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Les 5 derniers dragons - Intégrale 5 (Tome 9 et 10)
Les 5 derniers dragons - Intégrale 5 (Tome 9 et 10)
Les 5 derniers dragons - Intégrale 5 (Tome 9 et 10)
Livre électronique466 pages6 heures

Les 5 derniers dragons - Intégrale 5 (Tome 9 et 10)

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À propos de ce livre électronique

Le sacrifice

Depuis qu’Andrick est le porteur du pentacle, Nina le trouve étrange. Surtout qu’un matin, il leur annonce d’une voix grave: «Attendez-vous à des sacrifices!» Depuis le début de leur aventure, chacun pense en avoir assez fait. Désenchantée, sa soeur jumelle se demande si ce pentacle pendu au cou de son frère lui donne la capacité d’anticipation. Elle ne peut se résoudre à ce qu’un gros sacrifice soit sur le point d’être demandé à tous. Et encore… le mot « sacrifice » comporte une certaine ambiguïté. Serait-ce un sacrifice comme un acte de
bravoure, de dévouement, ou bien le sacrifice ultime comme celui de l’immolation d’un être cher à un dieu ? Cette idée la fait frémir. Bien des surprises attendent les chevaliers des cinq
derniers dragons de retour au pays des Elfes, dont une surprise de taille, celle d’une légende. Quelle est donc cette légende? Et surtout, de quel sacrifice est-il question?

Le soleil noir

Les chevaliers du Dragon rouge, maintenant appelés les chevaliers du Pentacle en raison du pentacle reconstitué, sont sur le point d’arriver à Dorado en compagnie des cinq derniers dragons. Rencontrant de nombreux obstacles à la Terre des Cinq Peuples, ils ignorent que de sombres projets se déroulent sur leur terre natale. En effet, Launa et son frère Wilbras VI cherchent à déloger leur mère du trône. Une course pour accéder à cette position royale débutera entre les deux enfants chéris. Tous les deux assoiffés de pouvoir, ils utiliseront tous les moyens malhonnêtes à leur disposition. Tout à fait par hasard, la princesse découvre un excellent moyen pour accéder à la couronne royale. Elle a trouvé la solution dans un livre inattendu; mais encore faut-il trouver l’ingrédient mentionné ! Une créature plus que mystérieuse lui facilitera la tâche. Il n’y a pas qu’à Mysriak qu’une quête de pouvoir se poursuit. À la Terre des Cinq Peuples se déroulera une bataille singulière sous un soleil noir, la déesse Freyja, qui y règne et qui est vénérée par les Mjöllnirs, engagera une lutte sans merci pour conserver son titre de déesse, qui lui appartient. Comme un malheur n’arrive jamais seul, Andrick et les chevaliers du Pentacle auront encore des difficultés à surmonter lorsque Adora, à la recherche de son frère Galdor, dévoilera un secret qui contrariera l’humeur de la troupe. À vous de découvrir ce terrible secret!
LangueFrançais
Date de sortie21 avr. 2020
ISBN9782898081927
Les 5 derniers dragons - Intégrale 5 (Tome 9 et 10)

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    Aperçu du livre

    Les 5 derniers dragons - Intégrale 5 (Tome 9 et 10) - Danielle Dumais

    LE SACRIFICE

    PROLOGUE

    Pour nos porteurs de dragon, le moment tant attendu était finalement arrivé. En cette nuit de pleine lune, ils s’étaient tous réunis sur une plate-forme circulaire et rocheuse et avaient formé une chaîne en se tenant par la main. L’instant magique était arrivé. En effet, une prophétie venait de se réaliser. Elle avait prédit la libération des dragons dès que les pointes des pendentifs se toucheraient. C’est uniquement à ce moment précis que les pendentifs triangulés se métamorphoseraient en un seul et unique objet.

    À la fois anxieux et heureux de procéder à cette libération, les porteurs avaient approché avec précaution leur médaillon. Les cinq triangles n’avaient été qu’à quelques millimètres l’un de l’autre que déjà un grondement s’était fait entendre et qu’un arc de feu s’était formé. En une fraction de seconde, cet arc s’était transformé en une boule de feu qui avait enveloppé les porteurs. Ceux-ci avaient hurlé de douleur. Puis, il y avait eu une violente explosion, d’une intensité telle que chacun s’était retrouvé au sol, complètement assommé sous la force de l’impact sonore.

    Le lendemain matin, ils s’étaient réveillés avec un sérieux mal de tête. Chacun avait constaté que la magie avait opéré. Les dragons étaient enfin libres, et les porteurs, affranchis. Même Picou avait repris son apparence originelle. Quant à Inféra, elle avait acquis des ailes de fée comme elle l’espérait, des ailes qu’elle avait perdues lors de la réception de l’œuf de dragon. Malgré la joie de cet événement marquant, une personne manquait à l’appel.

