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Le Poisson-perroquet
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Livre électronique156 pages2 heures

Le Poisson-perroquet

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À propos de ce livre électronique

lors d’un voyage, Jean, ingénieur dans le développement des nouvelles énergies, découvre un monde où la notion de genre n’existe pas.
Il va découvrir qu’il existe plusieurs transitions. Celle qui va transformer sa vie. Puis il y a cette transition, celle de sa conscience. Imaginer un monde où le concept de genre n’existe pas. Un monde où la construction de votre liberté intérieure est enseignée à l’école, où la télépathie est la langue officielle.
Imaginez un monde où l’amour prime sur toute chose. Où tous les éléments sont en symbiose, le monde végétal, animal, humain et spirituel, un monde qui parle du bonheur intérieur brut. C‘est aussi l’histoire d’une culture qui va lui permettre de découvrir sa véritable personnalité. Souvenirs oubliés depuis tellement longtemps. Cette culture va lui permettre de redécouvrir qui est Florence. Mais aussi de découvrir au-delà de sa propre transition de Genre qu’il peut y avoir plusieurs transitions celle spirituelle, celle de l’utilité de son existence et encore bien d’autres.
LangueFrançais
Date de sortie10 mars 2021
ISBN9782312080109
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    Aperçu du livre

    Le Poisson-perroquet - Florence de Noidan

    cover.jpg

    Le Poisson-perroquet

    Florence de Noidan

    Le Poisson-perroquet

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    © Les Éditions du Net, 2021

    ISBN : 978-2-312-08010-9

    Je voudrais remercier.

    Tout d’abord mes parents pour m’avoir donné cette maladie.

    La boulimie, la faim insatiable de découvrir, de chercher.

    Après, bien évidemment, je remercie Sophie et Florence qui m’ont permis d’exister, d’être.

    Merci à vous Siddhârta.

    « Tous les êtres humains méritent un traitement égal, peu importe leur identité de genre. Être perçu comme vous dites être est un droit humain fondamental. »

    Andreja Pejić

    Top model

    Introduction

    Merci de vous arrêter un petit moment. Comme disait Serge Marquis lors d’une conférence, nous courons tous les jours. Mais là, vous vous êtes arrêté pour me lire ou juste jeter un coup d’œil à ce livre. Alors, je vous dis merci. Mettre une préface aurait été prétentieux. Donc il ne s’agit que d’une introduction. Bien que, à mes tout débuts, c’est-à-dire vers 14-15 ans, quand j’ai découvert le bénéfice de la lecture, j’avais horreur de lire l’introduction. Cela me barbait, pleine d’impatience que j’étais de me plonger dans ma lecture, dans ce monde virtuel qui devait répondre à toutes mes questions. Que nenni, certaines questions trouvèrent une réponse, oui, mais pas les fondamentales. Écrire ce livre fut pour moi un espace de bonheur, de joie intense. Oh, attention, ce n’est pas un livre de philosophie. Il n’a en lui et sa facture aucune prétention. Je m’en excuse auprès de gens de lettres. Je ne demande humblement qu’aucun détenant de cet art ne me juge. J’ai pour ceux-ci une très grande admiration, mais un très petit niveau. L’idée farfelue qu’un jour je puisse raconter ce qui me semblait bon de dire, sans en posséder l’art et la manière, me semble encore aujourd’hui une effronterie. Que mon père ne soit pas trop dur avec moi, lui, homme de sagesse et de longue humanité. Pardonnez-moi donc d’avoir cette impertinence. Je ne sais si vous trouverez réponse ou question dans cette entreprise, mais cela m’importe, libre à vous. J’ai voulu partager mon expérience, celle d’une personne transidentitaire, transgenre, trans. Enfin, vous l’appelez comme vous voulez. Cela m’importe peu si tant est que cela soit fait avec respect. Pas pour moi, je ne suis pas sûre de le mériter, mais pour tous ces jeunes et moins jeunes qui mettent fin à leur vie pour avoir manqué d’un peu d’amour et de compréhension. Au fur et à mesure que mes doigts jouaient avec le clavier et s’aventuraient dans l’inconnu, je découvrais trois transitions. La première était celle de mon espoir qu’un jour le monde comprenne que nous sommes tous différents, grands ou petits, blonds, roux sans être né(e)s de la main du diable (quelle infamie), tous blancs ou noirs ou jaunes, peu importe. Tous de la même matrice. La deuxième, veuillez pardonner cet égoïsme, c’était la mienne, celle qui a transformé ma vie, celle qui, grâce à une équipe de chirurgiens, de psy, m’a permis enfin de vivre et d’entrevoir un espace de liberté. Cette transition me permet d’exister. Bien que romancée ici, vous trouverez sa trace, marquée sur toutes les pages. La dernière, pas la plus importante, pas la moins non plus. Celle de ma conscience, de mon esprit qui, une fois libéré, peut-être par cette opération, par cette vaginoplastie, a pu se construire et enfin se mettre en harmonie avec mon âme, en espérant que cette dernière ne soit pas damnée. Bref, je m’égare. L’idée est d’imaginer un monde où le concept d’homme ou de femme n’existe pas, où les différences de genre ne sont que des souvenirs de voyageurs imprudents. Un monde où la construction de votre liberté intérieure est enseignée à l’école, où la télépathie est la langue officielle, où l’amour est le carburant. Un monde pas sans problème mais où tout le monde partage la même compassion. Un monde imaginaire… ou pas ! Peu importe, à vous de voir. L’idée ou la volonté qui a motivé cet exercice a été de croire qu’il pourrait bien, peut-être, aider ne serait-ce qu’une seule personne. Cela me comblerait de bonheur. Merci et soyez bienveillant.

