Les suprémacistes israéliens multiplient les implantations sauvages et provocations dans les territoires occupés qu’ils appellent Judée-Samarie
Les colons les plus radicaux descendent à Jérusalem pour faire pression sur la justice
Ils ont quitté leurs collines coiffés de la kippa tricotée, qui est leur signe distinctif, pour soutenir leurs camarades, auteurs de l’expédition punitive de Huwara. Le 26 février, deux frères israéliens de 19 et 21 ans étaient abattus aux abords de Naplouse à la faveur d’un embouteillage. Dans la nuit suivante, plus d’une centaine de colons appliquant leur « théologie de la vengeance » organisaient une expédition punitive qui fera un mort chez les Palestiniens et plus de 300 blessés. Une vingtaine de bâtiments, des dizaines de voitures sont alors incendiés. Le plus haut gradé israélien chargé de la Cisjordanie qualifiera cet acte d’un mot qu’on ne prononce pas impunément en Israël : « pogrom ».
Un « jeune des collines » affirme que, grâce à lui, « les laïques de Tel-Aviv peuvent dormir sur leurs deux oreilles »
De notre envoyée spéciale en Israël Manon Quérouil-Bruneel
Une trentaine de jeunes s’échauffent sur un parking à proximité du tribunal de Jérusalem, en marge de manifestations historiques contre la réforme du système judiciaire que tente d’imposer le gouvernement de Benyamin Netanyahou. Boots et treillis d’où tombent des cordelettes blanches, kippas en crochet ou capuches enfoncées sur leurs longues papillotes : l’uniforme de ceux qu’on appelle les « jeunes des collines », cette frange ultraradicale de colons religieux, mi-zadistes, mi-hooligans. Eux ne sont pas dans la rue pour défendre la démocratie, mais pour exiger la libération de deux des leurs, soupçonnés