    Après des heures de recherche, on avait retrouvé Andrick à un kilomètre du lieu, endormi, portant à son cou le pentacle formé par les cinq pointes des médaillons des porteurs de dragon. Yuka avait remarqué le mouvement de ses paupières et elle y avait vu un message des dieux qui le désignait comme le chef de la troupe. Aucun membre du groupe ne l’avait contredit. D’un commun accord, on lui avait attribué le titre de porteur du pentacle.

    Transporté au sommet d’une falaise près de la résidence de Flavie et Ramon et près du fleuve Renaissance, il avait dormi pendant trois jours sous la surveillance constante et en alternance de Nina, d’Améranda, d’Ulrick, de Ramon, de Flavie, de Philémon, de Waldo et d’Adora.

    Sous la garde attentive de Nina, il s’était réveillé. Il avait pu admirer les dragons sous un ciel nocturne et nuageux. Cette nuit-là, il avait fait la connaissance de Philémon, le petit rat blanc redevenu un enchanteur. Malgré l’excitation de le voir en pleine forme, l’enchanteur lui avait fait une drôle de confidence. Il lui avait dit :

    — Le pentacle t’a choisi.

    — Quelle est cette histoire de pentacle ? avait demandé Andrick en soulevant le médaillon accroché à son cou.

    — Nous ne savons pas grand-chose, avait-il répondu en bâillant. Flavie et Ramon en connaissent un peu l’origine, celui qui l’a créé, un certain mage du nom de Kaal.

    — Kaal, ça ne me dit rien, avait avoué Andrick.

    — Malheureusement, je n’en sais pas plus. Pardonne-moi, vieux ! Je crois que j’ai sommeil, avait bâillé Philémon. Repose-toi ! Demain, nous en reparlerons.

    Andrick avait ri doucement.

    — Je crois que j’ai assez dormi, avait-il lancé à la blague.

    Même sa sœur avait bâillé face à lui. Déçu, il avait dû se recoucher malgré ses trois jours de sommeil. Durant la nuit, il avait fait un rêve étrange à propos d’une dame maintenue au-dessus d’un cours d’eau. Il ne saurait dire si elle sommeillait ou si elle était décédée. Ce songe l’avait tenu éveillé un long moment avant de s’évanouir. Ses pensées s’étaient ensuite tourné vers une nouvelle avenue : celle de son retour à sa terre natale. La perspective de ce retour avec les cinq derniers dragons l’avait emballé, mais ce chemin était encore long et périlleux. Et ça, il n’avait pu l’ignorer. Puis, sans qu’il s’en rende compte, il s’était endormi.

    CHAPITRE 1

    LE QUESTIONNEMENT

    Les premières lueurs de l’aube n’avaient pas encore réussi à faire fuir complètement la nuit que Philémon, n’en pouvant plus d’attendre, propagea la primeur. Tous les membres de la troupe sommeillaient encore dans leur tente à l’exception de Ramon et Flavie qui, eux, dormaient dans leur résidence située au flanc d’un abrupt escarpement riverain.

    — Andrick est enfin réveillé, dit-il à la ronde. Je l’ai vu cette nuit en compagnie de sa sœur. Il est en pleine forme.

    Bien que ce fût une bonne nouvelle, la plupart accueillirent cette annonce en grinçant des dents de se faire réveiller si tôt.

    — Aïe ! lui cria Inféra lorsqu’il lui secoua l’épaule ; ça ne peut pas attendre, mon espèce de grand escogriffe !

    — Bien sûr que non. On devrait tous se réunir autour de sa tente et lui faire une belle surprise.

    — Ouain, ouain, dit-elle en posant l’oreiller sur sa tête. Laisse-moi donc tranquille.

    — Allez, grouille, fainéante !

    — Donne-moi encore cinq minutes, juste cinq minutes, marmonna-t-elle en tirant sur la couverture et en appréciant la chaleur douillette de son lit. Encore cinq minutes à dormir.

    Dépité, il poursuivit ses efforts. Fort heureusement, Améranda, Ulrick, Flavie et Ramon furent plus coopératifs. Une fois tous à l’extérieur, à l’exception de Nina, d’Adora, de Waldo et d’Inféra, Philémon en profita pour adresser une critique sarcastique à l’endroit de sa compagne.

    — Elle devrait se lever. Après tout, elle est redevenue une fée à la suite de la cérémonie, et Andrick est devenu le porteur du pentacle, notre chef. Elle ne veut même pas faire un petit effort pour l’honorer. Elle préfère paresser dans son lit.

    — Sois patient, dit Améranda. Andrick n’est pas levé lui non plus. Même sa sœur n’est pas là.