    Trois principes de vie.

    Amour, bienveillance, compassion.

    1. Le voyage

    La synchronicité : « Le hasard c’est la main que Dieu prend quand il veut passer incognito. »

    Kalil Gilbran

    L’invitation d’un prince dans un coin perdu du monde, pour un projet correspondant à notre savoir-faire était la bienvenue, d’autant que c’était la seule invitation que nous avions eue au bout de trois jours de salon. Et, bien qu’il nous ait proposé d’utiliser son avion privé pour aller chez lui, j’avais refusé par politesse ou par je ne sais quel orgueil ou me prenant pour un maître en géographie. Pure folie d’ailleurs de ma part, mais surtout par prétention ; même un prince de je ne sais quel coin reculé du monde ne pouvait m’apprendre à me débrouiller seul. De ce fait, nous avions contacté pour organiser ce voyage pas moins de cinq des plus grandes agences de voyages. Pour finalement l’organiser nous-mêmes et nous rendre compte que cette île, ou cette principauté, n’était pas si connue que cela et qu’aucun voyagiste ne l’avait en destination. Heureusement, ma secrétaire était pugnace et bien décidée à tout faire pour que ce voyage se fasse et que ce contrat soit signé.

    Elle s’était affairée sur le sujet. Aucune ligne directe ne desservait ma destination. Elle avait mis presque une semaine pour trouver comment j’allais me rendre dans cette principauté, qui, par là même, me semblait beaucoup plus loin que je ne l’avais imaginé, mais aussi perdue que je le croyais. Première escale à Téhéran puis, après deux heures d’attente, reprendre l’avion, aller à Ankara en espérant que tout se passe bien pendant l’attente de l’autre avion. Puis, Madras, en Inde et de là, prendre un bateau pour les îles Nicobar. De là, encore changer de bateau, le dernier, rejoindre ma principauté en passant par les îles Andaman sur un rafiot chargé comme une bourrique et enfin, arriver sur notre fameuse île. Ma destination se situait dans le golfe du Bengale de l’océan Indien, entre l’équateur et le tropique du Cancer. Sur une île ! Une île d’une fois et demie la France pour seulement une population de dix millions d’habitants. Une fois arrivé au port, je devais prendre le train pour aller jusqu’à la capitale, bien ancrée au centre des terres. Au sud des jardins de… je ne sais plus quoi. Jamais je n’étais allé si loin. Mon plus long voyage devait être Lyon-Madrid ou Paris-Londres, bref pas ce que l’on peut appeler un grand voyageur, mais j’avoue qu’un tel voyage m’avait un peu excité. Partir, heureusement sous la vigilance de ma secrétaire sans qui je ne me serais jamais aventuré si loin, n’ayant pas une âme d’explorateur.

    Donc le départ était fixé au dimanche pour arriver le mercredi matin. Enfin, c’est ce que j’espérais. Après un périple long de trois jours. Je me suis promis de bien accepter l’avion du prince si toutefois il me le proposait à nouveau. Le train m’avait déposé à la gare. Au même moment, le soleil matinal montrait ses premiers rayons dans cette principauté d’Ekbard. Peu connue des touristes, parmi le peu d’aventuriers qui s’étaient risqués jusqu’ici, tous s’accordaient pour louer la beauté de sa flore et de sa faune restée plus ou moins sauvage. Je savais que la chasse était interdite sur cette île. Mais, en dehors de ces paysages presque sauvages, il y avait une infrastructure routière peu développée. Cela ne m’étonnait guère, son architecture n’avait rien d’haussmannien et son urbanisme était très épuré, visiblement très peu empreint d’autres cultures. Non que l’île ait été totalement protégée. Les contours rocheux au nord l’avaient rendue difficile d’accès. Restaient les quelques lignes maritimes et un aéroport. Pas vraiment de lignes commerciales, j’en avais fait les frais. Toute cette connaissance, je la tenais des quelques témoignages que j’avais pu trouver sur internet par ci par là !

