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Féminin Futur
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Livre électronique107 pages1 heure

Féminin Futur

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À propos de ce livre électronique

Victime de violences domestiques continuelles, une jeune biologiste développe un produit qui détruit la testostérone. Son succès n’est cependant pas du goût des autorités, et elle doit s’enfuir. Elle rejoint un groupe clandestin de féministes extrémistes qui répandent son produit dans le monde entier...

Irak, 2014 - Asherah (8) et sa sœur Nahid (21 ans) ont été faites prisonnières par Daesh. Une fois libérées, leur famille les rejette parce qu’elles ont été mariées à des combattants de l’EI. Pour échapper à la prostitution, elles acceptent de se marier à un homme en Iran.

Téhéran, 2031 – Maintenant âgée de 21 ans, Asherah subit des abus quotidiens aux mains de son mari. Dans le laboratoire où elle travaille, elle développe un produit qui empêche la production de testostérone et l’essaye sur son mari. C’est un grand succès. Avec sa sœur et une amie, elles décident d’aider d’autres victimes de violences conjugales. Mais leurs activités ne sont pas du goût de tous : sa sœur est assassinée et son amie jetée en prison. Asherah quitte alors Téhéran et va se réfugier à Paris.

Paris, 2033 – Asherah rejoint un groupe d’extrémistes féministes qui diffusent son produit dans le monde entier. Scientifiques et autorités tentent de découvrir ce qui a causé les changements drastiques dans la population masculine, mais en vain. Pendant ce temps, Asherah et son amie Inanna développent un nouveau produit qui va permettre aux femmes de contrôler le niveau de testostérone de leurs fœtus masculins.

Utah, 2070 – Le nouveau produit d’Asherah a profondément transformé la société. Ce sont maintenant les femmes qui dirigent, alors que les hommes sont objectifiés. Toute violence domestique a été éradiquée, et le monde vit sa plus longue période de paix. Cependant, Asherah (64 ans) n’est pas satisfaite, car rien n’a vraiment changé : bien que les rôles de genre aient été inversés, les inégalités persistent. Toutefois, un groupe d’hommes dans la clandestinité organise la résistance contre le nouvel ordre mondial...

LangueFrançais
ÉditeurRene Hirsch
Date de sortie18 avr. 2020
ISBN9780463743218
Féminin Futur
Auteur

Rene Hirsch

René Hirsch is an independent researcher who lives and works in The Netherlands.He is the author of ‘The Codes of Law and the Establishment of a Procreative Monopoly’ (Brill, 2019) ‘The Movies of Susanne Bier: A Cohesive Discourse’ (Amazon, 2016), ‘The Masculine Civilization’ (2013).He is also the author of the following scenarios and ‘cinematographic tales’:A Millenary Malédiction (2019); Feminine Future (Finalist of the North Carolina Underground Film Festival 2017; Official selection of the Script and Storyboard Showcase 2017 and of Persephones Daughters Film Division 2017); and in collaboration with Brigitte Paturzo Catherine of Alexandria (2017) and The Green Stone (winner of the Creation Film Festival Ottawa 2018)He has presented papers in various conferences around the world.

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    Aperçu du livre

    Féminin Futur - Rene Hirsch

    PROLOGUE

    Irak 2014

    Une ferme dans la campagne irakienne

    Les roues énormes d’un camion à l’arrêt émergent du brouillard épais. Au sol à l’arrière du camion, des hommes habillés de noir et masqués agitent leurs armes en criant des ordres en arabe.

    Sous la bâche qui couvre la benne du camion, des femmes et des enfants apparaissent. Les hommes leur ordonnent de descendre. Les femmes poussent les enfants sur le côté pour sauter les premières. Elles atterrissent dans la poussière au milieu des soldats qui ne font rien pour les aider. Bien au contraire, elles sont accueillies avec des injures et subissent toutes sortes d’attouchements. Les hommes soulèvent leur jupe en faisant des commentaires gras ou arrachent leurs vêtements en riant. Celles qui tombent sont assaillies par les coups de crosses et de pied et se relèvent meurtries, à moitié nues.

    Celui qui dirige les opérations s’aperçoit que ses hommes s’attaquent aussi aux femmes portant un hijab. Il leur crie en arabe :

    LE CHEF

    Laissez ces femmes tranquilles. Elles seront les mères de vos enfants. Avec les autres, faites ce que vous voulez jusqu’à ce qu’on les vende.

    C’est maintenant aux enfants de sauter. Les femmes cherchent à les aider en leur tendant les bras, mais les hommes les empoignent sans aucun ménagement. Les enfants crient de terreur, et les ordres et injures qui fusent de toute part ne font qu’ajouter à leur affolement.

