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Les Purificateurs: Ep 2 : Amityville
Les Purificateurs: Ep 2 : Amityville
Les Purificateurs: Ep 2 : Amityville
Livre électronique139 pages2 heures

Les Purificateurs: Ep 2 : Amityville

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À propos de ce livre électronique

Trente-neuf ans après la fusillade de la maison d’Amityville, surnommée la « Maison du Diable », la fameuse demeure est à nouveau le théâtre de meurtres au sein de ses murs.
Le 13 novembre 1974, à 3 h 15 du matin, Ronald Junior Defeo se saisit d’un fusil et tue chaque membre de sa famille. Le jeune homme criera que c’est le Diable qui lui ordonné de commettre un tel acte.
Le 13 novembre 2005, des agents de police sont appelés à Amityville et découvrent avec horreur cinq cadavres. Seule Savannah, l’aînée de la famille décimée, est retrouvée vivante.
Les Purificateurs sont envoyés sur place pour enquêter sur ce quadruple meurtre. Possession démoniaque ? Folie meurtrière ? Une enquête qui ne sera pas de tout repos pour notre équipe de chasseurs de démons.

LangueFrançais
Date de sortie18 janv. 2018
ISBN9782378460112
Les Purificateurs: Ep 2 : Amityville
Auteur

Marie d'Ange

Passionnée par l'écriture et la démonologie, Marie d’Ange se lance dans la publication d'un blog sur le même thème pour ensuite s’adonner à l’écriture de nouvelles et de romans. Son univers c'est le psychologique, le psychiatrique, les démons, les comportements déviants et détraqués. Elle est attirée par le surnaturel et le paranormal. Ses livres sont tirés d'histoires réelles et nous entraînent dans un univers glauque où la réalité se mélange à l'irréel et surtout à l'impensable. Marie d'Ange s'amuse à décortiquer des personnages psychotiques, à les humaniser pour mieux les comprendre. Elle décrit les mécanismes et les faits qui poussent un homme à sombrer dans la folie meurtrière. Ses histoires mêlent démons et phénomènes paranormaux pour mieux nous faire peur.

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    Aperçu du livre

    Les Purificateurs - Marie d'Ange

    Thucydide

    Prologue

    13 novembre 2014, 6 h du matin. Savannah Luciani compose fébrilement le 911. L’adolescente semble anxieuse. Ses doigts tremblent. Elle respire avec difficulté et du sang macule ses mains, ses vêtements aussi ainsi que son visage. Elle pleure. Elle compose le numéro des urgences sur le clavier du téléphone fixe. Elle écoute, stressée, la série de bips avant, qu’enfin, une policière lui réponde.

    — Le 911 j’écoute, quelle est la raison de votre appel ?

    — Ils sont tous morts !

    — Pouvez-vous décliner votre identité ?

    — Mes parents sont morts. J’habite au 113 Ocean Avenue à Amityville.

    Et Savannah raccroche. Elle se laisse tomber au sol, les genoux contre la poitrine et sombre dans un profond désespoir. Qu’avait-elle fait ?

    Dix minutes plus tard, deux policiers débarquent au 113 Ocean Avenue dans la petite ville d’Amityville et découvrent toute l’atrocité qui avait eu lieu dans la maison : quatre cadavres, tous assassinés par balle en plein sommeil.

    Dans la précipitation et l’horreur des scènes de crimes, les policiers ne voient pas Savannah, toujours recroquevillée près du combiné téléphonique, dans le sas d’entrée.

    Toute la maison empeste le sang. Les murs suintent la mort par toutes les briques qui les composent. Les pauvres hommes, dépassés par les évènements, demandent du renfort.

    Bientôt, une dizaine de voitures se garent devant la maison maudite et chacun s’affaire, les uns prennent des photos pendant que d’autres essayent de relever des indices. Les cadavres de quatre personnes gisent dans leur lit respectif, chacun ayant reçu une balle ou deux à bout portant. Un véritable massacre. Sur les murs, au-dessus des lits, un pentacle rouge dessiné probablement avec le sang des victimes. Un dessin ressemblant à une tête de chien avec une croix inversée.

    Une affaire de sorcellerie ? De satanisme ? Cette folie meurtrière résonne à celle perpétrée trente-neuf ans plus tôt par Ronald Defeo Junior. Même mode opératoire, même arme du crime - un fusil de calibre 35 mm -, même barbarie. Et une question, la même posée trente-neuf ans plus tôt : comment cela se peut-il que personne n’ait entendu le bruit des coups de feu ?

