce premier livre qui nous fait découvrir un auteur : Laurent Matray, un beau jeune homme énergique de 54 ans, pétri de générosité, d’empathie, de sincérité et toujours d’une grande lucidité dans son propos. Nous sommes émus, attendris, émerveillés, parfois même révoltés.

Laurent a connu dans la vie des vents contraires qui en auraient abattu plus d’un. Son incroyable faculté à se remettre en question, son optimisme, sa foi en la vie, font de lui un personnage hors normes et prêt à relever tous les défis. Pour l’avoir suivi comme un frère, je le sais capable de grandes choses. Évoquer Laurent c’est voir la vie en grand, en très grand. En cinémascope. Pour vous donner une idée de son potentiel en prenant quelques raccourcis, je dirais que sa vie ressemble à celle d’un éternel voyageur.

Je pense en premier lieu à la vocation qu’il épousa très tôt, travaillant en restauration aux côtés de son père, à Lyon. Puis vinrent les études supérieures à Thonon et le difficile apprentissage dans les hôtels de luxe européens. Ensuite c’est l’envol vers Paris avec les amitiés indéfectibles, mais aussi les trahisons. Et puis tout s’emballe. Une opportunité saisie à la volée et voilà Laurent projeté dans le milieu de la mode. Il en profite au passage pour acquérir une solide formation de couturier après une escapade niçoise.

Retour à Paris où il dirige ce restaurant, à deux pas de la plus belle avenue du monde. Ensuite tout s’emballe à nouveau : la nuit parisienne est passée par là et emporte Laurent avec elle, entre jet-set et boîtes de nuit branchées. Le tourbillon s’accélère encore : à la demande d’un ami, il choisit de s’installer à Saint-Tropez où en chef d’orchestre, il mènera à sa baguette les nuits festives des villas de stars.

Lassé, après quelques saisons estivales, il rentre à Paris. Il veut s’investir encore plus, se réinventer. Il se découvre alors une vocation sociale qui lui sied à merveille. Désormais, Laurent se consacre aux personnes âgées et prend la direction d’une maison de retraite en région parisienne. Il communiquera à tout le monde sa joie de vivre et son enthousiasme. Il donnera beaucoup et recevra en retour le fruit d’une expérience qu’il ne pensait pas devoir mettre à profit dans de douloureuses circonstances. En effet, brutalement, il lâche tout le jour où il apprend que sa mère est gravement malade. Il retourne s’installer à Lyon où il restera à ses côtés jusqu’au bout.

Il ne laissera pas longtemps trop de nuages obscurcir son ciel. Laurent trouvera l’énergie suffisante pour vivre une deuxième vie que j’intitulerai « Sa renaissance lyonnaise ». Son retour aux sources, proche de la famille et des amis de toujours. Et si aujourd’hui Laurent a pris la direction du plus bel hôtel de Lyon, croyez bien que ce n’est pas un hasard. Nul autre que lui n’aurait pu avoir autant d’abnégation et d’envie pour mener à bien ce miracle. Jour après jour, Laurent trace sa route. Tel un paysan labourant à l’infini, son unique sillon.

Je ne vous ai, volontairement, pas parlé des aventures de Laurent Matray à Miami, Ibiza ou Tahiti car il est certain que rien ne remplacera sa plume pour nous conter ses mille et une autres vies.

Et maintenant, cher lecteur, mon ultime recommandation à votre encontre sera celle-ci : prenez du plaisir. Laissez-vous porter par ce verbe gourmand qui fait de chaque page une fête. Croquez à pleines dents les péripéties du gone du désert. Et lorsque vous aurez refermé ce livre, empressez-vous de rédiger votre liste de rêves.

Gilles Amieux

1

J-11 de mon départ pour la Mauritanie. C’est effectivement le 31 mars prochain que je m’envole pour Nouakchott capitale politique de cette république Islamique de Mauritanie. Capitale évoquée par Saint-Exupéry en 1939 dans son récit Terre des hommes. Je rends visite à mon amie de toujours et pour toujours, Barbara. Elle travaille à Nouakchott depuis juillet 2017. Je dois avouer que de mon propre chef et, sans contact sur place, je n’aurais sûrement jamais envisagé cette destination. Je crise depuis deux jours, car en regardant les prévisions des températures sur internet, je découvre que lors de mon arrivée il fera 44 degrés au compteur, chaud devant !

Ce genre de voyage comme tant d’autres nécessite quelques préparations d’usage. Chose étonnante, peu de récits, de commentaires et de retours touristiques sur ce pays, dont le dernier attentat date de 2007.

Chance pour moi, il existe des zones rouges depuis 2007, interdisant à tout touriste de pénétrer dans ces espaces, comme l’accès au désert dans le nord du pays et bien d’autres. Chance, je dis, 48 heures avant mon arrivée, ces zones se sont transformées en zones orange, permettant cette fois la venue des touristes, et la possibilité pour le Gone d’aller dans le désert mauritanien. Même mon amie Barbara ne pouvait jusqu’à ce jour se rendre dans ces zones. Seuls quelques touristes avec dérogations et venant des ambassades ont pu tenter leur chance comme pour le nouvel an dernier.

Les commentaires vont bon train autour de moi, « Tu es fou », « C’est un pays dangereux », « Je ne paierai pas de rançon ». Mon entourage ne comprend pas toujours mon choix. Je sais surtout que c’est plus par excès de prudence et d’affection que mes amis et relations me disent cela. Ma compagne de voyage initiale a préféré décliner ma proposition. Ce que je comprends très bien.

Quoi qu’il en soit, quoi que l’on puisse me dire, je pars comme prévu, dans ce pays qui je peux l’affirmer maintenant, est beaucoup plus sécurisé que nous pourrions l’imaginer. Je rappelle brièvement que le dernier attentat date de 2007. Nous ne pouvons pas en dire autant, malheureusement.

Je me consacre donc à la préparation de ce voyage. La découverte du désert fait partie de ma liste de rêves à concrétiser, depuis de nombreuses années. Alors un voyage en Mauritanie et tout ce que nous racontons ou imaginons ne font pas le poids contre cette envie d’une nouvelle expérience. En fait sur ma liste il est écrit : voir le désert, le traverser et y dormir. Tout un programme.

Tout est au point, les vaccinations, fièvre jaune, palu, tétanos, hépatite A.