    Puis, Adora et Waldo sortirent de leur tente, l’air détendu et le sourire aux lèvres. Ils avaient l’air encore plus amoureux que d’habitude, et des étoiles brillaient dans les yeux d’Adora. Ils rejoignirent le petit groupe assis tout près de la tente du porteur de pentacle.

    Quelques minutes plus tard, ce fut au tour d’Inféra de se joindre à eux, et elle nargua Philémon :

    — Tu vois, je n’ai rien manqué. Ça ne valait pas la peine de nous déranger en plein sommeil de si bonne heure. Et où est Nina ?

    L’interpellé gronda. Au même moment, Nina sortit de la tente et vint rejoindre le groupe. Elle avait encore les yeux collés, et les plis de l’oreiller étaient encore visibles sur sa joue gauche. Elle s’assit devant la tente et se trouva immédiatement ridicule d’attendre sans bouger la sortie de son frère. Alors elle ne manqua pas de blaguer :

    — Vous avez l’air d’une meute de loups attendant leur repas.

    Philémon grogna de nouveau et lui fit signe de se taire.

    Pendant que le soleil montait de plus en plus à l’horizon et dorait le superbe paysage aux couleurs estivales, une inquiétude grandissait. En silence, ils attendaient, mais lui, il ne sortait pas. Il était déjà plus de 9 h. Dubitatif, chacun s’épiait et n’osait dire un mot. Nina commença sérieusement à en avoir marre. Elle lâcha un profond soupir.

    Depuis quelques instants, Andrick ouvrait et fermait les yeux à intervalles réguliers. Étrangement, il avait envie de dormir alors que, durant toute la nuit, il lui avait semblé ne pas avoir dormi. Il fit une autre tentative pour se réveiller. Il ouvrit grand les yeux et il se roula sur le côté. « Pourquoi est-ce que je m’endors autant, alors qu’il doit être temps de me lever ? »

    En effet, une forte luminosité pénétrait à l’intérieur de la tente lui révélant que la matinée était passablement bien amorcée. Alors, il comprit qu’il avait réellement dormi et, de plus, qu’il était tard. Il souleva la chaude couverture et se donna une claque au visage afin de se sortir de sa profonde léthargie.

    Angoissée, Nina était sur le point d’aller le secouer lorsqu’il entrouvrit l’ouverture de la tente. En relevant le pan de la toile, il fut étonné de les voir tous assis autour. Et encore plus étonné lorsque ses amis se levèrent simultanément comme une seule entité, comme pour honorer un puissant monarque se présentant à eux. En plus, ils le saluèrent en hochant la tête encore une fois en parfaite synchronisation.

    Surpris de cet accueil, Andrick se raidit d’autant plus que Ramon s’avança vers lui d’un pas solennel.

    — Tu es notre chef, dit-il en portant une main à son épaule.

    Andrick faillit riposter vertement :

    — Bien oui, ma chère et tendre sœur Nina me l’a dit, hier soir. Mais c’est quoi cette folie de croire que je suis maintenant VOTRE chef.

    Malheureusement, tous les visages lui indiquaient qu’ils approuvaient les paroles de Ramon. Alors il se contenta de grimacer et de glisser un lamentable « Ah bon ! » qui sonnait faux.

    Il constata que sa bouche était pâteuse comme après une longue fièvre et que sa peau était sèche et déshydratée. Il les salua et entreprit de marcher jusqu’au fleuve Renaissance qui coulait à quelques pas du campement.

    Il but de l’eau. Il prit son temps et il lava soigneusement son visage et ses cheveux sous le doux soleil d’été. Complètement vivifié, il se releva. Il vit un nombre impressionnant de tentes le long de la partie inférieure de la rive et se demanda ce qu’elles faisaient toutes là. En se retournant, il sursauta et plaqua une main sur sa poitrine. Une centaine de paires d’yeux étaient braqués sur lui. Il eut un choc. Il reconnut les Nouremniens et Purnima tenant Rajni sur sa hanche.

    — Mais d’où sortent-ils, ceux-là ? songea-t-il.

    Après la cérémonie, certains habitants de la ville protégée par la déesse de la Lune avaient préféré ne pas retourner chez eux. Pour une raison que la troupe des chevaliers du Dragon rouge ignorait, ils s’étaient joints à eux au lieu de retourner vaquer à leurs obligations.

    « Pourquoi ne sont-ils pas partis et pourquoi tout le monde me regarde-t-il ainsi, même Purnima ? »

    Andrick se toucha le haut de la tête, s’attendant à y trouver une couronne ou des cornes. « Non, je n’ai rien, se dit-il. Ils me font tous peur à m’épier comme si j’étais un mutant ou un extraterrestre. » Gêné, il hocha la tête en guise de salutation et il rejoignit le groupe sous le regard attentif de chacun.

    Nina lui demanda en lui tendant un gros bol bien fumant :

    — Veux-tu du gruau ?