    L’histoire se répétait.

    En descendant l’escalier, l’un des inspecteurs trouve Savannah pleurant toujours à côté du téléphone. Il s’approche. La jeune fille est couverte de sang. Il fait signe à un de ces collègues, qui le rejoint. L’inspecteur s’agenouille devant Savannah.

    — Bonjour. Je suis le lieutenant Hope. C’est toi qui as appelé les secours ?

    L’adolescente lève la tête. Du sang mêlé de larmes macule son visage. Ses yeux sont livides.

    — Oui, tout le monde est mort. J’ai rien fait.

    Le deuxième inspecteur appelle une ambulance, tandis que l’inspecteur Hope tend une main vers Savannah.

    — Viens avec moi, on va discuter de tout cela.

    L’adolescente se met debout sans prendre la main tendue vers elle et suit le policier à l’extérieur de la maison. Les gyrophares bleus des voitures éclairent l’allée par intermittence.

    — Tu sais ce qu’il s’est passé ? Tu as vu quelque chose ?

    — J’ai tout vu, mais j’ai rien pu ne faire.

    — Tu pourrais décrire le meurtrier ?

    — Vous l’avez devant vous, cher inspecteur.

    Et Savannah explose de rire. L’inspecteur Hope recule. Le visage de la jeune fille vient de se transformer en un masque de haine. Au même moment, une ambulance s’engage dans l’allée. Il se ressaisit et se dit que cela était dû au choc.

    — OK, donc tu as tué ta famille ?

    — Oui, mais il m’a forcé.

    — C’est qui il ?

    — Le Diable !

    Et Savannah saute sur le policier pour le mordre à la joue. Hope surprit par cette attaque subite, tombe à la renverse, Savannah sur lui toujours agrippée à son cou. Elle mord avec force et rage dans la joue de l’inspecteur. Ce dernier hurle de douleur, se débat. Deux de ses collègues se précipitent pour l’aider. L’un d’eux envoie un coup de pied dans la tête de la jeune fille pour qu’elle lâche prise. Sauf que Savannah ne desserre pas les dents. Et comme sa tête bascule de côté par la force du cou, ses dents déchirent un lambeau de chair. Du sang gicle de la joue de Hope qui crie toujours. Un policier, devant l’atrocité de la scène, devant le bout de chair humaine gisant à côté de son collège, vomit devant Savannah qui éclate de rire et dévoile une dentition pleine de sang. Hope en profite pour fuir à quatre pattes hors de sa portée.

    Les ambulanciers accourent. Deux maintiennent la jeune fille pendant que l’autre prépare une injection. Un policier aide Hope à se relever. Ce dernier compresse sa joue douloureuse. Du sang gicle entre ses doigts. À peine debout, il assene un violent coup de pied dans le ventre de Savannah qui rugit et l’injurie.

    — Salope !

    Deux collègues le retiennent. Hope bouillonne de colère.

    — Regardez c’qu’elle m’a fait cette salope.

    Sur sa joue, une plaie béante qui le défigurera à vie. Un médecin se précipite pour le soigner. Il fait signe aux deux autres policiers de l’accompagner jusqu’à l’ambulance.

    Pendant ce temps, Savannah se débat toujours en hurlant. Cinq autres hommes viennent en renfort des ambulanciers qui peinent à la maintenir en place. Enfin, le produit injecté dans ses veines fait effet et la jeune fille se calme.

    Elle est transportée, à demi consciente, dans une deuxième ambulance qui arrive cinq minutes plus tard.

    Des curieux se précipitent déjà devant la bâtisse surnommée « La maison du Diable ». Ils peuvent voir les quatre corps allongés sur des civières et recouverts d’un drap blanc, être évacués de la maison et emportés par des ambulances jusqu’à la morgue. Certains réclament à grand renfort de cris hystériques la destruction de la maison, d’autres prient, d’autres pleurent et d’autres encore filment la scène avec leur smartphone. Tous savaient que quelque chose de maléfique vivait à l’intérieur de cette maison. Tous sentaient que le diable était de retour.

    Bientôt, les journaux s’emparent de l’affaire qui fait la Une.