    En voyant qu’une des femmes dont la tête n’est recouverte que d’un simple foulard est enceinte, le chef appelle un de ses hommes.

    LE CHEF

    Emmène-la. Les rapports sexuels avec une esclave enceinte sont interdits. Je ne veux pas que les hommes se souillent.

    L’homme disparaît avec la femme. Un coup de feu éclate, et il revient seul.

    Une fois descendus, femmes et enfants sont répartis en quatre groupes : les garçons, les filles, les femmes portant un hijab, et celles qui n’en ont pas. De manière très évidente, les femmes voilées sont traitées avec plus de respect.

    Le brouillard qui se lève révèle les bâtiments qui délimitent la cour sur trois de ses côtés et le haut mur avec une grille qui clôture le quatrième.

    Les femmes voilées et les garçons sont emmenés vers la partie centrale de la ferme qui abrite les habitations. Les autres femmes sont poussées vers les étables sur le côté gauche de la cour. Les gardes qui les accompagnent ont déjà jeté leur dévolu sur celle qu’ils veulent prendre en premier et ne font rien pour cacher leurs intentions. Le chef sourit en les regardant s’agiter.

    Quant aux fillettes, elles sont acheminées vers l’immense grange qui se trouve sur la droite. Soudain, l’une d’elles se détache du groupe et court vers sa mère en criant :

    LA FILLETTE

    Maman ! Maman !

    Sans hésiter, un des hommes la met en joue et tire. Elle s’effondre. La mère s’évanouit. Sous le choc, les cris et les pleurs se sont subitement tus. Alors que les gardes commencent à assener des coups de crosses à la femme inanimée, les autres prisonnières s’empressent de la prendre par les bras et l’emmènent en la traînant sur le sol.

    Atterrées, les fillettes sont poussées à l’intérieur de la grange où règne une obscurité presque totale. Elles sont prises de panique lorsque l’énorme porte métallique se referme derrière elles dans un bruit assourdissant.

    Quelques semaines plus tard

    Le soleil matinal éclaire un paysage de campagne aux couleurs douces. Tout est calme, rien ne bouge.

    Soudain, des coups de feu répétés éclatent, très proches.

    A l’extérieur du mur qui entoure la ferme, des soldats peshmergas en vêtements clairs sont embusqués de chaque côté du portail et d’une brèche dans le mur faite par un obus. Ils tirent sur les hommes de Daesh qui occupent la ferme. Ceux-ci ripostent.

    Finalement, les derniers coups de feu sont échangés, et un des soldats fait signe aux autres d’entrer dans la cour et de se disperser.

    Dans la cour de la ferme, les cadavres des hommes en noir jonchent le sol. Les Peshmergas se postent de façon à couvrir toutes les entrées de la ferme. Puis, quelques-uns se détachent et vont prendre position de chaque côté des portes donnant accès aux différents bâtiments. Ils attendent. Le silence est oppressant.

    Sur un signe de leur chef, les soldats défoncent les portes et pénètrent dans la ferme. Un coup de feu éclate. Puis le silence revient.

    Après quelques instants, les femmes et les enfants sortent des différents bâtiments de la ferme, escortés par les soldats qui les rassemblent dans la cour.

    Celles qui sortent du corps central de la ferme portent un niqab noir qui ne laisse apparaître que leurs yeux. Quelques-unes ont dû être surprises par les soldats et sont encore en train de se couvrir. Aucune ne semble porter des marques de violence ou de sévices. Deux d’entre elles portent un enfant en bas âge dans leur bras. Elles marchent têtes baissées. Certaines pleurent.

    L’une d’elles aperçoit un des hommes en noir qui gît sur le pavé de la cour dans une mare de sang et se précipite vers lui en criant. Un des soldats tire. Elle s’effondre sur le corps de l’homme.

    Par contre, les femmes qui sortent des étables ne peuvent cacher leur joie malgré les marques évidentes des mauvais traitements qu’elles ont subis : visages émaciés, vêtements déchirés ou absents, marques de coups, blessures, cheveux arrachés. Les plus fortes soutiennent les plus faibles, certaines pouvant à peine marcher.

    De la grange, les fillettes sortent, agglutinées les unes aux autres, aveuglées par l’intensité de la lumière. Les plus grandes portent aussi des marques de sévices.

    L’une d’elles, Asherah (8 ans), aperçoit une jeune femme, Nahid (21 ans), sortir de la grange. Elle se précipite vers elle en pleurant des larmes de joie :

    ASHERAH

    Nahid ! Nahid !

    La femme qui semble avoir beaucoup souffert la prend dans ses bras. Son visage irradie une joie intense.

    D’autres filles reconnaissent un visage familier et se précipitent vers lui en criant. Les autres regardent autour d’elles, hagardes et désemparées.

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