    « Enfin une question sensée », pensa-t-il.

    — Oh que oui ! J’ai une faim de loup. J’ai l’impression de n’avoir pas mangé depuis un siècle.

    Il s’assit près d’un feu où étaient regroupés les enchanteurs, Améranda et les Elfes. Quant aux Nouremniens, ils se tenaient à l’écart autour de leur propre feu. Andrick prit une grande cuillerée du porridge et la porta à sa bouche avec avidité. Tous le scrutaient attentivement et, pourtant, il avalait son gruau de la manière la plus normale possible. « Par la bave des crapauds, vont-ils me regarder ainsi toute la journée ? J’ai l’impression d’être une bête de cirque », songea-t-il.

    Attristé de cette attitude consistant à l’épier et à le questionner comme s’il était un mutant durant le repas, le jeune enchanteur se sentit de plus en plus mal à l’aise de ne pas savoir quoi faire pour se soustraire à leur regard.

    Après s’être informés s’il allait bien et s’il avait reçu un message de l’Au-delà, tous finirent par le laisser tranquille, bien qu’il n’ait pas répondu avec satisfaction à leurs attentes.

    Andrick remarqua que le groupe était moins homogène qu’avant. Ils s’étaient réunis deux par deux, Inféra avec Philémon, Améranda avec Ulrick, Flavie avec son mari, Adora naturellement avec Waldo. Quant à Purnima, la Nagi, et Ashia, la prêtresse, elles se tenaient avec leur peuple.

    Il se leva pour laver son écuelle. Il rejoignit sa sœur qui rinçait la sienne dans l’eau fraîche du fleuve. Il ressentit un profond sentiment de désarroi, et la seule qui pouvait le comprendre était bien sa jumelle. Il s’accroupit.

    — Ils sont assommants avec leurs questions ! dit-il, agacé.

    — Que veux-tu, tu es maintenant devenu un héros !

    Mais, au lieu d’être la sœur accueillante, tendre et compréhensible, elle lui parut froide et un brin jalouse de lui. Elle assécha son bol tout en lui jetant un regard narquois.

    — Qu’est-ce que tu racontes là ? Je suis Andrick, ton frère, un point c’est tout !

    — T’es le porteur du pentacle.

    — Je te le jure que je ne ressens rien. Si ce n’était que de moi, je le jetterais dans ce fleuve.

    — Ne fais pas ça ! Je crois fermement que, si le pentacle t’a choisi, tu dois le garder.

    Andrick grogna. Ce médaillon ne lui disait rien qui vaille et, surtout, aucun esprit ou dieu ne lui avait glissé un quelconque message dans son rêve ni même en étant éveillé. Ces suppositions d’une voix divine le stressaient. D’après les autres, un message percutant lui serait bientôt livré. Il était l’élu, le chef. « Le chef, mais de quoi ? Et pourquoi moi ? » se dit-il. Il se redressa et assécha son bol. Il jeta un coup d’œil au loin.

    Les dragons placés en rond autour du campement commencèrent à se dandiner et à étirer leurs ailes. De temps en temps, ils lançaient des petits cris rauques comme pour apprivoiser cette liberté trop nouvelle et trop intimidante pour eux. Un à un, ils exécutaient de courts vols exploratoires et revenaient se positionner à leur point de départ. On ne saurait dire si les créatures parcouraient de courtes distances en raison d’un manque de confiance, d’un excès de prudence ou tout simplement en raison de la faiblesse de leurs muscles. Pourtant, ils avaient déjà démontré qu’ils pouvaient voler de nombreuses heures. Quoi qu’il en soit, ils n’allaient pas très loin et restaient regroupés.

    — Pourquoi Purnima et ses concitoyens sont ici ? demanda-t-il.

    — Ils tiennent à nous accompagner jusqu’à la frontière du pays et à te saluer une dernière fois, toi le chef, répondit Nina.

    Ainsi, du jour au lendemain, il avait acquis ce titre de chef, passant de jeune adolescent sans responsabilité à meneur du groupe. Par malheur, ce titre ne pesait pas lourd dans la balance sauf pour les autres. Tous le voyaient maintenant comme le numéro un. Il grinça des dents. Jamais il n’avait senti qu’il était un meneur naturel. Tout ce qui lui importait, c’était de rentrer chez lui, de revoir ses parents, de reprendre sa routine quotidienne et de pouvoir enfin venir en aide à Launa qui avait été enlevée par des forces extérieures, il y a de cela un peu plus de 10 mois.

