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ISRAËL L’INVASION BARBARE

Et la huitième guerre d’Israël commença. Par un déferlement de haine, un jour de fête. Depuis l’alliance du Premier ministre Benyamin Netanyahou avec les extrémistes religieux, la protection des colons de Cisjordanie accaparait le gouvernement. Et l’armée. Mais pendant ce temps, dans la bande de Gaza, le Hamas choisissait son jour et son heure. Ni les barrières métalliques ni même un mur de béton à 1 milliard d’euros n’auront pu empêcher le pire. Hommes, femmes, vieillards, enfants, ils sont plus de 600 à être tombés dans les premières heures. « Nous sommes fiers de dire que l’Iran nous a aidés », clamaient les terroristes. Alors que Netanyahou ne tardait pas à lancer à un pays en état de choc : « Je vous demande de tenir bon, car nous allons changer la donne au Moyen-Orient. »

L’autoroute devient un cimetière à ciel ouvert

Ils ont surgi à l’aube entassés dans des pick-up, armés de mitraillettes lourdes et d’une rage aveugle. Ceux qui croisent leur route sont exécutés par balles, parfois achevés au couteau. À Sdérot, les habitants, sidérés, se terrent. Habitués aux tirs de roquette, ils assistent à l’impensable, une attaque simultanée par voie de terre, de ciel et de mer que les renseignements israéliens ont été incapables d’anticiper. La plus grande tuerie de masse qu’ait connue le peuple juif depuis la Shoah, comme le dira Isaac Herzog, le président d’Israël. Trois jours plus tard, l’État hébreu dénombrait au moins 900 morts et plus de 2 800 blessés ; côté palestinien, on compte plus de 700 morts et près de 4 000 blessés.

Ils dansaient pour la paix, la guerre les a rattrapés

La fuite éperdue, en plein désert. Le festival Tribe of Nova bat son plein quand le service de sécurité donne l’alerte. Trop tard. Les 3 500 participants n’ont pas le temps de quitter le site : les premières fusillades retentissent. Des commandos surgissent par les airs et par la route, mitraillant la foule, tuant et capturant sans distinction. Certains parviennent à rejoindre leur voiture. Poursuivis par les terroristes, ils ne sont pas sauvés pour autant. D’autres marcheront des heures avant de trouver de l’aide. À leur arrivée, les secours découvrent 260 corps sans vie. Le nombre des disparus, lui, est inconnu. Peu de familles israéliennes sont épargnées.

Pour les terroristes, les femmes sont des trophées. Mortes ou vives

Après le bain de

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