    Cette île aurait été découverte au XVIIe siècle par des explorateurs en peine d’aventures, qui, d’ailleurs, dès leur arrivée, furent reconduits sur leur bateau. On aurait pu croire que, culturellement, cette principauté demeurerait en retard sur notre monde. Mais non, bien au contraire. Du fait de leur façon de vivre, les Ekbariens sont très ouverts ; bien que, dit-on, un peu étranges. Leur société structurée de façon exceptionnelle n’a pas empêché qu’elle soit à la pointe du progrès dans beaucoup de domaines. Ce qui, aujourd’hui, étonne encore beaucoup de sociologues. Ekbard a su se protéger de toutes les révolutions, en même temps, garder ses traditions, et évoluer. Elle est encore sous l’influence du souvenir d’un roi protecteur et très bon. Malgré tout, son fils aîné, le nouveau prince, celui qui est venu à Paris au salon, impose une volonté extraordinaire d’ouverture. Aller de l’avant, oui, mais pas vendre son âme à n’importe quel prix et surtout en préservant sa culture. Aucun scientifique n’a encore découvert les racines de ce peuple, entre indien et africain, dont la peau est légèrement hâlée et colorée. En France, on appellerait ces habitants des métis. Mais cela sous-entend un mélange de peuples. Or nous savons que ce n’est pas le cas. Donc le mystère reste entier.

    Aujourd’hui, on peut venir ici au prix d’un véritable parcours du combattant, mais avec un visa de tourisme. Même si, pour obtenir ce visa, il faut montrer patte blanche, on n’arrive pas forcément à l’obtenir même au bout d’un tas de formulaires et paperasses et avec beaucoup de patience.

    Personnellement, j’avais la chance d’avoir un projet qui avait séduit le préfet de la région des jardins de Hallard, au nord-est de la principauté, derrière la chaîne montagneuse.

    J’avais rencontré le préfet lors de sa visite avec le prince à une exposition à laquelle j’avais voulu que ma société participe. En fait, c’était le dernier espoir pour moi de sauver celle-ci. Le thème portait sur les nouvelles énergies et la façon de les fabriquer ; mon domaine, l’énergie électrique. Rien n’était vraiment nouveau, mais c’est la façon dont nous réalisions cette énergie qui l’était. Le très petit encombrement au sol par rapport à la production surprenait tout le monde. Et avait aussi séduit le préfet ainsi que le prince héritier quand les deux hommes, encadrés par un ensemble de garde du corps et deux personnages habillés comme des moines, s’étaient arrêtés à notre stand. Était-ce mon côté grande gueule ou l’envie de voir mon projet se réaliser ? Je fis tout pour les séduire sans rien connaître de leur pays, ni des difficultés d’accès. Mais cela avait fonctionné, sans trop de difficultés d’ailleurs.

    Je pense que je me souviendrai toujours de ce premier contact avec le prince d’Ekbard et son préfet. Nous étions une toute petite entreprise, de plus en difficultés, et notre stand, dans ce salon d’exposition à Paris où il n’y avait que de très gros groupes des multinationales. J’avais personnellement beaucoup hésité à investir dans ce que je pensais n’être qu’une vitrine et ne pas avoir de résultat commercial. Ce fut, à part les directeurs de deux groupes internationaux, les seuls qui s’arrêtèrent sur notre stand. Pour notre petite société, cela avait coûté très cher. Je comptais bien sur l’intérêt qu’avait porté le prince pour avoir un résultat et peut-être ce fameux contrat.

    Deux mois après, j’étais l’invité du préfet et du prince ; me voilà sur le quai de la gare. Le courrier que nous avions reçu du préfet faisait état d’une personne qui m’attendrait. Effectivement, un grand et costaud garçon aux traits légèrement féminins, à peine arrivé, prit en charge tous mes bagages. Il me guida vers la voiture, dont je ne pus reconnaître la marque, bien qu’en fait cela ne soit pas ma préoccupation première. Elle allait par la suite devenir mon deuxième bureau. Elle était très spacieuse et sans bruit. J’en conclus avec surprise qu’elle devait être électrique. Mon guide n’était pas très bavard, et je dus lui poser des questions pour avoir un semblant de dialogue au cours duquel il me fit comprendre qu’il n’était pas trop pour les touristes. À bon entendeur, salut ! Donc, nous avons parlé de la pluie et du beau temps. C’est sur un

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