    Lui et sa troupe ignoraient que la princesse Launa, la fille chérie du roi Wilbras V, était de retour depuis quelques mois. Ils ignoraient aussi que deux dragons noirs, du nom de Gord et Drak, étaient nés à Dorado. Par conséquent, les cinq dragons ne seraient pas les premiers, comme prévu, dans leur pays natal. Ils ignoraient que le roi était mort et que la magie était à nouveau permise à Dorado. Ils ignoraient que l’impact de tous ces changements risquait de provoquer chez eux tout un choc.

    Parfois, l’ignorance des derniers événements a ses bons côtés. Elle évite l’inquiétude et les déceptions, mais elle est susceptible de créer un dépaysement, voire un choc, un choc qui deviendra bien tangible au contact de cette réalité, une réalité fort heureusement encore lointaine.

    Comme il l’avait déjà remarqué plus tôt, l’affranchissement de leur dragon n’avait pas produit l’effet escompté chez les porteurs. Il aurait cru à un rapprochement entre eux, particulièrement pour Adora et Ulrick, tous les deux des Elfes. Au contraire, Ulrick démontra beaucoup de ressentiment envers la princesse d’Orate et son amant Waldo alors que tous les deux étaient dès le départ des étrangers. Pourquoi cette hostilité envers eux ?

    — Tout risque d’être différent maintenant, s’attrista Adora. Lorsque mon peuple verra le dragon de terre, il va falloir que je leur annonce qu’il n’appartient plus à notre peuple.

    — Ton peuple, toujours ton peuple, se renfrogna Ulrick. Tu ne penses qu’à toi et aux Oratiens.

    — Tu oublies que Draha a vécu 150 ans sur nos terres ; il est normal qu’elle revienne y vivre.

    Curieusement, sa jumelle s’en mêla. Au lieu d’apaiser les discussions entre eux, elle en rajouta :

    — Au contraire, elle doit retourner à son lieu de naissance à Dorado, s’offusqua Nina. Ce n’est plus ton dragon !

    — Eh bien, si je suis ton raisonnement, les œufs de Draha devraient rester ici, à la Terre d’Achille ! s’énerva Adora.

    — Bien sûr que non, lança Nina d’une voix sèche. Ils appartiennent à Draha et Draha, à Dorado.

    — Qu’est-ce que tu penses ? renchérit Ulrick. Penses-tu réellement que ça nous fait plaisir de nous départir de notre dragon ?

    Des éclairs sortaient des yeux d’Adora. Waldo s’agita. Il ne savait plus quoi dire ni quoi faire pour la calmer. Elle avait durci ses lèvres à tel point qu’elles ne formaient plus qu’une seule et mince ligne, une expression rare chez elle. Elle porta un regard haineux vers Nina.

    Espérant l’égayer, Flavie lui glissa doucement :

    — Il y a toujours la possibilité de garder un œuf. Draha a été très généreuse. Elle a consenti à ce qu’un des siens soit expatrié à la Cité de glace avec Brian, Yuka et Talfryn.

    — Donc, il reste encore trois œufs, calcula Andrick qui n’était pas au courant de cet événement.

    — Wow ! T’es pas mal fort en calcul mental, blagua Nina. Quatre moins un font trois. En effet, pendant que tu sommeillais, Talfryn en a reçu un.

    Il grimaça. Sa sœur le contrariait royalement, et toute cette tension malsaine l’incommodait. Loin de se laisser distraire par son commentaire désobligeant, il se fit rassurant.

    — Je crois bien que Draha se montrera généreuse envers toi et qu’elle te laissera choisir un œuf, toi, la porteuse de Draha.

    Le visage de la jeune Elfe se détendit, ses yeux s’embrouillèrent et ses lèvres tremblèrent. Pour la consoler, Waldo l’étreignit par les épaules et pressa délicatement ses lèvres sur son front. Mais ce doux baiser ne l’apaisa pas totalement.

    — C’est une solution de rechange envisageable, mais insuffisante, dit-elle d’une voix tremblante. J’ignore la date de naissance et le rythme de croissance. Je crains que ce ne soit pas suffisant. La solution serait un dragon arrivé à maturité.

    — C’est vrai ça, compatit Nina. Je m’excuse, Adora.

    La gentille Adora revint à ses sentiments naturels et elle aussi s’excusa. Toutes les deux se réconcilièrent en se faisant une accolade.

    Inféra poussa un long soupir et exprima son ennui :

    — C’est bien souhaitable tout ça ! On retourne tout bêtement à Dorado avec les dragons. Et puis, qu’est-ce qui se passe ? Plus d’escapade, plus rien. Qui va s’occuper des dragons ? Et moi, où vais-je demeurer ?

    — Pardi ! chez nous, chez tes parents, s’étonna Ramon. Où veux-tu aller ?

    — Mais père, je ne me souviens même pas de quoi a l’air la maison. Je n’avais que cinq ans lorsque je l’ai quittée pour vivre dans une bulle de verre.