    « 39 ans après, le diable est de retour à Amityville »

    « Quadruple meurtre dans la maison du diable »

    « Savannah Luciani, la meurtrière du diable »

    « Luciani et Defeo : les meurtriers du diable »

    « La maison du diable fait encore parler d’elle »

    Et les gens en mal de sensations fortes, se prétendant médiums ou chasseurs de fantômes, se pressent devant la maison et y entrent par effraction, saccageant les scènes de crimes. Les autorités font cesser ce manège, arrêtent et condamnent toutes les personnes qui osent passer le périmètre de sécurité délimitée par les rubans de balisage.

    Bientôt, sur internet, des vidéos de la maison du diable tournent en boucle sur la toile, rendant l’enquête difficile.

    Le médecin légiste, qui examina les corps deux jours après la fusillade, rendit son rapport : mort par balles. Aucune trace de drogue dans l’organisme ni d’alcool. Heure de la mort : 3 h 15

    La balistique confirma que l’arme du crime correspondait à celle qui avait servi dans les meurtres de la famille Defeo trente-neuf ans plus tôt : un fusil 35 mm. Pourtant cette arme était toujours sous scellé dans les locaux du Tribunal de New York.

    Le sang des victimes était le même que celui qui avait servi à dessiner les pentacles sur les murs.

    Dans l’attente de son procès, on enferma Savannah dans un hôpital psychiatrique. La jeune fille se murait dans le silence. On lui montra les photos des scènes de crime, de son père Bolton, de sa mère Abby, de son petit frère Glen et de sa sœur Grace. Aucune réaction. On lui expliqua qu’elle était la seule suspecte dans cette macabre affaire. Elle se contenta de fixer un point à l’horizon. Parfois, un petit sourire carnassier se dessinait sur le coin des lèvres.

    Le procureur Brad O’Neil fut chargé d’instaurer l’affaire pour l’État. Mais cette histoire le dépassait. Il était convaincu que le diable possédait Savannah et avant de faire condamner une innocente, il devait s'en assurer et surtout le prouver. C'est pourquoi il avait contacté l'Église afin qu'elle mandate un prêtre pour examiner la jeune fille. Mais les ecclésiastiques ne répondirent à aucun de ses nombreux appels. Presque trois ans plus tard, et après la rédaction de quelques articles assassins sur l’Église par des journalistes, il reçut une lettre du Vatican lui notifiant l'envoi d'une équipe de spécialistes sur place. Ce fut trois ans de calvaire pour le procureur qui avait multiplié les expertises et contre-expertises dans le but de retarder le procès.

    La mission

    Le jour allait bientôt se lever sur la belle cité du Vatican. Margareth était déjà réveillée, ou plutôt, ne s’était pas encore couchée. Toute la nuit, elle avait réfléchi sur son avenir en tant que membre des Purificateurs.

    Cela faisait maintenant trois jours que le groupe était rentré de leur première mission sur l’île Poveglia. Les Purificateurs avaient combattu Abalam, un puissant démon, le démon de la folie.

    Durant cette mission, Abalam s’était attaqué à la bonne sœur. Il lui avait rappelé son passé d’ancienne alcoolique, et Margareth n’avait rien vu venir. Cela l’avait profondément touchée. Elle qui se disait forte, n’avait pas réussi à s’opposer au démon, à faire face à ses propos insidieux. Elle était tombée tête la première dans le piège tendu par le démon. Abalam l’avait rendue faible.

    Margareth s’en voulait. Elle savait que sa faiblesse aurait pu mettre en danger toute l’équipe. Les conséquences auraient pu être désastreuses. Peut-être n’était-elle pas assez pure ou forte pour faire partie de l’ordre des Purificateurs, un ordre de soldats, de combattants du bien ?

    L’ancienne militaire se souleva de son lit. Quelqu’un toquait à la porte de sa chambrette. Elle tourna la tête pour regarder l’heure sur son radioréveil : 5 h 12 du matin. Qui pouvait venir si tôt ? Ce n’était pas encore l’heure de la prière du matin.

    Lentement, elle enfila ses pantoufles roses, mit sa robe de chambre et alla ouvrir. Devant elle se tenait Élisabeth Ivodric. La jeune femme était habillée d’une tenue de sport blanche qui éclairait son visage souriant. Dans sa main, elle tenait un paquet.

    — Bonjour ma sœur, puis-je entrer ? J’ai apporté les croissants pour le petit-déjeuner.

    La médium lui montra le sac en papier. Une bonne odeur de pâtisserie s’y dégageait. Margareth ouvrit en grand la porte pour la laisser passer.

    — Vous préparez du café ma sœur ?

    Margareth souffla et referma la porte. Elle n’avait aucune envie de recevoir du monde

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