    Ses parents non plus n’avaient pas vu leur résidence depuis plus de 150 ans. Les deux lâchèrent un long soupir. Ils imaginèrent une maison au toit effondré, aux murs vermoulus et aux fenêtres abîmées.

    Un peu plus loin, Ulrick n’écoutait même pas la conversation. Angoissé, il ne pouvait se résoudre à la pensée de vouloir traverser la frontière séparant la Terre d’Achille et la Terre des Elfes. Il ne pouvait se faire à l’idée de fouler cette terre, sa terre natale où, peut-être, sa mère l’attendait.

    Son esprit était partagé entre le bonheur de revoir sa mère et une colère sourde et inapaisable qui lui brûlait le cœur. Cette brûlure se ravivait dès que des souvenirs d’enfance lui effleuraient l’esprit.

    Oh que oui ! Il se souvenait des agissements de Rebekka. À ce moment-là, il n’était âgé que de huit ans. Elle avait posé un geste incompréhensible à ses yeux. Elle les avait vendus, lui, sa sœur Théa et son frère Birger pour des pacotilles à des Squamates. Il n’arrivait pas à comprendre ce geste honteux. Peut-être bien qu’après toutes ces années, voudrait-elle ne rien savoir de lui ? Qui sait si elle ne s’était pas remariée et si elle n’avait pas eu d’autres enfants ? Et lui, il n’était plus un vrai Elfe, ni un Bordelois, mais bien un Squamate comme ceux qui l’avaient enlevé à sa mère.

    Son âme était trop perturbée pour qu’il se fasse une opinion nette et bien tranchée. Et puis, la mer, les voyages en traîneaux à chien, la chasse, la pêche, les vols de son magnifique gerfaut… tout ça risquait de lui manquer.

    Améranda, elle la cavalière, fille du grand Galaad, chevalier de l’Actinide, avait perdu sa belle assurance d’antan comme si son cœur regrettait d’avoir quitté Ankoda, le pays des Squamates et des aventuriers de la mer. À ses yeux, sa mission était terminée, une autre devait commencer. Et le retour vers Dorado manquait d’audace. Quelque chose de plus grand et de plus noble devait combler cette lacune. Elle observa son conjoint qui n’en menait pas large. « Pauvre Ulrick, pensa-t-elle, si tu savais à quel point je partage tes sentiments ! Le rêve de respirer l’air vivifiant d’Ankoda et de prendre le large m’attire, tout comme toi. »

    Flavie se leva pour ramasser les gobelets et la théière vides. Andrick tendit le sien. Il s’étonna du fait que sa sœur le fixe avec autant d’attention. Depuis qu’il portait sur lui le pentacle, elle le regardait différemment. Il discerna chez elle une pointe de jalousie, envers lui et aussi envers le pendentif. Il le lui aurait bien donné, mais, chaque fois qu’il tentait de poser ce geste ou même d’y penser, le pentacle devenait brûlant comme pour l’aviser de ne rien faire.

    CHAPITRE 2

    UNE DEMANDE SURPRENANTE

    Un peu plus loin, Flavie lava la vaisselle pendant que Ramon la séchait avec un linge.

    — Ouais, dit-il. Notre fille a raison. Ça fait tellement longtemps que nous avons quitté Dorado. Ça va faire drôle de rentrer chez nous.

    — Surtout que nous ne sommes que deux à revenir à Dorado. J’imagine que la reine Morina, Éxir, Pacifida et les autres s’attendent à revoir les sept enchanteurs qui ont pris part à la mission, pas seulement deux d’entre eux. Je crains une réception un peu froide de la part de notre confrérie.

    — J’y pense, il y a Dévi Wévi qui est demeuré à la Terre des Elfes. Te souviens-tu de lui ?

    — Ah que oui ! C’est malheureux que son dragnard Ariol soit mort. Il était âgé et souffrait d’arthrite, le pauvre ! J’aurais bien aimé que Dévi nous suive et demeure avec nous, ici à la Terre d’Achille. Il était tellement drôle et surtout très inventif. Nous aussi, nos dragnards se sont éteints près de nous. Ils ont été de très bonnes bêtes.

    — Ouais, de tous les enchanteurs qui nous accompagnaient, je dois dire que j’appréciais vraiment sa présence et son humour en particulier.

    — Espérons le revoir très bientôt, ce cher Dévi.

    — Souhaitons-le-nous !

    Ils revinrent vers Nina, Inféra et Philémon qui toilettaient leur dragnard et qui discutaient avec animation du retour à Dorado. Ils estimaient y être d’ici un mois. Nina babillait comme une pie et racontait sa hâte de revoir ses parents, le manoir, l’étable, les dragnards nains et les environs. Si elle avait su que les bâtiments avaient goûté à la médecine de Wilbras VI, elle ne bavarderait pas autant. En effet, le fils du roi, dans sa folie des grandeurs d’être enfin considéré par son père, et par surcroît d’être le chef dirigeant d’une armée, avait fait brûler le manoir et bien d’autres possessions. Quant à Philémon, il était surexcité et y alla d’une prédiction.

    — Je m’attends à un accueil festif et royal, chez nous à Dorado. Nous allons être reçus comme des sauveurs, et il y aura une grande fête.

    — Justement, soupira Ramon en s’immisçant dans la conversation, je ne veux pas éteindre ta joie, mon cher Philémon, mais… au contraire, je ne m’attends pas à un accueil si chaleureux.

    — Il en va de même pour moi, Philémon, conclut Flavie. Je vais être aussi rabat-joie que mon mari. Je crains en effet qu’il y ait tout juste quelques applaudissements et un petit remerciement.

    — Mais pourquoi dites-vous ça ? s’étonna Nina. Nous avons quitté pays et famille pour retrouver les quatre autres porteurs, et nous revenons avec cinq beaux dragons, de majestueux dragons en pleine forme, forts et combatifs.

    — Je sais, ma belle, et je te comprends, répondit Flavie. Mais hélas ! J’ai une tout autre perception. J’ai la nette impression que personne ne s’imagine que nous avons réussi cet exploit et, le plus tragique, j’ai l’impression que personne ne se prépare à recevoir convenablement les dragons. Il leur faut un lieu adapté à leurs besoins.

    — C’est vrai, renchérit Adora qui s’était jointe au groupe. Draha était attirée par les lieux sombres et souterrains. Elle a même mangé du souffre en petites quantités, cette pierre aux odeurs fétides, peuh ! Quand j’y pense, j’ai respiré ça à plein nez.

     » Et puis… tout comme vous, je crains que mon peuple ne s’attende pas à me voir soudainement faire irruption chez moi, à la Terre des Elfes avec cinq dragons. J’ai quitté mon pays en raison de mon père qui a perdu son sang-froid dès qu’il a vu un deuxième dragon. Il est devenu furieux et s’en est pris à mon amoureux, l’a destitué de ses fonctions et l’a chassé d’Orate. À la vue de cinq dragons, je n’ose imaginer sa colère.

    Philémon poussa un profond soupir.

    — Ma foi, que de pessimisme dans ce groupe ! Moi, au contraire, je ne vois que du positif et de la joie. Je peux enfin monter sur un dragnard, je veux dire assis sur une monture au lieu d’être dans la poche d’une veste ou dans une cage, s’enthousiasma-t-il.

    — Toi, toi, toi, s’énerva Inféra. Tu sauras qu’il nous faut une certaine dose de réalisme et d’humilité. Aussi bien se faire à l’idée d’un accueil froid ; on risque ainsi d’être moins déçus de leur attitude.

    — Wow ! railla Nina. C’est de la réflexion, ça !

    S’approchant d’eux en mâchouillant une longue tige de foin, Andrick s’arrêta à quelques pas du groupe. Autour de lui, on discutait avec de plus en plus de fermeté et de nervosité. Pourtant, ce verbiage ne le concernait pas. Une préoccupation plus grande tenaillait son esprit. Pour calmer son anxiété, il continua à mâchouiller la brindille de foin qui avait tout donné. Son suc ne goûtait plus rien. Soudain, il la jeta au sol. Nina fut la première à remarquer son geste dramatique. Comme mu par un instinct divin, il interrompit leur conversation et annonça d’une voix grave :

    — Attendez-vous à des sacrifices !

    Sans qu’il ne puisse l’expliquer, il lança cette phrase qui fit l’effet d’une bombe et coupa la joie de Philémon. Les membres de la troupe cessèrent leur occupation et le regardèrent de travers. Il avait un air si absent, si impersonnel que certains se demandaient qui avait parlé. Il se tenait debout, le bras gauche sur son médaillon, le bras droit le long de son corps et le visage fixant un point perdu vers le sud. Nina tourna sa phrase au ridicule.

    — Je vous l’avais dit que je m’attendais qu’il soit un peu particulier à son réveil.

    Gardant sa pose étrange, il maintint ses propos :

    — Attendez-vous à de grands sacrifices !

    Depuis le début de leur aventure, chacun pensait en avoir assez fait. Désenchantée, sa sœur jumelle se demanda si le pentacle pendu à son cou lui donnait la capacité de l’anticipation et lui révélait un sacrifice ultime dans un avenir rapproché. Mais encore… le mot sacrifice comportait une certaine ambiguïté. Un sacrifice comme un acte de bravoure, de dévouement ou peut-être bien le sacrifice ultime comme celui de l’immolation d’un être cher à un dieu ? Cette idée la fit frémir.

    « Qui doit être sacrifié ? pensa-t-elle en regardant tour à tour chacun des membres de la troupe. À moins que ce soit un dragon ou un dragnard qui soit sacrifié ? Ou pire, toute la troupe pour le bien des dragons ? À moins que le mot sacrifice signifie d’affronter des situations désagréables et souffrantes ? » À son avis, elle en avait expérimenté suffisamment et commençait en avoir assez d’en vivre des difficiles. Intriguée par son comportement et la phrase insensée, elle lui lança :

    — De quels sacrifices parles-tu, cher frère ? Est-ce que les cieux seraient contre nous ?

    Améranda et Ulrick, qui se baladaient le long du fleuve, vinrent se joindre au groupe et s’intégrèrent à la conversation. Ils furent surpris par la posture bizarre du porteur du pentacle et par l’arrêt brusque de toute conversation.

    La jeune cavalière ne put s’empêcher de penser qu’un spectre était passé et qu’Andrick était le seul à le voir. D’après son expression faciale, elle en déduisit que ce spectre lui avait parlé et lui avait sûrement prédit des évènements pénibles et traumatisants, car elle savait que les spectres ne viennent jamais pour annoncer de bonnes nouvelles. Elle frissonna. Elle connaissait ces moments de transe lorsqu’une vérité jaillit en vous, sans aucune raison apparente, et dont l’intensité d’une telle vision vous rend momentanément amnésique. Comme elle l’avait pressenti, Andrick revint à lui, les yeux dans la brume et l’air égaré.

    — Je n’en sais trop rien, dit-il perplexe.

     » J’ai un vague sentiment qu’une bonne dose de don de soi nous sera bientôt exigée et, tout comme Adora, je crains que les dragons ne soient pas les bienvenus à la Terre des Elfes. Il nous faut de l’organisation pour éviter tout désordre.

    — Et que proposes-tu ? demanda Ramon.

    Le jeune enchanteur se gratta le crâne et, au bout d’un moment, il dit :

    — Que chaque dragon soit jumelé à une personne et à un dragnard.

    — Ce n’est pas fou, dit Améranda qui approuva en secouant la tête. Chaque dragon aura un gardien et un dragnard de soutien. Excellente idée ! Je ne peux qu’approuver. Les dragons sont en ce moment très sages ; il n’en sera pas toujours ainsi. On procède comment ?

    — Allons-y par nos tendances naturelles, proposa Andrick.

    — Je devine, lança Nina en boutade. Pour toi, ce sera Spino. T’as toujours eu un œil sur lui !

    — C’est vrai, dit-il en jetant un air admiratif au costaud dragon de feu qui était étendu de tout son long et qui se rôtissait au soleil.

    Dès le début de l’aventure, le jeune enchanteur avait ressenti un lien privilégié avec ce dragon puissant et fougueux. Est-ce que cette magnifique bête, la plus robuste des cinq, partagera la même émotion sentie ? Il avait envie de narguer sa sœur et de lui exprimer son intention de se sacrifier et de ne pas le choisir.

    Il se ravisa et préféra une autre tactique, celle de leur laisser le choix avant lui. Et, si un de la troupe désirait Spino, il en serait ainsi.

    — Choisissez d’abord les vôtres ! Allez-y avec votre cœur, choisissez celui ou celle qui correspond le plus à vos affinités. Indiquez votre préférence et, si personne ne s’oppose à ce choix, alors vous en deviendrez le gardien.

    — Hum, dit Ramon, si je peux me prononcer le premier, Flavie et moi avons un petit faible pour Aqualon. Nous l’avons vu grandir et s’épanouir. Bien qu’un peu fou, nous l’aimons bien.

    Les dragons qui écoutaient avec attention poussèrent des petits cris rieurs dévoilant que le mot fou était un qualificatif qui lui allait bien, sauf bien sûr de l’avis d’Aqualon. Ce dernier poussa un long soupir de désapprobation.

    — Je crois que c’est un excellent choix ! Est-ce qu’il y a quelqu’un qui s’oppose ? demanda le jeune porteur.

    Personne ne contesta ce choix.

    — Donc, ce sera Aqualon pour Ramon et Flavie. Il sera jumelé avec Filou, votre dragnard. Qui d’autre veut indiquer son choix ?

    — Moi, si je peux me permettre, ce sera Luftia, dit Ulrick avec espoir.

    En entendant son nom, Luftia rugit de plaisir. Andrick sourit et jeta un coup d’œil à la jolie dragonne qui convenait parfaitement à Ulrick, cet Elfe mince à l’esprit aérien qui aimait le vol des oiseaux et le souffle du vent. Elle avait une silhouette effilée et possédait des ailes presque transparentes d’une beauté aussi bleue que le ciel.

    — Un très bon choix. Y a-t-il quelqu’un qui s’objecte ?

    Personne ne s’objecta.

    — Alors accordé à Ulrick et à Coquette.

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